• Aucun résultat trouvé

L'ORGANISATION DU POOL DE MOTONEURONES

Dans le document Disponible à / Available at permalink : (Page 35-57)

Si les travaux étudiant le mouvement volontaire en rampe ont

confirmé largement la validité d'application chez l'homme des concepts

issus de la physiologie animale, par contre, l'expérimentation humaine

n'a pas apporté jusqu'ici une contribution décisive au problème laissé

non résolu par l'expérimentation animale de l'organisation du pool de

motoneurones en fonction de différents types d'activité volontaire ou

réflexe. Au contraire, dans ce domaine, des expériences incomplètes,

la généralisation de données expérimentales partielles dont la portée

réelle était réduite, la mise en avant d'hypothèses prématurées ont

entretenu une certaine confusion.

En utilisant une aiguille concentrique ASHWORTH, GRIMBY et

27

.

tion volontaire est la même que celle mise en action par la plus faible

percussion du tendon ou par un stimulus cutané liminaire. Toutefois,

le manque de spécificité de leurs électrodes n'a pas permis à ces auteurs

d'établir un ordre de recrutement. GRIMBY et HANNERZ (1968, 1970) ont

mis en évidence des variations dans l'ordre de recrutement des unités

motrices chez l'homme en fonction de divers facteurs. Selon eux, l'ordre

de recrutement des unités motrices par la contraction volontaire pourrait

être modifiée en réduisant les afférences fusoriales (refoidissement local

du muscle ou blocage des fibres gamma par une infiltration de xylocaine

au niveau du nerf). Il en serait de même lorsqu'une vibration est appliquée

sur la tendon du muscle. Ces résultats sont en contradiction avec ceux

obtenus par HENNEMAN chez l'animal; cependant, le manque de sélectivité

des électrodes utilisées par GRIMBY et HANNERZ ne leur permettait d'examiner

que les unités à seuils voisins; de sorte que leurs constatations ont

finalement peu de signification dans le problème de l'ordre de recrutement

des unités motrices chez l'homme.

D'autres exceptions à un recrutement bien ordonné ont été rapportées.

BASMAJIAN (1963) KATO et TANJI (1972) ont prétendu que l'on pouvait apprendre

à activer l'une ou l'autre de ses unités motrices en s'aidant d'un contrôle

auditif et visuel. Toutefois, ceci est seulement possible pendant les faibles

contractions. Dans les expériences de KATO et TANJI (1972), aucun sujet

n'était capable d'activer les grandes unités ordinairement recrutées à des

PREMIERE PARTIE : L'ETUDE DES EFFETS DE LA

28

.

Lorsqu'elle est appliquée sur le tendon d'un muscle, la vibration

induit simultanément d'une part une contraction réflexe, le réflexe

tonique vibratoire (TVR) et d'autre part,une inhibition du réflexe

tendineux correspondant (HA6BARTH et EKLUND, 1966; LANCE, deGAIL et

NEILSON, 1966; DELWAIDE, PENDERS et HUGON, 1969) (chapitre IV). Cette

situation qui combine un effet excitateur et un effet inhibiteur est

complexe et par conséquent se prête difficilement à l'analyse de l'ordre

de recrutement des unités motrices par le stimulus vibratoire.

Cependant, nous avons trouvé qu'au niveau du masséter,la vibration

induit une TVR ample tandis qu'elle potentie le réflexe massétérin (GODAUX

et DESMEDT, 1975 a et b) (chapitre V). Au niveau de ce muscle, le processus

d'excitation des motoneurones par les afférences proprioceptives intervient

seul, sans inhibition concomitante ; c'est la raison pour laquelle nous

avons choisi le masséter pour y étudier l'ordre de recrutement des unités

motrices par le stimulus vibratoire (chapitre VI).

Le chapitre VII envisage l'ordre dans lequel un stimulus proprioceptif

tonique (vibration) de plus en plus puissant supprime le recrutement des

unités motrices par un stimulus proprioceptif phasique au niveau des muscles

des membres. Ces différentes études à l'échelle d'unités isolées ont permis

de comparer le comportement des unités motrices en réponse à un stimulus

proprioceptif phasique d'une part et tonique d'autre part et de discuter

le paradoxe vibratoire (c'est-à-dire la combinaison d'un effet excitateur

et d'un effet inhibiteur par une même vibration au niveau d'un même pool

de motoneurones) en termes d'organisation du pool de motoneurones (chapitre

29

.

CHAPITRE III

MATERIEL ET METHODES UTILISES

DANS L'ETUDE DES REFLEXES PROPRIOCEPTIFS

1. INTRODUCTION . Dans cette partie du travail nous abordons l'étude des

différents réflexes proprioceptifs phasiques et toniques et de leurs inter­

actions.Le réflexe..tendineux,le réflexe H (HOFFflANN, 1922) et le réflexe

tonique vibratoire (TVR) ont été étudiés jusqu'ici au niveau des muscles

des membres (EKLUND et HAGBARTH, 1966 ; LANCE, deGAIL et NEILSON, 1966;

DELWAIDE , 1971; BURKE et ASHBY,1972). Au niveau des muscles masticateurs,

nous avons trouvé que ces réflexes proprioceptifs et leurs interactions

présentent des différences remarquables avec celles connues au niveau des

muscles des membres (GODAUX et DESMEDT, 1975 a et b).

2. LE SYSTEME DE CONTENTION . Pour tester le réflexe H du soléaire, le

sujet est installé dans un fauteuil,la jambe pliée à 110° et le pied

formant un angle de 100° avec la jambe. Une autre possibilité est

d'évoquer le réflexe H du soléaire chez un sujet couché sur le ventre,

la jambe étant tendue et le pied formant un angle de 90° avec la jambe.

Cette dernière position est choisie notamment lorsqu'on doit mesurer

l'amplitude de la vibration appliquée sur le tendon d'Achille pendant

que l'on teste les réflexes monosynaptiques du soléaire.

Lors de l'étude des réflexes masticatoires, les sujets sont installés

30

.

L'appuie-tête fabriqué au laboratoire est constitué par une pièce

métallique épousant la forme de la tête et rembourré par de la mousse.

Deux bandes élastiques entourant le front d'une part, la mâchoire d'autre

part (entre le menton et la lèvre inférieure) empêchent tout mouvement

éventuel de la tête dans son réceptacle. Cette bande élastique sert aussi

dans certaines expériences à maintenir un vibrateur contre le menton

(Fig. 13).

3. LA STIMULATION MECANIQUE A L'AIDE D'UN MARTEAU . Les réflexes tendineux

sont évoqués à des intervalles de 5 sec par un marteau électromagnétique

RACIA (Bordeaux,France) fixé de façon rigide en face du dispositif de

contention de la jambe ou de la tête et solidaire de ce dernier. La

percussion s'effectue soit sur le vibrateur soit sur un cylindre

métallique (l'un ou l'autre attachés sur la ligne médiane à la bande

élastique inférieure décrite dans le paragraphe ci-dessus pour l'évocation

du réflexe massétérin (Fig. 13).

4.STIMULATION MECANIQUE A L'AIDE D'UN VIBRATEUR . Au niveau du masséter

la fixation décrite au paragraphe 2 du présent chapitre maintient la bouche

entre ouverte avec 5 mm d'écart entre les dents supérieures et inférieures,

ce qui étire légèrement les muscles masséters (conditions isométriques);

le vibrateur est appliqué contre le menton. Au niveau des muscles des

membres , le vibrateur est appliqué sur le tendon d'un muscle par

1'intermédiaire d'une bande élastique entourant le membre, la bande

élastique étant solidaire du vibrateur . Le vibrateur utilisé a 30 mm

de diamètre et pèse 150 g. Ce dispositif vibratoire est constitué par un

Fig. 1. A, B, plan du dispositif vibratoire muni d'une source lumineuse (S) et d'une photorésistance (U3R) a, coupe longitu­ dinale; B, coupe transversale; C, diagramne des valeurs des

paramètres de la vibration résultant de l'utilisation de différentes charges excentriques et de différents voltages d'alimentation du moteur du vibrateur. Abscisse, fréquence de la vibration. Ordonnée, amplitude de la vibration. Chaque ligne joint les points correspon­ dant à un voltage déterminé.

Les 2 lignes horizontales en pointillé montrent l'étendue du dotaine des fréquences utilisables à 2,2 et 1,1 mm respectivement. La ligne verticale en pointillé indique l'étendue du dcmaine des amplitudes dont on dispose à 90/sec.

31

.

iiioteur, 1 ‘ensenible étant inclus dans une gaine cylindrique en aluminium

(Fig. 1, A, B). Le vibrateur utilisé présente deux variantes :1a première

est munie d'un circuit électronique comprenant une source lumineuse et une photorésistance$olidaires du cyclindre enveloppe du vibrateur et

situés sur une droite ne passant pas par l'axe du moteur (Fig. 1, A, B).

Ce circuit fournit une impulsion chaque fois que l'excentrique interrompt

le faisceau lumineux. Ces impulsions peuvent servir à mesurer la fréquence

de la vibration imposée ou à déclencher le balayage d'un oscilloscope

à un moment constant du cycle vibratoire. La seconde variante du vibrateur

laisse un accès facile à la charge de l'excentrique, ce qui permet de la

changer aisément, la charge n'étant fixée que par une simple vis.

Les deux paramètres de la vibration, sa fréquence et son amplitude,

peuvent être modifiées en faisant varier la tension d'alimentation

du moteur et la charge de l'excentrique. Le moteur peut être

alimenté par une tension continue comprise entre 2 et 15 V. On dispose

de 20 charges en métal de poids compris entre 2 et 22,5 g. Lorsqu'elle

n'est pas spécifiée, la charge est de 16 g. La fréquence de la vibration

est mesurée en plaçant une jauge de contrainte au silicium (Philips,

modèle PR 9860) interposée entre le vibrateur et le menion. Les pressions

alternatives exercées sur cette jauge sont visualisées sur un des canaux

de l'oscilloscope, ce qui permet de déterminer la fréquence de la vibration.

L'amplitude de la vibration est mesurée optiquement à l'aide d'un micros­

cope binoculaire muni d'une échelle micrométrique. Lorsqu'une source

lumineuse éclaire le vibrateur, son bord inférieur apparaît au microscope

binoculaire centré sur lui comme un reflet lumineux rectiligne. Lorsque

32

.

dont la largeur mesurée en millimètres correspond à l'amplitude de

la vibration. La Fig. 1,C montre la marge des fréquences et des amplitudes

disponibles pour tous les voltages d'alimentation et tous les poids de

charge utilisés.

5. STIMULATION DU NERF SCIATIQUE POPLITE INTERNE . Le nerf sciatique

poplité interne est stimulé au niveau du creux poplité dans une position

légèrement extérieure à la ligne médiane. La stimulation percutanée est

réalisée en plaçant une plaque anodique sur la face antérieure du genou

tandis que la cathode est constituée par une tige métallique terminée

par une sphère recouverte d'ouate trempée dans une solution électrolytique

(paillard, 1955; HUGON, 1973); cette tige cathodique est maintenue appuyée

au niveau des téguments recouvrant le nerf par un dispositif de contention

adéquat (électrode de Simon) (SIMON, 1962). Pour évoquer le réflexe

H du soléaire, des chocs électriques rectangulaires de 1 msec de durée

sont appliqués toutes les 5 secondes (HUGON, 1973).

6. STIMULATION DU NERF MOTEUR DU MASSETER . On stimule le nerf du

muscle masséter à l'aide d'un choc électrique rectangulaire de 1 msec

»

de durée. Une dissection préliminaire de deux cadavres fixés au formol

nous a fourni les repaires anatomiques nécessaires (Fig. 2) .Les aiguilles

d'acier utilisées pour la stimulation sont isolées avec une gaine de

Téflon excepté sur le 1,5 mm terminal. Le diamètre externe de ces aiguilles,

gaine Téflon comprise, est de 0,5 mm. Deux aiguilles de ce type (stérilisées

en les plongeant dans de l'eau bouillante pendant 15 minutes) sont insérées

Fig. 2. A, stirnulation électrique du nerf masséter. Topographie des réponses électriques du muscle masséter à un choc unique supramaximal. La position de chaque électrode active est indiquée par des points sur un schéma de la partie infériexire du profil de la face. Le point entouré d'un cercle correspond au point moteur du muscle masséter. L'électrode de référence est dans le cou. Les deux étoiles indiquent la position des électrodes de stimulation.

B, diagramme d'une coupe frontale d'une tête humaine dans le plan passant par le nerf du muscle masséter.

B

os Temporal nerf Mondibulaire muscle Pteryqoidien externe \' nerf Dentaire inférieur Vaisseaux muscle Ptérygoidien interne 2 mV 10 msec peau muscle Tempora I arcade Zygomatique

Stimulation

nerf Massétérin muscle Masséter Mandibule Glande Sous-maxillaire

33

.

peau, légèrement au-dessous de l'arcade zygomatique (Fig,2, étoiles).

L'utilisation d'un isolement Téflon empêche la diffusion du courant

et réduit les artéfacts. La Fig. 2 montre que, les électrodes étant

mises dans la position recommandée, il n'y a pas de danger de léser

l'artère maxillaire interne ou le plexus veineux ptérygoidien situé plus

près de la ligne médiane que le nerf massétérin.

7. EMPLACEMENT DES ELECTRODES DE RECEPTION . Au niveau du soléaire,

sauf spécification contraire, les réponses à la stimulation du nerf

sciatique poplité interne sont recuillies à l'aide de 2 aiguilles sous-

cutanées de 0,3 mm de diamètre placées sur la ligne médiane, 5 cm en-dessous

du relief des jumeaux, à 3 cm l'une de l'autre.

La position optimale de l'électrode active pour enregistrer les

réponses réflexes du muscle masséter a été étudiée par la stimulation

supramaximale du nerf massétérin, en enregistrant le potentiel musculaire

Correspondant en différents endroits de la surface du muscle. La réponse

de voltage maximal, diphasique avec phase négative initiale, est dérivée

environ à la jonction du tiers inférieur et du tiers moyen du muscle

masséter. Ce point correspond au point moteur déterminé par les techniques

classiques de l'électrodiagnostic (Fig. 2). L'électrode active étant ainsi

placée en regard de la bande d'innervation du muscle (DESMEDT, 1958)

l'électrode de référence est placée au niveau du cou près de l'angle de

la mâchoire. Les électrodes sont, soit deux électrodes de surface en

forme de cupules remplies de gelée conductrice, soit deux fines aiguilles

sous-cutanées de 0,3 mm de diamètre.

34

.

de 10 Megohms d'impédance d'entrée fabriqué au laboratoire et sont

visionnés sur l'écran d'un oscilloscope cathodique Tektronix 565 après

passage dans un amplificateur Tektronix 3A9. La bande passante

sélectionnée est habituellement comprise entre 30 Hz et 10 kHz. Les tracés

sont photographiés à l'aide d'une caméra Grass C4. Les tracés sont

mesurés sur la projection agrandie de films 35 mm. La calibration du voltage

est réalisée au moyen d'un calibrateur Bioélectrique CA5; celle du temps

est effectuée au moyen d'un oscillateur à quartz.

8. LES PROGRAMMES EXPERIMENTAUX . Les programmes sont réalisés à’l'aide

d'un digitimer (Fig. 3). Il s'agit d'un appareil muni de 5 écrans

numériques où l'on peut afficher n'importe quel nombre entier de msec

compris entre 1 et 10.000. Le premier de ces écrans indique la durée du

cycle de fonctionnement, c'est-à-dire le laps de temps au bout duquel

l'ensemble des événements programmés sur les quatre autres écrans recommence.

Aux temps affichés sur les écrans numériques correspondants, chacun des

quatre derniers dispositifs fournit une impulsion de -12 V. Ces impulsions

permettent de commander aux intervalles de temps adéquats, le marteau

électromagnétique, la stimulation électrique, le balayage de l'oscilloscope

»

et l'ouverture du diaphragme de la caméra (Fig. 3).

Digitimer ou Générateur d ’ impulsions

CHAPITRE IV

35

.

LES EFFETS DE LA VIBRATION AU NIVEAU DES MUSCLES

DES MEMBRES CHEZ L'HOMME

1. INTRODUCTION . Lors de la recherche des réponses des muscles à la

percussion de leur tendon, les afférents prorioceptifs IA sont stimulés

de manière phasique. On avait jusqu'à ces dernières années peu d'informa­

tion sur l'effet d'une activation prolongée, tonique, des fuseaux

neuromusculaires. La vibration fournit la possibilité d'entretenir une

telle décharge : les terminaisons primaires des fuseaux neuromusculaires

sont en effet très sensibles à un stimulus vibratoire (ECHLIN et FESSARD,

1938; BIANCONI et VAN DER MEULEN, 1963; MATTHEWS, 1966; BURKE,HAGBARTH,

LOFSTEDT et WALLIN, 1976).

Dans ce chapitre sont étudiées les réponses des motoneurones aux

afférences primaires IA stimulées de manière phasique d'une part, tonique

d'autre part. L'interaction entre ces deux types de stimulation est

également envisagée.

2. LE REFLEXE TENDINEUX . L'examen des réflexes tendineux se fait

couramment en pratique médicale.Leur mécanisme est actuellement très bien

élucidé. La percussion du tendon étire le muscle, lequel contient des

organes sensoriels , les fuseaux neuromusculaires^sensibles à l'élongation

(MATTHEWS, 1933). Les terminaisons annulo-spirales de ces fuseaux sont

ainsi stimulées et les potentiels d'action correspondants sont véhiculés

36

.

élevée, ces fibres forment au niveau de la corne antérieure de la

moelle une connexion monosynaptique excitatrice avec les motoneurones

alpha (LLOYD, 1943). Ceux des motoneurones dont le seuil d'excitation

est atteint (COOMBS, ECCLES et FAIT, 1955) sont le siège d'un potentiel

d'action qui est propagé dans les axones alpha jusqu'aux fibres muscu­

laires.

A la lumière de découvertes ultérieures, l'organisation fonctionnelle

de cette boucle segmentaire s'est révélée plus complexe.On a individualisé

les motoneurones gamma qui règlent la sensibilité des fuseaux neuromuscu­

laires à l'étirement. La morphologie et la physiologie du fuseau sont bien

connues chez l'animal (MATTHEWS, 1964, 1972, 1973). Il est constitué

par quelques (maximum 10) petites fibres musculaires situées dans une

enveloppe conjonctive. La longueur du fuseau est de quelques mm. Il est

en réalité constitué de deux types de fibres : les fibres "à chaîne

nucléaire" où les noyaux sont disposés sur une seule file et les fibres

"à sac nucléaire" où les noyaux sont disposés dans un renflement central

Sur trois ou quatre rangées. (Fig.4).

Une fibre IA pénètre dans le fuseau,se divise en autant de branches

»

qu'il y a de fibres musculaires intrafusoriales et se termine sur chacune

d'elles par une terminaison annulospirale (afférence primaire) , que la

fibre soit "à chaîne" ou à "sac nucléaire". Les fibres du groupe II

de conduction plus lente (fibres II) se terminent uniquement sur les

fibres à "chaîne nucléaire", dans la région juxta-équatoriale. Chez

1'homme,cette terminaison est de type annulo-spirale (afférence secondaire).

Fig. 4. Schéina illustrant l'innervation du fuseau. Les deux types de fibres intrafusoriales : fibres "à sac nucléaire" et fibres "à chaîne nucléaire" sont illustrées. Les afférences originaires des terminaisons primaires et secondaires sont respectivement les fibres et les fibres du groupe II. L'innervation motrice du fuseau dépend de deux types de fibres les fibres ^ dynamiques ( )( D) et les fibres X statiques { t S)

terminaison terminaison primaire secondaire

pôles des fibres intrafusoriales se trouvent des zones contractiles

innervées par les fibres gamma. Une fibre gamma peut se distribuer

à plusieurs fibres intrafusoriales.

Comme on le voit dans la Fig.5, les terminaisons primaires sont

sensibles au degré d'étirement (sensibilité statique) et à la vitesse

d'élongation (sensibilité dynamique) tandis que les afférents secondaires

ne sont sensibles qu'au degré d'étirement (sensibilité statique). Le

rôle de ces afférents secondaires n'est pas encore établi et est actuel­

lement le sujet de controverses. Les fibres "à chaîne nucléaire" et les

fibres "à sac nucléaire" seraient innervées par deux types de fibres

gamma différentes : les fibres gamma "statiques" pour les premières et

les fibres gamma "dynamiques" pour les secondes.

Dans le tendon se trouvent les organes sensoriels de Golgi qui

correspondent à des fibres afférentes de gros diamètre (fibres IB).

Celles-ci vont inhiber par 1'intermédiaire d'interneurones les motoneurones

homonymes. Dans la conception ancienne , on considérait que les Golgi

avaient un seuil très élevé, ce qui les faisait apparaître comme des organes

de protection contre les éventuelles contractions trop puissantes. En fait,

»

le seuil était alors déterminé par l'étirement passif du muscle. On sait

actuellement que lorsque le corpuscule de Golgi est excité par la contrac­

tion active du muscle (qui est le stimulus physiologique) il a un seuil

d'activation très bas : la contraction tétanique d'une seule fibre

musculaire en série avec lui suffit à l'activer. Le corpuscule de Golgi

apparaît comme un récepteur de contraction dont la fonction reste à

préciser.

Fig. 5. Réponses des deux types d'afférents (primaire et secondaire) à divers stimuli. A, sensibilité des deux types de terminaisons à l'étirement. B, réponse à la percussion. C, sensibilité à la vibration . (d'après MATTHEWS, 1964). .

PRIMAIRE SECONDAIRE

B C

Dans le document Disponible à / Available at permalink : (Page 35-57)

Documents relatifs