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Recommandations

Dans le document RECOMMANDATIONS ET RÉFÉRENCES DENTAIRES 1996 (Page 112-117)

L'analyse de la littérature selon la méthodologie proposée par l'ANDEM n'a pas permis de dégager des niveaux élevés de preuve scientifique. En l'absence de preuves cliniques convaincantes s'appuyant sur des essais thérapeutiques méthodologiquement corrects, le groupe de travail a proposé des recommandations basées sur des avis d'experts préalablement publiés, et sur un accord professionnel fort. Les indications de l'antibiothérapie et de l'antibioprophylaxie ont été classées selon des recommandations avec ou sans preuves scientifiques. Un tableau les résume dans le texte long des recommandations.

L’antibioprophylaxie doit être de courte durée, si possible limitée à la période per-opératoire, 24 heures parfois, jamais plus de 48 heures. L'antibiothérapie est une prescription d'antibiotiques supérieure à 48 heures.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne doivent pas être prescrits en l'absence d'antibiotiques en cas d'infection bucco-dentaire et/ou cervico-faciale. La douleur doit être traitée par des antalgiques.

Une antibiothérapie n'est pas justifiée chez le sujet présumé sain dans les pathologies suivantes : caries, pulpites aiguës et chroniques, gingivites communes, abcès parodontaux, alvéolites simples, accidents d'éruption des dents temporaires.

Une antibiothérapie n'est pas justifiée chez le sujet à risque infectieux dans les traitements des caries de l'émail et de la dentine.

Il est recommandé de favoriser le choix d'un antibiotique ayant le moins d'effets secondaires.

Le choix des antibiotiques doit être adapté au terrain de l’individu. Ce choix doit tenir compte des thérapeutiques associées, en particulier les anticoagulants. Les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées doivent faire l'objet de précautions particulières en matière de prescription d'antibiotiques. En cas d’allergie survenant en cours de traitement, il est indispensable de changer de classe d’antibiotique.

Il est recommandé de favoriser le choix d'un antibiotique à spectre étroit pour éviter l'émergence des souches bactériennes résistantes.

En fonction de leur spectre d'activité, il est recommandé d'utiliser en première intention soit les pénicillines, soit les synergistines, soit les nitro-imidazolés en association, soit les macrolides.

Il n'y a pas lieu d'utiliser une association pénicilline A - acide clavulanique en première intention pour les infections dentaires rencontrées en pratique quotidienne chez le sujet présumé sain.

En cas d’échec du premier traitement antibiotique constaté par la persistance des signes cliniques, il est recommandé de changer l’antibiotique après 48 heures et de prescrire un antibiotique d'une autre classe thérapeutique ou un antibiotique de deuxième intention.

Pour certaines pathologies bucco-dentaires, une prescription d'antibiotiques ne suffit pas, un acte doit être associé.

Une antibiothérapie peut être instaurée en relais après une antibioprophylaxie lorsqu'un foyer infectieux local subsiste après l'acte.

Tout acte pouvant provoquer une effraction et/ou un saignement au niveau de la muqueuse buccale et/ou de la gencive doit faire l'objet de précautions toutes particulières chez le sujet à risque infectieux. L'antibioprophylaxie est obligatoire.

Le traitement de l'abcès collecté, inaccessible à la diffusion d'un antibiotique, est chirurgical.

L'antibiothérapie est rarement indiquée.

Il est souhaitable de pratiquer un prélèvement bactériologique avant d'instaurer une antibiothérapie, dans les infections sévères et récidivantes. Il est indispensable de pratiquer un prélèvement bactériologique et histologique avant d’instaurer une antibiothérapie pour une ostéite. Il est indispensable de pratiquer un prélèvement bactériologique et histologique avant d’instaurer une antibiothérapie pour une actinomycose.

En l'absence de preuve scientifique, l'utilisation des matériaux permettant la diffusion lente d'antibiotiques ou d'antiseptiques n'est pas recommandée. Ces matériaux doivent être évalués avant d’être proposés à des patients.

I NTRODUCTION

"Certaines des propositions faites par le groupe de travail ne sont pas conformes aux mentions légales de l'Autorisation de Mise sur le Marché. Cet état de fait résulte du refus de certains dossiers, ou de l'absence de demande d'AMM par certains laboratoires pharmaceutiques, ou de l'inexistence d'études de qualité apportant des preuves cliniques. Le caractère non contraignant pour le prescripteur des libellés d'AMM (et bien qu'ils le soient pour les firmes pharmaceutiques), rend compte de cette situation. Le groupe de travail préconise qu'une mise à niveau des mentions légales des produits proposés dans les recommandations et consensus, et largement utilisés par les professionnels soit envisagée".

Les objectifs du groupe de travail ont été de :

- Définir une démarche consensuelle de prescription optimisée d’antibiotiques,

- Sélectionner des molécules pour constituer des listes thérapeutiques d’antibiotiques à prescrire en première et deuxième intention,

- Réfléchir sur les attitudes thérapeutiques vis à vis de nouveaux antibiotiques en tenant compte de leur spectre d'activité.

Le groupe de travail a préparé trois questions :

1. Dans quelles pathologies en odontologie et en stomatologie l'antibiothérapie est elle indiquée ? - chez le sujet présumé sain,

- chez le sujet à risque infectieux.

2. Pour quelles chirurgies et pour quels actes en odontologie et en stomatologie l'antibioprophylaxie est elle indiquée ?

- chez le sujet présumé sain, - chez le sujet à risque infectieux.

3. Quels sont les antibiotiques indiqués ?

- établir une relation entre bactéries significativement impliquées et pathologies en odontologie et en stomatologie,

- définir les classes d'antibiotiques à prescrire en fonction des spectres d'activité sur la flore bactérienne buccale,

Pour répondre à ces trois questions, le groupe de travail a suivi la démarche suivante :

• Définir les sujets présumés sains et les sujets à risque infectieux,

• Donner l'indication d'une antibiothérapie en fonction des différentes pathologies dentaires chez le sujet présumé sain et le sujet à risque infectieux (tableau 5),

• Evaluer les actes présentant ou non un risque infectieux en odontologie et en stomatologie (tableau 6),

• Donner l'indication d'une antibioprophylaxie en fonction des différents actes chez le sujet sain et le sujet à risque (tableau 6),

• Etablir un choix d'antibiotiques efficaces sur la flore bactérienne buccale (tableau 8),

• Etablir un choix d'antibiotiques à prescrire en première intention et deuxième intention (tableau 9).

Dans le document RECOMMANDATIONS ET RÉFÉRENCES DENTAIRES 1996 (Page 112-117)