(*) La présentation comptable est impropre à rendre compte de la rentabilité opérationnelle d'IXIS CIB, une partie des revenus étant inscrite sous le RBE (revenus fiscaux). Sous une approche plus économique, le RBE progresse de 7% et le coefficient d'exploitation est stable.
Le premier semestre 2005 a été marqué par la poursuite de l’intégration des métiers et filiales apportés par CDC IXIS début novembre 2004.
Garantie financière
1%
Services aux investisseurs
5%
Marches et Financement
68%
Gestion d'actifs 26%
Cette période a également permis de poursuivre le développement international avec la création d’une filiale au Luxembourg et l’ouverture d’une succursale en Italie, le renforcement du partenariat avec Lazard et démarrer la réorganisation des activités de financement et de crédit.
Sur les six premiers mois de l’année, le produit net bancaire s’élève à 736 millions d’euros en hausse de 6%
par rapport à juin 2004 (en données pro forma). En vision économique (intégrant les crédits d’impôt directement générés par l’activité), l’activité progresse de 11%.
* Produits économiques 3
495 553
209
226 779 704
S1 2004 S1 2005 US
Europe - As ie
Les produits économiques des activités Europe-Asie s’élèvent à 553 millions d’euros à fin juin 2005, augmentant de 12% par rapport au premier semestre 2004. Le PNB économique des activités nord-américaines a enregistré une très bonne performance en ce début d’année, avec une progression de 13% en dollars (USD).
Les activités sont dans l’ensemble bien orientées sur l’Europe - Asie :
La filière « fixed income » affiche une hausse de son PNB économique de 17% par rapport à la même période de 2004, tirée par la vente de dérivés complexes. Le groupe se classe toujours à la 17ème place au rang des émissions euro (stable par rapport à 2004), mais se classe à la 5ème place sur la league table des covered bonds (en progression d’une place).
Les revenus de la filière « equity & arbitrage » ont connu une progression de 13% avec aussi un très bon début d’année sur les dérivés. La croissance a été entretenue par l’intégration de nouvelles équipes commerciales et la technicité reconnue du pôle de trading. Seules les activités sur obligations convertibles et d’arbitrage risque ont été moins rentables que les années précédentes et souffrent du manque de nouvelles opérations et d’une raréfaction des émissions, dans un contexte de baisse conjointe des taux et de la volatilité.
La filière « structuration » réalise une bonne performance avec des revenus supérieurs de 12%
par rapport à ceux du premier semestre 2004. Le volume d’affaires s’est notamment développé avec le Groupe. Une diversification de l’activité s’est opérée avec la création de la filiale Captiva IXIS Capital Partners, véhicule de co-investissement immobilier.
La filière « credit » confirme les performances de l’année 2004. Sur la partie « complex credit &
securitization », l’activité gestion pour compte propre a ralenti du fait de l’élargissement des spreads suite à la dégradation en catégorie spéculative des émetteurs Ford et General Motors.
3 Le produit économique correspond au PNB du métier corrigé des revenus d’activités qui sont comptabilisés dans les autres postes du compte de résultat.
Les activités de financements sont en forte progression depuis le début de l’année avec une augmentation des volumes de 58% en Europe de l’ouest sur le premier semestre, conformément à la tendance du marché. L’augmentation des volumes vient compenser la dégradation des marges notamment dans les activités de crédits syndiqués.
Sur les Etats-Unis :
Les activités de « Securitization » restent prépondérantes et les activités de « Credit » continuent de jouer le rôle de relais de croissance, tirées par l’équipe CDO et viennent compenser les activités MBS/ABS qui ont souffert de l’écartement des spreads suite aux tensions sur les marchés de taux
* Frais de gestion
Les frais généraux d’IXIS CIB sont également en hausse de 13%. Cette variation est liée aux rémunérations variables, corrélées au bon niveau d’activité et à l’initiation des investissements, notamment pour accompagner le développement du pôle « Structured Finance & Credit Complex ».
Par ailleurs, le métier poursuit sa politique d’investissement avec un plan de recrutement qui pèse sur les charges salariales en dehors des rémunérations variables. Les autres charges progressent notamment en raison des projets de pilotage et réglementaires.
* Le résultat brut d’exploitation baisse de 3%, à 307 millions d’euros. Toutefois la performance économique réelle (intégrant des produits fiscaux récurrents) reste bonne avec une progression du RBE de 7%. Le coefficient d’exploitation se dégrade de 3,6 points par rapport à juin 2004 mais reste stable en vision économique.
* Le coût du risque est en baisse en bénéficiant de reprises de provisions en 2005.
* Le résultat courant avant impôt progresse de + 8% pour s’établir à 312 millions d’euros après la hausse des résultats des sociétés mises en équivalence (essentiellement Nexgen sur 2005) et la baisse du résultat sur actifs immobilisés lié à des produits non récurrents sur 2004.
* Le résultat net atteint 210 millions d’euros au 1er semestre 2005 en augmentation de 18 % par rapport à juin 2004. Le métier voit ainsi son ROE s’élever à 17,2% après impôt, (sur la base d’une allocation de fonds propres à hauteur de 6% des engagements pondérés).
5.2 Gestion d’actifs
e n M EUR 2004p 2005
1e r s e m . 1e r s e m .
Produit net bancaire 436 527 91 21%
Frais de gestion -351 -379 -28 8%
Résultat brut d'exploitation 85 148 63 74%
Coefficient d'exploitation 80,5% 71,9% -8,6 pts ns
Coût du risque -3 3 n/a
Résultat des stés M EE 3 4 1 33%
Résultat courant avant impôt 85 152 67 79%
Impôts sur les bénéfices -16 -48 -32 n/a
Intérêts minoritaires -12 -25 -13 n/a
Résultat net (part Groupe) 57 79 22 39%
Rendem ent des fonds propres alloués -- 102,7% --
--Variation Gestion d'Actifs
La structuration d’un pôle gestion d’actifs avec la création d’une holding IXIS AM Group regroupant les filiales de gestion d’actifs : IXIS AM SA, IXIS AEW Europe et Ecureuil Gestion s’est opérée le 31 août 2004. Les éléments chiffrés présentés ci-après sont des chiffres proforma d’IXIS AM Group et intègrent IXIS AEW Europe et Écureuil Gestion dès le 1er janvier 2004.
Le métier « Gestion d’actifs » a réalisé de très bonnes performances sur le 1er semestre 2005. Les encours au 30 juin 2005 sont de 409,7 milliards d’euros soit une progression de + 41,9 milliards d’euros (+ 11%) sur le semestre. Cette hausse est la conséquence de l’effet conjugué de la collecte nette positive (+ 14,4 milliards d’euros), de la progression des marchés (+ 10,4 milliards d’euros) et d’un effet change positif (+
17,2 milliards d’euros) dû à l’appréciation du dollar sur la période.
Note : l’encours fin 2004 a été impacté par la revalorisation des fonds CDO
La collecte nette d’IXIS AM Group s’établit à 14,4 milliards d’euros au premier semestre 2005, représentant 34% de la progression des encours sur la période. Elle est quasiment stable par rapport au 1er semestre 2004 (en euros constants).
Les encours Europe-Asie, à 250,9 milliards d’euros, ont augmenté de 17,8 milliards d’euros sur le premier semestre (soit + 7,6%) en raison d’un effet marché de + 9,7 milliards d’euros (dont + 7,0 milliards d’euros sur l’adossement et + 1,3 milliard d’euros sur les produits actions), accompagné d’une collecte nette de 8,2 milliards d’euros (dont +6,1 milliards d’euros sur les produits monétaires et +2,7 milliards d’euros sur l’adossement).
A 190,5 milliards dollars US, les encours de la gestion américaine ont augmenté de 8,2 milliards dollars US au cours du semestre (+ 4,5%) essentiellement grâce à une collecte positive (+ 7,4 milliards dollars US).
L’effet marché est relativement faible (+0,8 milliard dollars US) mais contraste avec la baisse constatée au 1er trimestre 2005 (- 1,7 milliards dollars US).
* Compte tenu de la croissance des encours, le PNB du métier « gestion d’actifs » croît de + 21% (soit + 91 millions d’euros) par rapport au 1er semestre 2004 et s’établit à 527 millions d’euros, avec une situation différenciée entre Europe et Etats-Unis.
A change constant, le chiffre d’affaires du Groupe augmente de + 22% : cette croissance est la conséquence de l’augmentation des encours moyens de + 12,1% à taux de change constant pour un impact de 57,7 millions d’euros dont 49,6 millions d’euros aux États-Unis, de l’évolution favorable des taux de commissionnement et de l’impact des commissions de performance et de transaction.
* Les frais de gestion progressent de +8 % et s’élèvent à 379 millions d’euros à fin juin. Cette évolution est à relativiser au regard de la hausse des encours et du PNB ; elle tient compte de la hausse des charges fixes en Europe et du modèle économique mis en place aux Etats-Unis avec une progression des charges d’exploitation moins rapide que le PNB.
8,2 6,2 367,8
409,7
10,4 17,2
31/12/2004 réel reévalué *
Collecte nette
Effet Marché
& Change
Fin juin 2005 Europe
Effet marché Effet change
US
* Le résultat brut d’exploitation progresse ainsi de +74% à 148 millions d’euros. Le coefficient d’exploitation bénéficie d’un effet de ciseaux vertueux avec forte hausse du PNB alliée à des charges contrôlées et s’établit à 71,9% en amélioration de 8,6 points par rapport à juin 2004.
* Le résultat net est de 79 millions d’euros en hausse de +39 % traduit la bonne performance opérationnelle du métier. Le métier voit ainsi son ROE sur fonds propres normatifs, équivalent à 25% des frais de gestion, s ‘élever à 102,7%.
5.3 Conservation et services aux investisseurs
e n M EUR 2004p 2005
1e r s e m . 1e r s e m .
Produit net bancaire 79 80 1 1%
Frais de gestion -60 -59 1 -2%
Résultat brut d'exploitation 19 21 2 11%
Coefficient d'exploitation 75,9% 73,8% -2,1 pts ns
Coût du risque 1 3 2 ns
Résultat courant avant impôt 20 24 4 20%
Résultat net (part Groupe) 13 16 3 23%
Variation C onse rvation & Se rvice s aux Institutionne ls
La ligne métier « conservation & services aux institutionnels » a été structurée en fin d’année avec la création de la société IXIS Investor Services filiale à 100% de la CNCE à laquelle sont rattachées trois filiales :
o IXIS Urquijo, banque de droit espagnol, spécialisée dans les activités de conservation et de dépositaire, contrôlée à 51%, les 49% restants étant détenus par Banco Urquijo ;
o IXIS Administration de Fonds, contrôlée à 100% et dédiée à la gestion administrative et comptable de fonds de droit français ;
o Euro Emetteur Finance, détenue à 50% - 50% avec le Crédit Lyonnais et dédiée aux services aux émetteurs.
IXIS IS n’a ainsi pas exercé d’activité de banque et de prestataire de service d’investissement sur 2004, les données relatives à juin 2004 ont donc fait l’objet d’un pro forma.
Le 1er semestre 2005 a été dominé par 2 grands chantiers :
o la filialisation avec notamment : la désimbrication des outils bancaires ; la reprise des fonctions bancaires encore assurées par la CDC ; la mise en place des Instances Représentatives du Personnel ; l’organisation de la Vie Sociale ; la mise en œuvre des fonctions sociales et intégration du fonctionnement au sein du Groupe ;
o Le projet de partenariat avec le Crédit Agricole : annoncé le 17 décembre 2004 pour un lancement du projet le 4 juillet 2005, le partenariat a été signé conformément au calendrier.
Les encours conservés à la fin du premier semestre 2005 sont de 712 milliards d’euros en hausse de + 4%
par rapport aux encours de fin 2004, dont une forte hausse avec les clients Groupe (assurance vie). Les encours administrés sont de 136 milliards d’euros au 30 juin en hausse de + 7%.
* Le PNB du métier conservation & services aux institutionnels » est en légère augmentation (+1M€) par rapport à juin 2004. Les commissions de conservation, qui contribuent aux revenus du cœur du métier, sont en hausse significative en suivant la progression des encours conservés ; cette évolution est la conséquence des efforts de développement commercial avec l’apport de nouveaux clients et de la croissance du marché.
* Le résultat brut d’exploitation est en augmentation de + 11% à 21 millions d’euros, du fait de la hausse du PNB et de la maîtrise des frais de gestion. Le coefficient d’exploitation est quant à lui, de 73,8% en baisse de -2,1 points.
* Le résultat net bénéficie de la progression du RBE et de la maîtrise des risques opérationnels. Il atteint 16 millions d’euros soit + 23% par rapport au 30 juin 2004 et bénéfice de reprises de provision au niveau du coût du risque.
5.4 Garantie financière
e n M EUR 2004p 2005
1e r s e m . 1e r s e m .
Produit net bancaire 15 20 5 33%
Frais de gestion -9 -10 -1 11%
Résultat brut d'exploitation 6 10 4 67%
Coefficient d'exploitation 60,0% 50,0% -10,0 pts
Résultat net (part Groupe) 5 4 -1 -20%
Variation Garantie Financière
Le métier de « garantie financière » permet de garantir irrévocablement les paiements de capital et d’intérêts dus par un emprunteur noté au moins BBB - (« Investment Grade »). Cette garantie est émise par une compagnie d’assurance dédiée à ce métier. Il est exercé au sein du Groupe par les filiales CIFG Europe et CIFG NA.
Ce métier offre aux émetteurs la possibilité de se refinancer à moindre coût sur le marché et aux investisseurs de nouvelles opportunités en matière de produits structurés et de projets PPP (partenariats public-privé) rehaussés.
Au début de l’année 2005, l’activité de « garantie financière » a connu des conditions de marché difficiles matérialisées par des spreads faibles, un volume d’activité en retrait et par conséquent une forte concurrence parmi les monolines.
Après un démarrage lent de l’activité, le deuxième trimestre a montré une forte progression qui se poursuit dans le second semestre.
A fin juin, l’encours émis est de 28,6 milliards de dollars pour un encours de primes émises actualisées (Adjusted Gross Premium) de 37,9 milliards dollars. L’augmentation de la production d’AGP au deuxième trimestre aura un impact significatif sur les primes acquises de l’année.
Le portefeuille à fin juin se décompose en 25% d’encours Collectivités locales US, 42% d’encours de produits structurés US, 11% de Collectivités locales et Infrastructures européennes et 22% de produits structurés européens.
Par ailleurs, la notation moyenne des valeurs sous-jacentes est AA.
Le PNB à fin juin 2005 est de 20 millions d’euros en hausse de 33% par rapport à fin juin 2004. Le résultat net est en léger retrait à 4 millions d’euros.
6. Commentaires sur le bilan
En millions d'Euros 2003 12 p 2004 12 2005 06 en montant en %
Trésorerie et Interbancaire 65 075 102 496 108 261 5 765 5,6%
Centralisation CDC 82 897 84 021 83 957 -64 -0,1%
Crédits clientèle 172 245 192 368 201 088 8 720 4,5%
Dont crédit-bail 2 647 3 866 3 930 64 1,6%
Portefeuille titres 116 306 114 008 117 430 3 422 3,0%
Autres créances 42 837 42 292 46 794 4 502 10,6%
Immobilisations 8 420 8 726 8 871 145 1,7%
Total de l'actif 487 780 543 911 566 401 22 490 4,1%
Trésorerie et Interbancaire 67 872 91 364 88 141 -3 223 -3,5%
Dépôts centralisés 82 897 84 021 83 957 -64 -0,1%
Dont livret A 65 672 66 351 66 529 178 0,3%
Autres dépôts clientèle 119 938 130 082 143 418 13 336 10,3%
Dettes représentées par un titre 127 795 142 579 144 963 2 384 1,7%
Autres dettes 66 630 69 463 78 262 8 799 12,7%
Dettes subordonnées 5 330 7 714 8 147 433 5,6%
Fonds propres 17 318 18 688 19 514 826 4,4%
Dont part du groupe 16 611 18 022 18 807 785 4,4%
Total du passif 487 780 543 911 566 401 22 490 4,1%
Variation
Au 30 juin 2005, le total du bilan consolidé du Groupe Caisse d’Epargne s’élève à 566,4 milliards d’euros en augmentation de 4,1% par rapport au 31 décembre 2004 et de + 16,1% par rapport à 2003 proforma.
Pour mémoire, la taille du bilan proforma 2003 a notamment été impactée par la consolidation d’Entenial (+ 14 milliards d’euros) et par l’intégration globale d’IXIS (intégration proportionnelle à 26,45% au 31 décembre 2003).
Les encours de crédits clientèles inscrits au bilan du Groupe ont progressé de 8,7 milliards d’euros soit une évolution de + 4,5% par rapport à fin 2004. Les encours de crédits représentent désormais 35,5% de l’actif.
Suite à l’intégration d’IXIS, le portefeuille titres avait doublé entre le bilan 2003 et le bilan 2003 pro forma et atteint 114 milliards au 31 décembre 2004. Désormais, au 30 juin 2005, la valeur du portefeuille titres de transaction s’établit à 58,7 milliards d’euros et représente désormais 50% du portefeuille. Les obligations et autres titres à revenu fixe représentent les principaux supports pour atteindre 71,8 milliards au 30 juin 2005, soit 61% du portefeuille.
L’encours des dépôts centralisés à la CDC est en légère diminution à 83,9 milliards d’euros à juin 2005 sous l’effet du LEP dont les encours centralisés baissent de 0,3 milliard d’euros (- 2,0 %) alors que les encours de livret A restent stables.
Les dépôts non centralisés de la clientèle ont quant à eux augmenté de 13,3 milliards d’euros (+ 10,3 %).
Les fonds propres part du Groupe (y compris FRBG) sont en hausse de 0,8 milliards d’euros (+ 4,4%) entre 2004 et 2005.
7. Fonds propres prudentiels et ratio d’adéquation des fonds propres
En Millions d'euros 2003 2004 2005 Variation
1e r s e m .
FONDS PROPRES GLOBAUX 15 332 22 669 23 174 2%
dont noyau dur 14 527 18 396 18 531 1%
Y compris titres à durée indéterminée super subordonnés non cumulatifs
800 1727 1745 1%
EXIGENCES DE FONDS PROPRES 10 269 14 566 15 335 5%
au titre du risque de crédit 9 447 12 853 13 472 5%
au titre des risques de marché 822 1713 1863 9%
Ratio d'adéquation des fonds propres 149% 156% 151% -5 pts
Ratio d'adéquation des fonds propres de base 141% 126% 121% -5 pts
En application des dispositions du règlement n° 2000-03 modifié du Comité de réglementation bancaire et financière (CRBF), les réseaux d’établissements dotés d’un organe central définissent en leur sein, après accord de la Commission bancaire, une entité consolidante au sens du règlement n° 99-07 du Comité de la réglementation comptable (CRC) Cette entité consolidante est l’entreprise mère qui doit respecter les ratios de gestion sur base consolidée depuis le 1er juillet 2002.
Pour mémoire, le premier calcul du ratio d’adéquation des fonds propres Groupe (CAD) a été établi à l’arrêté du 31 décembre 2002.
Après accord de la Commission bancaire, l’entité consolidante et le périmètre de la surveillance prudentielle Groupe sont identiques à ceux retenus pour les comptes consolidés du Groupe Caisse d’Epargne.
Pour l’application de la surveillance prudentielle, les entreprises d’assurances du Groupe sont consolidées par la méthode de la mise en équivalence.
Les exigences de fonds propres du Groupe s’élèvent ainsi à 15,3 milliards d’euros au 30 juin 2005. Leur croissance n’est plus que de 5% sur 6 mois, alors que la très forte augmentation entre 2003 et 2004 s’expliquait en grande partie par les impacts de l’opération Refondation.
Durant ce premier semestre, le Groupe n’a pas réalisé de nouvelles émissions de titres super-subordonnés.
Les fonds propres globaux correspondent à la somme des fonds propres de base (noyau dur y compris les titres à durée indéterminée super subordonnés non cumulatifs), des fonds propres complémentaires et des
déductions réglementaires (participations dans des établissements de crédit non consolidés ou mis en équivalence).
Le ratio CAD consolidé du Groupe s'élève, au 30 juin 2005, à 151% contre 156% à fin 2004 et qui reste largement supérieur à la norme requise de 100 %.
La progression du Tier One du Groupe se trouve quant à elle limitée par l’impact de la déduction du montant des engagements de retraite et avantages similaires évalués conformément à la recommandation du Conseil National de la comptabilité n°2003-R.01 qui doit être déduit de l’ensemble des réserves s’il n’est pas comptabilisé sous forme de provisions (cet impact est d’environ 659 millions d’euros).
8. GESTION DES RISQUES
8.1 Les risques financiers généraux du Groupe Caisse d’Epargne
Préambule :
Pour tenir compte de la nouvelle dimension du Groupe, l’activité ALM consolidé du Groupe CE (GCE) créé à la Compagnie Financière Eulia, a été reprise par la CNCE et réorganisée à la fin du premier trimestre.
L’objectif principal de cette activité est d’assurer un suivi et un pilotage des risques ALM (liquidité, taux et change) sur plusieurs périmètres :
• CNCE – consolidé
• GCE
et sur les principales entités susceptibles de générer des risques ALM au niveau des cinq pôles métiers du Groupe (l’organe central CNCE, la banque de détail, la BFI avec le Groupe IXIS CIB, l’immobilier spécialisé avec le Groupe CFF et l’Assurance).
Les travaux ont débuté en mars 2005 et sont directement encadrés par un nouveau Comité ALM créé à l’échelon du GCE. Ce comité est présidé par le Membre du Directoire de la CNCE en charge des finances et des risques. Il regroupe plusieurs membres du directoire de la CNCE, des directeurs financiers des Caisses d’Epargne et des filiales du Groupe ainsi que des représentants de la Direction Finance Groupe et Direction Risques Groupe de la CNCE. Le comité ALM préexistant traite désormais de l’analyse et du suivi des risques de taux d’intérêt global de la banque de détail qui constitue un périmètre spécialisé dans le cadre du suivi consolidé.
Pour réaliser ce suivi consolidé en conformité avec la réglementation, l’ALM consolidé du GCE utilisera un progiciel ALM de simulation et de consolidation, alimenté par des données issues des différentes entités du Groupe (données de marchés, comptables et d’opérations).
Les tâches suivantes seront réalisées avant la fin 2005 :
• Intégration dans le progiciel ALM de la CNCE social, Martignac Finance, IXIS CIB social, le Groupe CFF4 et Ecureuil vie ainsi que des données d’ensemble du périmètre de la banque de détail,
• formalisation des process techniques et fonctionnels cibles ,
4 Hors Entenial en cours de reprise par le CFF
• mise en place des comités techniques ALM Groupe (travaux de recensement et d’homogénéisation des normes Groupe,...).
Les travaux se poursuivront en 2006 pour préparer le groupe aux exigences du pilier II de Bâle II Compte tenu de la mise en place récente de l’activité ALM consolidé GCE, seuls les éléments de suivi du risque de liquidité et de taux de la banque commerciale sont présentés dans ce document.
8.2 Les risques financiers généraux de la Banque Commerciale 8.2.1 Risque de liquidité
L’environnement du premier semestre 2005 est marqué par le niveau particulièrement bas des taux d’intérêt, le transfert d’épargne de la clientèle vers les contrats d’assurance vie et les OPCVM s’est poursuivi, alors que parallèlement, la production de crédits est restée très soutenue (notamment pour les crédits immobiliers).
Le Groupe Caisse d’Epargne demeure à l’abri de tout risque majeur de liquidité compte tenu : - de sa forte présence sur les marchés de l’épargne
- de la qualité et de la liquidité des titres détenus dans les portefeuilles de ses différentes entités du Groupe,
- de ses différentes sources de refinancement dans le Groupe,
- de la qualité de son rating lui permettant en complément de lever sur les marchés financiers les ressources nécessaires à son développement.
La position globale de liquidité du Groupe ainsi que les situations, entité par entité est suivie au niveau de la CNCE. Les plans de financements annuels couvrent les besoins à long terme des entités du groupe en fonction de leurs besoins prévisionnels. L’utilisation des ressources court terme est contingentée par entité en fonction de la capacité du Groupe à lever des ressources à court terme sur les marchés.
Depuis le 2nd semestre 2004, le refinancement du Groupe Caisse d’Epargne est organisé en 3 périmètres dans le cadre d’un pilotage et d’une coordination renforcés au niveau de la CNCE :
• Le périmètre de la banque commerciale (hors Crédit Foncier) : la CNCE est l’intervenant sur les marchés chargé de se procurer les financements nécessaires au développement des activités des Caisses d’Epargne et des filiales relevant du pôle banque commerciale. Elle est également, en tant que tête de Groupe, à même d’assurer les besoins résiduels éventuels des autres périmètres. La CNCE est aussi l’entité du Groupe ayant vocation le cas échéant à émettre des titres subordonnés ou super subordonnés permettant d’optimiser les fonds propres du Groupe.
• Le périmètre du sous-groupe du Crédit Foncier de France : la Compagnie de Financement Foncier et Vauban Mobilisations Garanties (VMG) sont les 2 émetteurs spécialisés de ce périmètre ; bien adaptés au refinancement des crédits immobiliers et des prêts aux collectivités locales notamment grâce aux obligations foncières, ces entités sont intégrées de manière croissante au financement du pôle banque commerciale du Groupe au-delà du périmètre du Crédit Foncier. Cela prend le biais de cessions d’actifs intra-Groupe. Des cessions pour un montant de 1,3 milliard d’euros ont été réalisées au 1er semestre 2005,
• Le périmètre du pôle banque d’investissement : IXIS Corporate & Investment Bank est l’émetteur chargé d’assurer le refinancement de ses propres activités de marché de capitaux et de financement des grandes entreprises.