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nos jours

A) Le vagabondage en Haute-Loire

Le terme de vagabondage est ici employé à dessein. Comme nous le verrons, les archives et les notes retrouvées font usage de ce terme "générique" pour désigner la population qui erre dans le département au XIXe siècle. Les institutions emploient couramment les termes de "sans domicile fixe", ou "sans domicile ni résidence fixe", quand ce n'est pas simplement l'abréviation "SDF", en plus de l'appellation de "vagabond". Les journaux, quant à eux, ne sont pas fixés sur une utilisation précise, et l'appellation varie en fonction du style ou des méfaits commis — car il s'agit toujours de méfaits.

Quant à la Haute-Loire, ses particularités géographiques (physiques et humaines) et historiques en font un département riche qui s'inscrit dans l'histoire de la pauvreté et du vagabondage. Pour ces raisons, je commencerai par décrire ce département, en retraçant les grands aspects géographiques, qui nous conduiront sur une brève histoire des voies de communication et des réseaux routiers. Car il ne faut pas perdre de vue que l'approche historique doit servir à replacer l'étude du vagabondage au présent. C'est en effet cette fin qui est visée. De ce fait, l'étude du climat concerne la période de ma recherche et non le XIXe siècle. Par contre, l'approche de la géographie humaine nécessite un recul historique qui doit nous permettre d'appréhender le contexte actuel, sous deux angles : politique et religieux.

La Haute-Loire est continuellement soumise à la loi de la pauvreté qui oblige certains paysans à louer leurs enfants. Dans le contexte de la deuxième moitié du XIXe siècle, le vagabondage et la mendicité vont subir une répression qui semble s'être perpétuée jusqu'au début du XXe siècle. L'apparition de la notion de bon et de mauvais pauvre va

ressurgir. Cette répression touchera également les enfants vagabonds dont certains étaient apprentis ramoneurs.

1 - La Haute-Loire, délimitation géographique 1.1 Le relief

Située au Sud-Est du Massif Central, la Haute-Loire est encadrée par les départements de la Loire, de l'Ardèche, de la Lozère, du Cantal, et du Puy-de-Dôme. Faisant partie de la région Auvergne, le département de la Haute-Loire jouxte les régions du Rhône-Alpes et du Languedoc Roussillon. D'une superficie de 5.002 km2 — deux fois plus grand que l'Ile de la Réunion — ce département compte 206.568 habitants au recensement de 19901.

La Haute-Loire est un pays de "Hautes-Terres", et volcanique. Les trois principales villes, Brioude, Le Puy2 et Yssingeaux sont respectivement sises à une altitude de 427, 629 et 880 mètres, de sorte que la courbe de niveau inférieur à 500 mètres n'est visible qu'à partir de l'ouest de Brioude, région que l'on nomme la Limagne, et au nord de Retournac, le long de la Loire. Il en ressort que les deux tiers du territoire se situent au-dessus de 800 mètres.

Les points culminants sont situés à l'est et à l'ouest du département. Le massif du Meygal, comprend le Mont Mézenc dont le sommet culmine à 1.753 mètres. Le Mont Gerbier-de-Jonc, dont la hauteur est de 1.551 mètres, se trouve dans le département de l'Ardèche. A l'ouest, le Mont Chauvet, à la limite de la Lozère, atteint 1.486 mètres dans les Monts de la Margeride. Comme le montre la carte ci-après, le département est délimité par deux bassins, parcourus par la Loire à l'est et l'Allier à l'ouest. Le col de Fix-Saint-Geneys, dont je reparlerai, culmine à 1.112 mètres ; il se situe sur la route nationale

1 Pour comparaison, la Réunion compte 617 mille habitants en 1992. Cf. TEF, 1995.

102 à une vingtaine de kilomètres du Puy en direction de Brioude ; nous verrons plus loin qu'il s'agit d'une barrière naturelle qui a son importance. Elle se situe entre la Loire et l'Allier, sur la chaîne du Devès, qui, de la Chaise-Dieu à Pradelles, coupe le département en deux.

Donner de la Haute-Loire une représentation au travers des écrits de Georges Sand est peut-être un bon moyen d'appréhender cette région. Car même de nos jours, l'arrivée d'une personne aux abords du Puy ne connaît pas les frontières du temps. Après son voyage en Auvergne en 1859, Georges Sand écrit ces lignes dans Le marquis de

Villermers :

"Mais il ne m'est pas nécessaire d'aller plus loin pour apprécier le caractère étrange et frappant du pays. Rien, mon ami, ne peut te donner l'idée de la beauté pittoresque de ce bassin du Puy, et je ne connais point de site dont le caractère soit plus difficile à décrire. Ce n'est pas la Suisse, c'est moins terrible ; ce n'est pas l'Italie, c'est plus beau ; c'est la France centrale avec tous ses Vésuves éteints et revêtus d'une splendide végétation ; ce n'est pourtant ni l'Auvergne ni le Limousin que tu connais. Ici, point de riche Limagne, arène vaste et tranquille de moisson et de prairies abritées au loin par un horizon de montagnes soudées ensemble ; point de plateaux fertiles fermés de fossés naturels. Non, tout est cime et ravin, et la culture ne peut s'emparer que de profondeurs resserrées et de versants rapides. Elle s'empare, elle se glisse partout, jetant ses frais tapis de verdure, de céréales et de légumineuses avides de la cendre fertilisée des volcans, jusque dans les interstices des coulées de lave qui la rayent dans tous les sens. A chaque détour anguleux de ces coulées, on entre dans le désordre nouveau qui semble aussi infranchissable que celui qu'on quitte ; mais quand des bords élevés de cette enceinte tourmentée on peut l'embrasser d'un coup d'œil, on y retrouve les vastes proportions et les suaves harmonies qui font qu'un tableau est admirable, et que l'imagination n'y peut rien ajouter".

L'auteur continue sa progression dans une description riche en comparaisons.

"L'horizon est grandiose. Ce sont d'abord les Cévennes. Dans un lointain brumeux on distingue le Mézenc avec ses longues pentes et

ses brusques coupures, derrière lesquelles se dresse le Gergier-de-Jonc, cône volcanique qui rappelle le Socrate, mais qui, partant d'une base plus imposante, fait un plus grand effet. D'autres montagnes de formes variées, les unes imitant dans leurs formes hémisphériques les ballons vosgiens, les autres plantées en murailles droites, ça et là vigoureusement ébréchées, circonscrivent un espace du ciel aussi vaste que celui de la campagne de Rome, mais profondément creusé en croupe, comme si tous les volcans qui ont labouré cette région eussent été contenus dans un cratère commun d'une dimension fabuleuse".

La description de l'auteur se situe aux abords de la ville du Puy. Son intérêt réside aussi dans le fait que ce roman fut écrit peu avant la date qui fixe l'origine historique de cette thèse. Telle était la vision possible du Velay dans la deuxième moitié du XIXe siècle, une vision qui, somme toute, n'a pas énormément changé.

1.2 Les voies de communication

Lorsque l'on consulte les travaux effectués sur des périodes historiques situées entre le XIXe et le début du XXe siècle, on se rend compte à quel point la Haute-Loire a peu évolué, voire régressé au niveau des voies de communication. Des réseaux ferrés et routiers, c'est le premier qui marque le plus cette constatation. Le second, compte tenu de l'évolution des techniques, aurait tendance à stagner. D'où cette impression générale que la Haute-Loire conserve une volonté à rester enclavée et repliée sur soi.

1.2.1 - le réseau ferré

En 1880, la Haute-Loire comptait un réseau ferré supérieur à celui que nous connaissons en 19931. Mais il faut remarquer que la

Loire est un des derniers départements à avoir connu le chemin de fer1, puisqu'il débuta après 1860. La ligne Paris-Nîmes traverse le département du nord-ouest au sud. Elle arrive de Clermont-Ferrand et descend jusqu'à Langogne (Lozère) via Brioude, Langeac, Monistrol d'Allier en suivant l'Allier jusqu'au Nouveau-Monde. Cette ligne est encore utilisée de nos jours, et aura son importance dans la suite de cette thèse. Au nord-est, on trouve la ligne Saint-Étienne (Loire)—Le Puy, qui longe la Loire en remontant par Monistrol-sur-Loire, Retournac, Vorey, et Le Puy. De nos jours, comme le montre le tableau ci-après, la circulation ferroviaire compte huit arrivées quotidiennes en semaine, sept le samedi et six le dimanche. Le dernier train de Saint-Étienne arrivant après vingt-trois heures permet une meilleure ouverture sur cette ville, notamment au niveau des marchés du samedi, et des activités culturelles en général. La durée du trajet de Saint-Étienne au Puy est d'environ une heure.

Fig. 4 : Carte des réseaux ferrés d'après U. Rouchon, 1933

Le tableau ci-dessous dresse la carte des horaires quotidiens et hebdomadaires actuels. On peut y lire par exemple que le train de 15 h 52 provenant de Saint-Etienne n'existe que le samedi et le dimanche. Seules les cases blanches indiquent l'existence d'un train. En semaine, huit trains arrivent de Saint-Etienne. Nous verrons plus bas que le nombre de trains provenant de Clermont-Ferrand est très réduit.

Une troisième ligne effectue Le Puy-Clermont-Ferrand, via Saint-Georges d'Aurac, Paulhaguet et Brioude. Actuellement, cette ligne est sur le point d'être remplacée progressivement par un car, tout au moins sur la portion Brioude-Le Puy. Le tableau ci-après indique les heures d'arrivées en gare du Puy. Sur huit arrivées le lundi, quatre s'effectuent en car. On remarque par conséquent que la moitié au moins des arrivées sont effectuées selon ce mode de transport. La durée du trajet de Clermont-Ferrand au Puy est d'environ une heure et demie.

Fig. 6 : Heures d'arrivées des trains en provenance

Cette tendance qui ne peut être perçue que comme un "moins-bien-qu'avant" n'est pas isolée. L'étude d'Ulysse Rouchon1 montre l'état du réseau ferré dans les années trente. Au réseau tel que je l'ai décrit, appartenant anciennement aux Chemins de fer PLM, s'adjoignait un autre appartenant au département, faisant office de second réseau. Après la Seconde Guerre mondiale et depuis une vingtaine d'années, la politique des chemins de fer et du département a supprimé les lignes Le Puy-Vichy par la Chaise Dieu, Le Puy-Saint-Rambert par Craponne, Le

Puy-Aubenas par Arlempdes, Le Puy-Langogne (qui permettait de se rendre à Toulouse), ainsi que la ligne allant de Firminy à Annonay pour la PLM. A cela il faut ajouter tout un réseau départemental (CFD : chemins de fer départementaux) qui desservait les villes de Saint-Agrève, Le Chambon-sur-Lignon, Tence, Montfaucon, Saint-Didier-en-Velay, et rejoignait Le Puy par Montfaucon.

Autant dire que la circulation par voies ferrées avant la Seconde Guerre mondiale était développée. Cela s'est prolongé jusqu'aux années soixante-dix. Le dernier autorail du chemin de fer du Vivarais circula le 31 octobre 19681, pour donner au réseau ferré la structure que nous connaissons actuellement. En traversant le département, on peut voir les nombreuses gares désaffectées, qui sont autant d'abris ou de terrains de jeux.

La ville du Puy connut une période de développement à la fin du XIXe siècle, grâce notamment à des entrepreneurs ambitieux comme Pierre Farigoule. Ce fabriquant de dentelles et franc-maçon2 eut l'initiative de construire une ligne de tramways3 électriques dans le bassin du Puy qui fut mise en service en octobre 1896. Celle-ci fonctionna encore quelques années après sa mort (en 1914) et fut définitivement suspendue en avril 1920. Peut-être ne s'agit-il pas d'une simple anecdote, car une entreprise de cette envergure montre de quelle énergie étaient capable certains hommes, et de constater l'abnégation à laquelle d'autres étaient réduits — alors que ce système fonctionne de nos jours à Saint-Étienne et Firminy. Bref, la ville du Puy jouissait d'un fort développement duquel résultait une forte attraction au début du siècle.

1.2.2 - Le réseau routier

1 Cf. L'Eveil du 31 juillet 1993.

2 Cf. PROU, B; ACHARD, M. Franc-maçonnerie en Haute-Loire, “Le Réveil anicien“ 100 ans

de l'histoire d'une loge, Ed. du Roure, 1993.

De nos jours, le réseau routier est essentiellement constitué des nationales 88 et 102, et des départementales D15, D103 et D906. La route nationale 88 arrive de Saint-Étienne et descend sur Mende. Il s'agit de l'ancienne voie de communication qui allait de Lyon à Bordeaux. La nationale 102 vient de Clermont-Ferrand et descend sur Aubenas. La ville du Puy est un carrefour où se rejoignent ces deux nationales qui font route commune du Puy jusqu'à Pradelles. Quant aux départementales, la D15 va du Puy jusqu'à Saint-Agrève pour suivre la route de Valence, la D103 lie Le Puy à Retournac, et rejoint Monistrol sur Loire. Quant à la D906, elle part du Puy pour aller sur Ambert, en passant par la Chaise Dieu.

Il reste à indiquer la D590 qui du Puy conduit à Saint-Flour, en passant par Langeac. C'est une route très tortueuse qui traverse les chaînes du Devès et de la Margeride. Entre autre, remarquons encore la D105 qui va d'Yssingeaux à Montfaucon. Toutes ces routes forment l'axe primaire du réseau de la Haute-Loire. En tout, ce sont environ 400 km de routes nationales et départementales1 qui font de la Haute-Loire un département relativement peu praticable et difficile d'accès. Seule, la portion Le Puy-Saint-Étienne de la route nationale 88 fait l'objet d'une politique de développement, et tend à être transformée en deux fois deux voies. L'année 1993 a vu se réaliser la construction du viaduc du Pont de Lignon inauguré solennellement par le Premier Ministre de l'époque.

Compte tenu des moyens de transport modernes, je peux constater que le réseau routier n'a pas suivi cette évolution et qu'il accuse un retard en matière de voies de communication. Par la route, il faut plus d'une heure et demie pour se rendre à Clermont-Ferrand du Puy, qui est à environ 140 km. La route nationale à deux voies, souvent emcombrée par les poids lourds, n'autorise pas une circulation rapide jusqu'à

1 Calculé d'après la carte Michelin n°76. Ce calcul porte sur les voies principales marquées en rouge sur la carte.

Brioude. Par contre, depuis la construction du pont de Lignon, une heure et quart est nécessaire pour se rendre à Lyon, qui est à 120 km, et à peine une heure pour se rendre à Saint-Etienne (à 68 km du Puy). La proximité géographique alliée à un réseau routier moderne (deux fois deux voies) incite les habitants du Puy à se rendre à Saint-Etienne ou à Lyon plutôt qu'à Clermont-Ferrand. Mais le fait que la Haute-Loire souhaite se détacher de la région Auvergne pour rejoindre la région Rhône-Alpes se retrouve dans une volonté séculaire bien antérieure à la création des régions.

Au début du siècle, le réseau routier était vraisemblablement comparable — à l'exception des deux fois deux voies — sur le plan géographique, mais pas dans le même état. D'autre part, le nombre de véhicules était bien moindre, et constitué de voitures tirées par des chevaux. Les grandes distances, telles Le Puy-Lyon étaient effectuées en train. Au début des années cinquante, Pierre Estienne note que "la situation centrale du Puy y provoque moins une animation qu'un isolement qui s'explique par des routes sinueuses en tous temps…" (Estienne, 1952 : 397). Le Puy, mais aussi le département, se trouve dans une enclave qui est aujourd'hui reprise comme argument en faveur des mouvements écologiques1.

1.3 Le climat

J'ai effectué un relevé des températures moyennes de la station Le Puy-Chadrac durant ma période de terrain, incluant les mois précédents mon arrivée afin de pouvoir utiliser un cycle saisonnier complet. Les périodes s'étendent d'octobre 1992 à mars 1994. Elles reprennent les températures minimales et maximales mensuelles, ainsi que les moyennes mensuelles de ces extrêmes. Dans un deuxième temps, j'ai relevé les températures au moment où s'était produit le décès d'une personne dans la rue. Ceci fera l'objet d'un chapitre particulier.

1 Beaucoup de ponots sont hostiles au projet d'une autoroute Lyon-Toulouse qui est un sujet brulant dans les débats politiques.

Concernant les températures sur une année, le graphique ci-après montre un climat très rude. Il peut être chaud — 33°C en juillet 1993 —, mais aussi froid — -14,5°C en janvier 1993. Mais mon intérêt est de constater cet écart de température entre le jour et la nuit présent tout au long de l'année. Contrairement aux attentes, c'est en été que l'écart maximum est atteint. Avec une moyenne de 25°C, Le Puy est une ville où la variation est forte et doit être prise en compte lorsque l'on est amené à coucher dehors. Par exemple, en juillet 1993, la température minimale a été de 4°C le 11, alors que le maximum a été de 33°C le 29. En août 1993, la température la plus basse a été de 2,1°C alors que la plus haute a été de 32,3°C. Les écarts sont tout aussi importants en hiver puisque qu'en janvier 1994, la température la plus basse a été de -13°C alors que la température la plus haute a atteint 13,8°C. Néanmoins, la protection contre le froid était toujours nécessaire. Ce qui est plus difficile pour le sine domo à maintenir en été comme nous le verrons à propos du vêtement.

La courbe des températures ci-après reprend les éléments recueillis d'octobre 1992 à mars 1994. Pour chaque mois, j'ai retenu la température minima, maxima, ainsi que la moyenne mensuelle minima et maxima. Si les températures ne se succèdent pas dans la foulée, il est en revanche intéressant de constater leur évolution durant le mois. Et l'important est de remarquer qu'un écart d'environ vingt degrés reste présent tout au long de l'année. Cet écart est même plus important durant les mois d'été. Ainsi, si la température atteint plus de trente degrés en juillet, il faut s'attendre à ce qu'elle tombe au dessous de dix degrés (cinq degrés en juillet 1993) au cours du même mois.

Pour le sine domo qui dort dehors, cela signifie qu'il doit posséder de quoi faire face à ces variations de température, et que le froid reste présent en été comme en hiver.

-15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35

Oct-92 Nov-92 Déc-92 Jan-93 Fév-93

Mar-93 Avr-93 Mai-93 Jui-93 Jui-93 Aoû-93 Sep-93 Oct-93 Nov-93 Déc-93 Jan-94 Fév-94 Mar-94 Temp. mini Temp.Ma xi Moy. mini Moy. Maxi sources : Météo-France, Loudes.

Mais c'est surtout en hiver que la Haute-Loire et la région du Puy sont touchées par les intempéries. On note dans l'étude de Pierre Estienne que "le manteau de neige a une durée moyenne de plus de deux mois sur toutes les régions qui entourent Le Puy" (Estienne, 1952 : 51). Comme le montrent les écrits de Christian Lassalle en 1965, "la Haute-Loire est un département de montagne à vocation surtout rurale et de petites propriétés. Ceci comporte plusieurs conséquences : les emplois salariés y sont relativement rares ; les communications y sont, pendant de longs mois difficiles, parfois impossibles"1. En effet, il faut noter que dans les années soixante-dix, les routes coupées par la neige

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