1806-1827.
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XII-XXXIII DE L'ÉCOLE.L'ANALYSE substituée à la synthèse dans l'enseigne-ment de la
Statique;
le cours dePhysique
acqué-rant, en 1810, plus d'étendue dans
la
partie qui traitaitdes phénomènes relatifs à
Y
Astronomie physiquey
cette partie, plus développée encore l'année suivante, recevant le titre
d'Exposition
dusystème du
monde,embrassant la Géodésie, et confiée à l'un des profes-seurs de géométrie descriptive; la
Topographie
enfin fortifiée d'opérations sur le terrain et de leçons orales:
voilà les seuls changemens notables
qu'éprouvèrent,
dans les années 1806 à 1811, les programmes de l'ins-truction. Aussi le Conseil de perfectionnement, dans son rapport sur la situation de l'Ecole, à la fin de 1808,
se félicite-t-il « d'approcherdu terme où ses fonctions
« seront moins d'améliorer que de conserver, et se
« réduiront à faire dans l'enseignement les
modifi-« cations relatives au progrès des sciences. »
Moins sollicitée par les objets de l'enseignement, l'attention des deux Conseils se porta presque tout
entière sur les moyens d'en assurer le succès. La dis-tribution aux élèves du précis des leçons était toujours regardée comme un- des secours les plus efficaces
pour favoriser leurs progrès. Prony et Andrieux
primèrent en 1806, le premier, un sommaire des
leçons de mécanique
j
le second, un sommaire desleçons de
Grammaire
et de Belles-Lettres. Poissonpublia
,
eni
8og, son Cours deMécanique pour la
deuxième
division5
en 181o,
celui dela
première divi-sion; et, en 18n,
son traité complet. Les instituteursdegéométrie descriptive présêntèrent au Conseil d'in-struction, pour tenir lieu du précis des leçons sur les élémens des machines, dont ils étaient aussi chargés, l'ouvrage encore manuscrit de Lanz et Bétancourt,
intitulé
: Essai sur la
Composition des Machines.Les auteurs en offraient la propriété à l'Ecole, aux conditions qu'elle pourvoirait aux frais d'impression
et
de gravure, et qu'il leur en serait remis deuxcent cinquante exemplaires. L'offre fut acceptée. Pour lescours dont les instituteurs n'avaient pas encore publié les sommaires, le Conseil de perfectionnement
dési-gnait,
chaque année, les ouvrages qui lui paraissaient propres à y suppléer; et les élèves étaient tenus de s'en pourvoir à leurs frais, ainsi que des sommaires déjà imprimés. Mais, comme cette dépense était assezforte
,
on plaça, en 1810, dans chaque salle d'études, deux exemplaires, fournis par l'Ecole, des ouvrages qui n'étaient pas des sommaires de leçons, et l'on dis-pensa les élèves de les acheter. Quatre instituteurs seulement n'avaient pas encore déféré à l'invitation, plusieurs fois renouvelée, d'imprimer le précis de leurs leçons. Cette invitation fut convertie en obli-gation expresse.Le travail graphique fut aussi l'objet des soins
par-ticuliers de l'un et de l'autreConseil. Malgré les
fé-licitations adressées en 1806 au gouveneur, par le
directeur-général
du Corps des Ponts et Chaussées, sur les progrèsque
les élèves avaient faits dans tous les genres dedessin,
on ne pouvait se dissimulerque
ce
travail,
si nécessaire à toutes les classesd'ingé-nieurs
,
étaitgénéralement
exécuté avec noncha-lance etdégoût.
Laplupart
des élèves semblaientregarder
le temps qu'ils étaient forcés d'y consacrer comme usurpé sur des études plus importantes, non-seulement parleur objet,
maissurtout
parl'influence
qu'elles avaient sur le succès deleurs
examens. Afinde conserver dans l'Ecole des monumens d'après les-quels on
put juger du perfectionnement
successif del'instruction graphique,
il futarrêté,
en 1809,que
lesdeux
dessins et épures de chaqueespèce, jugés
les meilleurs parmi ceux des élèves placés dans les cinquante
premiers
de la liste d'admission dans les servicespublics, resteraient
exposés dansune
dessalles de
l'établissement.
Mais, comme les élèves at-tachaient ungrand
prix à la collection complète deleurs
dessins et épures,
onrestreignit
ensuite àdeux ans, pour
chaquemorceau,
ladurée
decette
expo-sition.Parmi les moyens employés
pour soutenir
l'appli-cation des élèves surquelques
parties del'enseigne-ment,
on cessa decomprendre
lesexercices
oucom-positions par écrit,
institués en i8o3. Le Conseil deperfectionnement
avaitdit,
à lafin
de 1805, « qu'ils« n'avaient cessé de justifier les espérances
qu'on
en« avait conçues. » Mais, en 1806,
«l'expérience
ayant« fait connaître qu'ils ne
produisaient
pas Teffet«
qu'on
s'en était promis, » on en conservaseulement
quelques
uns pour le cours de grammaire etbelles-lettres. L'expérience ayant au contraire prononcé en faveur des interrogations, on en augmenta le
nom-bre
pour les cours d'analyse et de mécanique, dontles professeurs
furent
en outre chargés de tenir une quatrième séance par semaine, laquelle était em-ployéetout
entière en récapitulations, conférences et interrogations sur la matière des trois leçons pré-cédentes. II fut aussi réglé par le Conseil d'Instruc-tionque,
« chaque mois, il lui seraitfait,
par chacun« des
instituteurs,
un rapport sommaire sur lasitua-« tion de son cours. »
Enfin, une dernière disposition
vint ajouter
àl'ef-ficacité de toutes celles qui avaient pour but de fa-voriser le succès de l'enseignement. D'après la loi
d'organisation de 1799, les élèves
déclaraient,
avantd'entrer
àl'Ecole,
le service auquel ils se destinaient;cette déclaration
,
dans laquelle on permit ensuite decomprendre subsidiairement un second service, était