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La mobilisation des ressources

Dans le document LES ESPECES ENVAHISSANTES EXOTIQUES : (Page 185-188)

EVALUATION ET GESTION

I. Étendue actuelle et potentielle des espèces: Sous cette catégorie la priorité est assignée aux espèces pour, tout d’abord, empêcher l’établissement de nouvelles

5.7 La mobilisation des ressources

Ceci représente un problème générique qui se pose à de nombreux types d’activités; il ne se limite certainement pas à la prévention et à la gestion d’espèces exotiques. La mobilisation des ressources est une activité normalement centrée sur

un endroit spécifique; il sera donc difficile de généraliser cela de façon à ce que cela soit utile également pour une majorité de pays. Par conséquent, nous essayons de proposer certaines indications dans cette section, nous soulignons quelques aspects qui peuvent être particulièrement pertinents dans le domaine de la conservation, surtout les problèmes liés aux espèces exotiques envahissantes.

Dans la plupart des cas, un programme est crée grâce au fait que le directeur de ce programme soumet une proposition de financement à un ministère du gouvernement, soit du pays, soit d’autres pays, à des bailleurs de fonds, à une fondation, à une agence non gouvernementale ou, à d’autres sources de ressources. Une bonne proposition doit:

Expliquer les avantages dans des termes clairs.

Maximiser les opportunités de renforcement des capacités.

Rechercher et faire participer les partenaires internationaux appropriés pour trouver des fonds.

Être clair sur le calendrier ainsi que le budget nécessaire.

Être honnête par rapport aux incertitudes

Être passée en revue afin de s’assurer qu’elle est bien claire avant sa soumission.

L’une des options pour augmenter les chances pour que la proposition ne soit retenue est de rechercher les partenaires internationaux appropriés pour trouver les fonds, par exemple, le CABI, l’IUCN, le WWF ainsi que les programmes nationaux des pays développés. Il est souvent nécessaire d’avoir recours à des partenariats internationaux pour répondre aux défis posés par les espèces exotiques envahissantes (Étude de cas 5.32: "Développement d’un programme de recherche européen sur le ‘‘Horse Chestnut Leafminer”").

Les sources de financement possibles, surtout appropriées pour les programmes de gestion concernant la protection de la biodiversité, dans les pays développés comprennent: le GEF (Global Environment Facility), les budgets d’assistance publique au développement des pays, le WWF, etc. Il serait utile que des informations de ce genre soient rassemblées et rendues de plus en plus disponibles.

Si la gestion des espèces exotiques pouvait être directement associée aux questions économiques et sociales, cela pourrait susciter plus de soutien et de financement de la part des gouvernements. Le programme ‘Working for Water’ en Afrique du sud ( Étude de cas 5.33: "Bénéfices sociaux et environnementaux du

‘‘Fynbos Working for Water Programme”") et l’association de l’écotourisme avec l’éradication des chats et des rats aux ( Étude de cas 5.34: "Le tourisme écologique comme source de financement du contrôle des espèces envahissantes") sont de bons exemples de ce qui peut être accompli.

5.7.1 Les volontaires

Le contrôle des organismes nuisibles, notamment les herbes, exigent souvent énormément de main d’œuvre et il est donc, selon les coûts locaux, très coûteux.

Dans certains cas, des résultats évidents – le sentiment d’avoir fait une petite

contribution vers un monde meilleur – peuvent être réconfortants en soi pour beaucoup de personnes, ce qui les incite à participer volontairement à la gestion des écosystèmes. Il se peut, dans beaucoup de cas, que les habitants locaux soient intéressés. Toutefois, la possibilité d’avoir recours à des volontaires venant de l’étranger ne devrait pas être exclue, surtout lorsque que cela peut être autofinancé. Certaines îles tropicales peuvent être particulièrement attirantes pour beaucoup de volontaires venant des pays développés où les populations sont conscientes par rapport à l’environnement et où les climats sont généralement maussades. La Wildlife Foundation de l’ile Maurice a connu beaucoup de succès avec cette approche, (Études de cas 5.35: "Utiliser des volontaires" et 5.38:

"L’utilisation de volontaires locaux à temps partiel pour aider à restaurer une réserve naturelle à Rodrigue"), un projet du même genre a été adopté à Singapour (Étude de cas 5.43: "Des étudiants aident à restaurer la forêt tropicale en désherbant"). D’autre part, les groupes communautaires ayant à faire aux espèces envahissantes doivent être formés. Le coût de la formation, du personnel et des déplacements peut dépasser les avantages obtenus d’un groupe de volontaires mal informés. Par conséquent, il faut que les groupes soient orientés au moyen d’une initiative réussie.

Cependant, il faut se rappeler que le recours aux volontaires, tout en assurant le maintien d’un contrôle de qualité acceptable, est souvent difficile et exige des superviseurs expérimentés. Les compétences en matière de ressources humaines chez les directeurs spécialisés sur la faune et de ceux spécialisés sur l’habitat sur le terrain, ne vont pas forcément de pair!

5.7.2 L’utilisation d’autres ressources

Le profil d’un projet sur une espèce exotique envahissante peut être renforcé au niveau de l’opinion publique en choisissant par exemple une espèce populaire qui tirera profit du projet et en associant cette espèce avec le projet. Les espèces affectives qui souffrent en raison d’une invasion biologique sont certainement particulièrement efficaces (tout comme le contrôle des espèces semblables lorsqu’elles sont des espèces exotiques envahissantes est très difficile – Section 5.8). Les journaux, les stations de radio et la télévision doivent être influencés de façon positive afin de parvenir à un plus large intérêt à l’égard du projet. Il se peut que des entreprises commerciales soient disposées à financer certains projets prestigieux. Des entreprises de produits chimiques peuvent donner des pesticides à titre gracieux pour des initiatives spéciales alors que d’autres entreprises peuvent donner des outils et du matériel. Les compagnies aériennes peuvent proposer des vols gratuits ou des rabais.

A l’île Maurice, des entreprises de production de cannes à sucre proposent une main d’œuvre gratuite pendant la saison creuse pour le désherbage des parcelles clôturées dans la forets naturelle pour éliminer les espèces exotiques (Étude de cas 5.18:"Zones de gestion de la protection de l’environnement à l’Île Maurice").

Des dons de la part du public ou de la part d’organisations de collecte de fonds peuvent être accordés. Des organisations caritatives peuvent accorder du soutien.

L’imagination pour la recherche de ressources peut être utile et le financement peut provenir de sources inattendues. Par contre, consacrer trop de temps à la

être au détriment de la gestion des espèces envahissantes !

Dans certains pays, des projets de création d’emplois peuvent être lancés pour produire un main d’œuvre peut coûteuse pour le bien du public. La participation de chômeurs à la gestion (ainsi qu’à d’autres taches) fait actuellement l’objet d’un débat dans les pays développés, où la main d’œuvre serait normalement coûteuse et où la perspective que tous aient des emplois est à la fois réalisable et politiquement souhaitable. On pourrait confier aux chômeurs une tache liée à la gestion des espèces envahissantes contre le soutien qu’ils reçoivent de la part du gouvernement. Ces initiatives et ces taches allouées fourniraient des occasions pour le contact social ainsi que pour l’éducation relative aux espèces envahissantes.

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