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LA PRODUCTION : LES ECRITS QUI RESTENT

QUAND LES JUGES PRUD'HOMMES SE FORMENT

5. LA PRODUCTION : LES ECRITS QUI RESTENT

Les réflexions et les travaux du GREOP sont aussi alimentés par quelques étudiants qui, inscrits dans le certificat "Education des adultes" réalisent des mémoires de licence portant sur l'un des aspects de la problématique étudite par le groupe.

Dans cette direction, deux travaux nous ont paru particulièrement intéressants, tant du point de vue du contenu traité que de celui de l'approche utilisée.

Le premier de ces travaux (*) est une étude de cas portant sur l ' Université Ouvrière de Genève. L ' auteur en fait une étude minutieuse des structures, de sa forme de gestion, de son finance­

m e n t , des for m ateurs et des participants aux divers types d'activités de formation; la deuxième partie du texte s'interroge sur quelques points-clé : le rôle des organisations syndicales à l'UOG, le financement de l'institution et les objectifs de la formation dispensée aux travailleurs étrangers.

Cette étude réalise donc l'un des objectifs du G REOP : contribuer à la description et l'analyse des institutions de formation propres aux milieux ouvries et popu laires; elle s' inscrit dans la collaboration étroite avec l'UOG.

Le deuxième mémoire de licence dont il sera question (**) a un caractère plus conceptuel; il analyse la notion de temps et ses articulations dans la stratégie de formation en milieu ouvrier et populaire.

(*) Manuela CATTANI - L 'UNIV E RSITE OUV R IERE DE GENEVE : ELEMENTS D'AN ALYSE - mémoire de licence en Sciences de l ' éducation - GE, nov. 1 98 3

(**) L ui s a O T T A V I A N I - T E M P S E T C U L T U R E O U V R I E R E : IMPLICATIONS DANS L A FORMATION - mémoire de licence en Sciences de l'éducation - GE, mai l 984.

Ce travail explore les spécificités culturelles populaires et essaye d'en montrer le rôle et l'importance dans les actions éducatives. Il approfondit ainsi une autre direction des investigations du GREOP : 1 'étude des facteurs culturels spécifiques à prendre en compte dans la formation, ici le facteur "temps".

5.1 . L'Université Ouvrière de Genève : éléments d'analyse

" Le travail porte sur l'Université Ouvrière de Genève (UOG), institution éducativ stru ·turée en se tions qui proposent une série d'activités 'adressant à des publics différents : la caractéristique commune étant que le publi · vi é est en général celui des travailleurs et travai l leuses de la région genevoise.

La situation actuelle pour les trois sections (S l -S2-S3) est la suivante :

La S l inscrit son travail autour de trois axes et s'adresse à la cité, donc a un public large.

Elle p ropose des activités à caractère artistique (organisation de spectacles, rencontres, expositions ... ). Le but de ces activités est de faire participer la culture ouvrière et populaire à la vie culturelle de la région. Le deuxième axe de travail est de type historique, le but étant de renforcer la "mémoire ouvrière" en proposant des conférences, tables rondes, manifestations commémora­

tives, expositions.

La SI développe aussi des act1v1tes d'information sur l'ac­

tualité, notamment sur la législation sociale. Une partie de ces activités (conférences, débats, ... ) est organisée en collaboration avec la S2.

La S2 s'occupe de la formation de militants syndicaux, envoyés par leurs organisations syndicales. Les cours sont de courte durée et ont lieu sur le temps de travail, avec remboursement du manque à gagner.

Leur but est d'améliorer la formation des représentants des travailleurs. Il s'agit de cours thématiques adressés à des militants qui exercent une fonction spécifique, telle que juges prud'hommes, commissaires d'apprentissage, mili­

tants de base, etc.

La 53 s'occupe de la formation de travailleurs immigrés et réfugiés politiques. Elle organise des cours du soir (d'alpha­

bétisation, de français à différens niveaux, de langue), des activités culturelles, ainsi que des cours intensifs de français pour réfugiés et candidats à l'asile politique.

Le travail est structuré en deux parties. La première est constituée par une approche descriptive qui retrace les cara téristiques principales de I' 1 G : un aperçu de son histoire, l a description d e s s s lrnciur s de gestion, son ünan 0men't , les caractéristiques des part icipants, des formaleurs et de la for­

mation dispensée.

Cette approche descriptive a été faite essentiellement sur la base de différents documents écrits, soit internes à l'UOG (procès-verbaux, programmes des cours, rapports annuels, tracts d'informations, etc.), soit à partir de textes sur l'UOG.

L a deuxième partie du travail veut poser e t essayer d'ex pli ci ter une série d'interrogations relatives aux caractér is­

tiques décrites dans la première partie et à leur relation avec le contexte dans lequel l 'UOG inscrit son action éducative."

Nous ne reproduirons pas ici les éléments de l'approche descriptive qui, à travers une analyse assez fouillée, retrace l'évolution de l'institution dans ses multiples facettes; nous nous attarderons en revanche sur la deuxième partie et les interrogations qu'elle pose.

5. 1 . 1 . Les formateurs de la Section 3

L'auteur essaye ici de donner quelques éléments d'explication du taux de renouvellement des formateurs (particulièrement élevé), ainsi que sur la fabile participation de ces derniers aux instances de l'UOG.

"Pour expliquer le phénomène du taux de renouvellement élevé, il est nécessaire de rappeler, en quelques mots, les caractéristiques principales des formateurs, ou du moins celles qui sont susceptibles d'expliquer le phénomènes en question.

Tous les formateurs de la S3 sont des bénévoles, c'est-à-dire des personnes qui travaillent sans y être tenues et gratuitement, en développant une action d'utilité sociale qui pourrait être prise en charge par les collectivités publiques.

Ce n'est pas seulement le fait de s'engager dans une activité en tant que bénévole qui explique en soi le taux de renouvel­

lement élevé, mais pe ut-être aussi les motivations qui poussent les formateurs à s'engager en faveur des travailleurs immigrés et des réfugiés politiques.

La majorité des formateurs sont des femmes, exerçant la profession d'enseignantes ou, en tous cas, qui possèdent un niveau de formation élevé. Ils s'engagent en général pour une action sociale en faveur des travailleurs immigrés et des réfugiés politiques, parce qu'ils sont particulièrement sensibles aux discriminations sociales que ceux-ci subissent en Suisse.

Le fait que l'action se déroule à l'UOG, avec tout ce que cette institution peut évoquer au niveau des liens avec le mouvement ouvrier et avec une approche plus politique des conséquences de la division de la classe ouvrière en Suisses et immigrés, ne vient qu'en second lieu.

Les grandes différences d 'insertion sociale et de niveau culturel et de formation entre les formateurs et les participants de la S3 ne sont pas elles aussi sans poser problème dans la pratique des formateurs.

La confrontation entre les motivations personnelles pour une action soc iale et les problèmes que pose la formation d'adultes en milieu ouvrier pourrait décourager une partie des formateurs et les pousser à quitter ce type d'activité.

Ce problème n'est pas ignoré par l ' UOG; la formation des enseignants, qui porte aussi sur ces questions, s'est développée ces dernières années et peut constituer un élément pour

"stabiliser" les formateurs ...

La faible participation des formateurs aux i nstances de l' UOG est en partie une conséquence du taux de renouvellement élevé.

La plupart des for mateurs ne gurant1ssent en e.ffet leur disponibili té que pour ·e qui es l tri ·temen l l ié à l 'activi té concrète de forma lion (ses propre:, heures de ours). Ceux qui s'engagent plus régul1èremcn l au niveau des responsab i l i tés o n rnant la formation et l 'ùmmati.on des autr s activi Lés de la S3 sont justement ceux qui sont présents à l 'UOG depuis quelques années déjà.

L ' i n stab i l i t é des for mateurs ne per met pas non plus l a créa tion d'un ''groupe" véri tabl e q u i fonctionne e n tar1t que tel avec un rn i11imu1n cl -ohésion, d'objectifs et de proj ts omrnuns ce qw pousserait le groupe et ses membres à exploiter la place qui leur e l ré ervée dans les i nstances.

-etie r latï.ve abs n e em1'.>êchc une pr ise de conscience et une i mplication plus directe dans le projet global de l 'UOG.

De p l. us , s ' i mpUquer d i r ectement dans la ges t ion d11 1 ne l nstitu l ion te l le l 'U G, signiûe aussi a cepter de se mesurer aux rapports de f orces mternes qui se dessinent e'l s'y insérer de manière dynamique, ce qui i mpliq11c une a l t itude plutôt pol i t ique. Les for mat urs, au vu d leurs mouvatwns, n'ont pas un grand intérêt pour ce type d'engagement, perçu proba­

b lement com me étant très déta hé des pro b lèmes d ' ordre pédagogique et social avec lesquels ils se confrontent dans leur pratique quotidienne.

La formation des enseignants joue aussi un rôle dans cette perspective; el le sti mu.l un plus grande cohésion et la création, sur la base de l'expérience com mune, d'un projet pédagog i q u e col l ec l i r plus f ac i l e à confronter au cadre général de l 'UOG."

5 . 1 .2. Objectifs de formation de la S 3 et réalité socio-économique L'objectif poursuivi par les cours et activités culturelles de la S3 s'exprime sous u n double aspect :

favoriser l'intégration des travailleurs immigrés et réfugiés politiques dans l'environnement genevois

mettre à disposition des immigrés un lieu stimulant les échanges sociaux, favorisant l'expression et la valorisation de la c ulture d ' origine, ainsi que favoriser les échanges intercultu­

rels.

"Pour participer à une dynamique réelle d' intégration, il faut au moins la sécurité de rester en Suisse, la possibilité de se déplacer librement, de changer de profession, etc., conditions qui ne relèvent pas d ' un effort individuel d'intégrat10n, mais qui en sont des prémisses et relèvent du cadre social et politique du pays d'accueil.

La grande majorité des participants de la S3 ne bénéficie pas de ces conditions : les 2 / 3 des pa�t icipants sont des saisonniers, des personnes sans permis ou bien disposant d'un permis annuel.

Les participants qui disposent de garanties réelles quant à l e u r présence en Suisse repr ésentent moins d ' 1 / 5 des participants. L 'aspect "intégration" de l'objectif de formation ne pose pas de problèmes insurmontables pour cette petite m i norité de participants. En revanche, pour la majorité d 'entre eux, la S 3 de l' UOG ne peut que faire fonction d'un lieu de socialisation où les immigrés nouvellement arrivés à Genève peuvent suivre les premiers apprentissages et recevoir les informations minimales et utiles po�r "se débrouiller au mieux dans le milieu genevois".

Il est d' ailleurs intéressant, pour comprendre le rôle de la S3,

Cette composition des participants a des conséquences tant au niveau de la formation que de ses objectifs. exemple, le groupe portugais en 1 979/ 1 980), mais cette problé­

m atique reste à approfondir au sein de l'UOG.

U n autre aspect, abordé ici mais qui ne concerne pas unique­

ment la S3, porte sur les liens entre les différents travailleurs qui forment les participants de l'UOG, de !"'intégration" entre les participants des différentes sections de l'UOG .

Cet aspect devient prioritaire dès 1 98 1 ; pour s a réalisation, des activités concrètes permettant l'échange et la collabora­

tion commencent à prendre forme. L 'organisation de la part pour cadres syndicaux, chaque fédération organisait sa propre formation. Une formation était aussi of:Eerte par la CEO (Centrale d'éducation ouvrière), qui organisait des cours à l'intention des cartels syndicaux locaux.

L'initiative de l'UOG de fournir un lieu spécifique pour la formation syndicale, présente plusieurs avantages :

pour les petites fédérations d'abord, qui n 'ont souvent pas les m oyens d'organiser leur propre formation;

pour les syndicats en général, pour qui la formation

à

l' UOG présente des avantages économiques (congé-forma­

tion remboursé; matériel mis a dlsposltion gratuite ment par l ' U G; formateurs entièrement rémunérés par l ' U G) et, aussi, des avantages au niveau des ressources hum a i nes à dégager pour la formation.

De plus, l' UOG, indépendante des syndicats au niveau institu­

tionnel, devient un lieu où se rencontrent les syndicalistes des différents courants et des différentes centrales syndicales ( U.S.S. et F.S.C.) ce qui s' inscrit dans une dynamique de recherche d ' unité.

Bien que la réorganisaiton de la formation soit récente et que pour un bilan plus précis sur l'orientation de la for mation de la S2 il faut attendre son développement ultérieur, il est néanmoins possible de formuler quelques remarques.

Ces remarques concernent le rapport entre Je type de partici­

pan ts, les ontenus t les objectifs de la for mation.

De 1 958 à 1 980, le recrutement des participants se fait en fonction de leur implication dans l' action syndicale. Les contenus se strncturent au tour de deux pôles principalement : formation culturelle et for mation syndicale. L ' objectif peut se résumer ainsi : préparation des cadres pour le fonctionnement de l'action et de la vie syndicale en général.

Après la réorganisation, le recrutement des participânts se fait généralement sur la base d' une fonction précise et limitée que les participants exercent.

Les cours où se regroupe la plupart des parti ipants se aractérisent par une forte connotation technique. Ces ours portent sur J 'étude de la législation sociale relative à un domaine et

à

l ' approfondissemen t théorique et pratique de quelques problèmes que la fonction des participants comporte.

L ' objectif de la formation est d' améliorer la compétence des participants dans l ' exercice de leur fonction syndicale.

L 'espace réservé à une formation plus strictement syndicale se limite à l 'organisation d'un cours pour militants de base.

La formation de cadres pour l' appareil syndical ne semble plus être un objectif prioritaire.

D'une façon quelque peu schématique, on peut dire que la formation subit un "glissement" du culturel au technique.

Ces remarques sont bien entendu provisoires et à relativiser.

Il faut suivre le développement des prochaines années pour vér i f i e r si les change ments qui semblent se dessiner constituent un aspect de fond ou bien s'il s'agit d'une situation conjoncturelle."

5. 1 .4. Le financement de l 'UOG

"Les pouvoirs publics représentent la source principale de financement de l'UOG .

Le DIP (Département d e l'instruction Publique), à lui seul, couvre en général environ les 90 % du budge t de l'UOG . En effet ,l'act ivité d l' UOG, et surtout les co1..1rs pour travail­

leurs i m migrés et réiugJés politiques, sont considérés comme étan'l d ' util ité publique. L'UOG remplit une tâche dont l'Etat ne s'occupe pas, mais qui est bénéfique pour l'ensemble de Ja population genevoise.

En effet, cette solution est économique pour l' Etat : si ce dernier assumait directement l'organisation des cours de la S3, sous leur forme actuelle de cours du soir, soit 3' 400 heures de cours en 1 982/ 1 983 (95 h, pour 36 semaines), ceci lui demanderait (avec pour base de comparaison l'enseigne­

ment public) 4 postes de travail de 20 heures hebdomadaires et un poste équivalent à 3/4 de temps.

Au niveau salarial, sans tenir compte du reste (infrastructure, entretien, matériel, etc.) cela représente bien plus que la subvention annuelle à l'UOG.

Au-delà du bénéfice économique que l' Etat peut retirer en finançant une activité plutôt qu'en l'assumant directement, il reste à savoir pourquoi cet Etat, contrôlé par une majorité bourgeoise au Grand Conseil, finance un organisme créé par les syndicats et qui, par la présence de ceux-ci dans les instances et par les objectifs généraux de l'UOG, se veut orienté vers le mouvement ouvrier.

A notre sens, la subvention à l ' UOG est à percevoi� comme une des concessions que la bourgeoisie et ses representants politiques font au mouvement ouvrier dans le cadre d' une politique de "paix sociale" et dans le but de renforcer celle-ci. Peut-être est-ce dû au fait que le département le plus impliqué dans le financement de l' UOG est le DIP , dirigé d e p u i s de n o m b r euses années par un socialiste, M . A , Chavanne.

Le remboursement du manque à gagner des part1c1pants de la S2 de l' UOG, s' inscrit dans le même type de réflexion.

De 1 958 à 1 960, ce sont les syndicats qui prennent en charge le remboursement. A partir de 1 964, suite aux négociations et propositions sur initiative de l ' UOG, le DEP ( Département de l' Economie Publique) assumera le remboursement, même si aucune loi ne prévoit expressément le financement de la part de l' Etat de la participation aux cours de formation syndicale.

En 1 98 1 , le D EP remet en cause la pratique qu'il avait adoptée jusqu' alors. Il ne rembourse plus le manque à gagner des participants, mais verse une subvention fixe à l' UOG. Bien que cette subvention ne soit pas expressément octroyée par le DEP pour couvrir le manque à gagner des participants, l ' UOG l'utilise à cette fin.

Il reste à voir maintenant com ment l' UOG, qui a besoin, pour son expansion quanti t ativ e et qual itativ e , d ' u n budget i mportant, tient compte de ces réalités.

Dès 1 983, Ja diversification des sources de recettes devient un objectif pour l'UOG, qui est réalisé en partie à travers les cotisations des membres (collectifs et individuels), la partici­

pation financière plus importante de la part des syndicats, et à travers d'autres sources qui résultent ci' activités particu­

lières et ponctuelles (l'organisation de la fête du I er Mai, par exemple).

Le fait que le problème de la diversification des sources de recettes est posé, ne signifie pas que les instances de l'UOG remettent en cause Je financement de la part de l'Etat et qu'elles s'apprêtent à envisager un autofinancement total.

L'apport de l'Etat est toujours envisagé comme la source principale de recettes .

. i à lü suite d 'une dégi-ada tion du cli mat soc.ial , l'apport de l ' Eta t devait manquer, qu'en serai t-i l les a tivités de 11 J G ? En ce ql.li on erne la formation d la 2, on peut présumer qu' i l n'y aurah pas trop d · difficultés. AL1jourd'hui déjà (après la restr ucturation de la formation), .les formateurs-respon­

sables des cours sont des permanentes synd icaux qui s'occupent des activités de l'UOG sur leur temps de travail.

La localisation des cours ne devrait pas non plus poser de problèmes; les cours pourraient se tenir dans des locaux mis à disposition par les syndicats.

Pour ce qui est du congé et du remboursement de la perte de salaire des participants, la situation serait peut-être plus complexe, bien que ceux-ci pourraient utiliser les journées de congé syndical, prévues dans les conventions collectives. Cer­

tains participants d'ailleurs utilisent déjà actuellement cette possibilité.

La formation de la S2 pourrait donc continuer, avec un financement syndical accru, même en cas de suppression de la subvention de l'Etat.

Les coupures budgétaires auraient en revanche des consé­

quences plus graves et menaceraient l'existence même des activités de la S l et de la S3; à moins que les syndicats ne choisissent de "sauver" en quelque sorte ces activités, en assumant les salaires des permanents ainsi que les autres frais liés aux activités de ces sections ! ... "

5.2. Temps et culture ouvrière : implications dans la formation Ce travail de mémoire, comme nous l' avons rappelé, vise a souligner, à mieux cerner et à illustrer le rôle du temps dans la culture et l'éducation ouvrière.

L'auteur part de l'hypothèse suivante

"La notion du temps change et se développe non seulement au cours de l'histoire et des sociétés mais aussi selon l'origine sociale. L • • • ] La conceptualisation du temp de haque groupe social est soumise à ses intérêts généraux; elle sous-tend les val eurs économ iques, politiques et i d · olog iques qui sont propres à es différents acteurs sociaux. Tout cela n'est pas sans influence sur l 'éducation en général et sur l'éducation ouvrière en particulier."

5.2. 1 . Temps et culture

Si, par le passé, l ' étude du temps était du domaine des philosophes, depuis le siècle dernier, elle est devenue objet de réflexion de différentes disciplines constituées.

Le point de vue biologique :

"La première relation évidente entre l'homme et le temps est démontrée par le fait que l'homme s' incarne dans un monde temporel dont il subit les changements avant même d'en être conscient. Ce temps qui coule autour de lui est constitué par les rythmes naturels extérieurs : la succession des jours et des nuits, celle des saisons, la périodicité lunaire. Cet écoulement

"La première relation évidente entre l'homme et le temps est démontrée par le fait que l'homme s' incarne dans un monde temporel dont il subit les changements avant même d'en être conscient. Ce temps qui coule autour de lui est constitué par les rythmes naturels extérieurs : la succession des jours et des nuits, celle des saisons, la périodicité lunaire. Cet écoulement

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