• Aucun résultat trouvé

NGOM, professeur au lycée Ahmadou Ndack Seck de thiès/:/ Cahier de SVT – Terminale S2 Page 30 Remarque :

Exemple 3 : le réflexe d’équilibre

M. NGOM, professeur au lycée Ahmadou Ndack Seck de thiès/:/ Cahier de SVT – Terminale S2 Page 30 Remarque :

Dans d’autres variantes de réflexe conditionnel, l’animal reçoit une punition ou une récompense qui l’oblige à adopter le comportement désiré.

 Si l’animal reçoit une récompense, le renforcement est positif

 Si l’animal reçoit une punition, le renforcement est négatif.

3. Caractéristiques des réflexes conditionnels

Les réflexes conditionnels sont acquis, individuels et temporaires :

- Acquis, car ils sont obtenus par apprentissage. Ils dépendent de l’expérience personnelle d’un individu - Individuels, car chez deux individus de la même espèce, le conditionnement peut être obtenu avec des

délais variables

- Temporaires ou éphémères, car les réflexes conditionnels s’atténuent et disparaissent progressivement.

Par exemple, si Pavlov continue à faire entendre <plusieurs fois le son du métronome sans donner au chien de la viande, la salivation s’atténue et le réflexe finit par disparaître.

- Pour établir un réflexe conditionnel, il faut bien définir le stimulus, le préciser et l’isolé. Car si on fait entendre au chien un autre son différent de celui du métronome, la salivation diminue ou est impossible.

- Les réflexes conditionnels exigent l’intervention du cerveau au niveau duquel s’établissent de nouvelles liaisons fonctionnelles.

4. Importance des réflexes conditionnels

Les réflexes conditionnels sont importants dans la vie d’un être vivant. Ils permettent de développer des capacités adaptatives et d’acquérir des automatismes :

- Les habitudes ou accoutumances (bonnes ou mauvaises)

- Le dressage des animaux pour le spectacle (cirque) ou pour la recherche de drogues ou bombe (chiens policiers)

- Chez l’Homme l’apprentissage permet l’acquisition d’automatisme (conduire une voiture, faire du vélo, faire la gymnastique…), de communiquer (parole, écriture, lecture…) ou l’élaboration de comportement sociaux (saluer, bonne manière…).

IV. COMPORTEMENT VOLONTAIRE (motricité dirigée) 1. Notion de comportement volontaire :

Un comportement volontaire est une activité spontanée qui se manifeste de façon imprévisible. Cette activité ne représente pas une réponse à une excitation quelconque.

Exemple : prendre un objet sur la table.

C’est une activité spontanée et un acte volontaire, car l’individu est libre de tout mouvement. Il peut saisir l’objet ou ne pas le faire. Il peut même amorcer (commencer) le mouvement puis l’interrompre. Rien ne permet de prévoir la réaction.

2. Le rôle du cerveau dans la réalisation d’un comportement volontaire :

La localisation des centres nerveux intervenant dans la motricité volontaire peut se faire par l’observation clinique (sur des malades) ou par expérience d’ablation (couper puis enlever).

a. Observation clinique

- Chez l’Homme, les anencéphales (enfants nés sans cerveau) ne vivent en général que quelques minutes (une exception de 4ans). Cependant des enfants sans cerveau ont vécu pendant 4ans. Ils étaient aveugles, sourds, muets et ne pouvaient se tenir debout.

- On observe des troubles de comportement chez des individus souffrant d’une tumeur au cerveau, d’une hémorragie cérébrale (AVC) ou qui ont subi un accident. Ces troubles représentent des signes observés et mis en relation avec des lésions découvertes lors de l’autopsie (examen des cadavres).

M. NGOM, professeur au lycée Ahmadou Ndack Seck de thiès/:/ Cahier de SVT – Terminale S2 Page 31 b. Ablation totale

Si on enlève les deux hémisphères cérébraux (gauche et droit) d’un chien ou pigeon, on constate que l’animal reste immobile. Cependant il marche si on le pousse ; il avale si on introduit un aliment dans la bouche. L’oiseau vole si on le lance en l’air.

Conclusion : sans le cortex cérébral, l’animal perd toute activité spontanée (volontaire).

c. Ablation partielle

Si on enlève le cortex cérébral de l’hémisphère gauche d’un singe, celui éprouve une paralysie du côté droit du corps.

Chez l’homme, l’ablation d’un hémisphère cérébral, au cours d’une extraction d’une tumeur cancéreuse, entraine une paralysie totale du côté opposé.

Conclusion : au niveau du cortex, il existe des territoires spécialisés dans la motricité appelés aires motrices.

Les aires motrices du cerveau droit commandent le côté gauche du corps et vice versa.

d. Expérience d’excitation

Chez l’Homme, l’excitation d’un territoire précis de l’aire motrice déclenche des mouvements d’une partie précise du corps.

L'électro-encéphalographie (EEG) est une méthode d'exploration cérébrale qui mesure l'activité électrique du cerveau par des électrodes placées sur le cuir chevelu souvent représentée sous la forme d'un tracé appelé électro-encéphalogramme.

On appelle électroencéphalogramme (EEG) l’ensemble de plusieurs tracés recueillis en même temps. Ces tracés présentent des oscillations plus ou moins régulières, appelées ondes cérébrales.

b. Techniques d’investigation :

- L’angiographie : est une technique d'imagerie médicale portant sur les vaisseaux sanguins qui ne sont pas visibles sur des radiographies standards. L’injection de substances opaques dans la circulation et la prise de clichés radiologiques, permettent d’avoir une image de la vascularisation cérébrale, ce qui permet de déceler là aussi, d’éventuelles anomalies.

- La scintigraphie : est une méthode d'imagerie médicale de médecine nucléaire qui produit une image fonctionnelle par l'administration d'un médicament radiopharmaceutique (MRP) dont on détecte les rayonnements qu'il émet une fois qu'il a été capté par l'organe ou la cible à examiner. On utilise un détecteur spécial scintiscanner qui étudie la répartition topographique de la radioactivité.

- La tomodensitométrie (TDM), dite aussi scanographie ou scanner : est une technique d'imagerie médicale qui consiste à mesurer l'absorption des rayons X par les tissus puis, par traitement informatique, à numériser et enfin reconstruire des images 2D ou 3D des structures anatomiques des différents tissus de l’encéphale.

- L’IRM (imagerie par résonance magnétique) : L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique d'imagerie médicale permettant d'obtenir des vues en deux ou en trois dimensions de l'intérieur du corps et donc du cerveau.

En imagerie médicale, l'IRM est principalement dédiée à l'imagerie du système nerveux central (cerveau et moelle épinière).

Ces différentes techniques ont permis de faire la cartographie fonctionnelle du cerveau. Chaque hémisphère cérébral comprend des aires de projection motrice et des aires psychomotrice et des aires sensitives.

M. NGOM, professeur au lycée Ahmadou Ndack Seck de thiès/:/ Cahier de SVT – Terminale S2 Page 32 c. Aires motrices et aires sensitives.

Les aires de projection motrices :

Ces aires envoient des influx nerveux moteurs vers les différentes parties du corps d’où leur nom de motricité.

Les voies motrices se croisent, ce qui explique l’existence de réponse du côté opposé à la zone excitée. Il existe deux grandes voies :

- Les voies directes qui sont à l’origine de mouvement fins et précis.

- Les voies indirectes qui sont à l’origine de mouvement d’ensemble.

Les aires psychomotrices (aires prémotrices)

À côté des aires de projection motrices, existent les aires psychomotrices. La destruction des ces dernières n’entraine pas la paralysie mais un défaut de coordination des mouvements.

Les centres nerveux de ces aires sont liés aux effecteurs périphériques par l’intermédiaire de neurones d’association.

Dans ces aires, il existe plusieurs centres corticaux. Exemple : le centre de l’écriture, le centre du langage articulé (Broca), le centre de l’apprentissage des mots écrits…

- La destruction du centre de l’écriture entraine l’agraphie (impossibilité d’écrire)

-La destruction du centre du langage articulé entraine une aphasie (perte de la faculté de parler et de comprendre le langage).

Ces centres sont situés dans l’hémisphère gauche chez les droitiers et dans l’hémisphère droit chez les gauchers.

Les aires sensitives

- Aire de la sensibilité générale :

La destruction de cette aire entraine la suppression de la sensibilité du sujet. C’est une aire de projection car elle correspond au point d’arrivée des messages nerveux provenant des différentes parties du corps. La destruction d’un côté du cerveau supprime la sensibilité du côté opposé du corps.

- Aire psychosensorielle :

Sa destruction n’élimine pas la sensibilité mais l’individu sera incapable de qualifier

- Aire psycho-auditive : sa destruction fait que l’individu entend les voix, les sons mais il est incapable de comprendre - Aire visuelle : la destruction entraine la

cécité (aveugle).

- Aire psycho-visuelle : sa destruction n’entraine pas la cécité mais l’individu ne pourra plus identifier les objets qu’il voit.

M. NGOM, professeur au lycée Ahmadou Ndack Seck de thiès/:/ Cahier de SVT – Terminale S2 Page 33

Outline

Documents relatifs