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LIAISONS ENTRE NIVEAU D'INTELLIGENCE ET T.R,

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M. LA TEMPERATURE AMBIANTE

VI. LIAISONS ENTRE NIVEAU D'INTELLIGENCE ET T.R,

Depuis plusieurs années, une controverse existe sur cette relation entre niveau d'intelligence et T.R., c'est-à-dire sur le fait de reconnaître que les arriérés ont une réaction plus lente. Divers résultats doivent être cités.

Relation non significative :

- SCOTT (1940 ) : liaison non significative.

- BERCKSON (1960) : aucune relation entre Q.I. et épreuve de choix. - HERMELIN (1964) : relation non significative.

- HAWKINS et BAUMEISTER (1965) : aucune relation si la tâche n'est pas trop "complexe".

- CLAUSEN (1966) - KING (1969) in BAUMEISTER et KELLAS (1968) le T.R. varie peu avec la difficulté de la tâche et les variations doi­ vent être imputées à des difficultés psychomotrices. - BAUMEISTER, WILCOX et CRESSON (1969) : relation non significative.

- DINQIAN et SILVERSTEIN (1964) : relation non significative, l'allongement du T.R. est dû à des composantes motrices; preuve en est que les déficients organiques témoignent eux-aussi d'un plus grand T.R.

Relation significative :

- SPITZ et THOR (1968) ; liaison entre arriération, déficit perceptuel et T.R. - LISS et HAITH (1970) : idem

- WELSANDT et MEYER (1974) ; idem

- MULHERN et BAUMEISTER (1971) : relation entre intelligence et réussite d'une tâche motrice complexe; plus cette tâche est complexe, plus le T.R. s'allonge pour des rai­ sons de capacité de traitement des informations. - OLSON (1971) ; relation positive entre Q.I. et vitesse de réponse.

- MORELAN (1976) ; l'infériorité de l'arriéré s'accentue en fonction de l'augmen­ tation de la complexité de la tâche. Cet auteur qui assimile le T.R. à un temps de latence de réponse démontre que les résultats des enfants sont influencés non pas par le Q.I. qui

selon lui témoigne d'une vitesse de développement intel­ lectuel mais bien par le niveau de développement des con­ naissances. Ce niveau cognitif serait donc prédictif de l'efficience de traitement des informations.

Tous les travaux récents (à l'exception de ceux de FRIEDRICH et HAWKINS 1975) rapportent donc des valeurs de T.R. plus élevées chez les arriérés et ces valeurs augmentent avec l'accroissement de complexité de la tâche. Un accord

semble également unanime pour trouver une variabilité des résultats plus gran­ de chez les arriérés.

Toutefois, la définition de "complexité de la tâche" réside trop souvent dans une somme plus ou moins grande d'informations â traiter et non pas une varia­ tion de la manière de traiter l'information. En distinguant entre une somme de stimuli et une tâche rendue plus complexe dans l'espace ou le temps ou un raisonnement nécessaire au traitement de 1'information de manière à appor­ ter une réponse imisitée, nous pourrons dissocier des formes différentes de complexité.

Si nous acceptons le fait qu'un arriéré mental accuse une valeur plus élevée du T.R., il est nécessaire d'en examiner les raisons.

Si nous avons pris soin d'éliminer les sujets atteints de difficultés motrices majeures, la lenteur de réponse ne peut être attribuée qu'à trois facteurs :

1) temps requis pour l'observation et l'accumulation des informations senso­ rielles.

2) lenteur de transmission de l'information. 3) facteurs psychomoteurs profonds.

1. Temps d'observa,tion :

Selon NETTELBECK (1976) la moindre performance des arriérés en T.R. est vue, non pas à des difficultés perceptuelles, mais bien à la nécessité d'un temps d'examen plus long de l'information. Ces arriérés auraient donc un besoin de périodes plus longues pour accumuler les faits qui conduiront au processus de décision.

La performance est donc liée au meilleur état de vigilance comme le soulignent BAUMEISTER et ELLIS (1963), BELMONT-ELLIS (1968).

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Cette théorie se basant sur la plus grande lenteur d'observation, d'accumu­ lation des informations et de l'état de vigilance mérite une attention par­ ticulière et sera développé dans la partie expérimentale.

2. Transmission de l'information

Une deuxième théorie permettant d'expliquer la lenteur de réponse des arriérés consiste en une lacune de traitement des informations. SPITZ (1973) signale que les canaux de transmission des informations ne permettent un traitement que de 3 à 4 informations alors que les normaux peuvent traiter 5 à 7 données simultanées.

Dans sa théorie de la mémoire de réponse neuromotrice, HENRY F.M. et RODGERS D.E. (1960) proposent un modèle inconscient qui utilise les stimuli afférents dans les centres de coordination où ils sont traités par la mémoire motrice où des modèles acquis sont stockés pour être ensuite canalisés dans les nerfs efférents qui vont provoquer le mouvement désiré.

Par conséquent, une modification mineure du programme dans un mouvement sim­ ple n'entraînera que peu de changements dans le programme neuromoteur établi alors qu'une complexité accrue provoquera une restructuration des schèmes entraînant une augmentation du temps de réponse.

HENRY cite un allongement de 20% du T,R. simple lors du passage à un T.R. plus complexe; le passage d'un T.R, choix à un T.R. de choix plus complexe provo­ quera à son tour une augmentation de 7%.

Ainsi, avec un modèle plus riche ou plus complexe, le temps de circulation des influx au travers de la mémoire et des centres de coordination sera plus grand.

Ces deux facteurs intimement liés peuvent difficilement être dissociés car ils constituent le fondement de la perception et toute distinction entre temps d'observation et de conduite des influx paraît précaire.

Le modèle suivant paraît plus évident : lorsqu'il y a discrimination entre des alternatives, les sujets opèrent une observation des stimuli sensoriels qui sont ensuite acheminés vers la mémoire où ils seront traités jusqu'à ce qu'ils rencontrent un critère prédéterminé de réponse. Ce critère sera fonction des facteurs génétiques et socio-culturels, facteurs que nous avons analysés comme causes de l'arriération.

grande nécessité d'accumulation de l'évidence nécessaire à une décision (NETTERBECK et LALLY (1976))et une déficience des possibilités de traitement des informations.

3. Facteurs psychomoteurs

Dans la réponse motrice à une stimulation, intervient toujours une composan­ te périphérique qui peut refléter l'intégrité de la réponse neuromusculaire. Toutefois, la mesure du T.R. telle que nous l'envisagerons dans la partie expérimentale doit être assimilée à un mouvement automatisé; celui-ci sera suivi d'un acte moteur quantifié qui sera le reflet de la discrimination et de l'intégrité psychomotrice.

Ainsi, FITTS (1953), CROSSMAN (1953), WEISS (1965), WELFORD (1971), DANEV (1971) et BYRNE (1975) proposent une définition du T.R. en deux parties :

1) mesure du temps entre l'apparition du signal et la décision de réponse; cette phase reflétera l'efficience du processus central de décision;

2) mesure du temps entre la décision de réponse et l'achèvement de la répon­ se; cette mesure témoignera de la valeur psychomotrice.

3e PARTIE

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