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Log.-iQ du nombre de glandes par pisle

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46.

tration-seuil. Par l'utilisation de cette équation, on peut calculer à quelle concentration de phéromone de piste minimale correspond une réponse différente de celle donnée par le témoin.

-3 34 1

Elle est égale à 10 ’ gl/piste ou encore —=— gl/piste.

2.200

Chez Myrmica, elle était égale à 1/5.000 gl/piste.

4) Probabilité pour une ouvrière de parcourir au moins une distance déterminée en fonction de la concentration de la piste.

Si on connaît d'une part les moyennes et écarts-type des log^Q des longueurs de piste parcourues pour les différentes concentrations, et si on sait d'autre part que ces longueurs de piste se distribuent de manière log. normale, il est possible de calculer la probabilité pour une ouvrière de parcourir au moins une distance déterminée, en fonction de la concentration.

Le calcul a été fait pour une distance de 10 cm (qui est la distance utilisée dans nos expériences), et les résultats sont exprimés dans la fig.n.

La droite de régression de y en x a pour équation: y = 29,5 logjQ x + 92,4 où y = pourcentage d'ouvrières par­

courant au moins 10 cm sur la piste

X = concentration de la piste ex­ primée en gl/piste.

Autrement dit, la probabilité pour une ouvrière d'arriver au bout d'une piste de longueur déterminée est fonction linéaire du

logarithme de la concentration. Nous examinerons les importantes conséquences de cette loi dans le chapitre "discussion".

5) La persistance de la piste.

Nous avons étudié la persistance d'une piste artificielle de 10 ^gl/piste. Les longueurs de piste parcourues par les fourmis ont été mesurées pendant des périodes de 30 minutes, tout le

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Fig,12 Persistance de la piste. Chaque point est le résultat d'une mesure portant sur une période allant de

t - 30 min à t.

—I---1--- 1---1---1---1---1---1--- 1--- 1---1---1---1---1---1---1---1---,--- > 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340 360 temps (en minutes) Chaque point est le résultat d'une mesure portant sur une période allant de t_30 min

à

t

Tableau U Persistance de la piste

Période Réponse (Toc/N 270-300 min. 0,^90 0,326 300-330 min. 0,355 0,291 ^0,10^^ ''^*^^^^^^0,05 N. S. 330-360 min. 0,310 0,330 X'0.2 < ( = B. S.

(*) Le /^obtenu est le résultat de la comparaison entre la distri­ bution expérimentale et celle du témoin par le test de Kolmogorov- Smirnov. N. S. : non significatif au seuil de risque P = 0,05.

On n'a comparé au témoin que les trois dernières périodes de 30 min : à partir de 270 min. et à fortiori avant, la réponse est dif­

49.

temps où la piste est restée sur Taire de récolte (soit 6 heures). Les résultats sont résumés dans la fig.i2et le tableau 4. On voit que - T pendant 120 minutes l'activité de la piste

reste constante;

- 2® après 120 minutes, la réponse diminue régulière­ ment.

Le tableau 4 montre que la réponse des ouvrières cesse d'être différente du témoin après l'intervalle de temps 270 - 300 minutes.

Une piste deconcentroLtift^io gl/piste de 10 cm de diamètre a donc une persistance comprise entre 4h.30 et 5 h. Rappelons que pour une piste de même concentration chez Myrmica, cette persis­ tance était comprise entre 3h.30 et 4h.

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L'ouvrière qui rentre au nid module-t-elle le dépôt uf la phéromone de piste en fonction de la qualité de la nourriture, de son degré de satiété, etc...?

Pour répondre à cette question, il nous faut savoir S quel moment exact et en quelle quantité l'ouvrière dépose la phé­ romone de piste.

Nous sommes d'accord avec PASTEELS (1975) pour estimer qu'il n'existe à ce jour aucune technique tout-â-fait satisfaisante pour mener â bien cette étude. La meilleure cependant est encore celle qui consiste à analyser les traces laissées par des ouvrières sur une plaque de verre enduite de noir de fumée. Cette technique a été utilisée par BRUN (1914) pour la'première fois et perfectionnée par HANGARTNER et BERNSTEIN (1964). C'est en utilisant cette

tech-nique que HANGARTNER (1969) a suggéré que la recruteuse de Solenopsis geminata module effectivement le dépôt de phéromone de piste suivant la qualité de la nourriture et la distance â laquel le elle se trouve. Les limitations de cette technique ont été pertinemment discutées par ABRAHAM en 1976:

- difficulté de quantification si plusieurs pistes se recoupent; - difficulté d'interprétation des traces observées;

- changement de comportement des ouvrières lorsqu'elles abordent la plaque enduite de noir de fumée.

Méthode.

Un petit dispositif permet de recueillir les traces dépo sées par une ouvrière lorsqu'elle se rend à une source de nourri ture ou lorsqu'elle en revient (nourriture proposée: 0,1 ml de

_2 sucrose 1- M ou 10 M)

Figure 13

Analyse des traces des fourmis par la technique du noir de fumée. Dispositif expérimental

51.

‘ f

\

Fig,14 : Traces laissées par une ouvrière sur une plaque enduite de

noir rie fumée. Les ouvrières se déplacent de gauche à droite A, Traces laissées par les tarses; l'ouvrière se dirige

vers la nourriture,

B et C, Traces laissées par une ouvrière retournant au nid après avoir bu ; entre les traces des pas, s'observent des traces laissées par les soies des gonostyles (B) et également par l'aiguillon (C).

52.

La lame de microscopie C (75 x 25 x 1 mm) couverte de noir de fumée est entourée d'un tube en verre (diam.:30 mm., L: 70 mm). La lamelle B (18 x 18 mm) supportant la goutte de nourriture A est déposée sur la partie rodée de la lame C.

Cette lame C est accolée à l'aire de récolte, mais est déconnectée dès qu'une ouvrière l'aborde afin d'obtenir le tracé d'une seule fourmi. La distance entre le bord de la lame et la sortie du nid est de 20 cm.

Un petit croquis permet de distinguer le trajet aller du trajet retour. Le trajet n'est analysé que pour autant qu'il ne soit pas trop circonvolué.

La mesure des traces a été faite â l'aide d'une loupe binoculaire équipée d'un micromètre optique (précision: 0,025 mm).

Les lames ont aussi servi de négatif à l'im­ pression des photos publiées dans la thèse.

Nature des traces observées.

Grosso modo, T. caespitum laisse 3 types de traces comparables à celles observées par HANGARTNER (1969^ ) chez Solenopsis:

- le type I selon HANGARTNER 1969^^: traces de pattes seules (ti914a);

- le type II selon HANGARTNER 1969^^: les mêmes traces de pattes entourant une série de lignes parallèles (figi4b)j

- le type III selon HANGARTNER 1969^^: comme le type II, mais la série de lignes parallèles entoure une ligne centrale plus épaisse (figi4c).

Chez Tetramorium, le type I serait laissé par une ouvriè­ re dont le gaster ne touche pas le sol, le type II correspondrait au frottement des poils des gonostyles^et du dernier segment abdo­ minal; pour le type III viendrait se su^mposer le frottement de

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l'aiguillon.

Le type IV (selon HANGARTNER 1969|^) où les traces de pattes entourent une ligne unique et épaisse et qui correspond au frottement de l'aiguillon seul n'a pas été observé chez T. caespitum.

CAMMAERTS-TRICOT (1974) distingue, chez Myrmica, deux types de traces:

- les traces I: longues et quasi-continues (aucune régularité n'apparaît dans les longueurs de ces traces ni dans les dis­ tances qui les séparent).

- les traces II: discontinues, courtes, régulièrement espacées. Le type I correspond au dépôt d'une phéromone de piste issue de la glande â poison, le type II au dépôt de la phéromone attractive issue de la glande de Dufour.

Nous n'avons pas observé chez T. caespitum ces 2 types de traces: toutes les traces s'apparentent au type I décrit chez Myrmica.

Signalons enfin que Acanthomyops interjectus ne laisse pas de traces continues mais des dépôts ponctuels espacés

(HANGARTNER 1969^ et 1970).

Quantification du comportement: choix des paramètres. HANGARTNER (1969|^) étudie les proportions relatives des 4 types de traces (voir plus haut) qu'il a observées chez Solenop- sis geminata FaWf. Nous n'utiliserons pas cette méthode car chez Tetramorium 1“ le type IV n'existe pas;

2“ le type III est trop rare que pour donner prise à la quantification: je ne l'ai vraiment bien observé que sur deux trajets retour d'ouvrières ayant bu â une source de sucrose 1 M;

le type I pur n'existe pratiquement pas, il est presque toujours contaminé par des traces courtes. Nous ppnsons

+

15- +

20 30 50

10 40 60

X

Y = 4.6 10-3X (100-x) +

100

Fig, 15 î Relation existant

entre le nombre des traces/ cm de trajet (y) et la pro­ portion du trajet occupée par ces traces exprimée en

^ % (x). Les traces sont

celles laissées par la pointe de l’abdomen d’une recruteuse, sur une plaque

+ enduite de noir de Fumée

lors du retour au nid.

+

+

+

55.

qu'en fait type I et II forment un continuum.

A l'inverse d'HANGARTNER (1969^^) et de CAMMAERTS-TRI- COT (1974), nous n'utiliserons pas de méthode classificatoire pour quantifier nos résultats.

Les deux autres types de mesures employées par ces auteurs sont:

1) le nombre de traces/cm parcouru (HANGARTNER 1976 pour Acanthomyops interjectus et CAMMAERTS-TRICOT 1974 pour les tra­ ces II de Myrmica rubra);

2) La proportion du trajet occupée par les traces (CAMMAERTS- TRICOT 1974 pour les traces I de Myrmica rubra)

La proportion du trajet occupée par les traces (P.T.) nous semble la meilleur mesure, et ce pour deux raisons.

1“- Cette mesure évalue le mieux, à notre avis, la quantité de phéromone déposée sur la piste (pour autant bien entendu qu'on suppose le débit de phéromone constant).

2“- La P.T. est corrélée au nombre de traces/cm comme le montre la fig.15 La régression est du second degré et de la forme y = 4,6 10 ^ x(100 - x) + avec

y = nombre de traces/cm et X = P.T. en %.

Ce qui fait que pour un même nombre de traces/cm, on peut asso­ cier 2 P.T. différentes: peut de traces courtes ou peu de traces longues.

Le nombre de traces/cm n'est pas une mesure univoque chez Tetramorium - HANGARTNER (1970) ne l'a utilisée chez Acan­ thomyops que parce que cette espèce dépose sa piste de manière discontinue et CAMMAERTS-TRICOT (1974) parce que Myrmica dépose aussi la sécrétion de la glande de Dufour de manière discontinue.

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