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IV. CONCLUSION DE LA PARTIE THEORIQUE : SIG, Analyse systémique,

3. Système socio-économique de la région Ancash

3.2. Système économique

3.2.1. Le Produit Brut Interne de la région Ancash 95

Les principales activités économiques de la région Ancash sont l’agriculture, la pêche, l’extraction minière, l’industrie, les constructions et les services (Région Ancash, 2004, p.

50). La participation de ces activités dans le Produit Brut Interne (PBI) régional, entre 1995 et 2002, est résumée dans le tableau 19.

Année Agriculture Pêche Mines Industrie Constructions Services PBI Ancash

Tableau 19 : Evolution du PBI de la région Ancash par branche économique, entre 1995 et 2002 ; chiffres absolus en milliers de Soles (1 CHF = 2.64 Soles) [Source : 1995-2000 : Atlas departamental del Perú, 2003, p. 40 ; 2001-2002 : Région Ancash, 2004, p. 50]

Entre 1995 et 2000, l’apport de l’agriculture au PBI régional oscillait entre 10 et 12 % ; tandis que la participation de la pêche, était en moyenne, de 5 %. Entre 2001 et 2002, la contribution de l’agriculture a baissé d’un point et finalement, en 2002, elle ne pouvait garantir que le 8 % du PBI régional ; la contribution de la pêche au PBI d’Ancash était, en 2001, de 4 % et en 2002, de 3 % (figure 29).

La contribution de l’activité minière au PBI régional était, entre 1995 et 1997, de 3 % ; en 1998, de 5 %. Entre 1999 (16 %) et 2002 (41 %) l’accroissement a été considérable (figure 29). La première hausse (de 1999) de contribution au PBI de la région s’explique par l’exploitation de la mine aurifère Pierina (dès 1998) et la deuxième (de 2001), par le démarrage d’Antamina. Dès 2002, la contribution de l’activité minière au PBI de la région Ancash est supérieure à 40 %.

Entre 1995 et 2000, l’industrie participait au PBI régional avec un peu plus de 10 %, et les constructions avec plus de 5 %. Dès 2001, la contribution de l’industrie est à la baisse (en 2002, 7 %) ; en 2002, la participation des constructions est tombée à 3 % (figure 29).

Les services, entre 1995 et 2000, étaient le support de l’économie régionale, car ils garantissaient plus de 50 % du PBI régional. Avec le développement de l’activité minière, ils ont perdu du poids. En 2002, leur contribution étaient de 38 % (figure 29).

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1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Années

Figure 29 : Participation des principales branches économiques, entre 1995 et 2002, au PBI de la région Ancash (calculé d’après le tableau 19)

En outre, entre 1995 et 2000, la contribution de la région Ancash au PBI national était inférieure à 3 % ; en 2001, de 3.3 % et en 2002, de 3.7 % (tableau 20). Dès 1999, la contribution régionale au PBI national a connu un accroissement, certainement lié au démarrage de deux méga-projets miniers dans la région (Pierina en 1998 et Antamina en 2001).

Tableau 20 : Contribution de la région Ancash au PBI national (Source : 1995-2000 : Atlas departamental del Perú, 2003, p. 40 ; 2001-2002 : Région Ancash, 2004, p. 50)

3.2.2. Activités économiques i) Agriculture

Cette branche économique est constituée par l’agro-industrie, les activités agricoles et l’élevage.

Agro-industrie : ce type d’activité est intensif et technique (Région ancash, 2004, p. 57).

Elle se concentre principalement dans la partie côtière de la région, dans les provinces de Santa, Casma et Huarmey. Les principaux produits sont le coton, la canne à sucre, le riz, l’asperge et le maïs (Yupari, 2001, p. 48).

L’exemple de trois produits (canne à sucre, riz et maïs jaune liés à l’agro-industrie dans la région côtière) se trouve à la figure 30. D’après ce graphique, la production de la canne à sucre a été très variable ; entre 1986 et 1990, elle était supérieure à 200'000 t par an ; entre 1991 et 1993, il y a eu une chute dans la production, respectivement, 187'680 et 39'735 t ; entre 1994 et 1995, elle était supérieure à 100'000 t/an ; en 1996, la production a connu une chute à 31'428 t. Dès 1997, il y a eu une augmentation constante, pour atteindre une production maximale, en 2001, de 671'729 t (figure 30).

La production du riz, entre 1986 et 1989, était presque constante (≥ 15'000 t/an) ; entre 1990 et 1992, il y a eu une baisse ; entre 1993 et 1997, elle était variable ; dès 1998, il y a eu une augmentation constante, pour atteindre la production maximale, en 2001, de 29'550 t (figure 30).

Le maïs jaune, qui est principalement destiné à l’alimentation des volailles (poulet), a connu une production variable. Entre 1986 et 1988, la région a produit plus de 60'000 t par an ; entre 1990 et 1992, il y a eu une chute dans la production ; en 1993 et 1996, la production était variable ; en 1997, la production a été la plus petite (15'487 t). Dès 1998, il y a eu une augmentation de la production, l’année 2001 ayant été celle de la production maximale (97'134 t) (figure 30).

0 100'000 200'000 300'000 400'000 500'000 600'000 700'000 800'000

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000

Années

Tonnes

Canne à sucre Maïs jaune Riz

Figure 30 : Evolution de la production de trois denrées de l’agro-industrie de la région Ancash, entre 1986 et 2001 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b)

Activité agricole : elle est orientée vers la production des denrées alimentaires de première nécessité, comme les diverses variétés de pommes de terre et de maïs, le blé, l’orge, divers légumes, herbes aromatiques, etc. Elle est surtout très traditionnelle, pratiquée dans la partie andine de la région (sierra) et sans recours aux techniques modernes.

La production céréalière régionale est illustrée dans la figure 31. Bien que la production régionale soit riche en variétés, pour des questions de lisibilité, nous n’avons pris en considération que trois variétés : l’orge, le blé et le maïs.

Entre 1986 et 1991, la production céréalière régionale était variable. En 1986, le blé a connu sa production maximale, de 30'128 t ; l’orge, en 1987, de 22’1278 t. En 1992, la production céréalière a connu son plus bas niveau (orge : 4'684 t ; blé : 6'337 t ; maïs : 7'925 t), probablement à cause du phénomène d’El Niño. Entre 1993 et 1996, la production céréalière est à nouveau variable, avec une production maximale, en 1994, pour le maïs (29'340 t).

Pour 1997, il y a eu encore une chute dans la production des trois céréales ; toutefois, elle était un peu supérieure au niveau de 1992 (figure 31).

Entre 1998 et 2001, la production de l’orge a connu une légère hausse, pour s’établir, en 2001, à 13'966 t ; le blé a connu un petit pic, en 1999 (16'480 t), et finalement pour connaître une production, en 2001, de 16'261 t. Pour la même période, la production du maïs était variable et en 2001, de 13'386 t (figure 31).

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1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 Années

Tonnes

Orge Blé Maïs

Figure 31 : Production céréalière régionale, entre 1986 et 2001 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b)

La figure 32 illustre la production des tubercules. Pour une question de lisibilité nous avons retenu seulement deux produits, la pomme de terre et l’« olluco », bien que la production régionale soit variée dans le domaine.

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1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000

Années

Tonnes

Olluco Pomme de t erre

Figure 32 : Production régionale des tubercules, entre 1986 et 2001 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b)

Entre 1986 et 2001, la production régionale de la pomme de terre a été variable. Les productions maximale et minimale ont lieu, respectivement, en 1988 (147'118 t) et 1994 (51'799 t) (figure 32). Toutefois, cette variabilité productive est inexplicable et, faute d’études agro-climatiques, il est difficile d’émettre des hypothèses.

Concernant l’olluco, produit éminent andin, la variabilité de la production n’est pas très marquée comme dans le cas de la pomme de terre. Toutefois, la production maximale a lieu en 1991 (10'973 t) et minimale, en 1994 (4'732 t) (figure 32). Entre 19986 et 2001, la production moyenne régionale a été supérieure à 8'000 t.

L’élevage : il comporte, entre autres, les bovins, ovins, porcins, volailles (principalement de poulet) et cochon d’inde. Cependant, pour ce dernier produit, il n’existe pas de statistiques officielles, même si chaque maison villageoise en fait l’élevage. La production du secteur, entre 1986 et 2001, est résumée sur la figure 33.

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1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 Années

Figure 33 : Région Ancash, production du secteur élevage, entre 1986 et 2001 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b)

Entre 1986 et 1987, la courbe de la production a été constante ; en 1988, il y a eu une chute dans la production, surtout pour le porcin (plus de 4500 t à moins de 1000 t). Ensuite, entre 1989 et 2001, elle a été variable, avec moins de 1000 t par an pour le porcin et l’ovin ; avec une production maximale pour les volailles en 1994 (près de 6000 t) et finalement, pour s’établir, en 2000 et 2001, à un peu plus de 4000 t par an ; la production maximale de bovin a été réalisée en 1996 (plus de 6500 t), après il y a eu une baisse jusqu’à 1998 et une petite remontée jusqu’à 2000 ; et finalement, en 2000, la production bovine a été supérieure à 3500 t (figure 33).

ii) Pêche

La pêche industrielle est liée, principalement, à la production de la farine et d’huile de poisson et les conserves (thon, pilchards, etc.). Elle se concentre dans les provinces côtières de la région : Santa, Casma et Huaymey.

Selon Yupari (2001), 91 % de la production régionale de farine et d’huile de poisson est réalisée dans la province de Santa, suivi de Huarmey (7 %) et Casma (2 %) ; Santa assurerait 60 % de la production nationale de farine et d’huile de poisson.

La prise d’anchois par les trois ports Casma, Chimbote (Santa) et Huarmey, entre 1997 et 2001, destinée à la production de farine et d’huile de poisson, est illustrée dans la figure 34.

En 1998, année d’El Niño, la prise d’anchois a été la moindre dans les trois ports. Dès 1999, cette prise a augmenté à près de 200’000 tonnes (t) pour les ports de Casma et Huarmey ; tandis que Chimbote a enregistré 1'400'000 t. En 2000, Chimbote a battu son record, près de 1'600'000 t, tandis que Casma a eu presque la même production que l’année précédente et

Huarmey un peu plus de 150'000 t. En 2001, Chimbote a eu la même production qu’en 1999 ; Casma et Huarmey ont eu la même production qu’en 2000 (figure 34).

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Figure 34 : Prise d’anchois par les trois principaux ports de la région entre 1997 et 2001 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b)

D’après Région Ancash (2004), la production actuelle de la pêche est estimée à 44 t par an, dont 97 % destinée à la production de la farine de poisson, 3 % à la production des conserves, poisson salé (séché), congelé et frais.

En outre, dans la région côtière d’Ancash, la pêche artisanale est très développée, fournissant quotidiennement les produits marins aux marchés locaux de la côte. Dans la partie andine, la pisciculture est également très développée. Cependant, il n’y a pas de statistiques officielles sur ces activités ; dans ces conditions, il est difficile d’estimer leur valeur ajoutée, surtout qu’elles font vivre de nombreuses familles.

iii) Extraction minière

Durant la décennie des ’70, l’activité minière régionale a connu un développement remarquable avant le déclin durant les années ’80. Dès le début des années ’90, afin d’attirer les investissements, il y a eu des changements dans la législation minière. Les nouvelles normes ont donné beaucoup de facilités d’ordre fiscal aux entreprises minières. Comme le souligne le journaliste Humberto Campodónico, durant les premières années de production, pendant que l’entreprise récupère ses investissements, elle ne paie pas d’impôts (cité par Salas Rodríguez, 2005, p. 19). Profitant de cette conjoncture, dans la région Ancash, deux grands projets miniers ont vu le jour. En 1998, ce fut le cas de la mine aurifère Pierina, localisée à 10.5 km au NO de Huaraz, dans la Cordillera Negra, et en 2001, c’était le tour d’Antamina, localisée à 13.5 km au NE-E de Chavín et à 25 km au SE de Huari, dans le versant est de la Cordillera Blanca.

Pierina, dont la période d’exploitation est assurée jusqu’en 2011, voire plus, et Antamina, dont la durée de vie est estimée à au moins 24 ans, ont redynamisé l’activité minière

régionale. Ceci explique la multiplication de la production des minerais de la région durant ces dernières années (figures 35 et 36).

En effet, avant le démarrage de Pierina, la production d’or était insignifiante : entre 1991 et 1996, moins de 100 kg par année ; en 1997, de 127 kg. En 1998, la production d’or a dépassé 1’800 kg et dès 1999, on a produit plus de 25’000 kg par an (figure 35).

0 50000 100000 150000 200000 250000 300000 350000 400000 450000 500000

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Années

Kg

Argent Or

Figure 35 : Production régionale d’argent et d’or, entre 1990 et 2003 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b [pour 1990-2001] et Région Ancash, 2004, p. 61 [entre 2002-2003])

Concernant l’argent, en 1990, la production était près de 50’000 kg, ensuite et jusqu’à 1994, elle a subi une chute. Entre 1996 et 1997, la production était environ de 50’000 kg par an.

Dès 1998, elle a augmenté. Et finalement, la production record a été obtenue en 2003, plus de 430’000 kg.

La mise en marche d’Antamina, en 2001, a aussi dopé la production des métaux tels que le cuivre et le zinc. En effet, entre 1990 et 2000, la production régionale du cuivre était insignifiante ; en 2001, elle était supérieure à 160'000 t, en 2002, elle atteignait plus du double. En 2003, la région a produit plus de 268'000 t (figure 36).

Concernant le plomb, entre 1990 et 1994, la production était insignifiante. Entre 1995 et 1997, elle dépassa 19'000 t par an. Entre 1998 et 1999, elle fut supérieure à 25'000 t par an ; entre 2000 et 2002, plus de 25'000 t par année et, finalement, en 2003, supérieure à 22'000 t (figure 36).

Quant au zinc, entre 1990 et 1994, la production était insignifiante ; entre 1995 et 1997, supérieure à 38'000 t par an ; entre 1998 et 1999, supérieure à 50'000 t par année ; en 2000, à plus de 60'000 t ; en 2001, supérieure à 130'000 t ; en 2002, à plus de 328'000 t, et finalement, en 2003, à plus de 450'000 t (figure 36).

0

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Années

Tonnes Cuivre

Plomb Zinc

Figure 36 : Production régionale de cuivre, plomb et zinc, entre 1990 et 2003 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b [pour 1990-2001] et Région Ancash, 2004, p. 61 [2002-2003])

Bien que les exportations minières génèrent un revenu considérable pour les transnationales (tableau 21), les retombées économiques pour la région sont dérisoires, voire inexistantes, car ces compagnies ne paient pas d’impôts ! L’activité minière suppose une énorme source de croissance économique au niveau régional et provincial, mais elle n’est pas en train de générer le développement et le bien-être dans la population (Salas Rodríguez, 2005, p. 119).

En effet, comme le souligne l’ancien maire de Huaraz, les grandes entreprises ne génèrent que peu d’emplois locaux, car la majorité de leur employés ne sont pas de la région et beaucoup d’entre eux sont amenés de l’étranger. Les inputs, les matériaux et jusqu’à la nourriture pour leurs fonctionnaires sont achetés à l’extérieur, en marginalisant les produits locaux (cité par Yupari, 2001, p. 49).

Produits miniers Valeur de l’exportation régionale US $

Cuivre 374'651’120

Tableau 21 : Valeur des exportations de quelques produits miniers de la région Ancash, en 2002 (adaptation d’après Région Ancash, 2004, p. 61)

Sous le couvert de la loi estabilidad tributaria (stabilité sur les impôts), promulguée sous le régime Fujimori, les transnationales minières localisées dans la région Ancash ne paient pas d’impôts. Le cas de Pierina (Barrick Misquichilca, entreprise canadienne) est un exemple typique. Entrée en exploitation en 1998, après 8 ans d’activité, l’entreprise n’a pas encore

payé d’impôts ! En 2005, la SUNAT6 (Superintendencia Nacional de Administration Tributaria) lui réclamait un arriéré de US $ 141 millions. Or, le ministère de l’économie et des finances, avec ses « Tribunal Fiscal » et « défenseur du contribuable », a trouvé une astuce pour bloquer cette réclamation ! Le monde est à l’envers : ceux qui devraient défendre les revenus d’un Etat pauvre font exactement le contraire (Capodónico, 2005). Cela a indigné les populations de « Callejón de Huaylas » (Recuay, Huaraz, Carhuaz, Yungay, Caraz) qui, en mars 2005, ont déclenché une grève générale qui a duré plusieurs jours.

Selon Guerra (2006), Pierina ne paiera ses impôts qu’à partir de 2012 ! Or, au début de son exploitation, cette mine avait annoncé à 11 ans sa durée de vie (années d’exploitation) ! Si c’est le cas, elle partira sans avoir laissé le moindre sous à titre d’impôts. Toutefois, l’entreprise signale aussi que son exploitation ira, probablement, au-delà de 11 ans. Ceci ne serait-il qu’un leurre pour l’évasion fiscale ?

D’après Yupari (2001), le secteur minier n’est pas un facteur qui incite au développement économique durable d’Ancash. Ceci ne répond pas aux objectifs du développement de la région, car il ne prend pas en considération la culture et les traditions locales, ou les intérêts et valeurs des groupes ethniques dont la vie est affectée. On remarque que les discours politiques et publicitaires des compagnies du secteur miniers sont loin de la pratique réelle.

En outre, l’activité minière a aussi des répercussions négatives sur l’environnement, notamment l’eau, l’air et les sols, ainsi que sur la vie des communautés indigènes (menace sur diversité culturelle) de la région. Voici le témoignage de Feliciana Amado, une paysanne habitant à San Marcos (Huari), contre l’abus d’Antamina : « Dieu nous a offert l’eau, nos jalcas et nos terres, l’Etat les a vendus sans se soucier de la santé de nos enfants » (cité par Salas Rodríguez, 2005, p. 49).

iv) Industrie

L’activité industrielle principale est la sidérurgie, autour de laquelle s’est développée une petite industrie consacrée à la fabrication des canots et de petits bateaux de pêche (Région Ancash, 2004, p. 65). Toutes ces entreprises sont localisées à Chimbote (Santa).

Malheureusement, il existe très peu de statistiques sur la production industrielle. Région Ancash (2004) cite l’exemple de la sidérurgie et de la production d’alcool (tableau 22).

Néanmoins, la production du sucre est assez représentative (figure 37).

Produits (unités) 1999 2000 2001 (*)

Sidérurgiques (tonnes) 349’050 369’119 100’859

Alcool (106 litres) / 4’616 1’102

Tableau 22 : Production de l’industrie lourde (sidérurgie) et d’alcool, entre 1999 et 2001 (adaptation d’après Région Ancash, 2004, p. 65). (*) production au premier trimestre

En 1999, la production de la sidérurgie régionale était supérieure à 349'000 t ; en 2000, plus de 369'000 t. En 2000, la production régionale d’alcool (de la canne à sucre) était supérieure à 4'600 millions de litres (tableau 22).

6 www.sunat.gob.pe

Concernant la production régionale du sucre, entre 1994 et 1997, elle a été en baisse constante. Dès 1998, la production a été en constante hausse et finalement, en 2001, elle était supérieure à 66'000 t (figure 37).

12053 11309

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Années

Tonnes

Sucre

Figure 37 : Production régionale du sucre, entre 1994 et 2001 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b)

Malgré l’absence des chiffres, l’INEI-Ancash (2002b) cite la contribution de l’activité industrielle de la région Ancash à l’économie nationale (tableau 23). Entre 1994 et 2001, cette participation était variable. Entre 1994 et 1998, c’était, respectivement, la majeure (5.8

%) et la plus petite (2.8 %) contribution. A la fin de 2001, la contribution régionale était un peu supérieure à 3 %.

Tableau 23 : Valeur de l’activité industrielle du Pérou et de la région Ancash, entre 1995 et 2001 (d’après INEI-Ancash, 2002b)

v) Constructions

Pour ce secteur, les statistiques sont maigres. Néanmoins, l’INEI-Ancash (2002b) cite la valeur ajoutée des constructions entre 1994 et 2001 (figure 38). Selon ce graphique, en 1994, la valeur ajoutée était de 286 millions de soles, une année après de 262 millions. Entre 1996 et 1997, elle a été à la hausse, pour atteindre la valeur maximale en 1998 (327

millions). En 1999, elle retombe à 300 millions, et une année après, remonte à 306 millions, et finalement, en 2001, s’établit à 280 millions.

286 262

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Années

Millions (Soles)

Figure 38 : Valeur ajouté de l’activité construction de la région Ancash, entre 1994 et 2001 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b)

La participation du secteur construction à l’économie nationale est résumée dans le tableau 24. En 1994, sa participation était la plus élevée (5.2 %) ; l’année suivante, la moindre (4.1

%). Entre 1996 et 1999, sa contribution a été, en moyenne, de 4.5 %. En 2000, elle remonte à 5 % et finalement, en 2001, elle était de 4.9 %.

Tableau 24 : Participation du secteur construction d’Ancash dans l’économie nationale (source : INEI-Ancash, 2002b)

vi) Autres activités (services, tourisme, artisanat et commerce)

Pour les activités, telles que le tourisme et le commerce, les statistiques sont maigres et inexistantes pour les services et l’artisanat. Cela implique la difficulté à quantifier l’apport de ces activités à l’économie régionale.

Selon INEI-Ancash (2002b), en 1994, l’activité commerciale d’Ancash aurait eu une valeur ajoutée de 210 millions soles, ce qui aurait représenté 29 % du commerce du pays ; en 1995, 100 millions (16 % du commerce national) ; en 1996, 114 millions (20 %) ; en 1998, 44 millions (9 %) ; entre 1999 et 2001, plus de 100 millions par an (> 15 %) [figure 39]. La chute

de l’activité commerciale, en 1998, est probablement liée au phénomène d’El Niño. En effet, durant cet événement, à cause des pluies diluviennes, les routes ont été coupées et les ponts détruits, ce qui affecta les flux commerciaux entre les diverses parties de la région Ancash.

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Années

Millions (Soles)

Figure 39 : Valeur ajoutée de l’activité commerciale de la région Ancash, entre 1994 et 2001 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b)

Concernant le tourisme, l’unique indicateur pour cette activité est le nombre de nuitées. En 1993, plus de 270'000 nuitées de nationaux ont été enregistrées et plus de 6'000 pour les étrangers. Entre 1994 et 1998, le nombre de nuitées des nationaux a encore augmenté ; tandis que celle des étrangers, en 1994, 1995 et 1996, étaient à la hausse, en 1997 à la baisse, et pour remonter en 1998. En 1999, la nuitée des nationaux a connue une baisse ; ensuite, entre 2000 et 2001, elle a été en hausse. Entre 1999 et 2001, la nuitée des étrangers a connu une augmentation significative (figure 40).

0

Figure 40 : Nombre de nuitées de nationaux et d’étrangers dans la région Ancash, entre 1993 et 2001 (adaptation d’après INEI-Ancash, 2002b)