• Aucun résultat trouvé

LES ECHANTILLONS DE POPULATIONS

Dans le document Disponible à / Available at permalink : (Page 58-63)

PROCESSUS EXPERIMENTAL

I. LES ECHANTILLONS DE POPULATIONS

Ils se composent de

1) 104 gairçons non handicapés,

2) 103 jeunes filles non handicapées, 3) 57 garçons arriérés mentaux,

4) 38 jeunes filles arriérées mentales

habitant tous l'agglomération bruxelloise, pour lesquels nous avons tenu compte des paramètres suivants :

1. âge

Dans un but d'homogénéité des groupes normaux d'une part et arriérés d'autre part, nous avons essayé de n'avoir aucune différence significative entre garçons et filles.

Cette difficulté ne fut pas tout à fait surmontée puisque qu'une différence légèrement significative existe entre garçons et filles arriérés; la combi­ naison des deux paramètres âge et Q.l. n'ont pas permis de disposer d'un échantillon de déficients suffisament vaste. Par contre, la différence très significative existant entre population déficiente et non déficiente résulte d'un choix volontaire.

En effet, toute comparaison entre ces deux types de populations fut toujours basée sur :

a) âge chronologique similaire : cette méthode défendue par ELLIS et SLOAN (1957) défavorise totalement l'arriéré mental qui par définition ne peut

suivre le même processus de développement que l'enfant normal.

b) âge mental similaire : cette base de comparaison utilisée par M.STAMBAK (1960, 1965, 1967) et bien d'autres ne constitue pas non plus un critère de référence idéal.

Pour ne reprendre que quelques constatations rapportées par M. Stanbak, nous dirons qu'au point de vue des possibilités motrices, une discordance existe dans les niveaux de réussite des adolescents débiles; ainsi, leurs épreuves de rapidité sont situées à un niveau supérieur à leur âge mental alors que

les épreuves de coordination manuelle - inégalement réussies - sont situées à un niveau d'efficience souvent inférieur à cet âge mental.

Ainsi, cette mesure du comportement basée sur la maturation acquise au moment du testing et portant sur douze domaines de

- fonctionnement autonome,

- responsabilité personnelle à s'assumer, - responsabilité sociale d'insertion

ne peut constituer une base commune de comparaison.

En effet, son développement psychosomatique étant plus avancé et son expérience plus riche, l'arriéré peut être favorisé dans certains actes moteurs simples. De plus, la durée d'éducation influence les acquisitions qui constituent les

éléments de la mesure de l'Age mental.

D'autre part, selon ZAZZO : "le débile comparé à l'enfant normal se développe à des vitesses différentes selon les différents secteurs du développement psycho-biologique".

Par conséquent, en comparant un enfant normal et un arriéré de même âge mental, l'arriéré aura les avantages liés à l'âge chronologique, à savoir la richesse d'expérience et de performance physiques, et les désavantages ou infériorités dus à ces avantages qui empêchent l'opérativité mentale.

Car si on se base sur une classification à partir de l'âge mental, il apparaît une supériorité des débiles dans des épreuves faisant intervenir l'expérience courante d'une part et l'expérience du langage d'autre part.

Une infériorité des arriérés n'apparaît que dans des épreuves nécessitant la concentration ou l'organisation (ZAZZO 1960 - GALIFRET et coll. 1953).

54.

pas sur les mêmes items chez les arriérés et les normaux. La comparaison entre normaux de 9 ans et arriérés d'âge mental de 9 ans est faussée par l'apprentissage basé sur des acquisitions nécessairement différentes.

Ainsi, l'enfant normal verra son développement intellectuel s'accélérer de l'enfance à l'adolescence, alors que le rythme de développement intellectuel de l'arriéré ralentira progressivement et stagnera.

Pour ces raisons, le principe d'hétérochronie sera appliqué dans ce travail : il nous permettra d'appliquer des épreuves identiques à des sujets d'âges différents avec leurs aspects comportementaux caractéristiques; une différen­ ce de moyenne chronologique de 2 à 3 ans a été choisie.

2. Quotient intellectuel.

Dans l'impossibilité de pouvoir connaître le Q.I. des sujets non handicapés, nous n'avons retenu pour notre étude que des enfants normalement intégrés dans l'enseignement primaire ou secondaire et n'ayant rencontré aucune diffi­ culté scolaire.

Si un problème d'intelligence avait pu exister, nous osons croire qu'il eût été décelé avant l'âge moyen de 13.84 et 13.86 ans.

L'influence du Q.I. sur les paramètres étudiés ne vaudra donc que pour des Q.I. situés entre 40 et 65.

En ce qui concerne l'échantillon de population handicapée, les niveaux de Q.I. avaient été récoltés au cours de l'année où les épreuves furent présen­

tées.

Ce Q.I. fut mesuré au "WECHSLER INTELLIGENCE SCALE FOR CHILDREN" de 5 à 16 ans.

Le score retenu fut celui d'ensemble reprenant les résultats au :

- Q.I. verbal

H

- information

1 - compréhension H - arithmétique g - similitude

Q.I. de performance - complètement d'image - arrangement d'image - cubes - assemblage d'objets - codes 3. Milieu socio-culturel.

Un troisième critère de sélection des sujets normaux fut l'origine socio­ culturelle. En effet, afin de pouvoir étudier l'éventuelle influence isolée des facteurs âge et Q.I., nous n'avons retenu parmi les sujets normaux que ceux issus de milieu socio-cultiurel équivalent à ceux rencontrés chez les arriérés.

Le tableau suivant fait apparaître la similitude d'origine des deux échantil­ lons et l'importante proportion des parents d'arriérés appartenant à la caté­ gorie socio-professionnelle la plus défavorisée.

Types de professions Pourcentage chez Pourcentage chez

sujets normaux sujets arriérés

I. Fonction de direction, cadre supérieur, haut

fonctionnaire. 0 0

II. Profession libérale, chef d'entreprise, enseignant, fonction­

naire. 9 7

III. Employé, travailleur

qualifié. 18 16

IV. Ouvrier qualifié. 31 29

V. Ouvrier non qualifié,

56.

Bon nombre d'autres critères auraient pu être retenus pour définir complète­ ment la déficience mentale; ainsi, les troubles de jugement, le manque de capacité d'abstraction, de concentration, d'organisation perceptive, d'apti­ tude verbale, les difficultés d'adaptation au milieu, à la société, à la situation nouvelle, et bien d'autres encore.

Tous ces critères utilisés de manière exclusive ou abusive constituent en raison de leur grande imprécision une source d'erreurs dans la classification, c'est pourquoi, outre une épreuve d'intelligence (WISC) nous avons porté

notre évaluation des sujets sur quelques aspects moteurs comme la latéralité, la coordination dynamique générale, la coordination dynamique mannuelle et la rapidité, quatre épreuves permettant peut-être d'éclairer le problème général de la motricité de deux populations différentes.

Ainsi, nous avons tenté d'ajouter à l'aspect quantitatif de la mesure du Q.I. un aspect qualitatif d'efficience motrice.

Dans le document Disponible à / Available at permalink : (Page 58-63)