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Artak Manucharyan a 27 ans et a grandi à Karahunj (sud de l’Arménie). Après avoir achevé l’école secondaire, il a accompli son service militaire, puis est retourné dans son village. La DDC soutient Artak dans le cadre d’un programme destiné aux éleveurs de la région de Syunik.

Après le service militaire, nombre de mes amis sont partis travailler comme saisonniers en Russie. Beaucoup fuient l’agriculture, car le travail est physiquement éprouvant et les bé-néfi ces maigres. J’ai malgré tout décidé de retour-ner dans ma famille et dans mon village, pour tenter ma chance dans ce secteur.

Ce sont mes voisins qui m’ont appris l’existence du programme de développement destiné aux éleveurs de bétail. Ce qui m’a surtout plu, c’est le mode d’acquisition des animaux. Début 2009, après avoir consulté les spécialistes du projet, j’ai acheté une vache et deux veaux. La vente de lait m’a permis de rembourser l’emprunt contracté sans le moindre retard.

Grâce à l’aide fournie par le projet, j’ai pu visiter d’autres exploitations agricoles. J’y ai acquis de nouvelles connaissances sur l’élevage et les bien-faits de l’insémination artifi cielle, que j’applique à

présent dans ma propre ferme. Grâce à ce mode d’insémination, ma vache a déjà eu deux veaux. La différence est frappante : les animaux conçus de la sorte donnent plus de lait et plus de viande. Nous gardons une partie du lait pour la famille et vendons le reste, en réalisant un bénéfi ce, à la so-ciété laitière locale Elola. Je voudrais encore déve-lopper la production de viande : je vendrai la viande de taureau à Nouvel An, puis rachèterai à nouveau une vache.

Je me suis marié il y a peu et nous attendons notre premier enfant. Le soutien fourni par le projet m’a aidé à préserver l’unité de ma famille. Le travail dans l’agriculture n’est bien entendu pas facile, mais il me plaît. En planifi ant bien les choses et en étant sérieux, on peut tirer un revenu décent de l’élevage. A mes yeux, c’est beaucoup mieux que de vivre loin de ma famille et de n’avoir qu’un

Europe de l’Est et CEI

Résultats 2012 :

Europe de l’Est et CEI

Europe de l’Est/CEI : SECO, répartition par thème 2012 (en %) Europe de l’Est/CEI : DDC, répartition par thème 2012 (en %) Développement du secteur privé Financement des infrastructures Soutien macroéconomique Promotion du commerce Santé Education Agriculture, eau et environnement Etat de droit, démocratie Autres (économie et emploi / prévention des confl its) Aide humanitaire

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n Après avoir fondé une association avec l’appui de la DDC, des com-munes macédoniennes la considèrent à présent comme leur principale partenaire. L’association est en effet parvenue à

défendre effi cacement leurs intérêts, de sorte

que 25 % des recettes des exploitants des cen-trales hydroélectriques soient retrocédées aux communes concernées.

n En Bosnie-Herzégo-vine, le SECO a fi nancé la rénovation de diverses parties de l’usine hydro-électrique de Jablanica, qui joue un rôle crucial pour l’alimentation du pays en électricité. Achevés en 2012, les travaux ont augmenté la puissance de la centrale de 25 mégawatts pour la porter à 186 mégawatts.

n En Serbie, dix centres

régionaux de for-mation continue en enseignement ont vu

le jour avec l’aide de la DDC, et quelque 80 000 enseignantes et ensei-gnants y ont suivi des cours jusqu’en 2012. L’approche de la DDC a déjà été reprise par deux communes, qui ont créé de tels centres avec leurs propres moyens.

n Le Kirghizistan a bénéfi cié d’un appui du SECO dans la lutte

contre le blanchiment d’argent et contre le

maisons, entreprises avec l’appui de la DDC, ont amélioré les conditions de vie de 390 familles. Des écoles et des jardins d’enfants ont été réno-vés dans neuf communes de Géorgie. La Suisse a ainsi contribué à

l’inté-gration de déplacés internes et de

per-sonnes touchées par des catastrophes naturelles.

n En Azerbaïdjan, la réforme cyberadminis-trative lancée en 2011 a contribué à améliorer

le cadre régissant les affaires : les entreprises

ont pu économiser envi-ron 12 millions de francs par an. Avec l’appui du SECO, un portail Internet a notamment été ouvert pour les autorisations d’entreprise et l’inscrip-tion électronique des ins-pections a été renforcée.

n Au Tadjikistan, la DDC vise à mettre en place un système d’alerte

précoce pour protéger la population contre

les crues subites. Les mesures de prévention élaborées en collabora-tion avec les habitants garantissent que les per-sonnes menacées pour-ront se mettre à l’abri en cas de crue et qu’elles disposeront de biens de première nécessité.

n Sur la Tisza, en Hon-grie, la contribution à l’élargissement a permis de recueillir de nouvelles connaissances hydrogéo-logiques et d’adapter ainsi la stratégie de protection contre les crues. Deux stations télé-métriques et trente sys-tèmes radio numériques servent à mettre en place un système effi cace de

surveillance des crues. n En Slovénie, la Suisse a mis en œuvre la contribution à l’élargis-sement pour promouvoir les énergies

renouve-lables. Sur l’autoroute

qui conduit en Italie, une paroi antibruit de 600 mètres de long a été gar-nie de cellules photovol-taïques, qui fournissent de l’électricité à quelque 46 ménages.

n En Ukraine, le SECO a soutenu un programme en faveur des proprié-taires de maison. Grâce à un nouveau système de fi nancement, les

réno-vations amélioreront

l’effi cacité énergétique

des bâtiments. Les

coûts seront répartis entre les propriétaires (10 %), les communes (30 %) et une banque commerciale (60 %). fi nancement du

terro-risme. Les autorités ayant accru leurs capacités à identifi er les transactions douteuses, les méthodes appliquées dans le pays correspondent désormais aux normes internatio-nales.

n La réforme de la

santé que la Suisse

soutient au Kirghizis-tan ouvre à 95 % de la population l’accès aux soins primaires. En République de Moldavie, quatre centres

d’ur-gence de pédiatrie ont

été ouverts avec l’appui

de la DDC. Ces centres couvrent les besoins de toute la population.

n En Ukraine, 50 000 personnes de plus ont accès depuis 2010 à des services publics de qualité, notamment à de l’eau potable. Dans les régions de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan où la DDC réalise des projets, l’incidence des maladies dues à de l’eau insalubre a reculé de 30 %. n En Géorgie et en Arménie, la construc-tion ou la rénovaconstruc-tion de 12 12 56 8 24 38 18 7 20 5

ALBANIE MACEDOINE KOSOVO CHYPRE BULGARIE AZERBAÏDJAN SERBIE MALTE BOSNIE ET HERZEGOVINE ROUMANIE MOLDAVIE KIRGHIZISTAN TADJIKISTAN UKRAINE POLOGNE REPUBLIQUE TCHEQUE SLOVAQUIE HONGRIE SLOVENIE LITUANIE LETTONIE ESTONIE PROGRAMME REGIONAL CAUCASE DU SUD PROGRAMME REGIONAL ASIE CENTRALE

Europe de l’Est et CEI

DDC

Pays et régions prioritaires, programmes spéciaux DDC Pays et régions prioritaires, programmes spéciaux SECO Pays et programmes prioritaires

DDC / SECO

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Après la guerre, l’approvisionnement en eau au Kosovo laissait à désirer. Les tra-vaux destinés à rénover les infrastructures n’ont tou-tefois pas traîné et sept sociétés régionales de distri-bution d’eau ont rapidement vu le jour. Au début, j’ai suivi cette réforme institutionnelle en tant que col-laborateur du service de l’UE sous le gouvernement transitoire de l’ONU, puis comme chef de la division de gestion des eaux.

Peu après l’indépendance, en 2008, le gouverne-ment a reconnu le rôle clé de l’eau dans le dévelop-pement socio-économique du pays et créé un groupe de travail ad hoc : un comité de haut niveau réunis-sant des représentants de quatre ministères et pré-sidé par le vice-premier ministre. Ayant appris que le SECO allait fi nancer cette autorité dans le cadre de son programme pour l’eau au Kosovo, j’ai posé ma candidature pour le poste de conseiller dans le domaine de l’eau.

Mon travail consiste à coordonner une foule d’ap-proches pratiques, de lois et de réglementations souvent contradictoires. Nous élaborons par exemple une nouvelle loi sur l’eau, qui régira les questions de propriété et de gestion.

Le groupe de travail a contribué à réunir les princi-paux intervenants (du gouvernement aux autorités locales en passant par les donateurs) autour d’une même table. Le gouvernement entend désormais en faire un conseil interministériel permanent consacré à l’eau. Je suis heureux de voir que la situation dans le domaine de l’eau s’est améliorée grâce à l’appui du SECO et que les ministères ont été sensibilisés aux problèmes liés à l’eau.

Actuellement, 76 % des habitants du Kosovo ont accès à de l’eau potable, mais les réseaux d’épuration sont encore rares. Il reste donc beaucoup à

faire… mais j’aime les défi s.

Partant de ma formation d’agronome, j’ai développé mes connaissances sur les plantes médicinales, les herbes et les produits bio. On trouve nombre de ces produits en Albanie, mais les méthodes de culture et de production ne sont pas adaptées. Je me suis rendu compte qu’il serait possible de créer, à peu de frais, une entreprise profi table dans ce secteur. En 1998, sept ans après le passage du com-munisme à la démocratie, j’ai fondé mon commerce de plantes, d’herbes et de produits bio rares.

J’ai commencé par cueillir les plantes et les herbes que je trouvais dans la nature, puis je me suis mis à en culti-ver de toutes sortes. L’une d’elles, la monarde, est très précieuse, car elle est utilisée dans l’industrie alimen-taire et cosmétique. De grandes entreprises avaient tenté de la cultiver et de la commercialiser, mais en vain. Et je reconnais volontiers que la production de monarde n’a rien de facile. De plus, à l’époque, je n’avais pas d’acheteurs.

Le grand potentiel de la monarde m’a incité à pour-suivre mes efforts. Grâce au programme pour une agriculture durable, j’ai obtenu une aide fi nancière pour acheter l’équipement nécessaire, conditionner et commercialiser le produit, former mes collaborateurs et trouver des contacts. Et le succès fut au rendez-vous : j’ai aujourd’hui un contrat à long terme avec une société suisse qui importe mes produits à base de monarde.

Avec l’appui suisse, j’ai pu élargir la production à d’autres produits bio précieux, dont l’edelweiss et le sureau. En 2012, j’ai par ailleurs commencé à produire du safran. Aujourd’hui, j’exporte mes produits vers la Suisse, l’Allemagne et le Canada. Mes revenus ayant augmenté, mes collaborateurs ont un salaire de 30 % plus élevé. Le défi consiste à augmenter la produc-tion en préservant le niveau de qualité, car c’est à la qualité que je dois mon succès.

Kosovo : amélioration de la

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