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Introduction

En 1997, Eytan Fox réalise les premiers épisodes d’une nouvelle série télévisée64. Innovante par son traitement visuel et les personnages qu’elle met en scène, la série « Florentin » est diffusée sur la première chaine commerciale du pays65. Dès la première saison, et durant les trois années de sa retransmission, cette chronique remporte un succès qui ne se dément pas. La forte audience confirme l’intérêt particulier du public pour la jeunesse israélienne et ses explorations d’un espace socio-urbain en pleine transformation. Reprenant l’analyse de Rebecca Stein (2007: 37) dans un article intitulé « Spatial Fantasies. Israeli Popular Culture

64 Eytan Fox réalise les deux premières saisons de Florentin et Arik Rothstein la troisième. Depuis, Fox a connu

une renommée internationale avec des films comme Yossi et Yaeger (2002), Tu marcheras sur l’eau (2004) ou, plus récemment, La bulle (2007).

65 La télévision fait son apparition en Israël en 1967, après la Guerre des Six jours. Pendant plus de vingt ans, les

programmes d’information sont diffusés sur la seule chaîne du pays. En 1991, la « deuxième chaîne » publique, bien que financée par la publicité, est officiellement lancée.

Figure 13 : Intersection des rues Stern, Washington et Florentin. Au centre du cliché, une peinture murale en noir et blanc représentant la scène de l’assassinat d’Y. Rabin. À droite, une konditoria Saloniki, une boulangerie « salonicienne », Florentin, août 2008.

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after Oslo », on peut dire que Florentin, comme exploration de « l’intersection entre politiques nationales et vies privées », est « moins une fiction qu’une chronique de la culture urbaine israélienne ». La série démarre d’ailleurs avec un événement politique particulièrement décisif. Les premiers épisodes se situent en effet en 1995 au moment de l’assassinat du premier Ministre Yizhak Rabin, lors d’un rassemblement de soutien au processus de paix engagé par les accords d’Oslo signés en 1993 par Yasser Arafat, Yizhak Rabin et Bill Clinton. L’assassinat de Rabin est la sanction la plus radicale d’une partie de l’opinion israélienne sioniste religieuse de droite face à l’optimisme général qu’a insufflé la déclaration de principe sur la résolution de ce conflit au-delà même du cadre israélo- palestinien. Le prix Nobel que reçoivent ensemble Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat en 1994 en témoigne. Pourtant, à l’euphorie que produisent ces engagements et leur conclusion par une poignée de mains historique entre le leader de l’Organisation de Libération de la Palestine et le chef du gouvernement israélien ; la reconnaissance de l’OLP comme interlocuteur diplomatique par Israël et d’Israël par l’OLP marqué par l’installation de Yasser Arafat en Cisjordanie à la tête de l’Autorité palestinienne nouvellement créée et la signature, en 1994, d’un traité de paix entre Israël et la Jordanie, fait place dès 1996 à un changement de cap de la politique israélienne et, plus largement, à une déstabilisation continue de la région. Alors qu’entre 1993 et 1995, le Premier Ministre israélien disposait d’une large majorité de gauche au Parlement, c’est Benjamin Netanyahu qui va lui succéder. La liste que ce dernier réunit autour de plusieurs partis de droite lui donne la victoire sur Shimon Pérès pourtant alors Premier ministre par intérim. Moins d’un mois après l’arrivée au pouvoir de ce nouveau gouvernement, une opération militaire est déclenchée par Israël au Liban Sud, à la suite de quoi, les trois années de mandat de B. Netanyahu seront surtout marquées par l’intransigeance face au retrait israélien de territoires palestiniens. L’arrivée au pouvoir d’Ehud Barak en 1999 et la conclusion des accords de Camp David avec Yasser Arafat à l’été 2000, puis les premières attaques du Hamas contre des civils israéliens, bloqueront ensuite significativement le processus de paix. La seconde Intifada se déclenchera en septembre 2000.

Le retentissement et les conséquences internes de l’assassinat de Rabin ont été tels, au sein de la population israélienne, qu’il entérine une véritable rupture entre la droite religieuse et la gauche laïque. Quinze ans plus tard, l’événement est toujours inscrit dans la mémoire du quartier avec cette peinture murale au coin des rues Florentin, Stern et Washington (fig. 12). Cette peinture témoigne alors des orientations politiques de cette jeunesse que la série – mais plus largement aujourd’hui, le quartier – représente. Omer, profitant de sa décision de déménager de Jérusalem à Tel Aviv pour faire un voyage en Inde, décrit son parcours d’une ville à l’autre de la manière suivante :

« I wanted to move from Jerusalem to Tel Aviv (...) I said if I’m going to Tel Aviv, I might as well go to India, you know moving from Jerusalem to Tel Aviv is such a big deal (...) but also I’m a very…non religious person. And Jerusalem you might know, you may know is, you probably know, is very very religious place, very religious place (...) I mean it was the weather, the…religious atmosphere around and the political atmosphere, I’m also left wing, and in Jerusalem it’s very very very right wing place, right wing and religious. Here in Tel

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Aviv I was surprised, I always knew it’s much more left wing and non-religious, secular, but I was surprised, I was surprised to realize how much, how big is the difference between Tel Aviv and Jerusalem! It’s just two opposites and here [Florentin] everybody is non religious and left wing like myself (...) My mother asks me are you coming back to Jerusalem? I say not in a thousand years ! » Omer, professeur d’anglais, octobre 2008.

C’est donc sur cette toile de fond sociale qu’E. Fox projette son récit d’une bohème israélienne que ces jeunes gens mènent au Sud Tel Aviv, dans le quartier de Florentin. En réalité, la série traduit saison après saison la mise en place d’une culture urbaine particulière et l’émergence des nouvelles figures de la Tel Aviv contemporaine. Les travailleurs étrangers et leurs enfants apparaissent ainsi pour la première fois à l’écran comme une présence à part entière de la ville. Des images filmées dans le quartier servent pour le générique et les montrent comme faisant partie du paysage de la ville et plus largement de la « rue » israélienne. Les petites échoppes et les commerçants âgés sont aussi pris dans ce fond visuel commun qui va désormais constituer l’identité du quartier pour faire de Florentin un espace « à part » et coloré. Le succès de la série et l’audience très large qu’elle remporte fait alors soudainement émerger Florentin de plusieurs décennies de marginalisation comme le quartier le plus connu de Tel Aviv. Le quartier devient largement significatif, à l’échelle nationale, et par là devient « porteur d’autre chose que de lui-même » (Monnet 1998)66. Urbanité, exotisme et insouciance, deviennent ensemble et à travers l’espace de Florentin l’expression d’une génération qui tout en étant ancrée dans la réalité du pays et prise dans ses questionnements les plus profonds se projette au-delà de ses frontières. Une génération qui voyage et rêve de vivre à l’étranger, sans se soucier de la désapprobation qui pèse sur ceux qui émigrent d’Israël67. Le générique de la série – haï be Florentin, je viens à Florentin – dit ainsi « j’habite à Florentin et rêve de New York City68 ». En un saut d’échelles inattendu, Florentin devient ainsi dès le milieu des années 1990, Soho ou East Village, sur un mode proprement israélien. Ainsi, ces circulations de sens font de Florentin un « label » et vivre à Florentin devient un une véritable « déclaration d’intentions », un statement69. Gaï, qui emménageait pour la première fois à Florentin en 1994 après avoir vécu à Bruxelles, à Jérusalem puis à Londres, explique comment venir vivre à Florentin était à l’époque, en soi, l’adoption d’un mode de vie particulier :

« En fait c’était une période où y’a pas mal de gens un peu…enfin…des artistes et des musiciens qui sont venus s’installer dans le quartier avec le sentiment qu’il y avait quelque chose à faire, le changer, en faire un centre culturel et puis c’est un endroit aussi où le logement était bon marché, où tu pouvais avoir de grands espaces pour des prix très attractifs et…donc…deux ans plus tard ou un an, deux ans plus tard je me suis installé dans le quartier (…) vraiment au cœur du quartier, on avait le balcon sur la rue et…pour moi ce qui était intéressant…au début, c’était de découvrir que je vis dans un quartier où les gens sont d’une part plus ouverts mais parfois aussi

66 « Tous les lieux, du fait qu’ils sont signifiants, sont donc porteurs d’autre chose que d’eux-mêmes en tant

qu’étendues matérielles ».

67 Alors que l’immigration juive en Israël est une alyah, une montée, quitter le pays s’apparente à une descente

(yerida, en hébreu).

68 En anglais dans la chanson.

69 « The Florentin Quarter, in the heart of Tel Aviv, is one of the most exciting parts of Israel's non-stop city (…)

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plus agressifs ou tout en étant plus ouverts sont aussi plus agressifs…et des gens qui sont très différents » Gaï, réalisateur, juin 200670.

Des populations aux parcours distincts se côtoient alors dans le quartier. Et les plus jeunes qui viennent s’installer à Florentin, après l’armée et les longs voyages qui clôturent cette période mais avant de s’installer probablement en famille, recherchent d’ailleurs cette mixité, cette nouvelle urbanité. C’est délibérément, et dans l’idée que quelque chose est possible là, à Florentin, qu’ils se joignent aux résidents de Tel Aviv les plus pauvres, anciens résidents, nouveaux immigrants et travailleurs étrangers qui, eux, n’ont pas trouvé de meilleur lieu, mieux équipé ou plus salubre. À ce moment particulier, l’intégration de la population au lieu ne se fait plus essentiellement, comme le suggérait pourtant Henri Coing (1966) dans Rénovation urbaine et changement social, l'îlot n°4 (Paris 13ème), par la stabilité même de la population. Et c’est dans le mouvement même que le quartier se pérennise comme espace significatif.

« It became a ‘cool’ place but it didn’t hold »71

L’effervescence que connaît alors le quartier au milieu années des années 1990 se traduit alors par l’ouverture constante de nouveaux cafés. Les petits restaurants et cantines se multiplient et une école de design s’installe, rue Vital, dans une ancienne usine frigorifique (Vital School). Au même moment, un groupe de résidents se mobilise pour l’amélioration des conditions de vie à Florentin, délaissé de longue date par les services publics, où règnent un manque patent d’infrastructures et d’espaces verts. Conjonction favorable, la Municipalité perçoit le potentiel du quartier et décide alors d’accompagner le mouvement. Florentin est pourtant un des quartiers les plus pauvres de la ville et est, comme toute la zone administrative sud, dans un état de forte dégradation. À Florentin, la mauvaise situation de ces quartiers Sud est encore renforcée par la présence de petites industries, souvent illégales et polluantes, installées dans des ateliers ou les appartements progressivement délaissés par leurs habitants. D’ailleurs, en réalité, dès les années 1950 des plans d’aménagement de la ville proposent déjà d’évacuer Florentin. Les directives du plan commandé par la Municipalité de Tel Aviv à A. B. Horwitz désignent en effet Florentin comme impropre à la « vie »72. Ce faisant l’écho de termes qui

70 Gaï est réalisateur de documentaires et de films publicitaires. Il est né en Belgique et immigre en Israël au

moment de ses études universitaires. Après Jérusalem, il poursuivra ses études à Londres puis à Bruxelles avant de revenir en Israël. Il emménage alors à Neve Tsedek puis, deux ans plus tard, il s’installe en collocation à Florentin. Il y vit alors pendant 3 ans (1994-1997) et quitte le quartier pour entreprendre un voyage au Japon. En 2003, il emménage à nouveau à Florentin avant de s’installer avec sa compagne rue Rothschild en 2006.

71 Extrait d’un entretien avec Talia Margalit, responsable de la planification urbaine de Tel Aviv, secteur sud,

municipalité de Tel Aviv Jaffa, novembre 2005.

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étaient déjà ceux du Mandat britannique pour qualifier le Sud de la ville73, le quartier doit ainsi être réaffecté à un usage strictement industriel et commence dès ce moment là à être perçu officiellement comme un espace inadéquat pour le logement. Les recommandations du plan Horwitz ne seront pourtant jamais mises en œuvre ; pas plus d’ailleurs qu’elles ne seront suivies de mesures « compensatoires ». L’article « Tel Aviv Jaffa » de l’Encyclopedia Judaica (1972: 917) indique plutôt que dans les années 1970, la situation s’est encore dégradée. Florentin et les quartiers Sud y sont décrits comme les plus pauvres de la ville, comme des taudis hébergeant les milliers d’immigrants orientaux ayant afflué vers Tel Aviv dans les années 1950. Ce n’est alors qu’au début des années 1990, au moment où la municipalité lance une première étude pour la réhabilitation du quartier, que les industries les plus polluantes du quartier sont évacuées vers les périphéries industrielles de la ville et que la composition socio-économique de la population du quartier commence à changer.

Les réhabilitations réussies de Neve Tsedek74 et de Sheinkin encouragent la municipalité à investir à Florentin. Le quartier de Neve Tsedek, à la lisière de Florentin, et un peu plus loin, la rue Sheinkin, abandonnés jusqu’aux milieux des années 1980, sont en effet rapidement devenus deux « hauts-lieux » de Tel Aviv. En 1992, la Municipalité décide de « remettre Florentin sur la carte » et formule un certain nombre de recommandations. Il s’agit de diffuser l’idée que Florentin est un lieu coloré, animé et doté d’une atmosphère particulière pour faire du quartier un lieu où les gens puissent à nouveau penser vivre et envisager d’emménager75. Elle tente ainsi d’inverser des tendances qui, en trente ans, auront conduit Florentin à se vider de près de la moitié de sa population. Alors qu’en 1972 le quartier comptait 7 123 habitants, la population de Florentin ne fera ensuite en effet que décroître. En 1990 il ne reste plus que 3 150 habitants dans le quartier (Eres 1996). Entre 1992 à 1995, quatre millions et demi de dollars seront injectés dans une campagne de communication et de revitalisation du lieu : publicité et aides au logement incitatives pour

73 « I also wish to draw your attention to the deplorable fact of the growing number of slums in these quarters

when all efforts in England and elsewhere are directed towards the abolition of slums and the introduction of modern systems of building which would reduce poverty in residential quarters » Notes à l’intention de Mr Fuller, commissionnaire de district, 21 juillet 1947, shhunot klali – dossier n°04-2209 B – 01-1944 – 03.1949.

74 Précédant de vingt ans la construction de Tel Aviv, Neve Tsedek est le premier quartier juif construit à Jaffa

(1887). Progressivement abandonné, il est aujourd’hui l’un des quartiers les plus prisés du centre-ville.

75 Extraits d’un entretien réalisé avec Tami Gavrieli, la responsable de la planification urbaine de Tel Aviv en

2005. Ces termes donnent une idée précise de la manière dont était envisagé jusqu’alors le quartier. Figure 14 : Déchargement d’un camion de

marchandises. Les cartons sont entreposés dans un appartement utilisé comme espace de stockage. La boutique est au rez-de-chaussée du même bâtiment, Florentin 2008.

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repeupler le quartier, rénovation d’un jardin d’enfant (rue Ha’kishon), pavage des rues Uriel Akosta et Cordovero, création d’une rue piétonne (Washington), création d’un centre communautaire (Bigger et Shavit 2001). Le détail des dépenses par année montre que la somme investie sur cinq, entre 1990 et 1995, pour ce projet de revitalisation est dépensée pour moitié au cours de la seule année 199276. Ces investissements publics amorcent, ou accompagnent, des transformations spontanées (privées) de commerces et de logements. Entre 1990 et 1995, six cent appartements utilisés comme lieux de stockage ou de commerces sont ainsi reconvertis par leur propriétaire pour un usage résidentiel (Carmon 1999). Sur la même période, les loyers et le prix d’achat des appartements doublent (Eres 1996).

Malgré ces mesures, le dynamisme du quartier ne « prendra » pas et la crise économique qui touche de plein fouet l’immobilier en 1995 met un terme à ces aménagements. Le souffle retombe, les investissements municipaux se tarissent et le quartier décline à nouveau. Le projet de réhabilitation de Florentin n’est pas abandonné pour autant et en 2001 un nouveau plan d’aménagement voit le jour. Celui-ci identifie, à la suite de l’étude de Florentin réalisée par Tamar Erez (1996), le quartier comme un « quartier de transit » – la durée moyenne de résidence dans ce quartier était alors estimée à cinq ans – d’usages mixtes, résidentiel et commercial. Les recommandations de nouveau plan d’aménagement pour Florentin sont établies en concertation avec un noyau de résidents. Il s’agit alors d’améliorer les conditions de vie et les conditions environnementales (pollution et espaces verts) tout en gardant la population en place, en maintenant la vie communautaire et une économie authentique, de développer la singularité physique et identitaire du lieu, de préserver un bâti à taille humaine (« human scale buildings ») mais aussi de conserver la dimension culturelle du lieu tout en attirant un spectre de population plus large, de manière à avoir à Florentin l’ensemble du cycle démographique. L’élément moteur du plan est alors de garder le « sens du lieu »77. L’idée de créer des zones régies par des législations différentes avec des rues dévolues au « tourisme » sans restrictions d’horaires ni de limitations sonores voit le jour. Le plan d’aménagement de Florentin prévoit que le quartier

76 Un peu plus de 12 millions et demi de shekels (12 571 700) sont dépensés en cinq ans, dont près de la moitié

au cours de la seule année 1992 (6 043 900). Rapportés au contexte français, ces chiffres semblent peu élevés mais ils sont corroborés par différents chercheurs israéliens dont T. Erez (1996) et Bigger et Shavit (2001).

77 « Florentin was deteriorated, cheap and with some specific atmosphere (…) The main goal is to keep the sense

of place of the neighborhood. And to create a heterogeneous neighborhood in a special context » Eli Stern, co- rédacteur du Master Plan pour Florentin en 2001, novembre 2005.

Figure 15 : La rue Hatzerim au cœur de la zone industrielle et ses ateliers repeints par les enfants du quartier, Florentin, novembre2005.

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soit partagé en cinq zones : fonctionnelle, commerciale, mixte, c’est-à-dire d’habitations et de commerces, touristique et résidentielle. Le plan identifie également la zone industrielle (ezor taasia) à l’Ouest du quartier comme zone de développement potentiel (fig. 15). Pour la Municipalité, les ateliers de charpentiers et ferronniers pourraient avantageusement être remplacés par une zone résidentielle, d’autant plus que la population de Tel Aviv ne fait déjà alors plus qu’augmenter78. Réhabilitation et construction de logements trouveraient là un

emplacement des plus favorables. Ce plan omet cependant, une des fonctions vitales de la zone et de la dynamique d’ensemble du quartier puisque cette zone industrielle alimente les boutiques de meubles de la rue Herzl (fig. 16) dans lesquelles le « tout Tel Aviv » commande à bon prix salons, chambres à coucher, chaises, tables, etc. Le réaménagement de cet espace à des fins résidentielles supprimerait par conséquent toute activité commerciale péjorant, par là, le quartier dans son ensemble. Certains résidents se sont d’ailleurs mobilisés pour éviter la transformation de cette zone en quartier résidentiel sans planification d’ensemble79 et la densification du quartier sans amélioration des infrastructures (chapitre 3). La transformation de la zone impliquerait également que les personnes qui y résident pour l’instant trouvent à se loger ailleurs.

Ce plan d’aménagement de Florentin ne sera, lui non plus, jamais concrétisé. Le déclenchement de la seconde Intifada contraint en effet au gel des attributions budgétaires municipales et le plan restera sous la forme de propositions théoriques80. On comprend aussi

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