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M. LE MAIRE : « Nous passons maintenant aux questions orales du groupe communiste et apparentés. »

Mme CAILLOUX : « Il s'agit de démocratie. La démocratie dans une commune est une et indivisible mais prend de multiples visages.

Nous vous avons déjà interpelé sur le manque de salles qui puissent permettre aux associations et aux citoyens de se réunir.

Nous avons protesté contre la minoration des élus de l’Opposition dans la Communauté d’Agglomération, minoration qui bafoue le vote des citoyens. Nous pouvons y ajouter l’exclusion de ces mêmes élus des commissions de cette Communauté d’Agglomération réunissant les villes de Suresnes, Rueil-Malmaison et Nanterre sur des questions aussi essentielles que le logement, l’emploi, le transport, la culture…

A Suresnes, c’est la moitié des électeurs qui sont ainsi mis hors jeu par cette exclusion.

Nous sommes déjà intervenus sur les Conseils Consultatifs de Quartier (CCQ) qui réunissent quelques citoyens tirés au sort ou choisis par les différents groupes et dont le rôle est réduit à s’entendre expliquer les choix de la mairie. Les questions diverses soulevées à l’initiative des membres des CCQ sont traitées comme mineures.

Nous sommes intervenus sur l’absence de concertation pour des travaux qui concernent la vie et l’environnement des Suresnois. Ainsi, dernièrement, vous avez décidé de détruire un immeuble HLM de la cité Caron-Jaurès sans concertation avec le Conseil d’administration de l’OPAC, sans que les élus du Conseil Municipal en soient informés alors que plusieurs interventions de notre part vous en avez donné l’opportunité, et évidemment, en informant à la sauvette et tardivement les locataires concernés. Il a fallu la protestation active de ces derniers et notamment leur présence massive au Conseil Municipal pour que démarre une concertation très partielle.

Le rond-point Jean Jaurès lui-même a été construit sans l’avis des riverains qui ont été privés d’un lieu de rencontre convivial au pied de la statue du grand homme au profit d’un aménagement qui s’avère bien plus bruyant et bien plus dangereux que le précédent.

Nous avons l’exemple du quartier des Chênes, déjà malmené par l’opération immobilière sur le territoire de la cité, quartier qui se voit supprimer ses services publics avec le dernier avatar de la suppression de la bibliothèque qui n’a pas fait l’objet de concertation avec les habitants et qui m’a valu de ne pas pouvoir m’exprimer sur le sujet lors d’une commission culture récente.

Nous avons un autre exemple d’absence de concertation, voire de refus d’entendre les riverains d’une opération modifiant structurellement un quartier. Il s’agit de la construction du nouveau musée dans l’ancienne gare de Suresnes-Longchamp. Cette opération a fait l’objet d’un vote des conseillers municipaux après le choix d’un projet par un jury mais les habitants concernés n’ont pas été consultés sérieusement en amont.

Outre que nous pensons que la période de crise et de restrictions budgétaires qui l’accompagnent, alors que les besoins sociaux augmentent considérablement, devrait conduire à repousser ce projet, nous ne pouvons pas êtres sourds aux arguments avancés par l’association des Amis de La place de Suresnes-Longchamp, sur la conception architecturale du projet, les nuisances qui vont en résulter…, dans l’objectif de préserver le caractère historique de la place et du bâtiment. L’avis des habitants de ce quartier qui vivent sur ces lieux est pour le moins tout aussi respectable que l’avis des Conseillers Municipaux et mérite une écoute et un dialogue, non pas formels, mais avec la volonté d’entendre.

Plus de 600 Suresnois ont d’ores et déjà signé leur pétition.

Enfin, je voudrais faire une remarque sur la tenue des débats au sein de ce Conseil Municipal puisqu’il n’a pas été possible de le faire au moment opportun. La raison : c’est vous qui décidez si nous pouvons vous répondre ou pas. Et le plus souvent : c’est non !

Vous avez du mal à accepter la contradiction et tendance à nous attribuer des pensés machiavéliques, là où il y a des points de vue profondément différents. Par exemple : lorsque nous nous opposons à la vente des logements sociaux de la Cité-Jardins, vous nous attribuez une position d’opposition par principe. Par définition, vos idées étant justes, vous contredire ferait partie d’un jeu politicien de notre part. Cette position évidemment, permet de ne pas avoir de réel débat sur le sujet.

Autre exemple : quand j’ai dit lors du Débat d’Orientation Budgétaire du 30 mars 2011 qu’« on m’a rapporté que le représentant des Restaurants du Cœur se plaignait que vous ayez opposé une fin de non-recevoir à sa demande d’une structure à Suresnes sous prétexte que cette ville n’avait pas de pauvre », je dis une vérité car on m’a bien rapporté ces propos, ce qui me vaut, non pas un démenti de votre part mais les qualificatifs d’ « affirmations mensongères », de « propos calomnieux ». L’accusé devient accusateur puisqu’une minute plus tôt, je venais de faire la démonstration qu’à l’Office Départemental de l’Habitat, vos amis politiques avaient essayé de mettre en difficulté les représentants de la CNL qui s’opposaient à la vente des pavillons en leur opposant l’argument que Mme Cailloux avait acheté le sien, alléguant ainsi que les élus communistes ne s’appliquaient pas à eux-mêmes leurs positions. Information partiale qui ne pouvait que venir de vous et qui réitère l’opération que vous aviez déjà faite lors de la venue à Suresnes de M. Sarkozy, Président du Conseil Général. Comme vous étiez en difficulté sur cette question de pavillon, vous m’aviez fait un faux procès sur rien du tout.

Enfin, toujours lors de ce même débat : vous vous fâchez contre l’élue socialiste que vous traitez de mal élevée parce que les élus socialistes vous coupent sans cesse la parole, c’est-à-dire en fait 3 fois.

Pourtant, vous-même avez coupé huit fois M. Iacovelli et vous me couperez la parole ensuite, 15 fois lors de mon intervention. Je dois ajouter que vous venez encore de m’interrompre au début de cette intervention pour tourner en dérision mes propos.

Alors, nous prêter de faire la confusion entre débat démocratique avec, je vous cite : « une espèce de pugilat permanent entretenant rien moins qu’une sorte de climat de guerre civile et de haine », est pour le moins risible.

Oui, faisons en sorte que le climat soit plus serein et plus porté vers le service que nous devons apporter à la population. Cela passe par la possibilité d’un réel débat démocratique dans cette enceinte mais aussi par des actes de démocratie réelle avec la population permettant à celle-ci une maîtrise de son environnement avec la mise place d’une démocratie participative et je le souhaite décisionnelle. »

M. LE MAIRE : « Vous venez de nous administrer une série d'affirmations - je n'emploierai pas des termes aussi excessifs que ceux que j'ai employés la dernière fois parce que cela ne le mérite pas - qui démontrent finalement que je n'avais pas tort et, comme il n'y a aucune question dans votre propos, vous me permettrez de ne pas y répondre.

Votre deuxième question orale est peut-être une véritable question et, dans ce cas, il y aura une réponse. »

Mme BALLUT : « La rentrée scolaire de septembre 2011/2012.

Le Ministre de l’Education Nationale a décidé de faire des économies sur l’école publique : c’est donc encore cette année 16 000 postes qu’il voudrait supprimer, ce qui représente 146 postes en moins dans notre département dont 46 postes dans l’enseignement spécialisé. Aujourd’hui, nous avons des informations alarmantes concernant les postes d’enseignants pour les écoles primaires de Suresnes.

Cela suscite beaucoup d’inquiétudes.

Concernant notre circonscription Suresnes/Puteaux : 4 postes d'enseignants spécialisés seraient supprimés. Concernant les professeurs des écoles, y a-t-il des postes supprimés ? Combien ? S’il y en a, combien de classes verraient leurs effectifs augmentés ? Combien d’enfants par établissement

supprimé auront-ils en responsabilité ? On parle de 3 000 chacun et 6 écoles de Suresnes seraient concernées : écoles maternelles Cité de l’enfance et Saint-Exupéry et écoles élémentaires Berty Albrecht, Jules Ferry, les Cottages et Robert Pontillon.

Nous avions posé une question lors du Conseil Municipal de septembre 2010 sur le fait que l’effectif du collège Jean Macé était trop important. Qu’en sera-t-il pour la rentrée prochaine ? Vous aviez fait un questionnaire pour apprécier les ateliers CEL pour le 1er trimestre de l’année scolaire 2010 – 2011 mais seulement 16 % des enseignants ont répondu, 34,75 % des enfants, 33,20 % des parents et 34 % des intervenants. Qu’en déduisez-vous, qu’allez-vous prendre comme initiative pour le prochain questionnaire ?

Il n’y a pas un mot sur les problèmes d’effectifs des enseignants et il n’y a pas un mot sur la violence scolaire dans tous les documents que vous nous donnez. Or, pourtant, cette dernière existe ! Qu’en-est-il à Suresnes ? Nous avons appris que des policiers sont intervenus dans l’enceinte d’un établissement, au moins. Qu’en est-il, car nous sommes énergiquement contre ?

Je finirai par l’intervention d’une enseignante. Voici ce qu’a écrit Brigitte Enguehard, documentaliste honoraire de Port-Louis, le 7 février 2011, au Ministre de l’Education Nationale : « rétribuer un représentant de l’Etat sur sa capacité à détruire encore plus le service public d’Education est un acte qui vous déshonore totalement pour reprendre la phrase de Monsieur Ascher, proviseur honoraire.

Voilà pourquoi j’ai décidé, moi aussi, de vous renvoyer mon diplôme de Chevalier des Palmes Académiques .... »

Les enseignants sont très mécontents. Nous vous demandons donc, comme à l’ensemble du Conseil Municipal, d'intervenir avec les enseignants, les parents et les élèves afin que chaque classe compte un maximum de 25 élèves et que les enseignants spécialisés interviennent en nombre suffisant dans nos écoles l'année prochaine. »

M. LE MAIRE : « Votre intervention comporte quelques vraies questions et je vais tenter d’y apporter des réponses.

Lors de la commission extra-municipale de l’enseignement le 6 mai dernier, les questions suivantes ont été abordées.

Question relative aux postes d’enseignants : le communiqué officiel de l’Inspection Académique indiquant la carte scolaire 2011-2012 ne nous est pas parvenu à ce jour. Cependant, les prévisions de Carte scolaire nous ont été transmises, sous réserve d’une dernière validation.

À la rentrée 2011 sur la Ville, et sous réserve de la délibération relative aux mesures de carte scolaire pour l’année 2011-2012, seraient prononcées :

5 fermetures de classe :

- 1 classe maternelle à Cité de l’Enfance, - 1 classe maternelle à Saint-Exupéry, - 1 classe élémentaire à Berty Albrecht, - 1 classe élémentaire à Jules Ferry, - 1 classe élémentaire à Robert Pontillon ; 6 ouvertures de classe :

- 4 classes maternelles à Honoré d’Estienne d’Orves, - 2 classes élémentaires à Honoré d’Estienne d’Orves ;

1 situation donnant lieu à « blocage » de classe (décision conditionnée au vu des effectifs présents à la rentrée scolaire 2011) :

- école des Cottages.

Compte tenu de ces éléments, j’ai souhaité intervenir auprès de M. Rosselet, Inspecteur d’Académie, pour lui demander pour l’ouverture d’une troisième classe à l’élémentaire Honoré d’Estienne

d’Orves, la non-fermeture d’une classe élémentaire à Pontillon et le maintien des postes de RASED.

Pour l’instant, je n’ai pas encore obtenu de réponse et, lorsque celle-ci interviendra, si elle n’est pas satisfaisante, je réitérerai ma demande.

Comme les années passées, la carte scolaire est susceptible d’être modifiée au vu des effectifs constatés à la rentrée de septembre.

Pour les écoles maternelles :

ECOLES EFFECTIFS

RENTREE 2010 (hors – 3 ans)

EFFECTIFS ATTENDUS RENTREE 2011

(hors – 3 ans)

Nombre de classes et moyenne prévus

Cité de l’Enfance 281 256 9 classes – 28,4

Cottages 211 211 8 classes – 26,4

Henri Dunant 212 225 8 classes – 28,1

H. d’Estienne d’Orves 108 4 classes – 27

Marcel Mouloudji 173 172 6 classes – 28,7

Saint-Exupéry 201 185 7 classes – 26,4

République 198 210 7 classes – 30

Raguidelles 257 256 9 classes – 28,4

Robert Pontillon 175 176 7 classes – 25,1

Vaillant 136 130 5 classes – 26

Wilson 171 165 7 classes – 23,6

Total 2015 2094 77 classes – 27,2

Pour les écoles élémentaires :

ECOLES EFFECTIFS * RENTREE 2010

EFFECTIFS ATTENDUS RENTREE 2011

Nombre de classes et moyenne prévus

Jules Ferry* 388 371 15 classes – 24,7

Cottages 322 322 13 classes – 24,8

Berty Albrecht 537 524 20 classes – 26,2

H. d’Estienne d’Orves 56 2 classes – 28

Marcel Mouloudji 223 232 9 classes – 25,8

Parc 246 260 10 classes – 26

Raguidelles 402 424 16 classes – 26,5

Robert Pontillon 262 274 10 classes – 27,4

Vaillant-Jaurès* 384 408 16 classes – 25,5

Total 2764 2871 111 classes – 25,9

* Effectifs calculés hors Clis (Ferry) et hors classe maîtrisienne (Vaillant-Jaurès).

La situation de certaines écoles va faire l’objet d’un examen attentif, en particulier en ce qui concerne les nouvelles inscriptions et les mouvements de population scolaire. Certains ajustements pourraient ainsi avoir lieu au mois de juin 2011 afin de préparer la rentrée dans des conditions optimales.

Question relative aux effectifs du collège Jean-Macé : Mme Jambez, Principale du collège Jean Macé, a signalé que la re-sectorisation permettrait de « dégonfler » les effectifs pour cette rentrée 2011.

Question relative aux ateliers CEL : depuis longtemps, une enquête sur les ateliers du Contrat Educatif Local est réalisée au moyen d’un questionnaire adressé aux enseignants, aux parents et aux enfants. Le taux de réponse est satisfaisant : près de 35% des enfants pratiquant une activité dans ce

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