• Aucun résultat trouvé

3.1 Participants

Tableau 1 : Caractéristiques de la population

Genre 50% femmes, 50% hommes

Age moyen

24.14 ans (ET = 3.43 ; min : 19;

max : 36) Nombre moyen d'années d'études

après scolarité obligatoire

6.87 ans (ET = 1.83 ; min : 2 ; max : 11)

Langue maternelle française 83%

Nationalité suisse 76%

Nombre de diagnostics ESPT 7 Nombre de personne sous

médicaments* 4

* lexotanil, anxiolytique, adalimumab

Le tableau 1 représente certaines caractéristiques de la population de notre étude. 50 hommes et 50 femmes y ont participé, et l’âge moyen de cet échantillon est de 24 ans. Le nombre d’années d’études effectuées après l’école obligatoire est en moyenne de 7 ans. 17 personnes n’ont pas comme langue maternelle le français, et 24 ne sont pas de nationalité suisse (la double nationalité, dont l’une serait suisse a été exclue de ce groupe). Sur les 100 participants, 7 d’entre eux montrent des scores significatifs donnant lieu à un diagnostic d’ESPT selon le questionnaire SESS (sujets 12, 13, 16, 32, 34, 61, et 66). Finalement, 4 personnes consomment des médicaments (sujets 17, 67, 87 et 93). Ces derniers ayant pu influencer les performances cognitives aux différents tests de cette étude, les données de ces 4 participants ont été supprimées par précaution pour les analyses statistiques.

La participation est volontaire et non rémunérée.

3.2 Déroulement de l’expérience

Une feuille de consentement a été distribuée au début de chaque passation. Il s’en est suivi une passation de deux tâches informatisées. Puis, plusieurs questionnaires sur papier ont été remplis par le participant.

3.3 Tâches informatisées et questionnaires 3.3.1 Tâches informatisées

Les tâches informatisées ont été programmées avec une version E-prime 1.1 (psychology Software Tools inc., 2002). Elles ont été présentées sur un écran d’ordinateur portable sous Windows Vista ou XP.

La Sustained Attention to Respond Task, « SART » (Robertson et al., 1997) mesure les capacités d’attention soutenue, sous forme de maximisation du recrutement des ressources contrôlées. Le sujet doit répondre à des distracteurs fréquents et éviter de répondre à des distracteurs moins fréquents.

225 chiffres allant de 1 à 9 sont présentés en blanc sur fond noir au centre de l’écran l’un après l’autre, suivant un ordre préétabli pseudo-aléatoire. Les chiffres sont présentés durant 250 ms et sont suivis d’un masque sous forme d’un cercle avec un « X » à l’intérieur pendant 900ms. Il est demandé au sujet d’appuyer sur la barre d’espace avec la main dominante aussi rapidement et correctement possible dès qu’un chiffre apparaît, sauf s’il s’agit du 3. Si ce dernier apparaît à l’écran, le sujet doit inhiber sa réponse. Les chiffres se présentent toujours à l’emplacement du « X » du masque, mais varient quant à leur taille, afin de diminuer les stratégies purement perceptives de détection de cible. Avant de débuter la tâche, une phase d’entraînement comprenant 18 stimuli contenant 2 cibles est imposée aux sujets.

D’après Wallace, Kass et Stanny (2001) la SART évalue tant les capacités d’attention soutenue (en mesurant le nombre d’omissions ainsi que le temps de réaction lors des essais

« go » réussis) que les capacités d’inhibition de réponse dominante en calculant la somme des erreurs de commission (appuyer sur 3 alors qu’il ne fallait pas). C’est cette dernière mesure qui sera employée en tant que variable d’intérêt.

La Recent Negative Task (Hamilton & Martin, 2005) représente la deuxième épreuve informatisée de notre étude. C’est un instrument de mesure de la capacité de résistance à l’interférence proactive. Le sujet doit mémoriser une liste de 3 mots présentés l’un après l’autre. Puis, lors de l’apparition du mot-cible, si celui-ci fait partie de la liste des 3 mots

présentés juste avant (condition positive), le sujet doit répondre le plus rapidement et le plus correctement possible. Si le mot-cible ne fait pas partie de la liste des trois mots présentés juste avant, alors le sujet ne doit pas répondre (condition négative). Par ailleurs, la condition négative contient soit des cibles « récentes », soit des cibles « non récentes », c’est-à-dire que la cible était dans la cible présentée 3 essais auparavant.

80 essais, dont 20 dans chacune des deux conditions « négative récente » et « négative non récente » et 40 dans la condition positive, sont proposés. Les stimuli représentent 16 mots de valence, de fréquence, d’excitabilité et d’imaginabilité neutres. Ce sont des mots français de 5 à 6 lettres, sémantiquement ou phonologiquement non associés. Chaque mot s’affiche en blanc sur fond noir durant 750ms et est suivi d’une croix de fixation. Ensuite l’écran devient blanc et quatre étoiles (****) s’affichent. Puis un mot-cible en noir sur un fond d’écran blanc apparaît pendant 600ms. L’écran reste blanc jusqu’à ce que le sujet réponde à l’aide de l’index de sa main dominante sur le bouton de réponse approprié. Une séance d’entraînement est proposée avant de débuter la tâche.

La mesure de l’effet de l’interférence proactive s’obtient en calculant la différence de temps de réaction (pour chaque essai correct) entre la condition « négative récente » et la condition

« négative non récente ». En cas d’effet de l’interférence proactive, un temps de réaction plus élevé dans la condition « récente négative » que dans la condition « récente non négative » doit pouvoir s’observer. De même, un plus grand nombre d’erreurs (« oui » au lieu de « non ») dans la condition « négative récente » que dans la condition « négative non récente » doit également se remarquer.

3.3.2 Questionnaires

L’intrusive Memory Questionnaire, IMQ (Verwoerd & Wessel, 2007) est un questionnaire auto-reporté mesurant différentes caractéristiques du souvenir autobiographique involontaire vécu le plus fréquemment par le sujet au cours de la semaine dernière. Avant de commencer le questionnaire, une brève définition de ce qu’est un souvenir involontaire est présentée. Puis, sur la base d’une échelle visuelle analogique allant de 0 (= pas du tout) à 100 (= extrêmement), le sujet indique la fréquence, l’intensité ainsi que la valence du souvenir involontaire rapporté.

Ces mesures seront nos variables d’intérêt. Concernant la valence, les auteurs proposent l’utilisation d’un score, calculé en soustrayant l’évaluation de la valence négative à celle de la valence positive, et en ajoutant 100 au résultat. Un score de 0 représentera un score extrêmement négatif, et un score de 200 un souvenir extrêmement positif. Par ailleurs, le sujet

inscrit également l’intervalle temporel en jours qui sépare l’événement de l’apparition du souvenir involontaire, et répond à des questions additionnelles concernant l’émotion précise lors du rappel du souvenir, ainsi que le/les période(s) d’apparition du souvenir involontaire.

Ce questionnaire a été traduit en français par le Professeur M. Van der Linden.

Le Stressful Events and Symptoms Scale, “SESS” (David, Ceschi, & Van der Linden, en cours de validation) est une nouvelle modification du « Posttraumatic Diagnostic Scale » (Foa, Cashman, Jaycox, & Perry, 1997). Ce questionnaire se présente sous forme d’auto-évaluation afin de mesurer l’état de stress traumatique ainsi que la sévérité des symptômes post-traumatique, selon les normes du DSM-IV-TR (Association Psychiatrique Américaine, 2005). La première partie de ce questionnaire se présente sous forme d’une check-list d’événements stressants (par ex. : accident de transport ; catastrophe environnementale ; cambriolage ; harcèlement ou intimidation,…). Le participant rapporte la fréquence et la sévérité pour chaque événement vécu. La deuxième partie de cet outil évalue la sévérité subjective du traumatisme (critère A, DSM-IV-TR, 2005), ainsi que la sévérité des symptômes associés à l’événement (critères B à F, DSM-IV-TR, 2005).

Le Cognitive Failure Questionnaire, « CFQ » (Broadbent, Cooper, FitzGerald, & Parkes, 1982) est un questionnaire auto-reporté qui évalue les défaillances cognitives quotidiennes dans le domaine mnésique, perceptuel et moteur, survenues au cours des 6 derniers mois. 25 phrases affirmatives sont présentées et le sujet inscrit son degré d’accord avec celles-ci sur une échelle de Lickert à 5 points, allant de « jamais » à « toujours ». Les phrases sont de type :

« Vous arrive-t-il de lire quelque chose sans être concentré, et donc de devoir le relire ? »,

« Vous arrive-t-il d’oublier si vous avez éteint la lumière ou bien fermé la porte à clé ? » ou encore, « Avez-vous du mal à vous décider ? ». Le score total peut aller de 0 à 100, traduisant la tendance aux défaillances cognitives, c’est-à-dire la distractibilité. La version française crée par Vom Hofe, Mainemarre et Vannier (1998) présente une forte consistance interne (α = .91) et une fidélité test-retest de .88 à un mois d’intervalle.

Le State-Trait Anxiety Inventory, « STAI » (Spielberg, Gorsuch & Lushene, 1983 ; pour la version française : Gauthier & Bouchard, 1993) détermine le degré d’anxiété. Cet instrument d’auto-évalutation est composé de deux sous-échelles indépendantes: l’anxiété-état et l’anxiété-trait. Dans cette recherche, seule l’échelle d’anxiété-trait (AT) a été utilisée. Celle-ci comprend vingt phrases qui évaluent l’anxiété ressentie de manière stable. Le sujet indique sur une échelle de Likert à quatre points variant de «presque jamais» à «presque toujours» la fréquence à laquelle il ressent habituellement les symptômes énumérés. Deux types d’items se

retrouvent dans chaque échelle : ceux exprimant la présence d’anxiété et ceux exprimant l’absence d’anxiété. Les résultats de cette échelle s’obtiennent en additionnant la somme des points accordés par le sujet à chaque item manifestant la présence d’états émotifs déplaisants et des points inversés de chaque item manifestant l’absence d’états émotifs déplaisants, et les scores peuvent s’étendre de 20 à 80. Un score élevé traduit une haute anxiété-trait. La version française (Gauthier & Bouchard, 1993) de ce questionnaire obtient une forte cohérence interne (α = .91).

L’inventaire de Dépression de Beck (2ème édition), « BDI II » (Beck, Steer & Brown, 1996a) consiste en un questionnaire d’auto-évaluation destiné à mesurer la sévérité de la dépression chez les sujets à partir de 16 ans. Cet inventaire a été élaboré pour évaluer les symptômes correspondant aux critères diagnostiques des troubles dépressifs selon le DSM-IV-TR (APA, 2000). Ce questionnaire comporte 21 items cotés de 0 à 3. Les notes seuils se résument ainsi : de 0 à 11 le niveau de dépression est minimum ; de 12-19 points le niveau de dépression est léger ; 20 à 27 points donnent un niveau de dépression modéré et pour finir 28 -63 points suggèrent un niveau de dépression sévère. La version française (Beck et al., 1996b) obtient un coefficient de cohérence interne excellent (α = .90).

Documents relatifs