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POUVOIR PATHOGENE SPONTANE POUR L'ANIMAL

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h. Brève desov'iptïon ol'in'tque

II. POUVOIR PATHOGENE SPONTANE POUR L'ANIMAL

On observe chez les nocardias ce que l'on a observé chez les mycobactéries : les espèces pathogènes pour l'homme ne le sont pas vis-à-vis de l'animal et vice-versa. Ce chapitre traite des espèces spontanément pathogènes pour l'animal.

1. LES NOCARDIAS

a. N. farcinica

En 1888, NOCARD publie le premier article sur le farcin du boeuf, maladie fréquente, à l'époque, en Guadeloupe. Elle est causée par une bactérie qu'il isole pour la première fois et à laquelle TREVISAN (1889) donne le nom de Nocardia, l'espèce étant appelée Nocardia farcinica. La maladie est reconnue dans la suite en Afrique et principalement au Soudan, au Tchad et au Sénégal.

CHAMOISEAU (1973) étudie les souches provenant de cas de farcin observés en Afrique et constate qu'elles appartiennent au genre Mycobacterium et non au genre Nocardia comme on l'avait pensé suite aux analogies cliniques entre les descriptions données par NOCARD (1888) du farcin du boeuf en Guadeloupe et celles

de la maladie au Sénégal (MEMERY, MORNET et CAMARA, 1958), au Tchad (PERPEZAT, DESTOMBES et MARIAT, 1967) et au Soudan (MOSTAFA,

1962; 1966). CHAMOISEAU propose dès lors le nom Mycobacterium farcinogenes pour désigner l'agent causal du farcin du boeuf en Afrique. La position systématique de N. farcinica n'est pas

encore éclaircie à ce jour et il semble que le farcin du boeuf puisse être causé soit par une mycobactérie soit par une

nocardia, comme nous l'avons vu dans le chapitre I.

une inflammation des vaisseaux et ganglions lymphatiques super­ ficiels. L'infection peut se généraliser.

b. N. astéroïdes

La nocardiose due à N. astéroïdes est une maladie importante chez les animaux. Le bétail est le plus fréquemment atteint. Cette nocardiose bovine peut revêtir les formes les plus diverses, la plus fréquente étant la mammite chronique

(PIER, GRAY et FOSSATI, 19 58; FIER, MEJIA et WILLERS, 19 61 a ; PIER, WILLERS et MEJIA, 1961 b). Ces auteurs mettent en cause

l'utilisation de matériel non stérile, contaminé par des nocardias provenant du sol. On peut rencontrer chez les Bovidae des

formes cutanées et pulmonaires de nocardioses.

Chez le chien, N. astéroïdes peut causer de nombreuses lésions différentes ; abcès, bronchopneumonies et pleurésies

(LOVEDAY, 1963). N. astéroïdes peut aussi être pathogène pour le chat, la chèvre, le cheval, très rarement pour le porc

(MERCHANT et PACKER, 1967).

Quelques cas d'infections par N. astéroïdes sont décrits chez des poissons (SNIESZKO, BULLOCK, DUNBAR et PETTIJOHN, 1964), où la maladie se présente sous forme d'ulcères de la peau.

Enfin, PIER, TAKAYAMA et KIYAHARA (1970) publient un cas de nocardiose chez un dauphin appartenant au genre globi- cephala sp. (scammoni?); à l'examen post-mortem, de nombreuses lésions pulmoniares sont découvertes.

a

. jy.

hras'Ll'iensis

N. brasiliensis n'est pas un agent fréquent de nocar­

diose animale. Quelques cas seulement ont été décrits dans la littérature. En 1961, AJELLO, WALKER, DUNGWORTH et BRUMFIELD

décrivent des lésions sous-cutanées causées par cet organisme chez le chat, et plus récemment un cas de nocardiose est

découvert chez un dauphin (Tursiops gilli) (FIER et al., 1970).

d. N. aaviae

GORDON et MIHM (1962) décrivent l'espèce N. caviae isolée d'un cas d'inflammation de l'oreille chez un cobaye. Cet organisme, tout comme N. astéroïdes peut être agent de mammites chez les Bovidae (MERCHANT et PACKER, 1967).

Un cas d'infection généralisée est décrit en 1968 par KINCH chez le chien. L'auteur y souligne l'observation d'une dissémination rapide de la maladie consécutive à l'application d'une thérapie à base de corticostéroïdes. Enfin, FIER et al.

(1970) publient un cas de nocardiose généralisée chez un dauphin (T. gilli).

e

.

N. salmoniaida

Cette espèce, découverte par RUCKER (1949) chez des saumons (Oncorhynchus nerka) est l'agent de maladie chronique mortelle. Jusqu'à présent, N. salmonicida n'a jamais été à

l'origine de nocardioses observées ni chez d'autres animaux ni chez l'homme.

2.

LES MYCOBACTERIES

a. M. tuhevculo sis

Il s'agit d'un germe engendrant chez l'homme comme chez l'animal la tuberculose classique. Il se rencontre le plus fréquemment chez le bétail et les animaux d'abattoirs.

Parmi les animaux maintenus en captivité, les singes sont les animaux les plus sensibles à la tuberculose humaine.

Des cas ont été diagnostiqués au zoo d'Anvers (PATTYN et al., 1967 a). Les chiens peuvent également être infectés tandis que les chats semblent plus résistants. Les oiseaux aussi semblent résistants à la tuberculose humaine. Des cas sont cependant signalés chez des perroquets vivant en contact étroit avec des personnes atteintes de tuberculose (ACKERMANN, BENBROOK et WALTON, 1974).

Il est important de signaler que dans la plupart des cas l'homme représente la source de l'infection.

b, M. bovis

M. bovis, tout comme M. tuberculosis, est agent de tuberculose classique principalement chez les Bovidae. D'autres mammifères tels que le chien, le chat, la chèvre et le singe

peuvent être atteints. Des cas se rencontrent parmi les animaux sauvages maintenus en captivité dans les jardins zoologiques

(PATTYN et al., 1967 a), mais la maladie se limite principalement aux Bovidae et aux Primates.

I

O. M. microt'i

Cet organisme isolé dès 1937 en Angleterre et en Ecosse par WELLS de campagnols (Microtus agrestis ?), est agent de

tuberculose chez des rongeurs sauvages ainsi que chez des chats et des porcs (HUITEMA et VAN VLOTEN, 1960; HUITEMA et JAARTSVELD, 1967) probablement contaminés par des rongeurs sauvages. Un cas d'infection mortelle à M. microti est décrit chez une vigogne

(Vicugna vicugna) du zoo d'Anvers (PATTYN, ANTOINE-PORTAELS, KAGERUKA et GIGASE, 1970).

Cette mycobactérie, très voisine des espèces responsables de tuberculose humaine, M. tuberculosis et M. bovis, a été utili­ sée comme vaccin contre la tuberculose.

d. M. avium

M. avium est un des agents les plus importants de mycobacterioses animales. Comme son nom le rappelle, M. avium atteint surtout les oiseaux, qu'ils vivent à l'état sauvage

(MEISSNER et ANZ, 1973) ou en captivité dans des zoos ou dans des élevages (PATTYN et al., 1967 a). La maladie se retrouve non seulement chez les oiseaux mais aussi chez les mammifères et en particulier chez des Bovidae et des Suidae (PATTYN et al., 1967 a; REZNIKOV, ETRANGER, LEGGO et YOUNG, 1973; J. VIALLIER, DABRIGEON et G. VIALLIER, 1976; SCHLIESSER, 1976). Des cas sont également observés chez des singes (Cercopithecus cephus et Cercopithecus ascanius)(PATTYN et al., 1967 a) et une panthère

(Léo pardus) (PRAVE, GASTELLU, J. VIALLIER, G. VIALLIER et

JOUBERT, 1975) vivant en captivité dans des jardins zoologiques.

M. avium renferme divers sérotypes dont certains sont plus pathogènes que d'autres (MEISSNER et al., 1974); les

souches isolées d'animaux malades appartiennent principalement aux sérotypes 1 et 2 (SCHAEFER, 1968; PATTYN, 1968).

e. M. xenopi

M. xenopi est isolé pour la première fois par SCHWABACHER en 1959 d'un crapaud (Xenopus laevis). Bien que

cet organisme soit retrouvé à plusieurs reprises dans des fientes d'oiseaux (JOUBERT, DESBORDES, LIZE et J. VIALLIER, 1971), il n'a jamais été découvert ni chez des oiseaux sauvages (BRETEY et BOISVERT, 1969) ni chez des oiseaux de jardins zoologiques

(PATTYN et al., 1967). Le seul cas décrit d'infection par M. xenopi est celui d'un porc (JARNAGIN, RICHARDS, MUHM et ELLIS, 1971).

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