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LE MILIEU EN GENERAL

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C hapitre V : RAPPELS GEOGRAPHIQUES CONCERNANT LE ZAÏRE EN RAPPORT AVEC LES LIEUX DE PRELEVEflEflTS

II. LA ZONE DE KASONGO

1. LE MILIEU EN GENERAL

A. La géologie

CAHEN (1954) divise le Bas-Zaïre en 7 systèmes diffé­

rents du point de vue géologique :

1. le système du Mayumbe

2. le système de la Sansikwa

3. la Tillite inférieure du Bas-Zaïre

4. le système du Haut Shiloango

5. la Tillite supérieure du Bas-Zaïre

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. le système shisto-gréseux 7. le système shisto-calcaire.

Ces 7 formations constituent le soubassement géologique ancien

du Bas-Zaïre; elles sont recouvertes à l'est par des terrains plus récents de deux types :

- les couches d'âge mézozoïque

- les couches d'âge cénozoïque

B. La géomorphologie

De Kinshasa à la rivière Inkisi, le paysage se pré­

sente sous forme d'un plateau fortement découpé par de profondes

vallées creusant les terrains récents formés de sables et limons

cénozoïques et atteignant parfois les roches du schisto-gréseux.

A l'ouest de l'Insiki, mise à part la crête de Mbanza

les formations schisto-gréseuses dominent les formations schisto

calcaires. Le massif du Bangu, formation schisto-gréseuse, sur­

plombe de 300 m la plaine de Songololo appartenant en grande

partie au système schisto-calcaire. Dans cette plaine, située

entre les rivières Lukunga et Lufu, affleurent de temps à autre

les systèmes de la Sansikwa et du Haut-Shiloango. A l'ouest de

la Lufu et jusque Borna , les roches du système du Mayumbe sont

parfois surplombées par le système de la Sansikwa.

C. Le climat

Le climat du Bas-Zaïre est subéquatorial et subit

l'influence de la proximité de l'Océan Atlantique et surtout

des vents alizés du Sud-Ouest et du courant froid du Benguela.

On y distingue deux saisons :

- la saison sèche, de juin à septembre, pendant laquelle

les précipitations sont quasi nulles;

- la saison des pluies, d'octobre à mai, pendant laquelle

les précipitations passent par deux maxima, en novembre et en

avril, et un minimum durant 2 à 3 semaines, en janvier-février,

que l'on appelle d'ailleurs "la petite saison sèche,,.

La température moyenne mensuelle en saison des pluies

est de 26°C, le minimum moyen étant de 2l°C et le maximum de 31°C. En saison sèche, la température moyenne mensuelle est de

2l°C avec un minimum moyen de 15°C et un maximum de 28°C

(BULTOT, 1972).

D. La population

Le Bas- Zaïre est une région très peuplée. Au recen­

sement de 1970 on y comptait environ 2.400.000 habitants dont la moitié vit à Kinshasa. Le Bas-Zaïre a la plus forte densité

de population de tout le pays. La densité de population est de

2

23/75 habitants au km dans le Bas-Zaïre et de 111,75 habitants

2

au km pour Kinshasa.

E. La végétation

Le Bas-Zaïre est une région très hétérogène du point

de vue de la végétation. DUVIGNEAUD (1953) y distingue 2

'tégions,, phytogéographiquement différentes. Les 2 "régions,,

sont d'une part ;

- la "région,, littorale intertropicale où la flore est sous

la dépendance de doses plus ou moins élevées de NaCl présentes

dans le sol; d'autre part

- la "région, guinéenne dans laquelle le paysage dominant

est la savane herbeuse parsemée d'arbustes, où les hautes

graminées appartenant aux genres Hyparrhenia, Andropogon et

Panicum sont prépondérantes.

Le Bas-Zaïre était au Tertiaire entièrement recouvert par une forêt dense qui a été progessivement éliminée par

l'action de l'homme pour être remplacée par un paysage de savane

beaucoup moins riche en espèces. Les feux de brousse et les grands élevages permettent le maintien de cette savane.

Dans la plaine de Songololo, la savane prend une

allure fortement marécageuse; une autre zone marécageuse impor­

tante est située autour du pool Malebo (ex Stanley-Pool) près

de Kinshasa.

Il existe encore quelques massifs forestiers dans

le Bas-Zaïre notamment sur le plateau du Bangu et dans le

Mayumbe.

plus importante étant celle de canne à eucre (Saccharum offici­

nale) dont l'usine se trouve à Kwilu-Ngongo (ex Moerbeke) et

qui s'étend depuis Kwilu-Ngongo jusqu'à la frontière angolaise en longeant les rivières Kwilu, Ngongo et Loango.

2. PROVENANCE DES PRELEVEMENTS

Les prélèvements effectués dans le Bas-Zaïre se répar­

tissent en

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écosystèmes différents tant du point de vue de

leur soubassement géologique et leur géomorphologie, que du point

de vue de leur végétation et de la densité de population. La situation géographique des divers écosystèmes d'où sont issus

nos échantillons est représentée sur la figure n° 2. Le sou­

bassement géologique de chacun de ces lieux de prélèvement est

également repris sur cette carte. Le Bas-Zaïre est une région

très peuplée et il ne nous a pas été possible de prélever des

échantillons en des endroits peu fréquentés.

A. Kinshasa

La zone urbaine de Kinshasa est surtout choisie en

tant qu'écosystème à très forte densité de population; les prélèvements proviennent de la cité indigène située au coeur

et aux alentours de la capitale.

B. Songololo

La zone de Songololo, limitée au nord et à l'ouest

par le fleuve Zaïre, au sud par la frontière de l'Angola et

à l'est par les rivières Lukunga et Kwilu, constitue l'éco­

système le plus important de tous nos travaux. En effet, c'est

dans cette région et principalement entre les rivières Kwilu

observés au Bas-Zaïre. Le foyer le plus important se situe autour

du centre urbain de Songololo. La zone de Songololo est parsemée

de nombreux lacs et marais situés dans les larges dépressions

correspondant aux synclinaux schisto-calcaires. Tous les prélè­

vements sont effectués dans ces dépressions.

Nous divisons la zone de Songololo en deux parties :

- la première,que nous appelons Son

2

ololo_l est située au nord de la route asphaltée Kinshasa-Matadi. Le plus grand

nombre de cas d'ulcères à M. ulcerans coïncidant avec la pré­

sence de lacs et de marais se rencontre dans cette partie nord

de la zone de Songololo;

- la seconde, que nous appelons Son

2

Qlolg

_2

est située au sud de la route Kinshasa-Matadi. Les lacs et marais s'y trouvent

en moins grand nombre et de rares cas d'ulcères à M. ulcerans y ont été dépistés.

Cette subdivision de la zone de Songololo repose donc premièrement sur un critère d'ordre pathologique. Outre

la fréquence plus élevée de cas d'ulcères liés aux lacs et aux

marais dans la partie septentrionale, il existe également une

légère différence dans la végétation de ces deux subdivisions : dans la partie septentrionale de la zone de Songololo, on

rencontre principalement des savanes mésophiles à hautes Andro-

pogonées des sols argileux lourds et des savanes xérophiles et mésoxérophiles sur sols lourds. Une végétation paludicole se

rencontre également où Echinochloa pyramidalis prédomine. Dans

la partie méridionale de la zone de Songololo la savane méso-

xérophile prédomine et est parsemée d'une mosaïque de savanes

mésophiles, à hautes Andropogonées sur sols argileux lourds

(COMPERE, 1970). Nous considérons que les 2 parties qtie nous

distinguons dans la zone de Songololo consituent 2 écosystèmes

C• Bangu

Le massif du Bangu, situé au nord-est de la zone de

Songololo, surplombe la grande plaine de Songololo et possède

un soubassement schisto-gréseux.

Fortement boisé à l'origine (comme tout le Bas-Zaïre

d'ailleurs), ce massif est actuellement en partie savanisé

et supporte une végétation savanicole semblable à celle rencon­

trée dans l'écosystème Songololo 1.

Bien qu'étant aussi peuplé que la plaine de Songololo

aucun cas d'ulcères à M. ulcerans n'a jamais été diagnostiqué sur le Bangu; notons â ce propos que les équipes médicales ont

autant étudié le Bangu que le territoire de Songololo et que

l'absence de cas d'ulcères à M. ulcerans n'est donc pas dépen­ dante d'un manque d'enquêtes médicales ni d'une faible densité

de population.

Nous avons effectué nos prélèvements au sommet de ce massif, dans la partie savanisée, afin de comparer nos résultats

à ceux obtenus dans la plaine de Songololo.

D. Plantations de canne à sucre de Kwilu-Ngongo

Les prélèvements réalisés dans ces plantations ont pour

but de comparer la flore des terrains cultivés à celle des

terrains non cultivés.

E. Mayumbe

Le Mayumbe est une région forestière s'étendant sur

environ 5.000 km . Une petite partie de cette forêt est encore

primaire et composée de nombreuses essences. La grande majorité

du Mayumbe est actuellement peuplée de forêts secondaires dans

Nos prélèvements proviennent du sol et des plantes

de la strate herbacée très pauvre des régions peuplées par des Terminalia.

F. Moanda

Moanda est située sur la côte en bordure de l'Océan

Atlantique. Les prélèvements sont éffectués soit dans l'eau

à une distance ne dépassant jamais les lOO m de la plage, soit sur la plage même.

II. LA ZONE DE KASONGO

La zone de Kasongo est comprise entre 3°30' et 5° de

latitude sud et entre 26° et 27° de longitude est. La ville de

Kasongo se situe sur un plateau de 580 m d'altitude, à 12 km

à vol d'oiseau du fleuve Zaïre.

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