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Protocoles d’acquisition Asclépios

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 45-48)

3. Protocoles expérimentaux

3.2 Protocoles d’acquisition Asclépios

Dans le but de prouver l’efficacité de ses actifs cosmétiques, la société SILAB pro-cède quotidiennement à des tests cliniques de produits sur panélistes internes et externes à l’entreprise. C’est l’unité bio-métrologie qui, à SILAB, est chargée de l’organisation et de la mise en place de ces tests. Son travail comprend la modé-lisation des tests, le recrutement et l’accueil des panélistes externes, la réamodé-lisation des mesures et l’analyse des résultats. C’est cette unité qui a permis un cadre bien défini pour les mesures Asclépios, cadre comprenant :

– Panels internes et externes.

– Salles de mesures.

– Matériel pour les mesures complémentaires au système Asclépios.

– Choix du produit pour l’étude du fond de teint.

– Consultation d’un médecin allergologue avant toute application du produit.

3.2.1 Zone d’acquisition choisie

Quelle est la zone d’acquisition à choisir pour obtenir un maximum d’informations sur la peau en utilisant le système Asclépios ?

Selon les experts de SILAB, il est nécessaire de choisir une zone appartenant au visage. En effet, celui-ci semble le plus à même de montrer les effets de l’âge, par exemple. En outre, et d’un point de vue purement pragmatique, en ciblant le visage nous nous assurons de disposer de davantage de données auxquelles se comparer, données issues d’études internes à SILAB. Pour ces deux raisons, nous choisissons de nous intéresser au visage.

Dès lors, il faut prendre en compte les contraintes techniques liées au boîtier d’ac-quisition. L’extrémité du boîtier est un cercle d’environ 4 cm de diamètre qui doit être entièrement en contact avec la peau. Il faut donc trouver une surface plane du visage de taille suffisante, ce qui limite notre choix à la joue ou au front.

Entre ces deux possibilités, la zone d’acquisition choisie est la joue car cette zone est, d’une part, plus pratique à mesurer (le contact complet est moins facile sur le front quand celui-ci est bombé). D’autre part, la joue est plus informative du point de vue cosmétologie. Dans le cadre de l’évaluation de l’éclat du teint, différents paramètres tels que la rougeur, le grain de peau ou la micro-circulation sont esti-més par experts en observant principalement la joue (cf. 3.3.1). Dans la Figure 3.1 les zones choisies pour la mesure sont encadrées.

Maintenant que la zone est définie, nous allons nous intéresser à deux probléma-tiques propres à la mesure in-vivo : la stabilité spatiale et le repositionnement de l’appareil de mesure dans le cas des séries temporelles.

Fig. 3.1:Illustration des zones d’acquisition choisies (rectanges verts).

3.2.2 Stabilité du système

Classiquement, lors d’une acquisition Asclépios, le boîtier du système est tenu en main par un opérateur. Cet opérateur doit positionner l’outil sur la peau du pa-néliste, déclencher l’acquisition à l’aide d’un bouton situé sur le boîtier et rester immobile pendant le temps de l’acquisition. Malgré un temps d’acquisition infé-rieur à 3 secondes, il est possible que la peau se déplace ou se déforme par rapport à la caméra pendant les prises d’images successives, ce qui implique que les dif-férentes images du cube spectral soient décalées spatialement les unes par rapport aux autres. Les différents facteurs que nous identifions responsables de ce décalage sont :

– La respiration du panéliste et de l’opérateur.

– Les mouvements involontaires du panéliste et de l’opérateur.

– La fatigue musculaire de l’opérateur qui doit répétitivement porter un boîtier d’acquisition alourdi par les câbles (alimentation, communication et fibre op-tique).

– Les mouvements de l’opérateur résultant de l’appui du bouton de démarrage de l’acquisition.

Pour limiter ce décalage, nous avons, lorsque c’était possible, demandé aux pané-listes de maintenir eux même le système en place au moment de l’acquisition. Cela permet non seulement de diminuer le décalage mais aussi d’établir un meilleur contact entre le boîtier et la peau. En effet le panéliste est vraisemblablement plus sensible que l’opérateur à l’ inhomogénéité du contact entre le boîtier et sa propre peau. Nous reviendrons ultérieurement sur la nature du décalage spatial des cubes et sur notre solution de recalage à la Section 4.4.

3.2.3 Repositionnement du système

Dans le cas du suivi temporel de la peau sur une seule journée de mesure, nous mettons en place un moyen simple de repositionner le boîtier Asclépios. Notre mé-thode est de placer deux marques (en forme de flèches) au niveau de l’extrémité du boîtier qui resteront les mêmes pour toutes les acquisitions et pour tous les pané-listes. Lors du premier passage de chaque panéliste, une fois le boîtier en contact, nous traçons deux traits sur le peau, dans la continuité des marques avec un stylo adapté. Cette méthode est utilisée avec le panel interne dans le cadre de l’étude du FDT. Elle autorise un repositionnement suffisamment précis. Nous ne recherchons pas un repositionnement parfait car aucune structure précise (tâche, cicatrice, ride importante, ...) ne sera analysée. Puisque nous extrairons des données de texture de la peau, le plus souvent isotropiques, nous pouvons nous contenter d’un repo-sitionnement avec une précision de l’ordre de quelques millimètres. Pour le panel externe, les deux séries d’acquisition étant séparées de plusieurs jours, il est im-possible d’utiliser cette technique.

3.2.4 Répétitions

Pour deux raisons principales, nous choisissons de prendre plusieurs répétitions de chaque acquisition :

- Fiabilité

Les données extraites seront statistiquement plus fiables si elles sont ob-tenues en moyennant plusieurs données extraites d’images différentes. De plus, une fois les conditions d’acquisition rassemblées, il est très peu coû-teux en temps de multiplier les acquisitions.

- Exclusion des données extrêmes (outliers)

Certains cubes se démarquent des autres du point de vue de leur spectre moyen sans doute à cause d’une défaillance des temps d’exposition. Ces cubes sont manuellement sélectionnés et enlevés de la base d’images. En pre-nant plusieurs acquisitions nous augmentons nos chances d’avoir au moins une acquisition valide par condition considérée.

Pour obtenir un bon compromis entre quantité de données et temps de mesure, nous fixons le nombre d’acquisitions à 3.

Nous venons d’expliciter le protocole de mesure pratiqué avec le système Asclé-pios dans le contexte de son utilisation à SILAB. Dans la prochaine section nous allons recenser les différentes campagnes d’acquisitions réalisées, leur organisation ainsi que leurs objectifs.

Campagne :

Fig. 3.2:Schéma récapitulatif des campagnes d’acquisitions Asclépios

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