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Chapitre 2 : Matériel et méthodes

2. Conditions naturelles de la région d’étude

2.3. Géologie de la région

La plaine de Fesdis-El Madher est un bassin subsident, dans lequel se sont accumulées, notamment au Quaternaire, d'abondantes formations détritiques continentales et fluviales issues du démantèlement des massifs. Ce bassin sédimentaire est un synclinal à substratum marneux très épais d'âge Cénomanien .Il est limité par deux structures anticlinales :

- au nord, par l'anticlinal des monts de Batna de direction SW-NE où le cœur est constitué par des terrains d’âge Jurassique à triasique, compliqué au voisinage du Djebel Sarif par des effets tectoniques importants.

- au sud par l'anticlinal de Djebel Bou Arif, de même direction dont le cœur est représenté par des terrains d’âge Crétacé inférieur.

Ces structures sont affectées par de nombreux accidents tectoniques :

− Des accidents longitudinaux à la faveur desquels apparaissent les faisceaux jurassiques dans les monts de Batna, d'après l'appellation de M.D bureau (1970), et qui constituent également des axes d'effondrement au droit du village d'El Madher à Djebel Bou Arif. − Des accidents transverses, de direction générale NW-SE.

Chapitre 2 Matériel et méthodes

− Des accidents de direction N-S à N 20° E, à l'origine de nombreux décrochements.

Le cadre géologique de la zone a été établi à partir d'une carte géologique détaillée de la zone [CORNET et al, 1951] (Fig. 3). Quatre unités principales sont identifiées au niveau de la région : (1) Salifère triasique, (2) Carbonate jurassique, (3) Carbonate crétacé, (4) Mio- Plio-Quaternaire. Ce dernier recouvre la majeure partie de la plaine, ce sont des éboulis et des terrasses qui constituent de larges nappes alluviales d’une épaisseur considérable.

Les formations du Trias

C’est au voisinage du Djebel Sarif, que les terrains attribués au Trias connaissent leur plus large affleurement. IL s’agit de formations généralement complexes, dans lesquelles des masses confuses de marnes bariolées et d’argiles gypseuses englobent des amas plus ou moins volumineux et chaotiques de dolomies broyées et cargneulisées.

Les terrains triasiques peuvent occuper une position structurale anormale (et ils sont alors injectés au sein des séries encaissantes à la faveur de cassures) ou bien ils soulignent des contacts anormaux entre des unités chevauchantes. Mais le plus souvent c’est en position de cœur d’anticlinal qu’ils affleurent.

 Les formations du Jurassique

La série du jurassique épaisse de près de 1000 m [MENANI, 1991] se subdivise en 3 formations bien distinctes avec de la base au sommet :

− La formation des dolomies.− La formation des calcaires à silex.− La formation des marno- calcaires.

 Les formations du Crétacé

Les formations de Crétacé inferieur

Les formations du crétacé inferieur constituent les principaux affleurements des monts de Belezma-Batna et du djebel Bou Arif. Il s’agit d’un ensemble varié comprenant des calcaires, des grés, des marnes gréseuses et des marno-calcaires.

Dans l’anticlinal du Djebel Bou Arif, l’étage le plus ancien qui a été reconnu est le Barrémien gréseux, tandis que dans les monts de Batna, la série basale a pu être identifiée

dans le Berriasien et notamment le passage Jurassique-Crétacé. On peut distinguer : - Un ensemble basal qui est représenté par une formation essentiellement carbonatée attribués

au Jurassique terminal-Berriasien inférieur.

-Un ensemble inférieur : en concordance par-dessus les calcaires, marqué par une formation d’argiles silteuses daté par la zone à Occitanica du Berriasien moyen-Valenginien.

-Un ensemble médian et supérieur : d’une épaisseur d’environ 1400 m, dans lequel l’Hauterivien et le Barrémien font corps dans une même formation gréso-dolomitique.

Chapitre 2 Matériel et méthodes

Les formations du Crétacé inférieur qui se présentent sur une épaisseur considérable sont les témoins d’une subsidence accrue à cette époque géologique.

Les formations de l'Aptien

En couverture et en concordance de la formation gréseuse du Barrémien fait suite un ensemble constitué d’un niveau marneux à la base surmonté par une formation à dominante calcaire. La limite supérieure de cet ensemble est marquée par l’apparition des assises détritiques de l’Albien.

Les formations de l'Albien

Au-dessus et en concordance de la formation carbonatée de l’Aptien affleure, sur les deux flancs de l’anticlinal du Djebel Bou Arif, une formation à dominante détritique. Le sommet de cette formation se termine par un très mince niveau de marnes grises.

Les formations du Crétacé supérieur

A une sédimentation ou le détritisme silto-gréseux était prépondérant va faire suite une sédimentation essentiellement marno-calcaire. Les formations du crétacé supérieur ont été reconnues seulement dans l’anticlinal du Djebel Bou Arif. Dans les Monts de Batna et au Djebel Tombait les formations les plus récentes du Crétacé qui y ont été reconnues sont albo- aptiennes.

 Les formations du Mio- Plio-Quaternaire

Le Mio- Plio-Quaternaire est formé par d’épaisses couches d’argiles rouges avec de rares bancs gréseux et des poudingues grossier à gros éléments d’origine continentale et représente probablement le Pliocène. On y rencontre des éboulis, des travertins, des terrasses et des nappes alluviales. Selon MENANI [1991], les terrains attribués au Quaternaire se présentent sous plusieurs formes et à des altitudes très variables.

Le Quaternaire ancien

Cette formation comprenant des croutes calcaires qui affleurent notamment sur le flanc sud du Djebel Bou Arif en un vaste glacis en pente très douce vers le sud et des paléosols rouges sur le flanc sud de l’anticlinal des Monts de Batna, qui se présentent sous forme des lambeaux discontinus.

A partir de la vallée de Fesdis et en se dirigeant vers le nord, ces formations étagées du Quaternaire passent à des glacis polygéniques qui les recouvrent et qui constituent, à l’affleurement, l’essentiel des formations du Quaternaire.

Les glacis polygéniques :

Ils sont constitués d’éléments détritiques de nature très variable. Ils sont anguleux et de groscalibre près des reliefs, siège de l’érosion, pour devenir, à la suite du transport, très fragmentés et de petit calibre aux bas des pentes.