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Quelques repères chiffrés néanmoins 41

 60 millions de personnes dans le monde avaient accès à l'internet en juillet 96, elles étaient 90 millions en juillet 97 (Matrix Information Service www.mids.org ), 151 millions en janvier 1999),380millions fin 2000), 513 millions en aout 2001 et 605 Millions en septembre 2002.avec un sensible rééquilibrage entre les 3 continents (182 en amérique

du Nord, 191 en Europe et 187 en Asie ). (NUA : www.nua.ie/surveys. Ce chiffre va sans doute atteindre un plafond, au moins dans les pays OCDE (… car il ne pourra dépasser 100%) il faudra donc rechercher d'autres indicateurs représentant la qualité elt l'usage (quantitatif et qualitatif) de ces connexions

 90% des étudiants américains se connectent au moins une fois par jour

 Le nombre de "host" (noms d'adresses IP correspondant à un ou plusieurs noms de domaine augmente encore plus vite: de 1,3 millions en 1993 il a connu un rythme de doublement annuel jusqu'en 1998 et croit de 50% par an depuis cette date Source: Internet Software Consortium www.isc.org on voit bien que la "crise boursière" n'a aucune traduction jusqu'à aujourd'hui sur cette croissance

Ces chiffres ne prennent donc pas en compte les sites personnels des internautes (un site comme xoom

(www.xoom.com) en héberge à lui seul 4,5 millions, geocities (www.geocities.com ) 2,5 millions et leur équivalent français Multimania (www.multimania.fr) 40.000

 En juin 2001 d'après l'enquête annuelle de l'OCLC, www.oclc.org le net abriteait 8,7 millions de sites web dont 47% sont américains. Les sites français comptent pour 2% du total, soit moins que les sites adultes qui atteignent 2,4% www.journaldunet.com/0110/011010oclc.shtml

 Les sites les plus fréquentés reçoivent chaque jour plusieurs dizaines de millions de visiteurs (information, jeux vidéo, annuaires, moteurs de recherche, voyage...)

2 Milliards de pages sont indexées par un moteurs de recherche comme Google (ce qui ne représente pourtant encore qu'une faible partie du total des pages présentes sur le web) et Yahoo! revendique plusieurs centaines de millions de pages consultées par jour

Evolution du nombre d'internautes

source Nua www.nua.ie/surveys

60 90 130

208

322

459

605

0 100 200 300 400 500 600 700

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

0 20 40 60 80 100 120 140 160

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Nombre de Host

Source: Internet Software Consortium http://www.isc.org

 il y aurait 100 Milliards de liens entre les pages sur le web (étude Btler Group) dont 10%périmés (vous pourrez sans doute malheureusement le constater à la lecture de ce rapport)

 le chiffre d'affaire généré par le réseau des réseaux a dépassé dès 1999 il le montant cumulé du secteur automobile et de celui de l'énergie. Selon une étude de la réserve fédérale américaine www.bog.frb.fed.us c'est les 2 tiers des gains de productivité des années 1995-2000 qui sont dues à Internet

 Les entreprises représentent 80 % du trafic

1.3.1.3 Un paradoxe apparent : la bourse s'effondre et les usages continuent à croitre sans rupture

Les statistiques ci dessus et celles que nous verrons plus loin sont déjà particulièrement explicites sur ce point : on ne voit jusqu'à présentnullement trace de la crise boursière dans le développement des usages

…et le trafic a cru plus encore : 15% par mois.(225% entre juin 2000 et fevrier 2001) en pleine "crise" jupiter MMXI Entre septembre 2001 et septembre 2002 d'après l'enquête TLB ne nombre d'actionnaires "online" a cru de 30%

en France à 1,3 millions http://www.objectif-broker.com/actus.php?idActus=253

Aux US, d'après l'étude du cabinet RHK, le trafic a cru de 100% et les revenus de 17% (le "prix du bit" a baissé de 45%). En 2002 le trafic internet représente le double du trafic téléphonique longue distance

Le voyage en ligne connaît une croissance de 30% l'an aux US (11% du marché) et en Europe, partie plus tard, de 60%. Les compagnies "low cost" dont les résultats financiers la capitalisation dépasse parfois aujourd'hui celle des grandes compagnies traditionnelles travaillent à 80% via Internet

La SNCF a augmenté ses ventes via internet de 80% de 2001 sur 2000

Le groupe Pinault-Printemps Redoute a plus que doublé son chiffre d'affaire en 2001 à 458M€ et le premier semestre 2002 a encore montré un quasi doublement (+97,8%) sur la même période de 2001

Plus significatif encore, la croissance du commerce électronique en Europe : "de l'automne 2001 au printemps 2002il a progressé de 170% à 11,5 G€ (dont 2,9 en France selon Forrester)" Helen Zetoun de GFK Sofema

Par ailleurs le conseil en e-business se redéploie sur les entreprises traditionnelles (biens d'équipement et compagnies d'assurance arrivent en tête). 75% des projets concernent les achats et la logistique et 68% visent l'intégration d'outils de marketing dont le CRM. D'après une étude de Syntec Conseil ce secteur devrait avoir connu une croissance de 10% en 2002

En matière de publicité, les investissements publicitaires poursuivent leur croissance en Europe, de l'ordre de 30% par an, en 2001 et 2002 d'après Philippe Besnard d'AOL Europe), contrastant avec l'atonie des marchés publicitaires plurimédias. Cette croissance s'explique par l'arrivée sur Internet des annonceurs "traditionnels"

Au niveau mondial 2002 voit passer la barre des 100Milliards de $ pour les ventes en ligne (73,6G€ pour les US et 32,8G€ pour l'Europe (Forrester Research). Amazon, Expedia et ebay ont dépassé le milliard de $ de chiffre d'affaire et les premières estimations des ventes pour les fêtes de noel 2002 font ressortir une croissance de35%

(Bizrate.com)

2001 a également vu une augmentation considérable du "volume" du web en 2001 : +1,5Exabytes (un milliard de Gigabytes)

évolution du nom bre de "host" en France depuis 1995

0 200 400 600 800 1000 1200 1400

juil-95

juil-96

juil-97

juil-98

juil-99

juil 00

juil 01

sept-02

1.3.1.4 Les statistiques cachent plus de choses qu'elles n'en montrent: les "achats Online" ne sont que le sommet de l'isberg

Les estimations habituellement publiées qui ne prennent en compte que les ventes en ligne stricto sous estiment très fortement l'importance des évolutions en cours puisque Cisco à lui seul déclare avoir réalisé un CA supérieur à 7,9 milliards de dollars sur le WEB dès 1999 (65% de son CA), que le courtage en ligne déjà représenté 145 Milliards de dollars en 1999 et que selon Forester Research 8 % du montant des commandes des grandes entreprises américaines passe par Internet et 7 % par les réseaux "à valeur ajoutée" (soit 300 milliard de dollars).

International Data Corporation - www.idcresearch.com - estime ce montant à 220 milliards de dollars en 2001, dont 26 en Europe.

Forrester research annonçait en octobre 1999 un montant de 1.660 Milliards de dollars pour 2003 (108 pour les ventes aux particuliers, 1330 pour les échanges de produits interentreprises et 220 pour les services), sans prendre en compte les 3.000 Milliards de dollars correspondant au courtage en ligne, ni les 200 Milliards de dollars de transactions qui devraient être réalisées sur le seul réseau ANX de l'industrie automobile

En 2003 au niveau mondial nous ne sommes qu'au démarrage du commerce électronique (source

Forrester)

 60 % du commerce électronique concerne la VPC, 16 % les appels d'offre et ventes aux enchères (en très forte croissance) 24 % les bourses (Forrester Research www.forrester.com)

 Le commerce interentreprises est très largement prépondérant puisqu'il représente plus de 90% de ces montants (évaluation IDC corroborée par Forrester)

Ce point est très important à noter pour les entreprises, car les média ont naturellement tendance à se polariser sur la vente aux particuliers, alors que celle-ci ne représente que l'écume du phénomène. Le site américain Techsavvy.com (ex-Industry.net) www.techsavvy.com recensait déjà près de 300.000 acheteurs et 5.000 fabricants de produits et services dès 1998

 Le montant des achats en ligne effectués par les particuliers croit rapidement mais part de bas: 0,6 milliard de dollars en 96 à comparer aux 2 milliards d'euros du minitel, 18 milliards de dollars en 1999 à comparer aux 2 milliards d'euros du minitel, 33 milliards estimés en 2000 et 52 en 2001

Pour la France il était évalué à 400MF en 1998 et, avec un taux de croissance de 170% par an, la barre du milliard a été dépassée en 1999 (1,3Milliard) pour une prévision de 60 Milliards de F en 2003 (estimations citées par François Pinault dont les 64 sites de commerce électronique (200M€ en 2000) ont connu une croissance de 270%

sur les seuls 4 premiers mois de 2001)

d'après une étude du Benchmark Group, www.benchmark.fr/eBN.asp?pid=45&etude=4060 le chiffre d'affaires des ventes au détail en ligne a progressé en France de 246 % en 2000 et atteint 4,5 milliards de francs (voyage-tourisme (2 milliards de francs), informatique (600 millions), alimentation/boisson (530 millions)) : il n'a donc pas été affecté par la crise boursière. L'étude 2002 http://www.benchmark.fr/eBN.asp?pid=45&etude=5991 fait ressortir une poursuite de la croissance avec Avec 1,45 milliard d'euros en 2001, soit 110% de croissance par rapport à 2000

(datamonitor - www.datamonitor.com - fournit des chiffres pour l'Europe, www.strategie-internet.com pour la France enfin http://www.planete-commerce.com/etudes-statistiques.html rassemble une collection de données sur ce sujet)

Mais il faut néanmoins regarder ces chiffres avec précaution car ils qui fortement le poids réel que prend internet dans le commerce :

4 8 109

18

251 33

499

52

843

76

1331

108 0

200 400 600 800 1000 1200 1400

1998 1999 2000 2001 estimé

2002

prev 2003 B to B

B to C

AutoByTel www.autobytel.com par exemple, dans la mesure où la voiture n'est pas achetée en ligne, n'est pas pris en compte dans ces chiffres alors qu'il représentait déjà à lui seul 3 milliards de$ en 96 et 17 milliards de $ en 2002 aussi bien pour des véhicules neufs que d'occasion (il travaille aujourd'hui en partenariat avec 11.000 garagistes) Cisco, 7,9 Milliards de dollars de vente sur internet dès 1999 (dont 2,1 de bénéfice net) ne vend pratiquement que les pin's et les casquettes avec paiement "en ligne"(Bill Finkelstein séminaire Aftel NY nov 98)

De même pour le commerce interentreprises ces chiffres n'intègrent pas l'EDI qui pourtant bascule rapidement sur le protocole Internet

Le projet ANX www.anxo.com voir page 200 de l'industrie automobile américaine, en cours d'implémentation devrait pourtant représenter à lui seul 100 milliards de dollars de commandes et facturations, et la gestion des achats publics, notamment américains, davantage encore (le PEE de Washington estimait le montant des transactions par EDI à 850 milliards de Francs en 1998).

"regarder l'influence économique d'internet à travers les statistiques d'achat en ligne, c'est comme vouloir réduire la TV au téléachat" (Hugues Séverac patron de resultanet www.resultanet.com )

On se rend compte en effet que progressivement Internet devient aux USA, dans de nombreux domaines, le véritable marché directeur, le marché de référence : même si l'achat se réalise dans une boutique, le client aura préalablement rassemblé des documents, comparé des offres, jusqu'à dans certains cas finaliser son choix, en consultant l'internet :

Forrester Research estime qu'en 2002 la moitié des acheteurs d’automobiles auront au moins recherché des informations sur le véhicule sur le web avant de l’acheter

L’étude Starch AOL (août 98) montre que dès aujourd’hui les 75% des internautes américains vont chercher des informations sur les produits techniques qu’ils envisagent d’acquérir. en 2002 70% des internautes consultent en moyenne 11 sites avant d'acheter leur véhicule

"internet est un outil d'avant vente, d'après vente et de fidélisation" Pierrick Dinard, directeur Internet de Peugeot

Cyberdialogue de juillet 98 indiquait que 1/3 des internautes avaient fait des achats en pharmacie après une recherche d'information sur internet (15.000 sites sont consacrés à la santé…)

Metifax www.mfg-net.com estimait que 42% des industriels prenaient leur décision d'achat de machines outils sur internet (étude Atelier BNP-Paribas sur la machine outil, juillet 1999

1.3.1.5 Que faut-il penser du concept de "Nouvelle économie"?

1.3.1.5.1 C'est bien plutot d'une "nouvelle organisation de l'économie" dont il est question

Tout d'abord réduire l'impact d'Internet sur l'économie à la vente en ligne serait, comme ce rapport le montre se limiter à 2% du problème: l'essentiel de l'impact d'Internet se trouve dans le fonctionnement d'une économie en réseau qui entraine une mutation profonde dans tous les métiers de toutes tailles et de tous secteurs voir page 227

On ne devrait donc pas parler de "nouvelle économie" qui pour certains désigne les entreprises qui vendent à travers un site Web, mais de "nouvelle organisation de l'économie"

1.3.1.5.2 Même si l'on s'en tient au commerce électronique, ce serait une erreur de l'opposer au commerce traditionnel: les Click & Mortar

Pour s'en tenir au "commerce électronique" ou e-commerce, qui ne représente donc qu'une toute petite part de cette "nouvelle organisation de l'économie" ce serait une erreur d'opposer boutiques et sites web

Ce serait une grave erreur de considérer que vente en ligne et vente dans les boutiques traditionnelles sont deux mondes indépendants qui peuvent se borner à s'ignorer ou à se combattre.

Dans la plupart des cas la recherche d'une symbiose se révèle mutuellement très profitable : le site prépare la vente et la prolonge

sur le Web : aide à la résolution de problème avec liste des produits nécessaires et mode d'emploi, promotion du produit, conseils d'utilisation, notices techniques, liste des revendeurs (bricolage, gastronomie, tourisme-loisirs, produits diététiques par exemple)

70% des personnes ayant l'habitude de chercher de l'information en ligne vont d'abord s'informer sur Internet avant d'aller consulter leur médecin

le chausseur lyonnais Bexley www.bexley.com indique qu'il voit arriver dans ses magasins des clients qui savent exactement ce qu'ils veulent, y compris les références du produit

L'étude menée mi 2001 par RoperASW (ex-Institut Roper Starch) www.roper.com en Grande-Bretagne, Allemagne et France révèle que 68 % des internautes utilisent le Web pour se renseigner sur les produits qu'ils souhaitent acheter.

en boutique le vendeur pourra disposer à travers une partie du site qui lui sera réservé d'un précieux concours du fournisseur (argumentaire commercial, accès à la documentation détaillée sur les produits, gestion des commandes et des stocks, informations pour le SAV …).

Le catalogue (développé par les 3 Suisses avec des microcodes-barre) ou la publicité papier eux aussi peuvent devenir communicants : grace à des codes barres et un lecteur connecté il est possible de commander par un téléphone portable ou de demander des informations complémentaires

Autre synergie possible, particulièrement développée au Japon, l'utilisation de la boutique pour la livraison, règlant ainsi le difficile problème de la logistique "capillaire" jusqu'au domicile du client. Le problème du paiement est alors de ce fait automatiquement résolu

Au Japon il y a 30.000 "Combini" (seven-eleven, lawson, ). Tout japonnais vivant en milieu urbanisé est à moins de 10 minutes d'un tel magasin ouverts quasi jour et nuit. Il peut passer commande depuis chez lui, depuis son téléphone portable (de plus en plus: 40% visé) ou depuis la boutique

La livraison se fait dans le combini 13% (qui peut lui-même livrer à domicile). Le client prend alors possession de la marchandise et paie au Combini, tant et si bien que les paiements en liquide (9%) dépassent de très loin les paiement par carte (6%)!! (Gilles Etienne, PEE de Tokyo)

En 2001 Alapage s'associe à Extrapole (Lagardère)pour coupler boutiques et vente en ligne, Fnac.com s'appuie sur les 3000 relais-colis de la Redoute, Hachette lance Zendis (ex UpTooYoo) pour quadriller le terrain de points relai a partir des 900 distributeurs de presse (il prévoit 3500 "pick up points" entre la France, la Belgique et la Suisse), C-Discount utilise le réseau des 4.500 supérettes de "Petit Casino" et la start-up Alveol www.alveol.com se propose de tisser un réseau de réseau de points relai en fédérant des réseaux de buralistes, de distributeurs de carburants, de guichets voyageur des gares,…

Pour stigmatiser ce concept majeur d'une stratégie de symbiose entre commerce électronique (virtuel) et boutiques "en dur" ("Brick & Mortar" en anglais), les américains nomment ces nouveaux commerçants "Click &

Mortar" (ou aussi, clin d'œil aux entreprises créées autour d'une stratégie "tout internet" appelées les "dot.com", car elles ont souvent choisi leur nom de domaine comme marque (amazon.com = amazon-dot-com), ces Click & Mortar sont surnommées les "dot.bam" (bam= Brick & Mortar….).

L'entreprise Grange, http://www.grange.fr créée en 1905 à Saint Symphorien sur Coisne fabricant de meubles haut de gamme de style, 85% d'export (dont Bill Gates et la reine d'Angleterre), dote ses 250 distributeurs dans 25 pays (avec boutiques et commerciaux itinérants) du logiciel Caméléon qui permet à ceux-ci de concevoir le meuble, en temps réel, à partir d'éléments modulaires ou paramétrables, de calculer le prix en temps réel et de lancer ainsi sans surcoût et sans délai, la prise de commande, la mise en fabrication et la facturation (que ce soit depuis la boutique ou depuis le micrordinateur portable du vendeur)

Objectif, outre les économies administratives et de stockage: une augmentation de 50% en 3 ans du chiffre d'affaire, car jusqu'à présent seuls 35 distributeurs étaient capables de vendre du meuble sur mesure. "Les 1,5M€

d'investissement ont été vite amortis grace à l'augmentation de la marge, la division par 2 des délais de livraison et l'élimination de la plupart des stocks" Laurent Francès

Des entreprises "virtuelles" comme Homeportfolio www.homeportfolio.com ou NamesUKnow www.namesuknow.com s'attachent à fédérer autour de leurs enseignes des boutiques de meubles réelles en présentant leurs catalogues sur le web

De même il n'y a jamais eu autant de salons professionnels, justifiés par le besoin de se rencontrer, que depuis que l'Internet se développe … et ces salons utilisent largement Internet pour leur organisation, les inscriptions et

"l'après salon"

Il serait donc stupide de s'enfermer pour des commodités statistiques dans une opposition entre

"commerce en ligne" et "commerce traditionnel": on peut penser qu'à terme un très grand nombre de transactions seront mixtes avec une partie sur internet et une partie dans les boutiques traditionnelles car l'acte de ne saurait se réduire à la vente stricto-sensu club d'utilisateur, mailings,…)

"l'acte" de commerce est complexe et peut se décomposer en au moins une dizaine de phases dont certaines s'effectuent de façon plus performante en "face à face" et d'autres en ligne:

Une politique commerciale efficace évitera tout intégrisme et s'efforcera d'utiliser le meilleur outil au meilleur moment en fonction du type de produit et du type de client

1) études de marché et marketing

2) notoriété: faire connaître le produit et la société (publicité, actions promotionnelle,…)

3) être "trouvable" par le client (qui avant un achat compare les offres): référencement par les moteurs, présence dans les sites de comparaison, dans les catalogues,…)

4) donner de l'information technique et commerciale sur les produits: avant un achat important ou délicat le client souhaite pouvoir consulter une documentation riche et précise et savoir où acheter le produit (softselling)

5) donner confiance: avec la mondialisation clients et fournisseurs se connaissent directement de moins en moins:

c'est la raison de l'importance des tiers de confiance qui, en donnant leur label apportent leur crédibilité au fournisseur ou au client vis à vis de son partenaire (ce peut être en matière de qualité des produits, de solvabilité, de respect d'une charte éthique, de la résolution des conflits, d'une assurance de bonne fin,…)

6) négociation du prix: vente aux enchères, réductions de fidélité, négociation,…

7) adaptation du produit au besoin du client 8) décision d'achat ou de reservation 9) paiement proprement dit

10) livraison avec suivi en temps réel (tracking)

11) service après-vente, club d'utilisateur, gestion des réclamation

la Camif www.camif.fr développe sa stratégie multicanal depuis 1998 avec son catalogue papier, 14 magasins et Internet. Entre 1999 et 2000, le site a vu le nombre de visiteurs uniques par mois passer de 550.000 à 1 million de

visites uniques pour un panier moyen de 1.275 francs. En 2001 il devrait représenter 7% à 10% de son chiffre d'affaires. Il utilise le mail-marketing pour prévenir ses clients sur les nouveautés produits ou en leur envoyant, personnellement, une documentation sur un produit repéré sur le site. Cat@mag invite ainsi le client à choisir le produit sur le catalogue, à venir l'essayer en magasin puis à le commander sur le Net. "un client multicanal consomme 2,5 fois plus qu'un client monocanal"

de même les Banques qui avaient souvent développé une banque en ligne sont de plus en plus revenue à une stratégie "multicanal" permettant de conjuguer et d'utiliser au mieux tous les moyens de communication avec leurs clients (Dexia a par exemple réintégré Dexiaplus)

On constate malheureusement trop souvent que par une sorte de schizophrénie l'entreprise "oublie" sur son site qu'elle a aussi une existence dans le monde réel et n'indique que l'adresse de son webmestre négligeant d'indiquer son numéro de téléphone et son (ses) adresse(s) physique(s)

Des sites comme Ismap www.ismap.com, Maporama www.maporama.com, Viamichelin www.viamichelin.com ou Sytadin www.sytadin.equipement.gouv.fr vous aideront à indiquer à vos clients sur votre site web comment se rendre chez vous