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E. Sensibilité environnementale du secteur concerné par la mise en compatibilité et

1. Le paysage

La presqu’île d’Espinet (tout comme la Coste de Renac) est apparue avec la construction du barrage : la conjonction entre le relief initial et la retenue d’eau a isolé cette portion de terre reliée à la rive ouest du lac. Longue de 3,2 km, elle parvient à conserver un caractère naturel marqué, malgré le développement urbain récent - à vocation essentiellement touristique.

Ses berges, très découpées, limitent l’aménagement de plages (une seule réellement matérialisée, la plage d’Espinet, à proximité immédiate du site d’implantation du hangar à bateaux ; en face, aux Planquettes, un ponton d’amarrage de bateaux), et sont quasiment entièrement couvertes par un large corridor boisé, uniquement interrompu au niveau du lotissement des Planquettes. Le coeur de la presqu’île, qui domine entre 530 et 580 m d’altitude est quant à lui consacré à l’agriculture (prairies temporaires).

Trois espaces urbanisés viennent ponctuer cette espace où la nature domine :

• le hameau d’Espinet, déjà présent sur le cadastre napoléonien de 1843 et aujourd’hui encore préservé, témoigne du passé paysan mais également du présent toujours agricole du territoire : aux granges traditionnelles localisée au centre du hameau ont succédé plusieurs bâtiments agricoles en sa périphérie, qui sont venus renforcer la silhouette bâtie du noyau ; en sortie nord du hameau, en bordure de voie vers Comblat, deux de ces récents bâtiments dominent le secteur en ligne de crête ;

• le lotissement des Planquettes : lotissement résidentiel mais à vocation touristique datant de 1976, cet espace bâti au caractère urbain marqué, bien loin des codes des aménagements résidentiels lacustres ou balnéaires de qualité, crée une ambiance périurbaine sur ce secteur de la presqu’île. Par ailleurs, les Planquettes sont visibles depuis toutes les berges de l’anse de Rénac ; aujourd’hui, l’espace localisé entre la ligne de crête d’Espinet et les Planquettes est totalement urbanisé et banalisé ;

20 Plan d’Occupation des Sols de Saint-Gérons M18-01 – Septembre 2018 Le site apparaît aux yeux du visiteur au dernier moment, au détour d’un virage (vue a). La présence

des boisements est forte et participe à son camouflage

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• le Comblat est consacré à une urbanisation à vocation touristique offrant une large variété d’hébergements (camping, tipis, chalets sur le lac) et dont l’impact sur les paysages reste limité.

Le site des futurs hangars se situe en bordure de route, entre le bâtiment agricole mentionné plus haut et Comblat. Ces deux parcelles de friche agricole (prairies non exploitées depuis plusieurs années), d’une surface de 8 000 m², sont bordées vers le nord par un boisement dense. De l’autre côté, des prairies exploitées bordent la route, qui longe la ligne de crête. Le site du hangar, bien que dominant en altitude paraît « noyé » dans le couvert forestier touffu qui domine (au moins 15 m de haut). Les surfaces étant par ailleurs réduites, il est difficilement possible de prendre suffisamment de distance pour observer le site choisi dans un contexte paysager global ; un bosquet vient à chaque tentative interrompre la vue. Par ailleurs, un petit talus limite également les possibilités d’embrasser le site d’un seul regard.

Entre ces paysages de prairies boisées, seulement deux constructions sont visibles du site : le chenil et, plus proche encore, la cabane des exploitants agricoles localisés en face, au bardage en bois vertical qui rappelle la verticalité des arbres proches (conformément à la Charte des bâtiments agricoles dans le Cantal).

Les parcelles concernées sont légèrement en hauteur par rapport à la route (vue b à gauche et vue c à droite)

Le chenil à gauche (vue d) et le petit bâtiment agricole à droite (vue e)

22 Plan d’Occupation des Sols de Saint-Gérons M18-01 – Septembre 2018 Photomontage : année 1

Photomontage : année 5

Photomontage : année 10 Prise de vue initiale

Lors de la rencontre entre l’architecte et le paysagiste conseil de la DDT et le porteur de projet celui-ci a immédiatement manifesté sa volonté de suivre leurs préconisations afin de donner aux futures constructions les caractéristiques architecturales des grands bâtiments identitaires du territoire : aussi les constructions se conformeront donc au document élaboré par le CAUE 15 avec la collaboration de la DDT et de l’UDAP du Cantal en novembre 2015 intitulé « Concilier les bâtiments agricoles et les paysages du Cantal ». Par conséquent, les hangars à bateaux auront l’aspect de bâtiments agricoles, comparables à ceux qui sont situés à 500 m plus bas vers le hameau d’Espinet.

Les choix architecturaux principaux sont les suivants :

• une géométrie transversale du bâtiment proche de la proportion deux tiers / un tiers ;

• des hauteurs limitées : 6 m au faîtage conformément au règlement de la zone ; 3,5 de hauteur maximale pour la façade sud, et 4,8 m à l’égout pour la façade nord ;

• l’utilisation d’un bardage en bois (douglas, châtaignier, mélèze, …), non traité, à clins ou joints avivés, posé verticalement sur toute la hauteur, pour établir un mimétisme de teinte et de texture avec la végétation environnante (façades et portes) ;

• des teintes de toiture conformes au règlement de zone (teinte ardoisée) ;

• des aires de manoeuvre non goudronnées ou bétonnées mais revêtues d’un mélange terre/pierre qui sera colonisé naturellement par toutes sortes de plantes adventices, évitant l’impact visuel d’un sol minéral et permettant de mieux infiltrer dans le sol les eaux pluviales.

Par ailleurs, l’intégration paysagère du bâtiment sera complétée par la plantation d’une haie ou de bosquets d’essences autochnones et présentes sur le site parallèles à la façade sud. En complément et suivant l’avis du paysagiste conseil « sur la rive de la route, il conviendra de

Vue depuis Boudet, sur la commune de Saint Etienne Cantalès

Vue des bâtiments agricoles existants depuis la route entre Espinet et Comblat

24 Plan d’Occupation des Sols de Saint-Gérons M18-01 – Septembre 2018 Vue sur Rénac depuis la prairie située face au site de l’autre côté de la route

Vue sur le site depuis Rénac Site du projet Site du projet

Depuis Fau (vue 14)

Depuis le barrage (vue 15)

Depuis le bourg de Saint Etienne Cantalès (vue 16) Site du projet

Site du projet

Site du projet

ne pas faucher ni tondre sur une emprise de deux mètres de large la prairie afin de laisser, par génération spontanée, le venue d’arbustes et d’arbres propices à constituer un avant-plan par rapport au bâtiment situé en arrière ».

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