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Des professionnels et des étudiants ayant des exigences institutionnelles qui les

2– L’élaboration des enseignements du FOS

1- Des professionnels et des étudiants ayant des exigences institutionnelles qui les

obligent parfois à suivre des cours de spécialité. C’est le cas par exemple du syndicat des médecins au Caire qui pourrait répondre à une formation de français médical offerte par le CFCC à l’intention des médecins s’apprêtant à suivre une formation professionnelle en France,

2- Des professionnels n’ayant ni de besoins précis ni d’exigences institutionnelles mais aspirant à avoir un meilleur avenir professionnel. Ils ne savent pas où et quand ils profiteront de cette formation envisagée, mais une fois que l’occasion se présente, ils seront des candidats potentiels sur le marché du travail. C’est le cas, par exemple, des comptables chinois qui ont tendance à apprendre le français des affaires dans l’espoir de travailler dans une entreprise française installée en Chine ou dans une société chinoise en France,

3- Des apprenants qui n’ont ni projet professionnel ni besoin précis mais qui répondent aux formations proposées pour se perfectionner en français spécialisé dans un domaine qui les intéresse. C’est le cas par exemple d’un avocat égyptien qui vient assister à des cours du français juridique.

À partir de cette offre et demande de formation, on peut établir le tableau suivant en vue de mieux distinguer les différences entre les deux types de formation :

Formation demandée Formation offerte

Origine

Demandée par des professionnels, des étudiants, etc.

Offerte par des centres de langue, Alliances

françaises, centres culturels français, etc.

Public visé

Restreint au sein de la même spécialité. Ex : formation destinée uniquement aux guides touristiques.

Très large pour regrouper toute une spécialité. Ex : le français du tourisme peut concerner des guides touristiques, des réceptionnistes, des

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Besoins langagiers Bien identifiés Flous ou non identifiés

Contenu Concerne directement le

public visé

Peut concerner ou non le public suivant la formation

Thèmes

Situations de communication :

Ex : accueil d’un groupe des touristes à l’aéroport, scène de vente, correspondance commerciale, etc. Thèmes de la discipline concernée. Ex : pour le français médical : hypertension artérielle, syndrome dysentérique, chirurgie cardiaque, etc.

Rôle

Nécessaire pour la carrière professionnelle ou

universitaire des apprenants

Nécessité incertaine pour la carrière professionnelle ou universitaire.

Utilité Immédiate et urgente Aléatoire

Tableau 10 : La différence entre la demande et l'offre des formations en FOS

Une fois que la demande de formation est faite, le concepteur passe à l’étape suivante de l’élaboration d’un programme de FOS, celle de l’analyse des besoins.

2-2 L’analyse des besoins du public visé

Dans le chapitre précédent, nous avons déjà abordé en détail les besoins spécifiques des publics de FOS (la notion du besoin, classification des besoins, identification des besoins, etc.). Notre étude des besoins des publics pourrait être utile pour tout concepteur voulant élaborer un programme de FOS. On n’y reviendra pas mais nous nous contenterons ici de mettre en lumière les démarches qu’effectue le concepteur lors de l’analyse des besoins.

2-2-1 Détermination des situations de communication

Le concepteur commence à se poser certaines questions telles que :

« - À quelles utilisations du français l’apprenant sera-t-il confronté au moment de son activité professionnelle ou universitaire ? Avec qui parlera-t-il ?, De quel sujet ?, De quelle manière ? Que lira-t-il ? Qu’aura-t-il à écrire ? (…) Les apprenants utilisent-ils le français en France ou chez eux ? La formation linguistique se déroule-t-elle en France ou dans le pays d’origine ? Quelles situations de communication faut-il prévoir par rapport à l’objectif assigné à la formation ? Dans quels lieux, pour quelles actions ? En interaction orale ? Avec quels interlocuteurs ? En lecture ? En écriture ? Quelles sont les informations sur le contexte institutionnel ou social à connaître (le fonctionnement de la couverture sociale pour les infirmières, l’organisation des cursus universitaires pour les étudiants, etc.) ? Quelles sont les différences culturelles prévisibles (les relations patients-médecins, étudiants-enseignants, etc.)?» (Mangiante & Parpette, 2004 : 23-25)

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À partir de ces questions, le concepteur formule des hypothèses en se basant sur ses connaissances personnelles qui varient d’un domaine à l’autre. Par exemple, concernant le français du tourisme, le concepteur est capable d’imaginer les situations de communication qu’affrontera l’apprenant. À un moment donné, le concepteur a voyagé à l’étranger, a habité dans un hôtel, s’est rendu dans une agence de voyages, etc. Il a déjà trouvé ces échanges langagiers dans des manuels de FLE qui accordent une importance particulière à ce type situations. Par contre, le concepteur n’est pas en mesure d’imaginer ou de trouver tout seul des hypothèses concernant le français de la chimie ou des relations internationales. On peut donner des exemples des hypothèses sur les besoins des types différents des publics de FOS :

- Des comptables chinois se préparent à passer un stage de trois mois à la Chambre de

Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP). Le concepteur pourrait formuler les hypothèses suivantes quant à leurs besoins :

1) Comprendre les cours du stage, 2) Prendre des notes,

3) Lire des textes spécialisés dans le domaine des affaires, 4) Discuter avec les professeurs,

5) Rédiger des comptes-rendus sur des sujets abordés pendant les cours, 6) Discuter avec des collègues d’autres pays en français au cours du stage,

7) Suivre l’actualité des affaires sur Internet,

8) Savoir se débrouiller dans la vie quotidienne en France (hébergement, nourriture, déplacement, etc.)

- Des médecins roumains suivront une formation dans des hôpitaux français, ils auront

peut-être besoin de :

1) Parler avec leurs collègues français de certains cas de malades, 2) Connaître l’organisation hospitalière française,

3) Charger des infirmières de certaines tâches, 4) Prescrire des ordonnances pour des malades,

5) Ausculter des malades français : leur poser des questions sur leur état, les symptômes des maladies, etc.

6) Comprendre une discussion spécialisée lors de réunions du corps médical de l’hôpital.

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8) Lire des revues spécialisées sur la cardiologie, l’ophtalmologie, la chirurgie, etc. 9) Découvrir des aspects culturels de la vie en France (relations professionnelles,

gastronomie française, sites touristiques, etc.)

2-2-2 Des outils pour analyser les besoins des apprenants

Le concepteur des programmes de FOS est doté de plusieurs outils visant à analyser, voire à identifier les besoins langagiers et culturels des apprenants (voir chapitre 2). Lors de cette étape, le concepteur pourrait se trouver dans deux situations :

- L’absence de contacts avec les apprenants avant la formation

Il cherche alors de nouvelles sources d’informations sur les besoins de ses apprenants. Ces sources d’informations pourraient être :

* Son expérience personnelle

L’expérience personnelle du concepteur lui permet parfois d’imaginer les situations de communication, les attitudes et le lexique nécessaire pour un domaine donné. Nous avons déjà cité l’exemple du français du tourisme qui paraît accessible pour le concepteur qui a vécu beaucoup de situations de communication en tant que voyageur. Mais, notons que l’expérience personnelle ne peut pas l’aider à imaginer les situations de communication dans d’autres domaines professionnels tels que le français de l’informatique ou le français médical. Il est alors obligé de trouver d’autres sources d’informations dans le domaine visé.

* L’entourage

Dans son entourage, le concepteur pourrait parfois trouver quelqu’un qui connaît le domaine professionnel visé. Il est en mesure de l’interroger sur les situations de communication les plus fréquentes, les documents à lire ou à écrire, les attitudes des locuteurs, etc. Ce spécialiste peut avoir fait un stage en France, ce qui aidera le concepteur à savoir les autres besoins langagiers d’un étudiant étranger en France. Par exemple, si le concepteur prépare un programme sur le français juridique pour des avocats s’apprêtant à suivre une formation en France, il aura recours à un avocat de son entourage qui a déjà eu cette expérience.

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* Les manuels de français spécifique proposés sur le marché

Les manuels et les méthodes de FOS sur le marché fournissent au concepteur une idée globale sur les types de discours spécialisé, les situations cibles, les textes à lire ou à rédiger. Par exemple, un concepteur chargé d’élaborer un programme de FOS pour des comptables brésiliens, pourrait consulter les manuels et les méthodes qui existent sur le marché : Comment vont les affaires? (Gruneberg & Tauzin, 2004), Affaires à suivre (Bloomfield & Tauzin, 2001), Objectif entreprise (Bruchet & Tauzin, 1994), etc. Ces manuels aident certainement le concepteur à prendre connaissance des approches didactiques différentes dans le domaine ciblé.

* L’Internet

La Toile constitue une des inépuisables ressources d’informations dans les différents domaines. Il s’agit des sites des universités, des centres de recherche, des revues spécialisée, etc. qui permettent au concepteur de se familiariser avec les domaines- cibles.

- La possibilité d’avoir des contacts avec les apprenants avant la formation

Ce contact direct est d’une grande importance d’autant plus qu’il donne la possibilité, d’une part, de connaître le parcours scolaire et professionnel des apprenants, d’autre part, ces derniers pourraient exprimer leurs besoins langagiers à prendre en considération au cours de la formation prévue. Lors de la rencontre concepteur/apprenants, il y a deux moyens de détecter leurs besoins exactement. D’un côté, on trouve l’entretien direct où l’apprenant exprime oralement ses besoins que le concepteur peut noter. D’un autre côté, certains concepteurs privilégient l’utilisation des grilles d’analyse ou des questionnaires auxquels les apprenants répondent. Dans ce contexte, nous citerons un exemple de questionnaires qui a été élaboré par l’Institut Français de Rabat à l’intention des étudiants marocains des filières universitaires. Ce questionnaire met l’accent sur trois points principaux : parcours scolaire, études supérieures et projet personnel ou professionnel :

1) Parcours Scolaire

Quelle a été votre orientation scolaire dans le secondaire ?

- Sciences mathématiques

- Sciences expérimentales

- Lettres

- Economie

- Autres, précisez :

En quelle année avez-vous commencé à apprendre le français ? combien d’heures par semaine ?

159 2) Etudes supérieures Etablissement : Spécialité : Diplôme préparé : Langue Française :

Pourquoi apprenez-vous le français ?

- Pour être à l’aise dans la vie quotidienne, au sein de l’université.

- Pour comprendre les cours.

- Pour comprendre les documents étudiés en français.

- Pour poser des questions.

- Pour faire un exposé.

- Pour rédiger en français.

- Pour mieux réussir vos études.

- Pour mieux réussir votre parcours professionnel (dans le choix des modèles ou orientations proposées à la faculté)

- Pour poursuivre des études universitaires en France.

- Autres, précisez :

3) Le projet personnel ou professionnel

Préparez-vous un projet personnel ou professionnel ?

- oui

- non

Si oui, quel est ce projet ?

En quoi la langue française vous sera-t-elle utile à la réalisation de ce projet ?22 ».

Dans ce contexte, nous recommandons également au concepteur les différents outils d’analyse proposés dans le chapitre précédent où nous avons souligné des grilles d’analyse et des tableaux suivis d’exemples de cas de publics de FOS (voir chapitre 2). Le concepteur devrait choisir l’outil qui s’accorde avec ses apprenants. Nous lui proposons aussi d’élaborer sa propre grille d’analyse à partir de ces multiples outils. En fait, l’entretien, le questionnaire et la grille d’analyse sont des outils différents mais complémentaires pour que le concepteur puisse mieux connaître son public, notamment au niveau de ses besoins langagiers.

2-2-3 Des facteurs à prendre en considération lors de l’analyse des besoins

Il faut tenir compte de certains facteurs au cours de l’analyse des besoins des apprenants. Ces facteurs ont une grande influence sur le contenu et le déroulement des cours de FOS :

- La dimension interculturelle

Lors de l’analyse des besoins, le concepteur doit prendre en considération le facteur interculturel des situations de communication. Dans le chapitre précédent, on a indiqué que la composante socioculturelle constitue une partie intégrante des besoins d’apprentissage. Communiquer consiste, entre autres, à comprendre la culture de l’autre notamment quand les

22 Ce questionnaire a été établi par le service des cours de l’institut français à Rabat sous la responsabilité de Dominique Casanova, directeur des cours et repris par Mangiante et Parpette (2004:28-29)

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deux interlocuteurs ont des cultures complètement différentes. D’où l’émergence de cette notion de la rencontre interculturelle qui pourrait être définie ainsi :

« La rencontre interculturelle constitue un espace de conduites socio-langagières et de comportements communicatifs ancrés dans des cadres socio-cognitifs manipulables à l’infini, auxquels ils sont reliés sur le mode du couplage flou ; les acteurs de ces rencontres peuvent y être hétérophobes et/ou xénophiles à des degrés divers, jamais indifférents : les dimensions affective et évaluative de cette rencontre sont donc postulées. » (De Nuchèze, 2004)

C’est pourquoi, il est important de développer les aspects interculturels au cours de la formation de FOS :

« L’éducation interculturelle vise à dépasser les tendances

ethnocentriques « naturelles » qui naissent du contact, ensuite à réélaborer les pseudo-ouvertures à l’autre qui se cachent derrière le semblant de l’attrait, du plaisir, de la curiosité. Ces attitudes émergeant dans la découverte du nouveau, du différent- qui ne représente pas encore une menace- confinent l’altérité à l’incommunicabilité ou à la communication instrumentale, banale et simplifiée, celle de l’extériorité exotique, du folklore et de l’éphémère. Les dépasser signifierait devenir conscient que plusieurs identités constituent la vie d’un individu et participent à son expérience du monde et des autres, dans un processus continu de construction et de déconstruction de soi. Ignorer l’autre, le réduire à soi ou à une image altérée de soi, telles sont des tendances que cette éducation vise à limiter»

(Peroni, 2003 :102) Les différences culturelles peuvent être constatées dans l’organisation institutionnelle et les comportements des individus. Par exemple, des médecins chinois n’ont ni la culture professionnelle ni la culture comportementale de leurs collègues français. C’est pourquoi, ces médecins doivent connaître les aspects culturels du corps médical français avant de venir en France. La négligence de cette dimension culturelle lors de l’analyse des besoins rend, d’une part, la formation proposée incomplète et pose, d’autre part, des problèmes quand les apprenants entrent en contact avec leurs collègues francophones.

« Le français de spécialité ne peut se travailler sous l’angle du langage sans envisager d’aborder une dimension culturelle du domaine concerné (…) Quelle que soit la spécialité, une connaissance du fonctionnement des médias, sources de documents, complétée par une veille sur leur fonctionnement et leur évolution, tant économique que technologique, s’avère indispensable. Un minimum de culture des médias s’impose parce qu’il s’agit d’un français de spécialité, à moins qu’il ne porte sur l’étude de parchemins ou de pierres gravées.» (Challe, 2002 : 122)

Nous recommandons au concepteur de consacrer des séquences des cours à travailler la dimension socioculturelle notamment dans un contexte professionnel du domaine visé. Une telle dimension favorise sans aucun doute l’établissement des ponts d’échange entre les apprenants et leurs interlocuteurs de langue-cible.

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- Le rythme et le mode des formations

Le rythme des formations pourrait être intensif ou extensif selon le temps disponible des apprenants. Dans la plupart des formations de FOS, il s’agit des cours intensifs donnés sous forme de sessions de (re)mise à niveau linguistique. Les apprenants assistent à ces cours avant de suivre des cours de spécialité en français ou d’utiliser le français dans le cadre de leurs activités professionnelles.

« Le choix d’un rythme intensif implique que les apprenants, étudiants ou professionnels, soient dégagés de leurs autres obligations. L’avantage de cette formule est qu’il leur permet de se concentrer entièrement sur l’acquisition de la compétence de communication visée. Son inconvénient est que le rythme se révèle parfois trop rapide (certaines formations peuvent atteindre les quarante heures hebdomadaires) pour qu’ils puissent bénéficier pleinement de toutes les expériences d’apprentissages proposées.»

(Le Ninan & Miroudot, 2004 : 109)

Quant au rythme extensif, il permet de ne pas perturber les activités professionnelles ou universitaires des apprenants notamment lorsque la maîtrise d’une compétence de communication spécialisée ne constitue pas un prérequis à l’utilisation de la compétence de communication en français. Ce rythme extensif donne la possibilité au concepteur de bien travailler les compétences visées à travers des activités individuelles ou collectives. Mais la difficulté d’un tel rythme émane du fait que les apprenants suivent les cours en fin de journée. À propos des modes de formation, il en reste deux formes : en présentiel ou à distance. Le mode en présentiel est le plus répandu dans les formations de FOS notamment celles qui suivent un rythme intensif. Le mode à distance est assez rare d’autant plus qu’il s’agit souvent de simples exercices interactifs proposés en ligne sans déterminer un public bien précis ni guider les apprenants. Nous développerons plus loin les possibilités de suivre une formation de FOS à distance (voir chapitre 4).

- Le lieu, la durée des formations et le nombre d’apprenants

La formation pourrait se dérouler soit sur le site des activités des apprenants (entreprises, usines, etc.) soit dans un centre de langue. Dans le premier cas, les apprenants ont la possibilité de suivre leurs cours sans se déplacer dans un lieu différent. Enseigner sur le site des apprenants permet au formateur d’avoir facilement accès à des documents authentiques et de prendre contact avec des spécialistes du domaine cible. Mais la formation de FOS sur le site des apprenants ne manque pas d’inconvénients :

« Les apprenants peuvent être conditionnés par des contraintes liées à leur environnement professionnel, par exemple leur attitude vis-à-vis de la hiérarchie. Du point de vue de l’enseignant, assurer une formation sur le site d’une entreprise peut présenter

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l’inconvénient d’avoir évolué dans un milieu inconnu, peut-être mal équipé et disposé de façon inadéquate pour une formation en langue » (Ibidem : 111)

Dans la plupart des cas, les formations de FOS se déroulent dans des centres de langue qui présentent des avantages et des inconvénients généralement inverses par rapport aux formations sur site. Quant à la durée des formations, elle dépend de deux facteurs : l’importance de la formation pour le commanditaire (entreprise, institution éducative, etc.) et la différence entre le niveau des apprenants en compétence ciblée avant la formation et le niveau visé à la fin de la formation. C’est pourquoi, la durée de formation en FOS pourrait aller d’une dizaine d’heures à huit cents heures. Le volume horaire est important lorsque la compétence de communication est nécessaire et qu’une grande différence sépare les niveaux d’apprenants avant et après la formation. C’est le cas par exemple des juristes égyptiens qui doivent lire des textes juridiques complexes. Par contre, la formation en FOS du personnel navigant d’une compagnie aérienne dure moins de temps d’autant plus que leur compétence de communication visée reste limitée. À propos du nombre d’apprenants, il joue un rôle important dans le coût des cours de FOS. Plus la spécialité des apprenants est pointue, plus l’enseignant a affaire à un nombre assez limité d’apprenants. Ceci justifie parfois le coût élevé des cours de FOS. Les effectifs élevés se trouvent souvent dans le cadre d’une logique d’offre qui pourrait concerner plusieurs spécialités du même domaine. C’est le cas d’une offre de formation en français du tourisme qui pourrait intéresser à la fois guides, réceptionnistes, serveurs, hôteliers, etc. Soulignons que le nombre limité d’apprenants permet au formateur de mieux répondre aux besoins d’apprenants qui ont la possibilité de travailler efficacement leurs compétences communicatives ciblées.

- La souplesse du concepteur vis-à-vis des besoins du public

Après l’analyse des besoins des apprenants, le concepteur remarque parfois que les activités proposées ne s’accordent pas avec les besoins réels des apprenants. Mangiante et Parpette (2004) justifient une telle situation par deux raisons principales. La première concerne le temps limité de la formation qui oblige le concepteur à faire des choix dans le contenu des cours. Quand la formation commence, les apprenants expriment leur désir de travailler de nouveaux aspects à cause de l’émergence de nouvelles nécessités professionnelles ou