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CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE ET MÉTHODOLOGIE DE LA

4. Présentation de l’outil d’investigation …

Tant que notre enquête vise à l’étude du contenu des représentations, nous avons le

choix entre deux outils d’investigation : l’entretien et le questionnaire, pour mieux

déterminer les informations des personnes interrogées sur notre thème ainsi que leurs opinions et leurs attitudes, nous avons opté pour la méthode du questionnaire.

En effet, il nous semble plus adéquat d’utiliser le questionnaire parce que cet outil a plusieurs avantages dont les plus essentiels se résument comme suit :

D’abord, le questionnaire nous a permis de travailler avec un nombre assez élevé

d’instituteurs, ce qui nous facilite le recueil des données nécessaires à notre enquête. Ensuite cet outil fournit toute une économie de temps et de moyens, contrairement à

l’entretien dans lequel l’enquêteur cherche toujours à créer les co nditions nécessaires

pour atteindre les buts de sa recherche. Pour cela, il doit mener plusieurs entretien et fournir un moyen de liberté aussi large que possible à l’interviewé pour répondre aux questions posées. Effectivement cela demande beaucoup de temps et différents moyens.

Enfin, par le questionnaire les instituteurs peuvent répondre d’une manière naturelle. Certes, lors de notre tentative d’utiliser l’entretien, nous avons constaté que les personnes interrogées ont des contraintes car cet outil provoque chez eux des réactions et des attitudes de méfiance et d’hésitation. En plus, les enseignants se sentent gênés, voire angoissés par des questions directes.

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Guimelli et Rouquette .Cité par Abric, in: ÉTUDE D'UN GROUPE D'AIDES A DOMICILE,PREPARANT LE C.A.F.A.D.

De manière générale, nous avons utilisé le questionnaire parce qu’il est pertinent dans notre enquête d’interroger un grand nombre d’instituteurs pour constituer un corpus suffisant qui répond aux exigences de notre étude.

Cependant, cette méthode a aussi ses limites, car la formulation des questions

risque toujours de limiter l’expression libre des personnes interrogées.

Afin d’éviter cet inconvénient restreignant, nous avons essayé de poser plusieurs questions ouvertes ; elles invitent les enseignants à proposer leurs propres explications, qui peuvent donner une contribution significative à la compréhension du problème en question, en élargissant notre étude à des éléments inattendus.

4.2. Présentation du questionnaire :

Le questionnaire128 se compose de 17 questions fermées et ouvertes. Nous pouvons le scinder en trois parties essentielles. L’objectif de notre première partie est

l’identification de notre public (les instituteurs). Lorsque nous souhaitons gérer un

questionnaire, il est très important de bien identifier la population concernée. Ainsi, il nous a semblé nécessaire de consacrer la première partie à des questions sur l’âge, le sexe, le niveau d’instruction, la filière ainsi que leur lieux de résidence : l’appartenance à un milieu rural ou urbain est considérée comme facteur important dans la différenciation sociale. En général, dans cette partie l’accent est mis sur les critères de représentativité.

La seconde partie a pour but le recensement des différentes représentations des instituteurs vis-à-vis du français, langue étrangère.

La question n°1 permet de saisir les différentes attitudes à propos du français. Elle est suivie par la question n°2 qui porte sur les raisons de commencer l’apprentissage de cette langue dès la troisième année primaire.

Les questions n°3 et 4 visent à savoir s’il existe une corrélation entre le statut de cette langue et l’importance accordée à son enseignement.

La question n°5 et 6 permettent de savoir si cet allongement de la période

d’apprentissage est bien apprécié au sein de ce public.

Les questions n°7et 16 concernent les craintes que suscitent ce projet et les différentes difficultés rencontrées.

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Les questions n°8 et 9 portent sur les choix linguistiques spécifiques à

l’apprentissage (préférence de la langue maternelle ou étrangère) et si l’enfant peut

apprendre les deux langues simultanément.

La question n°11 invite les instituteurs à donner leurs opinions sur l’indispensabilité du français à cet âge et à justifier leurs réponses.

La troisième partie comporte un certain nombre d’opinions et de jugements sur le

programme, le volume horaire, les élèves et leur apprentissage.

La question n°14 tend à repérer les opinions et les suggestions pour mieux réaliser cet apprentissage.

Les questions n°12 – 13 sont l’occasion, pour ceux-ci de donner leur avis sur le volume horaires et le contenu du programme.

Les questions n°10 – 15 s’intéressent aux élèves, à leur familiarisation avec la langue française, notamment en ce qui concerne leur motivation c'est-à-dire le degré de

l’impact de celle-ci pendant le cours de français.

La question n°16 vise à connaître les compétences acquises par les élèves.

Enfin, la question n°17 ouverte permet de donner des informations sur l’utilité du français en troisième année primaire.

4.3. Les conditions de passation et récupération des questionnaires :

Nous avons choisi comme terrain d’enquête la ville de Skikda, à partir de laquelle nous tenterons de connaître les différentes représentations des enseignants, par le biais de ce questionnaire type et nous essayerons de vérifier sur le terrain les hypothèses formulées auparavant.

Par souci de comparer les résultats, nous avons considéré qu’il était nécessaire que les instituteurs soient de différentes régions. Aussi nous nous sommes trouvés dans

l’obligation de visiter plusieurs écoles primaires situées dans des régions différentes.

Dans la ville de Skikda, nous avons remarqué le centre ville à caractère urbain et plusieurs hameaux à caractère rural. Par la suite nous avons sélectionné quelques unes

Dans la première étape de notre réflexion, nous avons opéré un choix de l’enquête par entretien, ayant la conviction que cette méthode va nous permettre d’apporter les réponses à toutes nos interrogations posées.

Pour cela, nous avons demandé la participation de certains instituteurs, de nous entretenir de leurs préoccupations professionnelles, ce qui nous permettra d’ébaucher des éléments de réponses.

Après quelques tentatives, nous avons constaté que nous ne parvenions pas à obtenir un corpus important, se rapportant aux questions et par conséquent aux réponses qui en résultent. Cette démarche n’a pas donné les résultats escomptés, et ce pour les raisons suivantes :

Premièrement, nous n’avons pas obtenu des réponses précises par les enregistrements, car nous ne disposions pas de conditions nécessaires pour le déroulement de notre enquête.

Deuxièmement, les enseignants se sentaient gênés sachant que leurs conversations seront enregistrées. En fin de compte, il faut dire que l’entretien nécessite des moyens et de temps, ce qui nous manquait malheureusement.

Après l’échec de l’entretien de ce type et face à ces conditions défavorables, nous

avons décidé de changer de méthode. Pour cela, nous avons élaboré un questionnaire en vue de disposer d’informations enrichissantes ; nous avons tenu à préparer nos questions avec rigueur.

Dans le but de constituer un corpus assez important, nous avons jugé plus adéquat de distribuer les questionnaires lors des séminaires et des réunions pédagogiques car c’est au cours de ces occasions que nous pouvons réellement trouver le nombre d’enseignants de français appartenant à différentes régions. Nous tenons à signaler que, nous étions enseignante de français dans la même circonscription que ces instituteurs, ce qui nous a permis de réaliser l’enquête dans un climat serein et confiant avec nos collègues

instituteurs et institutrices. En d’autres termes, dans un climat beaucoup plus serein que

prévu et surtout plus amical.

En sachant qu’il était impossible d’effectuer l’enquête pendant le séminaire, les questionnaires étaient distribués à notre public à la fin de la réunion pédagogique. Puis,

nous avons prié monsieur l’inspecteur de les gérer d’une façon ou d’une autre pour les inciter à répondre sérieusement aux questions posées. Nous voudrions rappeler que

l’inspecteur nous a fourni toute l’aide nécessaire pour la réalisation de cette enquête.

Au début, nous avons constaté qu’il y avait quelques instituteurs qui étaient réticents, ils refusaient de nous accorder quelques minutes de leurs temps pour du moins

qu’ils puissent écouter nos questions et y répondre.

Afin de réduire le rejet, nous avons demandé à l’inspecteur en premier lieu de leur préciser qu’il s’agissait d’un questionnaire pour un travail de recherche universitaire. En second lieu, nous avons essayé de les sensibiliser sur l’importance de leurs réponses qui doivent être naturelle ; sans crainte d’aucune sorte, l’anonymat étant la règle.

Donc, les instituteurs avaient senti qu’ils avaient une liberté totale pour y répondre. Ils pouvaient remplir chez eux le questionnaire qui leur a été donné et le remettre à

l’inspecteur pendant la réunion pédagogique suivante.

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