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RÉPONSE DE LA PRÉSIDENTE DU SDIS DE LA HAUTE-GARONNE

Je me permets de vous apporter réponses et compléments d'informations sur certains aspects qui me semblent importants.

Il est indiqué dans le rapport public qu’en moyenne, les charges de personnel des SDIS augmentent de 1,7 % par an depuis 2011. Pour le SDIS de la Haute-Garonne, la progression moyenne est inférieure avec une croissance annuelle de 1,5 % par an. De même, sur la période 2011/2016, les coûts salariaux augmentent de 8 % en Haute-Garonne contre 10,6 % dans les SDIS de catégorie A. En ce qui concerne les effectifs, la lettre d’observation définitive portant sur la gestion du SDIS de la Haute-Garonne relève également que cette progression maîtrisée est 5 fois moins importante que la progression de la population du département sur la même période. Il remarque enfin que les effectifs ont été particulièrement bien maîtrisé avec une croissance de seulement 1,5 % entre 2011 et 2016.

Le rapport public note que pour le SDIS de la Haute-Garonne, la part des rémunérations versées aux personnels titulaires s’établit à 88 % contre 80 % en moyenne pour les SDIS de catégorie A. Le SDIS de la Haute-Garonne veille scrupuleusement, dans ses procédures à recruter en priorité des agents titulaires plutôt que des agents contractuels. Ce constat concerne principalement les PATS puisque pour les SPP, 100 % des recrutements sont statutaires.

De la même manière, historiquement, le SDIS de la Haute-Garonne compte moins de Centres d’incendie et de Secours (CIS) que les autres SDIS. Comme la plupart des CIS en France intègrent des Sapeurs-pompiers Volontaires (SPV), il est logique qu’un SDIS qui connait un maillage territorial plus faible mobilise moins de SPV que les autres SDIS. Par ailleurs, le SDIS de la Haute-Garonne connaissait jusqu’alors une situation atypique en France, avec une absence de SPV dans les 3 CIS situés sur le territoire de la ville de Toulouse et de sa proche périphérie.

Cette situation atypique est en train d’évoluer avec l’intégration de SPV sur les CIS de Ramonville Buchens, Toulouse Vion et Toulouse Lougnon.

Des recrutements de SPV ont d’ores et déjà été effectués et vont s’amplifier dans les mois à venir.

Le SDIS de la Haute-Garonne va par ailleurs construire 5 nouveaux GIS sur le territoire métropolitain et procéder au recrutement de nouveaux SPV pour renforcer encore leur part dans les effectifs. Enfin, dans la continuité du plan national de développement du volontariat, le SDIS de la Haute-Garonne intensifie ses efforts de recrutement des SPV sur tout le

territoire et en particulier dans les territoires ruraux du sud du département. Le pourcentage de rémunération versé au SPP devrait donc baisser à l’avenir pour atteindre des niveaux plus conformes à la moyenne des autres SDIS de catégorie A.

Il est également relevé dans le rapport public le poids relativement important des indemnités versées à des personnels en double statut (SPP/SPV) au SDIS de la Haute-Garonne. Cette proportion peut s’expliquer par la faiblesse du nombre de SPV dans le département comme rappelé ci-dessus.

En ce qui concerne la revalorisation des contributions des communes et intercommunalités, le rapport public indique que le SDIS de la Haute-Garonne augmente uniformément les contributions demandées aux tiers financeurs, chaque année, de l’inflation sans tenir compte de la proximité d’un centre d’incendie et de secours ou du nombre d’interventions. Ce mode opératoire respecte littéralement la règlementation. Il garantit une meilleure lisibilité et permet aux contributeurs d’anticiper précisément l’évolution de leur participation. Ce principe de transparence permet en outre d’éviter les risques de contentieux que connaissent d’autres SDIS comme le mentionne le rapport.

En ce qui concerne le temps de travail, il est indiqué que le SDIS de la Haute-Garonne applique un temps de travail de 1 483 h par an pour les PATS et les Sapeurs-Pompiers Professionnels (SPP) affectés en service hors rang (SHR). Il convient de noter, comme le relève systématiquement la Cour des Comptes et les Chambres Régionales, que la plupart des collectivités en France et en particulier des SDIS, applique toujours des temps de travail inférieurs à la durée légale. Malgré ces critiques récurrentes et malgré la circulaire du 31 mars 2017, la plupart de ces collectivités n’ont pas corrigé cette situation et n’envisage pas de le faire avant la publication d’un texte législatif ou réglementaire plus contraignant. Il est de mon point de vue dommage que le SDIS de la Haute-Garonne soit en quelque sorte pointé du doigt par le rapport public alors même qu’il a très courageusement choisi de se mettre en conformité avec la règlementation, ce qui reste relativement rare. Cet effort et ce volontarisme auraient dû, à mon sens être positivement souligné plutôt que dénoncé.

RÉPONSE DU PRÉSIDENT DU SDIS D’ILLE-ET-VILAINE Chapitre I - IV - B - 4. Des réponses stratégiques différentes selon les SDIS sur la part donnée au volontariat, sans cohérence apparente d'ensemble.

« La part prépondérante de la masse salariale dans les dépenses des SDIS milite pour que ces derniers cherchent à diminuer leurs effectifs, ou tout au moins à réduire la part des professionnels dont le coût est beaucoup plus élevé que celui des volontaires. Cela implique de prendre en compte cette réflexion dans la définition d leur stratégie opérationnelle [...]

Dans la pratique, quelques SDIS ont intégré cette dimension budgétaire. Certains SDIS de taille importante, fortement professionnalisés, semblent s'inscrire dans cette démarche.

[...] A l'inverse, trois SDIS classés en catégorie A ont continué leur politique de recrutement de professionnels. 75 postes de SPP supplémentaires ont ainsi été créés dans celui du Pas-de-Calais (+ 7 %), 27 dans celui dit le et Vilaine (+ 5,5 %), 15 dans celui du Finistère (+3,5 %).

Le SDIS d'Ille-et-Vilaine souhaite attirer l'attention de la Cour sur ce qui semble pouvoir constituer une contradiction. En effet, contrairement à ce que peut laisser penser l'illustration du propos en citant le SDIS 35, celui-ci dispose précisément d'une stratégie opérationnelle consistant à maintenir un maillage territorial dense des CIS de SPV. Pour autant, cette posture a été critiquée lors des derniers contrôles (CRC, Inspection conjointe IGA-Inspection DGSCGC) alors qu'elle correspond pleinement à l'objectif affiché par la Cour. En effet, ce maillage s'inscrit dans une volonté stratégique réaffirmée par le Conseil d'administration de préserver une ressource humaine de proximité, en capacité de répondre aux risques du Département.

De même, le SDIS 35 pense que l'hétérogénéité des départements doit amener à nuancer le propos. En effet, si le SDIS 35 affiche clairement sa stratégie en la matière (comme illustré à travers sa volonté de maintenir un maillage critiqué par ailleurs), il estime que le recours aux SPV lorsque l'activité nécessite des gardes postées doit être mené dans le cadre d'un certain équilibre. Ce type d'utilisation doit rester limité. En effet, un recours trop important au volontariat sous ce régime risque de fragiliser cette ressource à l'heure même où un débat s'engage sur le régime juridique de ce type d'intégration.

Dans ce cadre, même s'il souscrit en partie à la recommandation, le SDIS d'Ille-et-Vilaine tient à nuancer l'approche et reste prudent sur les

conséquences potentiellement préjudiciables au modèle français de sécurité civile d'un recours excessif aux sapeurs-pompiers volontaires dans les centres urbains.

Ainsi, si le SDIS 35 avait été amené à créer réellement 27 postes (chiffre qui demandera à être révisé) entre 2011 et 2016, il conviendrait de le rapporter à ce contexte. En effet, le département accueille 11 000 habitants / an, a vu croître son activité de 6 % / an sur 3 années consécutives et a dû absorber la diminution du temps de travail du 1er janvier 2014. Ces effets ciseaux ont été absorbés à effectif quasi constant.

En ce qui concerne les personnels administratifs, techniques et spécialisés, le SDIS comptait 148 emplois pourvus au 31/12/2011 (+ 6 agents mis à disposition) pour 153 au 31/12/2016 (+ 3 agents mis à disposition). Les effectifs de PATS ont effectivement progressé si l'on prend en compte les ETPT, mais le nombre d'emplois pourvus au 31 décembre sur la période a progressé de manière plus réduite (+ 5 sur la même période, dont 1 poste en CDD non renouvelé depuis). Le nombre de postes ouverts au Tableau des emplois permanents n'a quant à lui pas progressé.

Chapitre I - IV - C - 1. Le surencadrement

« La réforme du cadre d'emploi des SPP engagée en 2012 s'est en effet traduite par une augmentation significative du nombre des sous-officiers et, dans une moindre mesure, de celui des sous-officiers. En effet, alors que les SDIS comptaient 7 024 officiers et 19 681 sous- officiers en 2011, leur nombre est passé à respectivement 7 147 (+ 2 %) et 24 307 (+ 23 %).

[...] En Ille et Vilaine, le nombre de sous-officiers a augmenté de 35 % passant de 271 à 364. »

Cette augmentation est principalement la conséquence directe de la mise en œuvre des décrets de 2012 portant réforme de la filière des sapeurs-pompiers professionnels.

Chapitre III - I - B - 2 - e. La grande diversité des régimes de travail des SPP en service opérationnel, y compris au sein d'un même SDIS

« Ainsi, les SPP du SDIS d'Ille et Vilaine sont amenés à effectuer entre 1 543 heures et 1 589 heures de travail, en fonction de leur centre d'affectation, alors que la durée retenue par le CASDIS s'établit à 1 551 heures par an. La durée annuelle de travail appliquée dans les différents centres résulte en effet de compromis locaux, avalisés par la direction sans aucun souci d'harmonisation ».

Le SDIS fait remarquer que s'il existe effectivement plusieurs durées annuelles de temps de travail qui coexistent en fonction de certains CIS, il

convient de noter que ces différences sont à la marge (quelques heures) et qu'elles ne résultent pas de souhaits locaux. Ces différences sont la contrepartie de la volonté de traduire le temps global en fraction de gardes de 12 heures ou 24 heures selon l'organisation des CIS. En effet, certains CIS organisent leur temps de travail en gardes de 12 heures, 10 ou 24 heures en fonction de l'activité opérationnelle. Le temps global a été déduit au regard de ce nombre de gardes pour arriver simplement à un compte rond et éviter des fractions de G12 ou G24.

Pour autant, il existe une forme d'harmonisation puisque les régimes relevés par la Cour s'articulent globalement selon 2 grands principes :

- Pour les agents travaillant la nuit et le week-end le temps de travail annuel est de 1 543 heures ou 1 551 en fonction du nombre de garde de 12 heures selon la volonté rappelée ci-avant de faire en sorte de ne pas de fraction restante de garde.

- Pour les agents ne travaillant, ni la nuit ni les week-ends, le temps de travail annuel est de 1 589 heures.

Chapitre III - I - B - 4. L'absentéisme

« Le coût des absences est important. En 2016, H a atteint 1,21 M€

en Haute-Corse 2,4 M€ (dont 81 % imputables aux SPP) soit 46 ETPT en Ille-et-Vilaine et 5,38 M€ dans La Loire. »

Le SDIS 35 a pleinement conscience de cet enjeu qui représente une forte préoccupation. Cela va conduire l'établissement à conduire une analyse plus précise et détaillée en vue de déterminer un plan d'action approprié.