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LES CONSEQUENCES:

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J-38

F ace à 1 ' i l'n a g e donnée, 1 ' i t: d i v i d u i :n rc g i n e une situa­ tion, pose un P r O b 1 è rn i;: e t dot e r ni i n e u n d'C v e 1 o p p e m e n t auquel il il donne une fin, sorte d'issue que nous pouvons classer dans les c a t G g c n’ i O 3 s u 1 v a. n t e s : - succès - échec - ambivalence ’ - de compromis - non donnée

L'issue représente le résultat attendu par le sujet comme fin d'une situation semblàble à celle opu ' i 1 vient de pré­ senter, ou tout au moins comme le demouement le plus coni'orme

à Z ci. façon d'entrevoir les choses et qu'il pourr'ait ou a pu

e t r e amène- a faire sien o u a r e p r o d u i r e .

Bien que l'issue est une suite logique du degré de conduites opérationnelles, il arrive parfois qu'ei.le soit sans continuité avec la performance qui la précède.

Ainsi, par exemple, une performance de ty pe''s u s pen s i ve*'est fréquemment conclue par des i n t eiT og a t i o n s , sans qu'il y ait de véritable fin à la situation donnée, mais elle peut également e 11'e conclue par une issue i rn p 1 i c u a n t un c h o i x pré­ cis de succès ou d'échec.

«

De même, nous obtenons généralement des issues de suc cès ou d'échec comme c or o 1 la i r es d ' u n e performance consornmati vc? mais aussi fréquemmentoiles peuvent se coller à la suite d'une simple description affective.

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Ce qui s'a.ttend comme i-éeultat final est donc lié aux performances qui le précèdent, mais il c.st aussi une variable qui répond ?a d ' autres éléments de la personnalité totale, il dépasse par conséquent, le si;?iple rapport aux modèles opérationnels des conduites imnédia ternent antérieures.

Cette reconnaissance de l'issue comme un des indices propres de la structure comportementale nous a ameriésri anal y sel­ le s récits en f o n c ’t ;i. on du d é n o u e a e nt e t à les classifier d a n s le s catégories que nous définissons ci-dessous:

Issué. oUCCliS :

Issue - f cl V O r a b 1 e à l'intention qui préside au dévelop­ pement comportemental; c'est une sorte de fin victo - r i e U 3 e .

Voici un exemple, donné par une universitaire âgée de

23 uns à, l'image V -(deux hommes dans un atelier)- :

"Le type était en train de travailler avec la machine; et puis soudain^ elle est tombée en pcinne. Il est, nouveau dans l'entreprise, ce qui fait qu'il ne connaît pas encore bien cette machine. Aussi a-t-il vralinent essayé de la réparer, puis il est allé demander de l'aide à un collègue plus ancien que lui dans la maison. Son collègue est en train de réparer la iriacnine. Il va réussir et le travail va l’eprendre comme avant, mais entre les deux hommes 11 y aura eu la naissance d'une nouvelle camaraderie"

Issue ECHEC :

Issue défavorable à l'intention de l'opération; c'est une défaite ou un malheur.

Voici un exemple donné par un universitaire au cours de son 2ètne mois de séjour, à l'image IV -(la relation vertica­ le)-.

"a nouveau il semble que le jeune homme ait des pro­ commis

blêmes. Il semble avoir/un délit] Le Monsieur chenu lui donne des conseils et l'interroge afin de pouvoir l'aider. A en juger par son visage stupide, le dit individu n'a pas de solution à ses problèmes".

s s U ^ A MB I VA L E N C E :

Issue qui exprime à la fois succès et échec, bonheur et malheur.

Voici un exemple donné par une universitaire encours libre de Pédagogie et Mathématiques(4eme mois de séjour). Elle nous écrit à l'image III -(un couple hétorosexuel)-> * ;

"il y a une forte discussion, dans le couple, Cut s e sont offensé. Maintenant, elle découvre avec surprise qu'il veut reprendre le dialogue. Il accepte ses erreurs bien qu'il soit ta; jours ;ü..râ d^îaOCOed avec elle, Ils n'arriveront pas à s'entendre parce que chacun restera sur sa position, mais ils se compren - dront car les deux acceptent leurs opinions respectives".

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Issue de COriPROMIS :

Issue qUj. se réduit à une tentative de s'en tirer mais sans se mouiller véritablement.

Dans cette "solution" il y a ou une accomodation mé­ diocre, ou un espoir très conditionnel, ou une très vague sup - position de dénouement.

Voici l'exemple d'une universitaire de 22 ans, en sciences sociales, qui décrit à l'image V -(deux hommes dans un atelier')- :

"Cela semble être un atelier où deux hommes travail­ lent. L’un est en train de faire une opération un peu plus déli oate que d'habitude. C'est l'attitude du second, qui le regarde qui me fait penser à cela. Je suppose qu'avant ils travaillaient et qu'apres ils vont se remettre à travailler normalement".

Issue N0N_P^NNEF:

3 ign ifié une fin du récit avec interrogation, suspen­ sion, ou commentaire, sans se risquer à donner une issue.

Voici un exemple d'un universitaire âgé de 26 ans (pOème mois de séjour), qui à l'image IV -(relation verticale)- écrit :

"Le jeune homme, manifestement mécontent, s'efforce d'écouter certains conseils qu'une personne d'expérience essaye de lui inculquer. Mais il se montre hésitant à les accepter et par conséquent .‘â.' se corriger. Ce qu'on lui c>onseille, c'est d'avoir un comportement correct et amical avec autrui pour que les autres agissent de même avec lui".

tableau des ISSUES

NOTE : les chiffres correspondent au nombre de fols qu'un des types d'issues pré=cltées est donné comme fin du récit, dans l'ensemble des 125 récits sollicités pour chaque group-e.

15) ISSUES

Les chiffres du tableau des issues nous montrent une majorité chez les trois groupes au niveau de la catégorie dénom mée "succès'*.

Ce qui traduit l'optimisme des universitaires en gé- néralj leurs expectatives étant rangée^ signe d'une fin favo rs.ble.

La différenciation importante apparaît ensuite dans le sens que pour les groupes de Latino-Américains le type de fj.n qui vient au second rang de fréquence est une issue "NON DONNEE''^, tandis que pour les Belges c'est une issue de "COMPROMIS ",

Ce qui veut dire qu'un forte proportion de Latino-Amé ricains se projettent dans une structure comportementale à la­ quelle ils ne donnent pas d'issue. Ils sont indécis quant à la résolution finale, restant, sans doute, dans l'attente; soit de nouveaux éléments soit d'une intervention extérieure.

En voici certains exemples ;

Un Latino-Américain (au 2ème mois de séjour),à l'irna ge IV -(relation verticale)- écrit :

Premier exemple : "Un père donne des conseils à son fils. Proba blement en relation avec les activités de celui-ci (études, pro fessions sociales ou .-.morales ), ou peut-être aussi en vue des dé Gisions que .son fils doit prendre à l'avenir. En ce qui concer­ ne "comment cela se terminera": peut-être le fils sera-t-il d’ac cord avec les idées de son père ou'peut-être ne le sera-t-.il pas. Tout cela dépendra du degré d'affinité ou de discordance entre

eux deux".

Un autre Latino-Américain (4/2 années de séjour) 26 ans, étudiant en sciences, à l'image III -(un couple)- :

bien comprisjes^ ne disputent maintenant pour des problèmes que la vie en commun leur cause et ils cherchent une solution".

Et ceci, don në par un etudiant u n i ver’s i tair e belge de 24 ans, en sciences sociales, à l'image V -(deux hommes à l'atelier’)-.

Troisionie exemple: "je ne vois pas ce que c'est comme machine, mais il doit y avoir des ennuis mécaniques, et les deux ou­ vriers l'ont démontée pour voir de quoi il s'agissait . Ce n'est qu'une question teohnique".

Remarquons dans les récits à issue " non donnée " (deux premiers exemples), que les narrateurs ne savent pas comment terminer la situation crée, "ils cherchent une solu­ tion, mais cela va dépendre de ... ou de ... ou ..." semble êtrelemodeadopté.

Une différence, parfois subtile mais toujours im­ porta te, existe entre les issues "non données" et les Issues "de compromis” (troisième exemple), où, meme si aucune i'in dé finie n'est donnée aux issues, les narrateurs donnent un sous- entendu de résolution, ce qui dénote une intervention ou la prise en main de la situation.

Les issues "non données" correspondent aux su jets qui restent en expectative sans prendre en charge le dénouement de 1 a s i t U a t i O n d O n n é e .

C e_qui inet en évidence -encore une fols- le fà i t d e ne pas aller jusqu'au, bout de l'intervention personnelle, fré­ quent chez'les Lat i no-A rnér le ai n s ,

Nous disons"encore une fois", parce que la^dite con cluslon rejoint celle du chapitre précédent où nous analy - sons les conduites opérationnelles.

Il est logique qu’il- en soit ainsi, puisque chez les La t i no-A :né r i c a i n s , il y a une nette majorité de conduites opér'a- tionn elles "d e s c r i p t i ve s - s u s pe n s i ve set peu de per for ma ne es "c on

sommatives" qui justement sont celles qui mènent au dénoueinent de la s i t U a 11 o n c r é ee.

N o U s a V O n s d é j à e x p 1 i. q u é que tout en é t a n t u ri e v a i' i a. -

bie de la structure eomporteinentale, les issues gardent une rela tion étroite avec les conduites opérationnelles.

Cette concordance est particulièrement remarquée en­ tre les performances "de constatation" (description ciffectivêet suspensive) et les issues "non données", étant donné que les deux impliquent le fait de ne pas aller jusqu'au bout de l'interven - tion peinsonnelle.

p(-l: plus clairvîment il.'.- .

-les conduites de constatation indiquent que l'indi­ vidu s'arrête au stade de la réflexion sans f r a t i c li i r le pas, de l'action c o n s o rnma t i v e ;

-les Issues "non données" nous montrent l'absence d'une prise en charge de la résolution finale.

Nous tavor.s présenté suffisamment d'exemples (récits et témoignages) qui montrent clairement que cet inachèvement de l'intervention personnelle est le signe d'un fonctionnement men­ tal propre à un état de dépendance.

Nous touchons ici un problème très important, dont nous avons étudié les origines dans le chapitre précédent(cf.les conduites), et nous analyserons maintenant ses répercussions dans une perspective sociale en examinant les conséquences pour l'aveni'r des sociétés d ' A mer i que-Latine . Car,il s'agit bien ici des caractères trouvés chez les groupes de Latino-Am6i--icains.

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