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Les différents formes d’anorexies

III. TROUBLES ALIMENTAIRES : OBESITE/ANOREXIE

3.2 Autres troubles du comportement alimentaire (TCA)

3.2.1 Anorexie

3.2.1.2 Les différents formes d’anorexies

 L’anorexie mentale restrictive pure : pouvant survenir à la suite d’une déception sentimentale, de la perte d’un proche, d’un échec scolaire ou tout simplement de l’initiation d’un régime par un individu suite à des remarques sur le physique ou encore par simple volonté de perdre du poids, mais ce régime deviendra de plus en plus drastique. Au départ, ce trouble passe inaperçu par l’entourage de la personne. La sensation de faim décline associé à une aversion alimentaire engendrant des conflits entre la personne anorexique et son entourage avec un refus de s’alimenter.

 L’anorexie boulimie : cette forme d’anorexie se caractérise par des phases de contrôle de poids en alternance avec des phases d’hyperphagie accompagnées de vomissements (via des manœuvres en vue de déclencher un reflex nauséeux qui au bout de quelque temps réalisé de manière chronique peu devenir quasi spontané par flexion du haut de corps vers l’avant) ou d’autres moyens en vue d’éviter une prise de poids tels que l’utilisation de laxatifs ou de diurétiques. Les vomissements répétés sont susceptibles de provoquer des troubles hydro-électrolytiques accompagnés de troubles organiques tels que des brûlures de l’œsophage. Dans un tiers des cas la différentiation entre crise anorexiques et crise de boulimie n’est pas réalisable pour l’individu atteint de ce trouble. Cette crise boulimique se réalise sans que l’individu n’ait une sensation de faim. Celui-ci ne prendra aucun plaisir à se suralimenter accompagné d’un sentiment de perte de contrôle et de honte l’obligeant à se faire vomir. Les crises boulimiques font suites à des troubles anxieux le plus souvent. Ce trouble comporte de nombreuses caractéristiques proches de l’anorexie mentale restrictive pure (préoccupation constante et excessive du poids et de la forme du corps), en réalité très souvent on retrouve un épisode d’anorexie mentale restrictive dans le passé de l’individu.17, 18, 20, 21, 23

D’autres variantes existent : 20, 23

 L’anorexie mentale atypique : ce trouble comporte de nombreuses analogies avec l’anorexie mentale mais cependant le tableau clinique global est différent. En effet dans ce trouble on ne retrouve pas la présence de symptômes clés de cette pathologie

Page 69 sur 175 tels que l’aménorrhée ou la peur de grossir, bien qu’il existe un comportement de l’individu en vue de perdre du poids associé à une forte perte de poids.

 L’anorexie boulimie atypique : proche de l’anorexie boulimique qui se caractérise par des phases d’hyperphagie suivies de vomissement ou de l’utilisation de laxatifs, avec une perte réel de poids et/ou sans préoccupations de l’individu sur ses formes et son poids.

 Hyperphagie associée à diverses perturbations psychologiques également appelé hyperphagie psychogène: ce syndrome se caractérise par une suralimentation brutale à la suite d’un évènement engendrant un stress tel qu’un accident, la perte d’un emploi.  Hyperphagie boulimique : ce syndrome est méconnu par la population mais également

par beaucoup de professionnels de santé, cependant ce trouble se rencontre de manière assez fréquente. L’hyperphagie boulimique également appelé compulsion alimentaire ou Binge Eating Disorder (BED en anglais) se définit par des épisodes d’hyperphagie incontrôlées (comme pour la boulimie) mais sans méthode de compensation tels que les vomissements ou l’usage des laxatifs (à la différence de la boulimie). Ce syndrome est rare chez les enfants et les adolescents mais plus courant chez les adultes avec une prévalence plus importante chez les femmes (3,5% de femme contre 2% d’homme). Les personnes atteintes de cette maladie ont de grandes fluctuations de poids à l’origine très souvent de surpoids ou d’obésité. Près de 70 % des personnes en surpoids qui souhaiteraient perdre du poids et qui vont consulter sont atteintes par ce syndrome. Certain comportements peuvent conduire à orienter les soignants vers le diagnostic de ce trouble. En effet ces personnes ont tendance à s’alimenter de manière beaucoup plus rapide que le normale (tachyphagie), et ce jusqu’à éprouver la sensation parfois pénible de distension abdominale. Ces personnes ont également tendance à s’alimenter en grande quantité sans pour autant avoir la sensation de faim. Mais se sont également des personnes qui mangent souvent seules car elles ne veulent pas que l’on voit la grande quantité de nourriture qu’elles absorbent et éprouvent souvent un dégoût d’elles même avec des sensations de culpabilité de s’être trop alimenté.

 Vomissements psychogènes : ce syndrome se caractérise par des vomissements répétés qui peuvent survenir après un grave traumatisme (tels que viol, deuil, grave accident) engendrant des troubles dissociatifs (trouble psychiatrique qui touche des fonctions normalement intégré, ces personnes au cours de ce troubles perdent entre autre la notion du « je, moi ») mais également lors d’une anxiété intense sur l’état de

Page 70 sur 175 santé (hypochondrie). On retrouve donc de nombreux facteurs émotionnels dans la survenue des vomissements.

Syndrome d’alimentation nocturne : ou « night eating syndrome » qui représente des personnes qui ont tendance à s’alimenter la nuit en consommant la plus grande partie de leur apports énergétiques journalier la nuit associé à des insomnies (entre 20h et 6h) avec des syndromes anorexiques le jour. Tout comme l’hyperphagie boulimique ce syndrome est inducteur de surpoids ou d’obésité. Ce syndrome est souvent causé par des nombreuses tentatives de régimes qui ont toutes échouées. Le traitement principal de ce syndrome est l’utilisation d’antidépresseurs de type sérotoninergiques.

 Perte d’appétit psychogène : également appelé hyporéxie, se caractérise par une diminution de l’appétit retrouvé surtout dans des troubles anxio-dépressif. Ce syndrome est différent de l’anorexie.

 Pica de l’adulte : ce trouble touche aussi bien les hommes que les femmes qui ont une tendance à consommer de manière répétée au cours d’une période minimale d’un mois des éléments non nutritifs ou non comestibles qui peuvent nuire au développement de l’individu tels que de la terre, du savon, papier, cendre, etc. ce trouble peut survenir à tous les âges de la vie.

 Dépression saisonnière : ce type de trouble se caractérise par des crises de boulimies avec tendance à préférer les alimentent sucrés associé à une forte asthénie, des troubles dépressifs et une hypersomnie. Ce trouble apparait vers le mois de mars et de novembre et est lié à la durée d’ensoleillement. La dépression saisonnière touche essentiellement les femmes, le seul traitement existant efficace est la luminothérapie.  Dépression : des crises d’anorexie peuvent se retrouvées chez les personnes atteinte de

dépression, cependant cette anorexie est n’est que transitoire et cesse des que la dépression est traitée.

 L’orthorexie : très proche de l’anorexie boulimique qui associe perte de poids et crise d’hyperphagie. Cependant ce trouble n’intervient pas suite à une volonté de perte de poids ou d’une image corporelle négative mais dans la recherche d’un bien-être et la recherche d’un bon état de santé.

 Anorexie chez le psychotique : comportement anorexique retrouvé chez les personnes ayant des troubles paranoïaques tels que la peur de l’empoisonnement

Page 71 sur 175  Névroses :

 Phobie ou obsession : de nombreux aliments seront décrit comme négatif par ces personnes (aliments induisant des fausses routes, aliments pas frai ou de mauvaise qualité).

 Hystérique : l’anorexie est ici dans le but d’être le centre des préoccupations des personnes qui l’entoure.