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Mycobactéries non identifiées

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n. Mycobactéries responsables de maladies ressemblant à la lèpre humaine chez des tatous

O. Mycobactéries non identifiées

Signalons enfin, avant de clôturer ce chapitre, que de nombreuses études mentionnent le pouvoir pathogène de bacilles acido-résistants pour les animaux sans que les germes en cause ne soient identifiés.

En 1956, VOGEL fait une mise au point concernant la "tuberculose,, des animaux à sang froid et nous rappelle que des cas ne sont pas seulement décrits chez des poissons mais aussi chez les amphibiens et les reptiles. Notons que le mot

"tuberculose,, est employé par cet auteur comme par beaucoup d'autres, pour désigner toute affection causée par des bacilles acido-alcoolo-résistants. Si pour les poissons, les germes en cause ont parfois pu être identifiés (voir plus haut) il n'en est pas de même pour les amphibiens et les reptiles pour les­ quels on parle de la présence de bacilles acido-résistants sans les caractériser par des détails bactériologiques ou histopathologiques.

3.

CONCLUSIONS

La liste des mycobactéries et nocardias pathogènes n'est certes pas close. Chaque année elle se modifie, soit par adjonction d'espèces nouvelles qui parfois s'avèrent ensuite être synonymes d'espèces déjà décrites, soit encore par l'addi­ tion d'espèces considérées jusqu'alors comme purement saprophytes et découvertes un jour comme agent étiologique d'infections.

Les mycobactéries et les nocardias abondent dans

l'environnement où elles vivent à l'état saprophyte. Les animaux peuvent être tantôt porteurs de ces bactéries, tantôt atteints de nocardioses ou de mycobactérioses. Sauf dans les cas de

tuberculose classique, on ignore encore le rôle de ces animaux dans la transmission de ces maladies à l'homme. Signalons

également qu'un éventuel état de déficience immunitaire de l'animal ou de l'homme favorise l'apparition de ces maladies.

En conclusion, nous savons que l'environnement est riche en nocardias et mycobactéries, mais nous ignorons si les nocardioses et les mycobactérioses trouvent leur origine dans le milieu naturel.

III POUVOIR PATHOGENE EXPERIMENTAL

INTRODUCTION

Le pouvoir pathogène expérimental des mycobactéries et des nocardias pour l'animal de laboratoire est étudié et utilisé à des fins très diverses :

- isolement de ces germes à partir de prélèvements fortement contaminés par des germes autres que les mycobactéries et les nocardias ou encore à partir de prélèvements où l'agent pathogène recherché est présent en très faible quantité. - identification ou confirmation d'une identification comme

c'est le cas par exemple de M.ulcerans et M. marinum.

- conservation de souches ne se cultivant pas sur milieux de culture (M. lepraemurium et M. leprae).

- obtention d'une très grande quantité de germes (comme c'est le cas après inoculation de M. leprae à des tatous) pour la préparation de lépromines ou éventuellement de vaccins.

Ou plus simiplement :

- connaissance du pouvoir pathogène expérimental de certaines espèces .

D'une manière générale le pouvoir pathogène expéri- ' mental dépend de trois facteurs :

- l'hôte, c'est-à-dire l'animal de laboratoire choisi, - la voie d'inoculation,

- la dose injectée.

Remarquons également qu'il n'y a pas de parallélisme entre la virulence d'une souche pour des animaux de laboratoire et sa virulence pour l'homme.

Les animaux de laboratoire les plus fréquemment utilisés sont :

- Mus musculus (la souris) - Rattus norvegicus (le rat)

- Mesocricetus auratus (le hamster) - Oryctolagus cuniculus (le lapin) - Cavia porcellus (le cobaye)

- Gallus domesticus (la poule) dans certains cas.

1. LES NOCARDIAS

Le pouvoir pathogène expérimental des 3 principales espèces N. astéroïdes/ N. brasiliensis et N. caviae est étudié sur divers animaux de laboratoire tels que la souris, le cobaye et le lapin. Les différentes voies d'inoculations utilisées sont: l'inoculation intrapéritonéale (I.P.), intramusculaire (I.M.), intraveineuse (I.V.) et l'inoculation du coussinet plantaire

(C.P.). Les résultats obtenus par les différents auteurs sont variables, parfois même contradictoires et dépendent des condi­ tions expérimentales. La souris blanche étant l'animal le plus fréquemment utilisé, nous résumerons les expériences réalisées sur cet animal comme suit :

- I.M. SMITH et HAYWARD (1971) en inoculant des souris par la voie I.V. constate que N. caviae est plus virulent que N. astéroïdes.

- UESAKA, OIWA, YASUHIRA, KOBARA et McLUNG (1971) constatent après inoculation I.P. que N. astéroïdes est plus virulent que N. brasiliensis et N. caviae.

- GONZALEZ-OCHOA (1973) et GONZALEZ-OCHOA et SANDOVAL-CUELLAR (1976) inoculent des souris dans le coussinet plantaire et

constatent que N. brasiliensis est plus virulent que N. astéroïdes et N. caviae.

- FOLG, JAFFE et ALTMANN (1976 b) ne constatent aucune différence entre N. astéroïdes et N. brasiliensis après inoculation I.P. de souris.

Pour les autres animaux de laboratoire tels que les cobayes et les lapins, les résultats obtenus sont très variables

(GORDON et HAGAN, 1936; DRAKE et HENRIKI, 1943). MARIAT conclut en 1956 que N. astéroïdes est pathogène pour les animaux de

laboratoire mais la pathogénicité de N. brasiliensis reste

indéterminée étant donné que de nombreux auteurs se contredisent à ce sujet.

Signalons encore, qu'au sein d'une même espèce les résultats obtenus dans les mêmes conditions expérimentales sont très variables (UESAKA et al., 1971).

Les résultats concernant le pouvoir pathogène expéri­ mental des nocardias sont beaucoup moins constant que ceux obtenus avec les mycobactéries. Il n'est donc pas possible,

comme pour les mycobactéries, de confirmer une identification de Nocardia par la pathogénicité expérimentale. Cela peut s'expliquer en partie par le fait que la position systématique de diffé­

rentes espèces de mycobactéries est beaucoup plus précise que celle des nocardias.

2. LES MYCOBACTERIES

a

.

M. tuberaulo sis

M. tuberculosis est surtout pathogène pour le cobaye par voie d'inoculation sous-cutanée et pour la souris blanche après inoculation intraveineuse. Son pouvoir pathogène pour le lapin, après inoculation intraveineuse est faible.

b. M, bovis

M. bovis est pathogène pour le cobaye et la souris par les mêmes voies d'inoculation que pour M. tuberculosis.

Cependant son pouvoir pathogène pour ces animaux est plus faible que celui de M. tuberculosis. L'animal de choix est le lapin; M. bovis est pathogène pour le lapin après inoculation intra­ veineuse.

(3.

M. avium - M. intraaellulare

M. avium est pathogène pour la poule, le lapin, la souris et le cobaye après inoculation intraveineuse. Le pouvoir pathogène de M.intracellulare pour ces mêmes animaux est beau­ coup plus faible voire même nul.

d. M. Kansasii

M. kansasii est pathogène pour la souris et pour le hamster après inoculation intraveineuse.

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