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CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE ET MÉTHODOLOGIE DE LA

5. Méthode d’analyse et problèmes méthodologiques

Avant d’aborder le chapitre suivant, c'est-à-dire le dépouillement des données et

leur analyse, il nous est apparu important de mettre des éléments d’information s sur la démarche adoptée pour l’analyse des résultats obtenus.

Comme nous l’avons déjà signalé, la méthode du questionnaire demande une

préparation soignée et du temps pour mieux analyser les réponses, en sachant que

l’analyse des représentations s’articule autour de deux axes :à savoir le contenu et la

structure. De ce fait, pour notre corpus nous nous sommes limités à une analyse du contenu.

Notre enquête porte sur un échantillon de quatre vingt (80) instituteurs, vu que ce nombre est quantitativement suffisant. Pour ce faire, nous avons fait recours à deux

méthodes d’analyse : l’analyse quantitative (statistique) et l‘analyse thématique

(qualitative).

Dans l’analyse quantitative des données, nous essayerons de mettre en rapport les

Tandis que dans l’analyse qualitative nous tenterons d’étudier les réponses concernant les questions ouvertes. De ce fait, cette analyse sera focalisée sur les réponses de ce type de questions en vue d’apporter d’éléments nouveaux à notre recherche.

Lors du dépouillement qui s’est fait manuellement et l’analyse des résultats, nous

avons rencontré quelques difficultés qui ont entravé un peu l’avancement de notre analyse.

Nous avons distribué quatre- vingt (80) exemplaires du questionnaire, nous en avons récupéré quarante- huit (48), nous avons constaté après une première lecture des réponses que le taux du rejet est un peu élevé, il s’élève à 30%.

Puisque notre enquête porte davantage pour une analyse quantitative, nous avons été obligés d’effectuer notre analyse sur le nombre réel de questionnaires remplis.

Depuis la première étape de notre réflexion concernant les raisons de cette question des non-réponses, nous avons constaté que les conditions de passation de l’enquête constituent des facteurs très importants pendant le recueil des données. De plus elles peuvent être des paramètres influant sur les attitudes des enquêtés.

Ainsi, notre enquête s’est située dans le cadre d’une réunion pédagogique, durant laquelle la contrainte de temps se pose et plus particulièrement le moment de cette passation, la fin de la réunion pédagogique. Nous avons constaté qu’un certain nombre

d’instituteurs n’ont pas voulu répondre, certains d’entre- eux se sont limités à répondre

aux questions fermées, ou a choix multiples.

En revanche, deux facteurs en particulier nous semblent significatifs et qui ont contribué à l’augmentation du taux des non-réponses. D’une part, rappelons le fait que depuis quelques années dans le cas de l’enseignement du français, le nombre de postes de

travail dépasse le nombre d’enseignants disponibles. Donc les enseignants ont la

possibilité de choisir leurs lieu de travail, c'est-à-dire ils optent pour les meilleures conditions par exemple : les écoles plus proches du centre ville ; par conséquent, les postes de français dans les écoles lointaines restaient vacants, ce qui donne la possibilité aux personnes non qualifiées d’y exercer. Par exemple, des diplômés dans d’autres domaines qui ne maîtrisent généralement pas la langue française.

Dans notre cas, ces instituteurs diplômés de mathématiques, de physique et

d’autres disciplines en croyant que leurs réponses vont être lues par monsieur l’inspecteur, se sentaient gênés. Ce sentiment d’être contrôlé provoque chez eux des

attitudes de méfiance, contribuant à rendre le questionnaire peu important à leurs yeux.

D’autre part, nous avons remarqué que le taux des non-réponses diffère selon la

nature des questions.

Dans les questions qui portent sur les déterminants sociaux le taux des non-réponses ne dépasse pas 1% de l’ensemble de nos enquétés.

Concernant les questions ouvertes, les instituteurs hésitaient à répondre à ce type de questions comportant des jugements et des justifications, ou répondaient brièvement. Ceci revient d’une part aux compétences linguistiques, qui ne sont pas les mêmes chez tous les enquêtés. D’autre part, nous pouvons expliquer cela par la lassitude des instituteurs au fur et à mesure des questions, par le fait que certaines ne les inspirent pas.

Pour la première question qui porte sur les représentations de la langue française, les non-réponses varient. Elles peuvent être la conséquence d’une mauvaise compréhension de la question ou bien cette question nécessite une longue réflexion. 5.2. Les variables :

Les instituteurs de notre corpus proviennent de milieux socioculturels variés de différentes régions, (centre ville –petits villages). Ils n’ont pas le même âge, ni le même profil psychologique, ni le même sexe, donc il y a plusieurs variables. Ces dernières pourraient constituer des facteurs de comparaison.

Dans notre analyse, nous essayerons d’utiliser ces variables au moment de l’interprétation des résultats obtenus ; elles nous fourniront des éléments d’explication ou

des informations supplémentaires aux questions posées. Dans notre étude la

variable"sexe" ne sera pas prise en charge comme un paramètre d’étude parce que cette

dernière ne constitue pas un paramètre capital dans notre enquête.

En pensant que le milieu de résidence et le niveau d’instruction peuvent d’être des

paramètres qui influent sur les attitudes des personnes enquêtées. Nous avons choisi ces deux variables et à partir desquelles nous effectuerons nos comparaisons. C’est- à- dire

nous voulons savoir si les représentations diffèrent selon le milieu de résidence et le

niveau d’instruction.

En vue de mettre en évidence la première variable prise en considération lors de notre enquête, nous avons choisi des instituteurs appartenant à deux différentes régions.

Nous avons estimé nécessaire de prendre des instituteurs de langue française, donc notre groupe est homogène au niveau professionnel. En revanche, il y a une hétérogénéité

des niveaux d’instructions.

5.2.1. Le niveau d’instruction :

Pour cette variable nous avons préféré de retenir les catégories suivantes : 1- Niveau universitaire.

2- Niveau secondaire. 3- Niveau moyen.

Nous avons aussi motionné les instituteurs qui ont eu une formation initial e d'une année ou deux à (I .T. E) (l’Institut technologique de l’Education.)

5.2.2. Le milieu de résidence:

Dans la wilaya de Skikda, nous pouvons distinguer le centre- ville à caractère semi urbain et plusieurs petits villages à caractère rural.

5.2.3. Les autres variables 5.2.3.1 Le sexe :

Comme nous l'avons déjà explicité cette variable ne sera pas prise en considération dans nos comparaisons, mais on ne soulignera jamais assez l'importance de cette variable dans l'étude des représentations. En effet plusieurs études montrent que les femmes se distinguent linguistiquement des hommes et plusieurs chercheurs ont démontré que le sexe influe sur le comportement linguistique et les représentations. Citant à titre d'exemple:Trudgill Peter et Labov William, ainsi Yaguello Marina remarque que les femmes font plus attention en parlant et sont sujettes à l'hypercorrection ; de plus les femmes ont tendance à respecter les normes et à valoriser les formes prestigieuses. En conclusion nous pouvons dire que l'appartenance sexuelle joue un rôle important quant à la différenciation des représentations linguistiques, par conséquent elle influe les attitudes.

5.2.3.2 La filière :

Nous supposons que le profil de formation des instituteurs joue un rôle important dans les représentations qu’ils peuvent se faire à propos de l'apprentissage du français, surtout ceux qui ont une licence d'anglais. Au début nous avons voulu étudier une variable qui pourrait être intéressante, à savoir les idéologies de ces instituteurs. Malheureusement cela n'a pas été facile de le réaliser, vu les contraintes et les conditions défavorables. De plus il est interdit de poser en milieu scolaire des questions relatives à cette variable.

Conclusion Partielle :

Dans le chapitre précédent, nous avons présenté les objectifs de notre enquête,

l’outil d’investigation utilisé, et les différents problèmes méthodologiques rencontrés.

Dans le chapitre qui suit, il s’agit de l’analyse des résultats. Premièrement, nous utiliserons la portion du questionnaire relative aux déterminants sociaux pour présenter les enseignants de notre corpus.

Deuxièmement, nous exploiterons les différentes questions afin de répondre aux objectifs de notre enquête et de vérifier les différentes hypothèses formulées.

Chapitre II :

L’ANALYSE ET L’INTERPRETATION DES RESULTATS :

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