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Propositions pour le thème 3 « Gestion et analyse des données, communication,

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3. Identification et hiérarchisation des pistes d’amélioration et d’interconnexion des systèmes

3.3.4 Propositions pour le thème 3 « Gestion et analyse des données, communication,

Pour le thème 3 portant sur la gestion et l’analyse des données, la communication et la diffusion des informations, quatre propositions ont été formulées au cours de l’atelier (tableau 23).

3.3.4.1 Centraliser les données de surveillance (à partir de bases de données interopérables) et les agréger pour les analyser à fins épidémiologiques (piste 14)

Les participants ont souligné que des données sanitaires étaient actuellement enregistrées dans différentes bases de données (DGAL, IFCE, Respe, laboratoires, etc.) sans qu’elles ne soient généralement mises en commun. Il a été recommandé, tout en conservant les bases existantes et sans chercher à les fusionner en une base unique, de mettre en place une interopérabilité entre ces bases (i.e. capacité des bases à partager des informations) et de centraliser les données. Les développements d’interopérabilités initiés ces dernières années entre certaines bases de données (Sire, bases de certains LDA et du Respe) ont été salués. En outre, la centralisation des données sanitaires au sein d’un « pot commun », dans un même format, permettrait d’améliorer leur exploitation à des fins épidémiologiques. Alors que cette exploitation est actuellement menée par dispositif (pour certains dispositifs seulement), de manière dispersée et parcellaire, des analyses globales par maladie pourraient être conduites en exploitant ensemble toutes les données collectées par les divers canaux.

Les contraintes et nécessaires précautions inhérentes à la confidentialité des données ont été évoquées. Les participants ont toutefois jugé que ce point ne devait pas constituer un frein à la valorisation épidémiologique des données. Il a été indiqué qu’une façon de procéder serait celle appliquée par les acteurs participant à la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA), dans le cadre de laquelle la DGAL a mis en place le Centre de service des données en santé animale (CSD-ESA). Grâce à ce système, les bases des dispositifs communiquent leurs données dans un entrepôt ou puits de données (sans anonymisation en entrée), à partir duquel les données sont rendues accessibles par une interface web sécurisée et donnant des droits d’accès personnalisés prédéfinis. Les destinataires pré-identifiés (acteurs de la surveillance, épidémiologistes, etc.) peuvent ainsi produire des rapports sanitaires et de fonctionnement (tableaux, synthèses graphiques) à des fréquences différentes sous la forme de bilans réguliers ou d’extractions au fil de l’eau. La garantie de la confidentialité pourrait ainsi être déplacée du laboratoire d’analyse vers le porteur du puits de données. Les participants ont souligné que l’enjeu était de fournir des

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« informations utiles, sans nuire », c’est-à-dire sans divulguer d’informations personnelles et confidentielles. Ils ont également précisé que les outils techniques existent pour une telle valorisation des données, mais qu’il faut définir collectivement un référentiel pour encadrer leur usage.

Cette recommandation a été jugée prioritaire (tableau 23) et plutôt facilement réalisable, le principal frein à ce stade étant sans doute l’absence de décision politique. L’impact de cette mesure pour améliorer la surveillance a été jugé très positif (note 4). La note attribuée à l’acceptabilité fut un peu moins élevée (2-3), considérant les réserves liées à la gestion de la confidentialité, mais en soulignant l’intérêt des organismes responsables de la surveillance pour cette proposition.

3.3.4.2 Sensibiliser les acteurs de terrain (vétérinaires, étalonniers) à la qualité des données (piste 15)

Considérant que la qualité des données de surveillance repose en partie sur les vétérinaires et sur les étalonniers (qui saisissent des données dans la base Sire), et qu’ils ont de nombreuses autres missions que la transmission d’informations sanitaires, il a été recommandé que ces acteurs soient mieux sensibilisés à cet aspect. Les niveaux de faisabilité, d’acceptabilité, d’impact attendu et de priorité de cette proposition ont été considérés élevés à très élevés.

3.3.4.3 Définir des indicateurs sanitaires et de fonctionnement communs (piste 16)

Les participants ont recommandé la mise en place d’indicateurs sanitaires permettant de suivre la situation épidémiologique de chaque maladie (par exemple nombre de cas par mois, proportion d’équidés infectés par département, proportion d’équidés infectés présentant des symptômes, etc.) et d’indicateurs de fonctionnement pour aider au pilotage de l’ensemble de la surveillance (par exemple délai moyen de déclaration des cas, proportion de données correctement saisies, etc.). Ces indicateurs devraient être définis en fonction des populations cibles de l’information, en particulier les responsables de la surveillance mais aussi les partenaires externes et les acteurs de terrain qui sont sources de données.

La définition et le suivi des indicateurs (à l’aide de filtres et de tableaux de bord) contribuent au traitement optimal des données. Ils nécessitent d’avoir centralisé les données (voir recommandation antérieure) et de disposer de moyens techniques, financiers et humains suffisants, c’est-à-dire notamment d’épidémiologistes, en particulier lorsque l’analyse des données s’avère complexe. Il est souligné que la future mise en place des réseaux sanitaires et leur articulation avec les

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systèmes/dispositifs de surveillance n'apporte pas encore de réponse à ce stade sur la mise à disposition de ces ressources. En tout état de cause, la valorisation des données doit être menée dans le cadre d’une étroite collaboration entre les animateurs des dispositifs de surveillance, qui produisent les données, et les épidémiologistes, qui les traitent. Comme c’est le cas pour d’autres maladies et espèces animales, ce travail collaboratif entre acteurs sanitaires pourrait se faire dans le cadre de la Plateforme ESA.

Compte tenu de la nécessaire centralisation préalable des données et de la potentielle difficulté à réunir toutes les parties prenantes impliquées pour définir les indicateurs, la faisabilité de cette proposition est notée 2-3 sur 4. L’impact attendu a été jugé très positif et le niveau de priorité maximal.

3.3.4.4 Améliorer la communication interne et externe (piste 17)

Les participants à l’atelier participatif ont recommandé d’améliorer la communication interne entre acteurs de la surveillance, au quotidien. Les acteurs devraient s’obliger à communiquer dès qu’un évènement d’intérêt collectif se produit. Il a également été précisé que le retour d’informations vers les acteurs de terrain permet de valoriser les données collectées et d’encourager la vigilance et la poursuite des efforts de ces acteurs.

Par ailleurs, une meilleure communication externe semble nécessaire, notamment avec les partenaires internationaux. Il est souligné que la communication avec ces partenaires étrangers est souvent pensée dans le sens d’une diffusion des informations françaises vers l’extérieur, mais que la transmission en France des bilans de la surveillance issus des autres pays doit aussi être encouragée.

Enfin, les participants notent que les défauts de communication ne sont pas liés aux outils technologiques, qui sont aujourd’hui performants (diffusion par internet notamment), et qu’en cas de besoin il pourrait être fait appel à des professionnels de la communication.

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Tableau 23. Pistes proposées pour le thème 3 « Gestion et analyse des données, communication et diffusion des informations » lors de l’atelier participatif et notations de leurs niveaux de faisabilité, d’acceptabilité, d’impact positif attendu et de priorité.

Piste Faisabilité

(Note de 1 à 4)

Acceptabilité (Note de 1 à 4)

Impact positif attendu (Note de 1 à 4)

Priorité (Echelle A à C)

14. Centraliser les données de surveillance (à partir de bases de données interopérables) et les agréger pour les analyser à des fins épidémiologiques

3 2-3 4 A

15. Sensibiliser les acteurs de terrain à la qualité des

données 4 3 4 A

16. Définir des indicateurs sanitaires et de

fonctionnement communs 2-3 3 4 A

17. Améliorer la communication interne et externe 3 4 3 A

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3.3.5 Catégorisation des propositions selon leur niveau de priorité

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