• Aucun résultat trouvé

NGOM, professeur au lycée Ahmadou Ndack Seck de thiès/:/ Cahier de SVT – Terminale S2 Page 79 receveur ne doit pas contenir des anticorps (agglutinine) capables de s’unir (agglutiner) aux antigènes

Thème VI LE MILIEU Intérieur

M. NGOM, professeur au lycée Ahmadou Ndack Seck de thiès/:/ Cahier de SVT – Terminale S2 Page 79 receveur ne doit pas contenir des anticorps (agglutinine) capables de s’unir (agglutiner) aux antigènes

(agglutinogènes) se trouvant à la surface des hématies de donneur. Autrement dit, les hématies du donneur ne doivent pas être agglutinées par les anticorps du receveur.

Exercice : Compétez le tableau suivant en représentant par un signe (+) les cas d’agglutination et par un signe (–) l’absence d’agglutination.

Au regard de la compatibilité entre certains groupes, on peut ainsi préconiser les possibilités de transfusion sanguines suivantes.

Groupe A

Groupe O Groupe AB Groupe B

b. Marqueurs du facteur rhésus

A ces quatre groupes sanguins s’ajoute le facteur rhésus positif (Rh+). Le facteur rhésus correspond à la présence d’un antigène supplémentaire D à la surface des hématies (qui est codé par un gène situé sur la paire de chromosomes N°1). Les individus Rh- n’ont pas ce type d’antigène mais ils ont un anticorps anti-D dans leur plasma.

On peut être d’un groupe sanguin et posséder ou non l’antigène D.

Exemple : A+, B-, AB+, O+ etc.

c. Marqueurs du système HLA (humain leucocyte antigène) ou CMH (complexe majeur histocompatibilité)

Les marqueurs des hématies étant peu variés, ils ne permettent pas de définir avec précision l’identité biologique. Celle-ci dépend essentiellement du système HLA également appelé CMH. Les antigènes de ce système ont été découverts en 1954 par J. DAUSSET à la surface des leucocytes. Ils sont également présents sur toutes les cellules nucléées et comportent des molécules libres dans l’organisme. Ces marqueurs sont codés par des gènes situés sur les chromosomes de la 6e paire.

2.2. Notion de « non soi »

Le « non soi » désigne l’ensemble des molécules étrangères ou du « soi » modifié (cellules cancéreuses ou cellules greffées ou cellules infectées).

La présence du « non soi » dans l’organisme déclenche des réactions immunitaires.

Tout organisme vivant est capable de reconnaître le « non soi » et de réagir contre lui. En revanche, le soi est reconnu, accepté et toléré. Le mécanisme de cette tolérance immunitaire est mal connu mais il serait acquis pendant la vie fœtale ou néonatale.

La tolérance du « soi » et la réaction contre le « non soi » sont les bases d’une réponse immunitaire adaptée.

Donneur

M. NGOM, professeur au lycée Ahmadou Ndack Seck de thiès/:/ Cahier de SVT – Terminale S2 Page 80 2.3. Notion d’épitope :

On utilise indifféremment le terme antigène pour désigner toute molécule du « non soi » capable de déclencher une réaction immunitaire. L’antigène est porté un virus, une bactérie, une cellule ou une particule quelconque. En réalité, l’antigène ne correspond pas à toute une molécule mais seulement à une petite portion de celle-ci nommé déterminant antigénique ou épitope. C’est cet épitope uniquement qui fait l’objet de reconnaissance et qui déclenche une réponse immunitaire spécifique.

3. Notion d’immunité

L’immunité correspondre à l'ensemble des mécanismes développés par un organisme pour se maintenir en bonne santé (immun dans le sens de sain)

La définition de l'encyclopédie Hachette multimédia par exemple (1996) est caractéristique : l'immunité est la

"propriété que possède un organisme vivant de développer des moyens spécifiques de défense (naturels ou acquis) contre un agent pathogène extérieur (infectieux, toxique, tumoral) ou contre un corps étranger (greffe, cellule d'un autre individu)".

Ou encore celle d'"Immunologie" de Revillard (De Boeck Université, 1995): "L'immunité est l'ensemble des mécanismes biologiques permettant à un organisme pluricellulaire de maintenir la cohérence des cellules et tissus qui le constituent, et d'assurer son intégrité en éliminant les substances étrangères et les agents infectieux auxquels il est exposé".

3.1. immunité naturelle

L’organisme réagit contre une agression par ses moyens de défense qui lui confère un état de résistance appelé immunité naturelle qui est caractéristique de l’espèce. Elle est donc innée et génétique. Elle se produit sans exposition préalable à la substance, l’organisme et le tissu étranger. Elle est non spécifique de l’antigène.

L’immunité naturelle correspond donc aux moyens de défense spontanés permettant à l’organisme de neutraliser indifféremment (réaction non spécifique) touts élément étranger susceptible d’être pathogène.

 L’immunité naturelle a des bases génétiques : par exemple, le chien n’a jamais de charbon (maladie du charbon), les animaux n’ont pas le sida.

 L’immunité naturelle fait intervenir des dispositifs anatomiques (peau, phanères, cils, muqueuses nasales…) qui constituent des barrières naturelles contres certains germes pathogènes

 L’immunité naturelle dépend aussi de facteurs biochimiques : les larmes, la salive, le mucus… ont des propriétés bactéricides grâce à des enzymes, les lysozymes, capables de détruire les bactéries. En effet, l’acidité de la sueur et du suc gastrique, l’alcalinité du suc intestinal s’opposent au développement de certains germes.

 D’autres facteurs peuvent intervenir, telles que les bactéries commensales ou symbiotiques du vagin (flore vaginale) ou de l’intestin (flore intestinale) qui protègent contre les germes dangereux.

3.2. immunité acquise

Un bébé guéri de la coqueluche ne la contractera plus jamais : on dit alors qu’il a acquis une immunité contre le germe de cette maladie : c’est une maladie immunisante.

L’immunité acquis se développe au cours de la vie de l’individu ; c’est un produit de système immunitaire.

L’immunité peut être acquise activement après un premier contact avec un antigène (microbe ou vaccin). Par contre elle peut être acquise passivement dans le cadre d’un traitement par sérothérapie ou d’un transfère de la mère à l’enfant (par le biais du placenta ou le lait maternel), ou encore lors d’une transfusion sanguine : on parle d’immunité adaptatif.

L’immunité acquise est spécifique. Elle se développe lentement et est durable. Sa durée varie en fonction l’identité de l’antigène agresseur. Par exemple sa durée est très longue avec les germes de la coqueluche (toute la vie), mais elle est très brève avec les staphylocoques.

L’immunité acquise fait intervenir des réactions immunitaires spécifiques.

M. NGOM, professeur au lycée Ahmadou Ndack Seck de thiès/:/ Cahier de SVT – Terminale S2 Page 81 II. La réponse immunitaire

Le système immunitaire assure le maintien de l’intégrité. Chaque fois qu’un antigène pénètre dans l’organisme, celui-ci réagit. Les réponses immunitaires sont adoptées à la nature de l’agent infectieux ou l’élément à éliminer. Certaines réponses sont non spécifiques, c'est-à-dire qu’elles sont toujours identiques quelque soit la nature de l’antigène ; d’autres par contsre sont spécifiques et demandent la reconnaissance de l’antigène.

1. La réponse non spécifique

Elle se déroule dans les tissus. Le mécanisme de la réponse non spécifique fait appel à des facteurs cellulaires et à des facteurs humoraux.

La phagocytose, mécanisme principal de la réponse non spécifique, est un phénomène qui peut se déroulé à tout point de l’organisme où pénètre un antigène, quand les barrières muco-cutanées sont franchis.

L’entrée d’un antigène dans l’organisme déclenche une réaction inflammatoire qui prépare la phagocytose.

1.1. La réaction inflammatoire :

C’est une réaction physiologique de l'organisme aux lésions des tissus ou aux infections.

Lorsque des microbes franchissent les barrières naturelles par suite d’une blessure, il se produit localement une réaction inflammatoire qui résulte de l’action de diverses substances dont les unes sont produites par les tissus lésés et les autres sécrétées par les cellules immunitaires. L’inflammation se manifeste par différents symptômes :

- Rougeur et chaleur dues à un flux sanguin accru qui dilate les vaisseaux sanguin

- Gonflement et augmentation de la sensibilité liés à l'augmentation de liquides dans les tissus locaux qui provoquent une tension de la peau.

- Le phénomène s'accompagne d'une douleur locale plus ou moins importante due à l’excitation de certaines terminaisons nerveuses.

Dans la zone enflammée, il y a accumulation de cellules spécialisées, parmi lesquelles on compte les polynucléaires, les macrophages et les lymphocytes qui sortent des vaisseaux sanguins par diapédèse. Les leucocytes sanguins détruisent les tissus lésés et alertent les macrophages ; ces derniers ingèrent et digèrent les substances étrangères et les tissus morts.

Le rôle de la réaction inflammatoire est, entre autre, d’orienter par chimiotactisme les phagocytes (polynucléaires, macrophages) vers le lieu de l’infection.

1.2. La phagocytose :

Elle est assurée par des cellules spécialisées ou phagocytes (granulocytes et macrophages).

La phagocytose est la propriété qu’ont les phagocytes de reconnaitre, d’ingérer et de digérer les éléments étrangers. La phagocytose comporte différentes phases :

Outline

Documents relatifs