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LE PIÉGEAGE À L’AIDE DE NASSES

Espèces pouvant être gérées avec cette méthode :

Écrevisses exotiques envahissantes, Grenouille taureau (têtards), Tortue de Floride.

Description

- Méthode qui peut être adaptée pour les poissons, invertébrés, reptiles et amphibiens. Il est préférable d’en confier la réalisation à des structures spécialisées.

- Les nasses doivent être judicieusement choisies en fonction de leurs caractéristiques et de l’espèce cible. Il est donc fortement recommandé de s’entourer d’experts.

- Installer les nasses sur la zone concernée. Ne pas immerger totalement les nasses (pour cela, équiper la nasse de flotteurs) pour permettre aux espèces non ciblées de respirer à la surface. Dans le cas particulier du piégeage des écrevisses, l’immersion doit être totale (se référer à la fiche dédiée).

Placer un appât dans la nasse.

- Réaliser un relevé quotidien des pièges.

- Les animaux sont récoltés dans des seaux et euthanasiés par des méthodes variables suivant les espèces.

Stade de colonisation À définir en fonction de l’espèce (se référer aux fiches espèces en partie 2).

Période d’intervention À définir en fonction de l’espèce (se référer aux fiches espèces en partie 2).

Milieux concernés Les milieux aquatiques.

Outils/engins/

équipement utilisés Avoir recours à des nasses souples à double entrée permettant à des espèces non ciblées de s’échapper.

Efficacité

- Les pièges ne permettent pas d’éliminer la totalité de la population, mais de maintenir un nombre d’individus relativement faible.

- Les captures les plus nombreuses se font dans les secteurs de cours d’eau les plus étroits, ensoleillés et à l’abri du vent.

Avantages Méthode en partie sélective (excepté pour le piégeage des écrevisses) : l’immersion partielle des nasses permet aux espèces à respiration aérienne non ciblées de rester en surface et de ne pas se noyer.

Limites

- Méthode en partie sélective (excepté pour le piégeage des écrevisses) : l’immersion partielle des nasses ne limite pas l’impact sur les espèces non ciblées à respiration aquatique comme les poissons ou les larves d’amphibiens par exemple.

- Effets secondaires possibles : une augmentation de la reproduction peut être observée (cas des écrevisses exotiques).

Livret 2 – Description des principales méthodes de gestion 25

-Précautions à prendre

- Sur le domaine public, l’utilisation de nasses dépend des réglementations nationale et départementale (nombre et type de nasses en fonction de la catégorie piscicole du cours d’eau, utilisation par les pêcheurs amateurs ou professionnels, etc.). En règle générale, leur utilisation doit faire l’objet d’un arrêté préfectoral dans le cadre d’une intervention de gestion d’une population d’une EEE.

- Les captures accidentelles ne sont pas rares. Si un animal non ciblé a été piégé, en fonction de son statut, il doit être immédiatement libéré sans aucun dommage.

Exportation des animaux morts

- Si l’intervention totalise plus de 40 kg d’individus, contacter la mairie de la commune concernée afi n de bénéfi cier du service d’équarrissage.

- Si l’intervention totalise moins de 40 kg d’individus, un enfouissement sur place est possible. Il convient alors de suivre certaines recommandations.

- Pour plus de précisions concernant la gestion des animaux morts issus des interventions de gestion et notamment des recommandations pour l’enfouissement, consulter le Livret 1 : Connaissances et recommandations générales, pages 22 et 24.

Méthodes complémentaires

Mise en assec des plans d’eau (décrite page 21).

© Marc Collas

Capture de têtards de Grenouille taureau avec une nasse

Nasses fi nlandaises utilisées pour le piégeage des écrevisses

Relevé de nasse par un agent de l’Onema

© Marc Collas © CDPNE

LE TIR

Espèces pouvant être gérées avec cette méthode : Ragondin, Grenouille Taureau, Tortue de Floride

Description

Cette méthode est utilisée lors d’interventions réalisées ou encadrées par les autorités administratives compétentes (Fédération départementale de gestion des organismes nuisibles en priorité, Fédération de chasseurs pour le Ragondin. Pour les autres espèces : agents ONCFS ou d’autres intervenants identifiés par un arrêté préfectoral).

Outils/engins/

équipement utilisés

- Les armes à feu les plus fréquemment employées sont les fusils à canon lisse (fusil de chasse calibre 12), les carabines de différents calibres (222 REM, 22 Long rifle, 17 HMR et 22 hornet). Ces armes à feu peuvent être munies de lunettes.

- Jumelles pour l’identification des animaux. Cette identification avant de tirer est indispensable pour s’assurer qu’il s’agit bien de l’espèce ciblée (la Grenouille taureau ressemble par exemple au groupe des Grenouilles vertes et le Ragondin est proche du Castor d’Europe).

Efficacité Très efficace.

Avantages Méthode sélective : impact presque nul sur les espèces non ciblées. Elles peuvent cependant être dérangées par le bruit des coups de feu.

Limites - Peut nécessiter des moyens humains importants.

- Le tir sur la glace est interdit à cause des risques de ricochets.

Précautions à prendre

- Le tir est possible uniquement si le site est situé à l’intérieur d’un territoire de chasse (information disponible en mairie), sauf si un arrêté préfectoral l’autorise.

- Les dates de tir doivent être prévues en amont de l’opération. Elles sont fixées par un arrêté préfectoral qui identifie également les intervenants. La gendarmerie est systématiquement prévenue avant les opérations de tirs afin de localiser précisément les lieux et périodes d’intervention.

- Les opérations de tirs doivent ainsi être strictement encadrées et toutes les précautions doivent être prises pour éviter les risques d’accidents (par exemple : le tireur peut être accompagné d’une personne chargée de vérifier l’absence de personnes dans l’environnement immédiat du site au moment du tir).

- L’utilisation de munitions à base de grenaille d’acier au lieu de grenaille de plomb est obligatoire lorsque ces actions ont lieu dans les milieux aquatiques (circulaire ministérielle du 4 avril 2006).

Livret 2 – Description des principales méthodes de gestion 27

© C. Rives

Exportation des animaux morts

- Si l’intervention totalise plus de 40 kg d’individus, contacter la mairie de la commune concernée afi n de bénéfi cier du service d’équarrissage.

- Si l’intervention totalise moins de 40 kg d’individus, un enfouissement sur place est possible. Il convient alors de suivre certaines recommandations.

- Pour plus de précisions concernant la gestion des animaux morts issus des interventions de gestion et notamment des recommandations pour l’enfouissement, consulter le Livret 1 : Connaissances et recommandations générales, pages 22 et 24.

Méthodes complémentaires

- Le piégeage (pour le Ragondin et la Tortue de Floride, décrit page 23).

- La récolte des pontes (pour la Grenouille taureau, décrite page 28).

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