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Nous avons traité toutes nos données avec un seul modèle d’analyse. Nous avons utilisé une Analyse de Variance Multivariée, car celle-ci nous permet de traiter toutes les variables dépendantes simultanément et de tester nos hypothèses d’interaction entre ces variables. Cette analyse présente aussi l’avantage de réduire le risque d’erreur de Type I qui est augmenté lorsque l’on réalise, sur chaque variable dépendante, une Analyse de Variance (ANOVA).

Nous avons vérifié lors d’une analyse descriptive que nos échelles d’intérêt aient une distribution normale et que le nombre de mesures soit le même dans toutes les conditions. Il reste cependant potentiellement des violations mineures des conditions d’application d’une MANOVA. Nous avons donc utilisé le « Pillai’s V criterion » pour tester la significativité de notre analyse. A la différence du traditionnel « Wilks’ lambda » largement utilisé dans la littérature, le « Pillai’s V criterion » est plus robuste aux violations des conditions

d’application d’une MANOVA, et plus spécifiquement aux violations du postulat de l’homogénéité de la variance-covariance (voir Tabachnick & Fidell, 2007 ; p 269).

Nous avons analysé nos données avec une MANOVA 2x3x4. Les trois variables indépendantes ont été introduites comme des facteurs intra : social appraisal (social appraisal vs non social appraisal), émotion visage au centre (peur, colère et joie) et émotion visage en périphérie (neutre, colère, peur et joie). Les 6 échelles émotionnelles (peur, colère, dégoût, joie, surprise et tristesse) ont été introduites comme des variables dépendantes.

Ces analyses nous révèlent une triple interaction multivariée significative entre le social appraisal, l’émotion du visage au centre et l’émotion du visage en périphérie, F(36 ; 8) = 4.71, p < .05 ; Pillai’s V criterion = .955. Bien que moins importants car difficilement interprétables, les analyses nous montrent aussi trois effets principaux

significatifs : social appraisal, F(6 ; 38) = 13.97, p < .01, V = .688 ; émotion visage au centre, F(12 ; 32) = 371.2, p < .01, V = .993 ; et émotion visage en périphérie F(18; 26) = 9.44, p < .01 , V = .867. Trois interactions doubles significatives ressortent également des analyses : social appraisal x émotion visage au centre, F(12 ; 32) = 8.94, p < .01, V = .77 ; social

appraisal x émotion visage en périphérie, F(18 ; 26) = 5.92, p < .01, V = .804 ; émotion visage au centre x émotion visage à la périphérie, F(36 ; 8) = 8.61, p < .01, V = .975. Pour tester plus spécifiquement nos hypothèses nous avons effectué des analyses de contrastes planifiés sur la triple interaction multivariée significative.

5.1. H1 : Effet de la congruence du contexte émotionnel

Les analyses des contrastes planifiés qui vont suivre ont été réalisées dans une condition de « non social appraisal ».

Nous avons comparé les réponses sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale lorsque l’émotion exprimée en périphérie était congruente, à la condition où cette dernière était neutre. Les analyses de contrastes nous montrent que la différence entre ces deux conditions est significative pour toutes les émotions :

F(1, 43) = 18.88, p < .01 pour la colère, F(1, 43) = 6.17, p < .01 pour la peur, et F(1, 43) = 12.82, p < .01 pour la joie. Ceci indique que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est congruente avec l’expression émotionnelle centrale, les scores sur l’échelle correspondante à l’émotion centrale sont supérieurs que lorsque l’émotion en périphérie est neutre (voir figure 3).

De plus, pour tester notre hypothèse d’un effet de la congruence du contexte, nous du vérifier que cet effet était spécifique à l’émotion évaluée. Pour cela, nous avons procédé de deux façons différentes. Premièrement, nous avons comparé les réponses sur les échelles correspondantes à l’émotion centrale avec chaque échelle non cible, ceci dans les deux conditions (émotion en périphérie congruente ou neutre). Nos analyses de contrastes nous montrent que ces différences sont toutes significatives pour les expressions de colère et de joie (p < .01) dans les deux conditions. Pour l’émotion de peur, on observe des différences significatives entre l’échelle cible et les échelles non cibles de colère, tristesse et dégoût (p < .01). Aucune différence significative avec l’échelle non cible de surprise n’a cependant été observée, que l’émotion exprimée en périphérie soit congruente ou neutre (p > .10). On observe donc que, lorsque l’émotion en périphérie est congruente ou neutre, les scores sur l’échelle cible sont significativement supérieurs à chacune des échelles non cibles pour une émotion centrale de colère ou de joie. Par contre, lorsque l’émotion exprimée au centre est de la peur, les réponses sur l’échelle cible ne sont pas significativement différentes de celles sur l’échelle non cible de surprise.

Deuxièmement, nous avons vérifié que les réponses sur chaque échelle non cible et pour chaque émotion centrale, ne changent pas en fonction que l’émotion en périphérie était congruente ou neutre. Pour cela, nous avons comparé les scores obtenus sur chaque échelle non cible et lorsque l’émotion en périphérie était congruente, aux score obtenus sur la même échelle non cible lorsque l’émotion en périphérie était neutre. Les analyses révèlent pour une émotion centrale de colère qu’il n’y a pas de différences significatives pour chaque échelle

non cible (p > .10). Pour une émotion centrale de joie, on retrouve seulement des effets significatifs sur l’échelle non cible de peur (p < .05), tandis que les différences des autres échelles non cibles sont non significatives (p > .10). Finalement, pour une émotion centrale de peur, on retrouve des différences significatives pour chaque échelle non cibles de colère, dégout (p < .05) et tristesse (p < .01), tandis que les autres sont non significatives. La comparaison des réponses sur les échelles non cibles nous informe donc que, pour une expression centrale de colère, l’expression émotionnelle congruente ou neutre en périphérie n’influencent pas les scores sur les échelles non cibles. On observe pour une expression centrale de joie que l’expression émotionnelle congruente diminue significativement les scores sur l’échelle non cible de peur. Finalement, pour une expression centrale de peur, les scores diminuent sur les échelles non cibles de colère, tristesse et dégout.

5.2. H2 : Effet du « social appraisal » sur la congruence du contexte émotionnel

Tout d’abord nous avons vérifié que l’effet de la congruence du contexte émotionnel était aussi présent dans une condition de « social appraisal ». Pour cela, nous avons comparé dans cette condition les réponses sur l’échelle correspondante à l’expression faciale

émotionnelle centrale, lorsque l’émotion exprimée en périphérie était congruente ou neutre.

Les analyses révèlent que ces différences sont significatives pour toutes les émotions : F(1, 43) = 59.29, p < .01 pour la colère, F(1, 43) = 14.59, p < .01 pour la joie et F(1, 43) = 30.44, p < .01 pour la peur. Ceci indique que dans une condition de « social appraisal », le score sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale est significativement supérieur lorsque l’émotion exprimée en périphérie est congruente que lorsqu’elle est neutre (voir figure 4).

Tout comme dans une condition de « non social appraisal », pour tester aussi notre hypothèse d’un effet de la congruence du contexte dans une « condition de social appraisal », il était important de vérifier que cet effet est spécifique à l’émotion évaluée. Pour cela, dans une condition de « social appraisal », nous avons tout d’abord comparé les réponses sur les échelles correspondantes à l’émotion centrale, à chaque échelle non cible, et cela dans les deux conditions (émotion en périphérie congruente ou neutre). Nos analyses de contrastes nous montrent que ces différences sont toutes significatives pour les expressions de colère et de joie (p < .01) dans les deux conditions. Pour l’émotion de peur, on observe des différences significatives entre l’échelle cible et chaque échelle non cible lorsque l’émotion exprimé en périphérie est congruente (p < .01). Par contre, pour cette même émotion, lorsque l’émotion exprimée en périphérie est neutre, on observe des différences significatives entre l’échelle

cible et chaque échelle non cible (p < .01), sauf pour l’échelle non cible de surprise (p > 0.1).

On observe donc que, lorsque l’émotion en périphérie est congruente ou neutre, les scores sur l’échelle cible sont significativement supérieurs à chacune des échelles non cibles pour une émotion centrale de colère ou de joie. Par contre, lorsque l’émotion exprimée au centre est de la peur, les réponses sur l’échelle cible sont significativement supérieures à chacune des échelles non cibles lorsque l’émotion en périphérie est congruente. Cependant, lorsque l’émotion en périphérie est neutre, les réponses sur les échelles cibles sont significativement supérieures à chaque échelle non cible, à l’exception de l’échelle non cible de surprise.

Toujours afin de contrôler que l’effet soit spécifique à l’émotion évaluée, nous avons vérifié que les réponses sur chaque échelle non cible, pour chaque émotion centrale, ne changent pas selon que l’émotion en périphérie soit congruente ou neutre, dans une condition de « social appraisal ». Pour cela, nous avons comparé les scores obtenus sur chaque échelle non cible lorsque l’émotion en périphérie est congruente, aux score obtenus sur la même échelle non cibles lorsque l’émotion en périphérie était neutre. Les analyses révèlent qu’il y a seulement des différences significatives pour l’échelle non cible de surprise lorsque l’émotion exprimée au centre est de la colère (p < .05) et lorsque l’émotion exprimé au centre est de la peur (p < .01). On constate aussi une différence significative pour l’échelle non cible de colère lorsque l’émotion exprimé au centre est de la joie (p < .05). La comparaison des réponses sur les échelles non cibles nous informe que l’expression émotionnelle congruente diminue significativement les scores sur l’échelle non cible de surprise, lorsque l’émotion exprimée au centre est de la colère ou de la peur. Pour une expression centrale de joie, on observe que l’expression émotionnelle congruente diminue significativement les scores sur l’échelle non cible de colère.

Une fois l’hypothèse d’un effet de la congruence du contexte dans une condition de

« social appraisal » évaluée, nous avons ensuite testé la différence entre une condition de

« social appraisal » et de « non social appraisal ». Pour une émotion congruente exprimée en périphérie, nous avons comparé les scores sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale, dans une condition de « social appraisal », à une condition de « non social appraisal ». Les analyses rapportent une différence significative pour chaque émotion : F(1, 43) = 13.85, p < .01 pour la colère, F(1, 43) = 12.87, p < .01 pour la joie et

F(1, 43) = 39.31, p < .01 pour la peur. Ceci indique que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est congruente, les scores sur les échelles cibles sont supérieurs dans une condition de « social appraisal » à une condition de « non social appraisal » (voir figure 4).

De plus, il a été nécessaire de contrôler que l’effet du « social appraisal » soit spécifique à la congruence du contexte émotionnel, c’est-à-dire que cet effet soit dû à une évaluation affective et non pas simplement à un déplacement de la direction du regard. Nous avons alors comparé s’il y avait une différence entre la condition de « social appraisal » et de

« non social appraisal » dans l’évaluation de l’expression faciale émotionnelle centrale sur son échelle correspondante et ceci, lorsque l’émotion en périphérie était neutre. Nos analyses révèlent qu’il n’y pas de différences significatives entre ces deux conditions pour aucune émotion (p > .10). Ceci indique que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est neutre, le score sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale ne varie pas en fonction du social appraisal (voir figure 3). Dans la même optique, nous avons aussi comparé les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale, dans une condition de « non social appraisal » avec une émotion en périphérie congruente, à une condition de « social appraisal » avec une émotion en périphérie neutre. Les analyses nous montrent que ces différences sont significatives pour l’émotion centrale de joie et de colère (p < .01) mais pas pour l’émotion de peur (p > 0.1). En conséquence, lorsqu’on est dans une condition de « social appraisal » et que l’émotion exprimée en périphérie est neutre, les scores sur l’échelle correspondante à une expression faciale émotionnelle centrale de joie et colère sont significativement inférieurs à une condition de « non social appraisal » avec une émotion exprimée en périphérie congruente (voir figure 4).

Figure 4 : Moyennes des réponses sur les échelles congruentes à l’émotion évaluée en fonction de l’émotion présentée en périphérie et de la condition de « social appraisal ». Les barres d’erreurs correspondent à l’écart moyen.

5.3. H3 : Effet de la cohérence du contexte émotionnel sur la reconnaissance d’une expression faciale émotionnelle de peur

Les analyses des contrastes planifiés qui vont suivre ont été réalisées pour l’évaluation de l’expression faciale émotionnelle centrale de peur et dans une condition de « non social appraisal ». Les résultats sont représentés graphiquement dans la figure 5.

Nos analyses ne révèlent pas d’interaction significative entre l’échelle de peur et l’échelle de surprise, selon que l’émotion exprimée en périphérie est de la colère ou neutre (p > .10).

Nous avons comparé les scores obtenus sur l’échelle de peur, selon si l’émotion exprimée en périphérie est de la colère ou neutre. Les résultats nous montrent qu’il n’y a pas de différences significatives entre ces conditions (p > .10). Ceci implique que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la colère, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale de peur ne sont pas significativement différents que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est neutre.

Par la suite, nous avons opposé les résultats obtenus sur l’échelle de surprise pour les mêmes conditions. Les contrastes ne nous révèlent pas de différence significative entre les

scores sur l’échelle de surprise (p >.10). On peut donc dire que lorsque l’expression faciale émotionnelle centrale est de la peur, les scores obtenus sur l’échelle de surprise ne sont pas significativement différents quand l’émotion exprimée en périphérie est de la colère ou quand elle est neutre.

La comparaison entre les scores obtenus sur l’échelle de peur et ceux de l’échelle de surprise, lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la colère, ne révèlent pas de

différence significative (p > .10). En conséquence, lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la colère, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale

émotionnelle centrale de peur ne sont pas significativement différents de ceux obtenus sur l’échelle de surprise.

Nous avons aussi comparé les scores obtenus sur l’échelle de peur à ceux de l’échelle de surprise cela, lorsque l’émotion exprimée en périphérie est neutre. Les analyses ne révèlent pas de différences significatives (p > .10). De ce fait, lorsque l’émotion exprimée en

périphérie est neutre, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale de peur ne sont pas significativement différents à ceux obtenus sur l’échelle de surprise.

5.4. H4 : Effet du « social appraisal » sur la cohérence du contexte émotionnel pour la reconnaissance d’une expression émotionnelle de peur

Nous avons procédé aux mêmes comparaisons que pour l’hypothèse précédente mais cette fois, dans une condition de « social appraisal ». Les résultats sont représentés

graphiquement dans la figure 5.

Nos analyses nous montrent une interaction significative entre l’échelle de peur et l’échelle de surprise, selon que l’émotion exprimée en périphérie soit de colère ou neutre (F(1, 43) = 44.53, p < .01).

La comparaison entre les scores obtenus sur l’échelle de peur, selon que l’émotion exprimée en périphérie est de la colère ou neutre, révèle une différence significative

(F(1, 43) = 46.33, p < .01). Ceci indique que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la colère, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale de peur sont supérieurs que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est neutre.

Nous avons opposé les résultats obtenus sur l’échelle de surprise pour les mêmes conditions. Les contrastes nous révèlent une différence significative entre les scores sur l’échelle de surprise (F(1, 43) = 20.9, p < .01). Par conséquent, lorsque l’expression faciale émotionnelle centrale est de la peur, les scores obtenus sur l’échelle de surprise sont

significativement inférieurs lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la colère que lorsqu’elle est neutre.

La comparaison entre les scores obtenus sur l’échelle de peur et ceux de l’échelle surprise nous révèle une différence significative, lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la colère (F(1, 43) = 57.56, p < .01). De ce fait, lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la colère, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale

émotionnelle centrale de peur sont significativement supérieurs à ceux obtenus sur l’échelle de surprise.

La comparaison des scores obtenus sur l’échelle de peur à ceux obtenus sur l’échelle de surprise, lorsque l’émotion exprimée en périphérie est neutre, ne nous révèle pas de

différences significative (p > .10). Cela indique que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est neutre, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale de peur ne sont pas significativement différents de ceux obtenus sur l’échelle de surprise.

Finalement, pour vérifier la spécificité de l’influence du « social appraisal » à la relation entre les émotions de peur et colère, nous avons comparé les scores obtenus sur l’échelle de peur, selon si l’émotion exprimée en périphérie est de la colère ou de la joie. Les résultats révèlent une différence significative (F(1, 43) = 77.08, p < .01). La comparaison sur l’échelle de surprise révèle aussi une différence significative (F(1, 43) = 26.18, p < .01). Ceci nous montre que lorsque l’expression faciale émotionnelle centrale est de la peur, les scores obtenus sur l’échelle de peur sont significativement supérieurs quand l’émotion exprimée en périphérie est de la colère que quand c’est de la joie. On peut constater la relation inverse sur l’échelle de surprise. Toujours afin de vérifier la spécificité, nous avons aussi comparé les scores obtenus sur l’échelle de peur, selon que l’émotion exprimée en périphérie est de la colère ou de la peur. Les résultats révèlent une différence significative (F(1, 43) = 5.95, p < .05). Nous ne constatons pas de différences significatives sur l’échelle de surprise (p > .10). Ceci nous montre que lorsque l’expression faciale émotionnelle centrale est de la peur, les scores obtenus sur l’échelle de peur sont significativement supérieurs quand l’émotion exprimée en périphérie est de la colère que lorsque c’est de la peur.

Figure 5 : Moyennes des réponses pour une émotion centrale de peur sur l’échelle de peur et de surprise en fonction de l’émotion exprimé en périphérie et de la condition de « social appraisal (SA) » ou « non social appraisal (NSA) ». Les barres d’erreurs correspondent à l’écart moyen.

5.5. H5 : Effet de la cohérence du contexte émotionnel sur la reconnaissance d’une expression émotionnelle de colère

Dans une condition de « non social appraisal », nous avons comparé les scores obtenus sur l’échelle de colère, selon si l’émotion exprimée en périphérie est de la peur ou neutre. Les résultats nous montrent une différence significative entre ces deux conditions

(F(1, 43) = 6.04, p < .05). On observe donc que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la peur, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale de colère sont significativement supérieurs que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est neutre (voir figure 6).

Nous avons vérifié la spécificité de cet effet pour la relation entre les émotions de peur et colère, en comparant les scores obtenus sur l’échelle de colère, selon que l’émotion

exprimée en périphérie est de la peur, de la joie ou de la colère. Nous constatons une

différence significative entre une expression faciale émotionnelle en périphérie de peur et de joie (F(1, 43) = 14.89, p < .01). Ceci indique que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la peur, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale de colère sont significativement supérieurs que lorsque l’émotion exprimée en

périphérie est de la joie. Par contre, nous ne trouvons pas de différences significatives entre une expression faciale émotionnelle en périphérie de peur et de colère (p > .10). En

conséquence, lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la peur, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle centrale de colère ne sont pas significativement différents que lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la colère (voir figure 6).

5.6. H6 : Effet du « social appraisal » sur la cohérence du contexte émotionnel pour la reconnaissance d’une expression émotionnelle de colère

Nous avons tout d’abord vérifié que l’effet de la cohérence du contexte émotionnel pour la reconnaissance d’une expression émotionnelle de colère soit aussi présent dans une condition de « social appraisal ». Les résultats sont représentés graphiquement dans la figure 6.

Dans une condition de « social appraisal », nous avons comparé les scores obtenus sur l’échelle de colère, selon que l’émotion exprimée en périphérie est de la peur ou neutre. Les résultats nous montrent une différence significative entre ces deux conditions

(F(1, 43) = 68.83, p < .01). En conséquence, lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la peur, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle

(F(1, 43) = 68.83, p < .01). En conséquence, lorsque l’émotion exprimée en périphérie est de la peur, les scores obtenus sur l’échelle correspondante à l’expression faciale émotionnelle

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