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Chapitre 3 : Résultats principaux et secondaires

3.2 Résultats principaux

a) Décision de prise en charge schizophrénie vs anorexie mentale

Figure 4 : Décision de prise en charge immédiate cas clinique n°1

D’après la figure 4 nous constatons que la grande majorité des participants, soit 88 %, fait le choix d’une hospitalisation sous contrainte à la demande d’un tiers (dans un secteur de psychiatrie) pour la patiente schizophrène.

28 9 % adressent la patiente au centre médico-psychologique (CMP) de son secteur, tandis que 2% l’adressent à un centre expert schizophrénie. Seulement 1% l’adressent à un psychiatre libéral.

Figure 5 : Décision de prise en charge immédiate cas clinique n°2

D’après la figure 5 nous constatons que 50 % des participants font le choix d’une hospitalisation sous contrainte à la demande d’un tiers sur un secteur de psychiatrie pour la patiente souffrant d’anorexie mentale et que 42 % des participants font le choix d’adresser cette patiente dans un centre expert.

7% adressent la patiente au centre médico-psychologique (CMP) de son secteur et seulement 1% l’adressent à un psychiatre libéral.

29 Figure 6 : Décision de prise en charge immédiate schizophrénie vs anorexie mentale

p < 0,001 alpha = 0,05 Tableau I : Tableau de contingence pour décision de prise en charge schizophrénie

vs anorexie mentale

ASPDT CMP Centre

expert

Psychiatre libéral

Schizophrénie 401 41 10 4

Anorexie

mentale 228 32 190 6

30 p < 0,001 OR = 7,27 alpha = 0,05 Tableau II : Tableau de contingence pour la décision de prise en charge ASPDT vs

sans ASPDT

Nous constatons d’après la figure 6, que d’une part pour une patiente schizophrène 401 soignants soit 88 % des participants décident d’une hospitalisation sous contrainte à la demande d’un tiers sur un secteur de psychiatrie contre 228 soignants soit 50 % des participants pour la patiente souffrant d’anorexie mentale (p < 0,001 ; OR = 7,27).

D’autre part 10 soignants soit 2 % des participants décident d’adresser la patiente du cas n°1 souffrant d’une décompensation anxio-délirante dans un centre expert contre 190 soignants soit 42 % pour la patiente du cas n°2 souffrant d’anorexie mentale sévère (p < 0,001 ; OR = 0,03).

Grâce au test exact de Fisher on constate qu’il y a bien une significativité des résultats, en effet la répartition des réponses est bien indépendante de la pathologie (p<0,001). La différence provient en grande partie de la décision de mise sous contrainte ou non (voir tableau I et II).

b) Décision de prise en charge schizophrénie vs anorexie mentale, analyse en sous-groupes.

Figure 7 : Répartition des réponses concernant la décision de prise en charge en fonction des sous-groupes, comparaison Schizophrénie vs Anorexie mentale.

ASPDT PAS d’ASPDT

Schizophrénie 401 55

Anorexie mentale 228 228

31 p=0,432 Alpha = 0,05 Tableau III : Répartition des réponses à la question concernant la décision de prise

en charge de la patiente du cas n°1 en fonction des sous-groupes

p=0< 0,001 Alpha = 0,05 Tableau IV : Répartition des réponses à la question concernant la décision de prise

en charge de la patiente du cas n°2 en fonction des sous-groupes

D’après la figure 7 et le tableau III, on constate que la répartition des réponses en fonction des groupes est relativement homogène pour le cas de la patiente schizophrène, le test de Fisher ne montrant pas une indépendance des réponses entre les sous-groupes (p=0,432).

En revanche, d’après la figure 7 et le tableau IV, on constate que la répartition des réponses en fonction des groupes n’est pas homogène pour le cas de la patiente anorexique, le test de Fisher montrant une indépendance des réponses entre les sous-groupes (p < 0,001). La différence semble provenir des participants travaillant en pédopsychiatrie et ceux travaillant dans des services somatiques. Les pédopsychiatres ont en effet tendance à d’avantage adresser la patiente en centre expert : 29 soit 59,2 % des pédopsychiatres (la moyenne étant de 42%).

Et ainsi à moins hospitaliser sous contrainte la patiente : 13 soit 26,5 % des pédopsychiatres (la moyenne étant de 50 %). A l’inverse, les somaticiens ont tendance à moins adresser la patiente en centre expert 17 soit 22,7 % des somaticiens. Et ainsi à d’avantage hospitaliser sous contrainte la patiente : 52 soit 69,3 % des somaticiens.

Schizophrénie

ASPDT CMP Centre

expert

Psychiatre libéral INTRA 152 (91%) 12 (7,2%) 3 (1,8%) 0 EXTRA 111 (88,8%) 9 (7,2%) 3 (2,4%) 2 (1,6%)

URGENCES 34 (85%) 6 (15%) 0 0

PEDOPSY 43 (87,8%) 5 (10%) 1 (2%) 0

SOMATIQUE 61 (81%) 9 (12%) 3 (4%) 2 (2,6%)

Anorexie

mentale ASPDT CMP Centre

expert

Psychiatre libéral INTRA 84 (50,3%) 13 (7,8%) 70 (41,9%) 0 EXTRA 59 (47,2%) 5 (4%) 57 (45,6%) 4 (3,2%) URGENCES 20 (50%) 3 (7,5%) 17 (42,5%) 0 PEDOPSY 13 (26,5%) 6 (12,2%) 29 (59,2%) 1 (2%) SOMATIQUE 52 (69,3%) 5 (6,6 %) 17 (22,7%) 1 (1,3%)

32 c) Ce qui rend nécessaire une hospitalisation temps plein

Figure 8 : Ce qui rend nécessaire une hospitalisation temps plein schizophrénie vs anorexie mentale

p < 0,001 alpha 0,05 Tableau V : Répartition des réponses à la question concernant la nécessité d’une hospitalisation temps plein pour la patiente en fonction de la pathologie présentée

D’après la figure 8, nous constatons que pour 171 soignants soit 37,5 % des participants l’hospitalisation temps plein se justifie en raison du risque d’inobservance trop élevée en ambulatoire pour le cas de la patiente schizophrène contre 83 soignants soit 18,2 % des participants pour le cas de la patiente anorexique (p < 0,001 ; OR = 2,69).

De plus, on note que 11 soignants soit 2,4 % des participants estiment que l’hospitalisation temps plein n’est pas nécessaire pour la patiente schizophrène contre 40 soignants soit 8,8 % des participants pour la patiente anorexique (p < 0,001 ; OR = 0,26).

Nécessité de la mise en place d'un traitement adapté avec surveillance

Sévérité des troubles

Risque de passage à l'acte auto-agressif et/ou mise en danger

Risque d'inobservance

trop élevée en ambulatoire

Risque de passage à

l'acte hétéro agressif

Rien dans cette observation

ne la rend nécessaire

Schizophrénie 281 242 193 171 33 11

Anorexie

mentale 310 185 175 83 0 40

33 Le risque de passage à l’acte hétéro-agressif est quant à lui un argument pour une hospitalisation temps plein pour 33 soignants soit 7,2 % des participants pour le cas de la patiente schizophrène, aucun des participants n’a retenu cet argument pour la patiente anorexique (p < 0,001).

Enfin, la sévérité des troubles est retenue par 242 soignants soit 53,1 % des participants pour le cas de la patiente schizophrène contre 185 soignants soit 40,6 % des participants pour la patiente anorexique (p = 0,001 ; OR = 1,65).

On constate peu de différences entre le cas clinique 1 et 2 pour ce qui est des arguments

« Nécessité de la mise en place d’un traitement adapté avec surveillance » (p = 0,052 ; OR = 0,76) et « Risque de passage à l’acte auto-agressif et/ou de mise en danger » (p = 0,25 ; OR = 1,17).

34 d) Ce qui rend nécessaire des soins sous contrainte

Figure 9 : Ce qui rend nécessaire le soin sous contrainte schizophrénie vs anorexie mentale

p < 0,001 alpha = 0,05 Tableau VI : Répartition des réponses à la question concernant la nécessité de soins

sous contrainte pour la patiente en fonction de la pathologie présentée

Déni des troubles psychiques

associés à une sévérité

de ceux-ci

Troubles mentaux rendant impossible le consentement

associés à la nécessité de soins immédiats

Risque de passage à

l'acte auto-agressif

et/ou mise en

danger

Rien dans cette observation

ne le rend nécessaire

Epuisement familial

Risque de passage

à l'acte hétéro-agressif

Schizophrénie 277 383 149 16 29 19

Anorexie

mentale 265 194 146 87 32 1

35 D’après la figure 9 et le tableau VI, nous constatons que pour 383 soignants soit 84 % des participants, l’argument « les troubles mentaux rendant impossible le consentement associés à la nécessité de soins immédiats » est un argument majeur dans la décision de soins sans consentement pour ce qui est du cas de la patiente schizophrène contre 194 soignants soit 42,5

% des participants pour ce qui est du cas de la patiente anorexique (p < 0,001 ; OR = 7,06).

Nous constatons également que 16 soignants soit 3,5 % des participants estiment que dans le cas de la patiente schizophrène rien ne rend nécessaire une hospitalisation sous contrainte contre 87 soignants soit 19,1 % pour le cas de la patiente anorexique (p < 0,001 ; OR = 0,15).

Enfin, le risque de passage à l’acte hétéro-agressif est pris en compte par 19 soignants soit 4,2

% des participants pour le cas de la patiente schizophrène contre 1 soignant soit 0,2 % pour le cas de la patiente anorexique (p = 0,001 ; OR = 0,05).

On constate peu de différences entre le cas clinique 1 et 2 pour ce qui est des arguments

« Déni des troubles psychiques associé à une sévérité de ceux-ci » (p = 0,458 ; OR = 1,12),

« Risque de passage à l’acte auto-agressif et/ou de mise en danger » (p = 0,887 ; OR = 1,03) et « Epuisement familial » (p = 0,791 ; OR = 0,9).

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