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Limites et perspectives

III Discussion et perspectives (Chapitre 5)

5.3 Limites et perspectives

Différentes limites de ce travail méritent d’être mentionnées afin de mieux orienter les recherches futures.

Relevons d’abord les limites et perspectives générales concernant les relations de causalité et les biais des mesures. Il y a lieu tout d’abord de mentionner que les études de ce travail relèvent plutôt d’un plan corrélationnel ne permettant pas d’affirmer l’existence de relations causales, par exemple entre inhibition et impulsivité, ou entre impulsivité et pensées intrusives. Les études futures devraient notamment privilégier une perspective longitudinale, en suivant par exemple les trajectoires développementales des facettes de l’impulsivité et des capacités d’inhibition. Il serait particulièrement intéressant à cet égard de voir si (1) les progrès dans les capacités exécutives de l’enfance à la fin de l’adolescence s’accompagnent d’une diminution proportionnelle de certains comportements relevant de l’urgence et du manque de persévérance et (2) si le déclin et la préservation de certaines capacités d’inhibition avec l’âge (voir p.ex., Andrès et al., 2004; Collette et al., 2009) s’accompagnent d’éventuels changements dans ces facettes. Des études de patients cérébro-lésés devraient également contribuer à une meilleure compréhension des mécanismes psychologiques (et des soubassements cérébraux) en jeu dans les différentes facettes de l’impulsivité (voir p.ex., Rochat et al., 2008).

Il convient deuxièmement de relever que les différentes manifestations impulsives, ainsi d’ailleurs que les pensées intrusives (dans l’étude 5), ont été évaluées à l’aide de questionnaires dont on sait qu’ils peuvent conduire à certains biais (en lien avec la désirabilité sociale ou les difficultés de se souvenir des événements). D’autre part, au plan de la validité écologique, les questions posées ne permettent pas (dans la plupart des cas) de déterminer les situations précises dans la vie quotidienne auxquelles se rapportent les évaluations. Des méthodes telles que le journal de bord (Wu & Clark, 2003) ou mieux encore des procédures d’évaluation en temps réel et en situations de vie quotidienne via le téléphone portable ou des agendas électroniques (voir Kane et al., 2007, pour

une application aux VdP) devraient indiscutablement enrichir notre compréhension des phénomènes et accroître la validité de nos instruments. Des mesures complémentaires pourraient également être dérivées d’hétéro-évaluations et/ou d’observations faites par des personnes proches.

Par ailleurs, en ce qui concerne la fidélité des tâches, la consistance interne des indices d’interférence est faible. Il faut toutefois relever que les scores bruts (i.e., les scores utilisés pour calculer le score de différence) montrent une consistance interne relativement satisfaisante. Ces résultats confirment qu’il est difficile d’obtenir une haute fiabilité sur la base de scores de différence (Friedman & Miyake, 2004). Des problèmes de fidélité pourraient également être liés aux disparités dans les stratégies utilisées par les participants. Certaines personnes pourraient ainsi faire des liens sémantiques dans le but de mémoriser les lettres, d’autres se baser sur un encodage plus visuo-perceptif, ce qui pourrait fortement influer sur les mécanismes recrutés pour résister à l’interférence proactive. Les études futures devraient ainsi tenter de limiter l’utilisation de stratégies distinctes ou de les contrôler en demandant par exemple à deux groupes de participants de se baser sur deux stratégies différentes (p.ex., accorder plus d’importance à la rapidité versus précision ; faire des liens sémantiques ou verbaux versus perceptifs ou visuels).

Deux terrains d’exploration pourraient s’avérer particulièrement intéressants en vue d’analyser les facettes de l’impulsivité de façon plus écologique : il s'agit de l’éducation et du sport. Il conviendrait par exemple d’examiner dans quelle mesure la persévérance (et les capacités de résistance à l’interférence sous-jacentes) prédisent l’assiduité et les heures de présence à l’école ou à l’université (p.ex., devoirs terminés, leçons bien apprises, notes obtenues) et aux entrainements (p.ex., nombre de séances de musculation et d’entraînements physiques). Dans des sports comme le football ou le hockey, l’urgence (et les difficultés d’inhibition de réponses dominantes associées) pourrait également prédire le nombre de fautes, de cartons jaunes ou rouges ou de minutes de pénalités sur une saison.

Dans une perspective situationniste de la personnalité (Mischel & Shoda, 1995), les facettes de l’impulsivité doivent être appréhendées en fonction du contexte particulier dans lequel se trouve la personne. A ce propos, dans l’étude 1, les liens entre inhibition de réponses dominantes et urgence étaient légèrement plus importants lorsque le rythme de présentation des stimuli était plus lent. Nous avons proposé que ce contexte (tempo lent) pourrait provoquer de l’énervement ou de l’irritation, ce qui potentialiserait les difficultés à inhiber un schéma de réponse dominant chez les participants plus urgents. Des recherches ultérieures seront nécessaires pour examiner plus en détail cette hypothèse et déterminer l’influence d’autres aspects contextuels. Concernant le manque de persévérance, il conviendra de confronter notre hypothèse selon laquelle les difficultés qui sont associées à des niveaux plus élevés sur cette facette seraient exacerbées dans des activités longues, difficiles et/ou ennuyeuses. Plus généralement, il conviendra de considérer différentes méthodes pour évaluer les VdP, et notamment pour distinguer les VdP plus ou moins accessibles à la conscience (p.ex., Sayette et al., 2009; Schooler et al., 2005). De même, les caractéristiques phénoménologiques (p.ex., affects associés, intrusion spontanée ou provoquée, TRI ou VdP, conscient ou non) des pensées survenant durant la réalisation de différents types de tâches devront être évaluées de manière plus systématique. Enfin, l'examen du décours temporel des performances (p.ex., accentuation des erreurs ou des VdP en fin de tâche), en particulier dans des tâches plus longues, pourrait également s’avérer très instructif.

Il pourrait être reproché à notre travail de n’avoir considéré que l’urgence négative, en omettant ainsi l’urgence positive, et plus généralement d’avoir peu pris en compte le contexte émotionnel dans lequel s’exprimaient les processus cognitifs. Ce choix d’examiner les processus « à froid » (cold cognition) a été fait sciemment, comme une première étape visant à déterminer la contribution de mécanismes cognitifs de base aux facettes du contrôle des impulsions. La prochaine étape devrait consister à introduire de façon directe un contexte émotionnel dans les explorations, en utilisant par exemple dans les tâches

d’inhibition des stimuli émotionnels ou en induisant des émotions avant et/ou durant la réalisation d’une tâche. Il s’agira par exemple de tester l’hypothèse selon laquelle les difficultés liées à l’urgence seraient plus apparentes dans des contextes émotionnels. En effet, la plupart des questions de l’UPPS évaluant l’urgence font référence à un contexte émotionnel. Par ailleurs, plusieurs études ont montré que les capacités d’inhibition d’une réponse automatique sont affectées négativement par la présence d’un contexte émotionnel (Schulz et al., 2007; Verbruggen & De Houwer, 2007). Les interactions entre manque de persévérance et contexte émotionnel devraient également faire l’objet d’explorations futures. Il a ainsi été montré qu’une induction de joie comme une induction de tristesse conduisent à une baisse des performances mnésiques ainsi qu’à une proportion plus élevée de pensées non pertinentes pour la réalisation de la tâche (Seibert & Ellis, 1991). Cet effet pourrait être plus particulièrement marqué pour les participants manquant de persévérance.

Une autre limite de notre travail de thèse est de n’avoir pas pris en compte le caractère multidéterminé des différentes facettes de l’impulsivité. Il s’agit là aussi d’un choix explicite, visant à optimiser la faisabilité des études (en termes de temps de passation et de nombre de participants) et à rendre l’interprétation des résultats la plus simple possible. Ce faisant (et en considérant également le caractère impur des tâches utilisées), nous n’avons pas été surpris d’observer des tailles d’effets assez réduites quand nous avons exploré les liens entre les capacités d’inhibition et les facettes d’urgence et de manque de persévérance.

Un travail à plus grande échelle devra être conduit afin de déterminer la contribution de différents mécanismes psychologiques à chaque facette de l’impulsivité. Ainsi, par exemple, il s’agirait d’explorer, pour le manque de persévérance, le rôle de la vigilance, de l’attention soutenue, ou d’autres processus tels que la capacité de conserver un rythme de réponse constant ou encore l’identification et la correction des erreurs.

Enfin, il importera également d’examiner les liens que les différentes facettes (ou en tout cas certaines d’entre elles) entretiennent les unes avec les autres, et ainsi de mieux comprendre ce qui fait leur diversité et ce qui fait leur

unité, en rejoignant ainsi la question de l’unité dans la diversité des fonctions exécutives soulevée par Miyake et al. (2000).

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