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III. DONNEES DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES :

2. IMAGERIE PAR RAISONNANCE MAGNETIQUE :

C’est l’examen clef dans l’étude de la fosse cérébrale postérieure elle permet grâce aux séquences morphologiques classiques, une orientation diagnostique et un bilan prétherapeutique précis. L’utilisation de séquences fonctionnelles (diffusion, tenseur de diffusion, spectroscopie, imagerie de perfusion et d’activation) permet d’apporter des renseignements sur l'infiltration des régions péritumorales, la topographie des zones

éloquentes, la composition biochimique. Ces progrès ont permis une meilleure prise en charge thérapeutique réduisant notamment la morbidité. (53)

Nous allons énumérer brièvement les différents aspects des principales tumeurs de la fosse cérébrale postérieure :

2-1 L’astrocytome cérébelleux :

-Masse intra axiale, hémisphérique ou médiane.

-Composante kystique hypointense en T1et légèrement hyperintense en T2.

-Nodule mural souvent rehaussé en T2

.

-Déplacement ou effacement du quatrième ventricule.

-Hydrocéphalie due à l’obstruction d’écoulement du LCR.

-Les calcifications sont rarement trouvées.

2-2 Le médulloblastome :

-Masse médiane ou paramédiane, arrondie, bien limitée, intraventriculaire, isointense en T1, hyperintense en pondération T2, son rehaussement est intense et hétérogène après l’injection de produit de contraste.(54)

-Les calcifications présentes dans 20% des cas et la recherche des localisations métastatiques est indispensable sur une imagerie de la totalité du névraxe. (10, 15)

2-3 Les épendymomes :

-Hétérogènes, ils sont plutôt hypo-intenses en pondération T1, nettement hyperintense en pondération T2.

-Souvent intra ventriculaires de signal hétérogène en raison da la présence de calcifications (40- 80%), d'hémorragies intra tumorales et de kystes.

-Peuvent s’étendre à l’angle ponto cérébelleux.

-Prise de contraste constante modérée et hétérogène. (10, 15)

2-4 L’hémangioblastome :

-Se présente soit sous forme de masse kystique avec nodule mural légèrement hyperintense et se rehaussant après injection de produit de contraste (70%), soit comme un nodule tissulaire très vasculaire (30%).

-Au contact du nodule, il est souvent mis en évidence des vaisseaux sous forme de structures serpigineuses vides de signal en séquences pondérées T1 et T2 acquises en écho de spin. (10, 15)

2-5 Le papillome du plexus choroïde :

-Le quatrième ventricule est la seconde localisation en fréquence des papillomes avec une prédilection pour les foramens de Luschka et Magendie.

- Contours nets et irréguliers, en hyposignal en T1, et en hypersignal en T2.

-Se rehausse de façon intense et homogène après injection de produit de contraste.

-Peut contenir des calcifications.

-Fréquemment associés à une Hydrocéphalie

.

(10, 15, 55, 56)

2-6 Le méningiome :

-A l'IRM, il est isosintense en T1 iso ou hyperintense en T2 avec rehaussement massif et homogène après injection de produit de contraste. (15,17)

-L'hyperostose et les calcifications (50%) sont mieux vues au scanner.

2-7 Le schwannome vestibulaire :

-Processus rond ou ovale contenant parfois une portion kystique (57) occupant le méat acoustique interne et l’angle ponto cérébelleux dans la majorité des cas.

-En pondération T1, il apparaît en signal intermédiaire plus élevé que celui du liquide céphalorachidien et T2 en hypersignal par rapport au tronc cérébral. (15, 17)

2-8 Le kyste épidermoïde :

-Lésion à contours irréguliers se moulant sur les structures cérébrales.

-Signal proche du liquide céphalorachidien en hyposignal T1 et hypersignal T2.

-Pas de rehaussement après injection de produit de contraste. (15, 17, 18, 19)

2-9 Les métastases : (58)

-Sur les séquences pondérées en T1, le signal des métastases est en général identique ou légèrement inférieur à celui de la substance grise. Un hyposignal s’observe en cas de nécrose intratumorale ou d’œdème péri lésionnel; un hypersignal traduit la présence d’hémorragie ou de mélanine.

-Sur les séquences en écho de spin T2 et FLAIR, les métastases sont typiquement hyperintenses par rapport à la substance grise.

3- ANGIOGRAPHIE :(46, 47)

L’intérêt de l’angiographie cérébrale a été, jusqu’à l’avènement de la scannographie, décisif pour le diagnostic de tumeurs cérébrales : diagnostic topographique, éventuel apport au diagnostic étiologique, précisions sur les rapports vasculaires dont la connaissance était indispensable avant l’acte chirurgical.

Depuis 1972, et progressivement, la place de l’angiographie cérébrale s’est précisée et stabilisée, et actuellement l’indication d’angiographie cérébrale n’est plus retenue que dans un quart des cas environ. Dans ce cadre relativement restreint l’intérêt de l’angiographie demeure toutefois réel et parfois majeur, essentiellement pré chirurgical.

La situation est toutefois redevenue instable dans la mesure ou, d’une part, l’imagerie par résonance magnétique fournit une imagerie par flux artériel et veineux d’une qualité suffisante pour l’acte chirurgical et, d’autre part, le développement des techniques endovasculaires à visée thérapeutique est évident : embolisation préchirurgicale dans le territoire carotidien externe mais aussi carotidien interne, éventuelle chimiothérapie intra artérielle, extension des techniques de biopsie en condition stéréotaxique justifiant, selon la topographie lésionnelle, une angiographie préalable.

Dans notre série, aucun patient n’a bénéficié de cet examen.

4- AUDIOMETRIE :(59)

L’audiométrie tonale est le prolongement de l’examen clinique. Elle montre en cas du schwannome vestibulaire une surdité unilatérale de perception d’origine rétro cochléaire.

Les potentiels évoqués auditifs ont une bonne fiabilité avec un opérateur expérimenté, montrant l’augmentation des latences de l’onde V et des latences I – III et I – IV.

5- CONCLUSION :

Les objectifs de l’imagerie sont de détecter la lésion intracrânienne, de porter le diagnostic de la tumeur et enfin d’approcher le diagnostic histologique par la synthèse des données cliniques et neuroradiologiques.

L’IRM est devenue le principal outil du diagnostic et du bilan d’extension du neuroradiologue surtout pour les tumeurs de la FCP.

Les autres techniques et surtout la TDM, restent d’un apport majeur, non seulement en raison de leur disponibilité mais par leur apport diagnostique spécifique et plus particulièrement pour l’étude de l’os.

IV. TRAITEMENT :

La convergence des données cliniques et paracliniques suffit à porter un diagnostic positif, avec une forte présomption de la nature histologique de la tumeur en cause.

C’est à partir de la confrontation de leurs résultats que découlera la décision thérapeutique.