La
Figure marquée A, montre ceux d'un homme, & celle qui cft marquée li. fait'voir ceux de la femme, four en faire connoi(Ire la différence ,• qui ejl que cette capacitéejl bien plus fpatieujè aux f emmes qu’aux hommes, ainji qu'on peut facilement voir : Carc Cÿ” c, i
r» CÀ e F. font bien plus diflans en largeur l'un de l’autre aux femmes, qu’ils ne font pasaux hommes ; c/ outre cela , les femmes ont le
coccyx
marqué k, bien fins courbé en dehors que celuy des hommes ; ce qui fait que la tejle de l'enfant peut fans grande dijjiculté ,firtir par le large pajfagc quelles ont entre les deux osHchions
marquez, e cX F, fans qu'il fit necejfaire que les ospubis
ou ceux des hanches fe f parent, comme plujieurs fi font imaginez, contre la vérité.23.
Et dès le 19ème siècle, les obstétriciens et les anthropologues distinguent un bassin scutifornne ou "androïde" et un bassin arrondi ou "gynécolde",
caractéristiques l'un de l'homme, et l'autre de la femme j ils estiment
que les femmes possédant un bassin de type "masculin" sont sujettes à
des accouchements dystociques. E.W. Murphy en 1846, fut un des premiers à établir ce genre de relation.
En 1933, Caldwell et Moloy, reprennent cette idée et proposent une classification morphologique. Ils décrivent le type du bassin masculin
et celui du bassin féminin à l'aide de six caractéristiques principales concernant la forme du détroit supérieur, de l'échancrure sciatique et
de l'angle sous-pubien et ils supposent que la présence de l'un des six
caractères entraîne celle des cinq autres dans la plupart des cas. A la
suite de Weber (1830), Von Stein (1844), Turner (1885), (cf. p. 6), ils
ajoutent un type aplati "le platypelloide" et un autre ovale et étroit
"l'anthropoïde". En 1934 ils complètent leur classement par une série
de types intermédiaires et ils construisent un diagramme censé montrer
l'évolution de la forme du bassin (cf. fig. 16). Mais ces auteurs sont
insatisfaits de leur classement et ils l'amènent à un maximum de com
plexité en créant 28 types différents diagnosticables à l'aide de 11 carac
téristiques (1939).
En réalité, Caldwell et Moloy ont essayé de faire d'un caractère à varia
tion continue un caractère discontinu en définissant les limites subjecti
vement, ainsi que le soulignent Ince et Young (1940).
H. Thoms (1940) et K.B. Steele (1942) ont repris les idées de Caldwell
et Moloy ; Thoms observe cependant que les 3 principaux "types" de
bassin se rencontrent avec une égale fréquence dans les deux sexes.
En 1946, C. Nicholson s'étonne que ces théories soient unani
mement acceptées et enseignées dans les facultés de médecine anglo- saxonnes. Il démonte magistralement les erreurs de Caldwell et Moloy
et réfute l'application de leurs théories à l'obstétrique en traitant statis tiquement des mesures radiographiques prises sur 307 femmes.
Sur la fig. 16, nous avons reproduit un des graphique;s de Nicholson qui illustre le fait que Caldwell avec son système de "classement" dénombre
Cette brève incursion dans la typologie nous a permis de
montrer certaines des erreurs qu’elle peut entraîner.
Pour conclure citons E. Schneider (1973) :
"Presque tous les systèmes typologiques partagent un seul et même défaut : ils ne se fondent pas sur l’étude préalable des variations, mais sur la reconnaissance essentiellement intuitive des catégories. (...) les auteurs . .. accordent une place très importante aux cas
"mixtes" et aux individus "inclassables". Les effectifs imposants de
ces groupes auraient dû conduire à la révision profonde des principes
qui ont inspiré les classificateurs".
IV. 1 .b. Remarque sur la validité des données bibliographiques
Les données bibliographiques concernant le dimorphisme
sexuel du bassin sont très abondantes j mais nous avons dû en éliminer
beaucoup, car elles n’offraient pas de garantie quant à la détermination
du sexe des échantillons.
Dans ces travaux, le sexe de la plupart des individus mesurés est, en
réalité, inconnu et les auteurs ont sexé leur matériel à l’aide de critères
morphologiques. Après avoir ainsi constitué un groupe "mâle" et un
groupe "femelle", ils les comparent entre eux pour une série de dimen
sions. Nous estimons que ces données doivent être écartées comme
éléments objectifs d’une étude sur les caractères sexuels de l’os iliaque.
Voici une liste non exhaustive de ces travaux peu fiables :
Mis à part quelques bassins provenant de momies égyptiennes où le sexe
a pu être connu, grâce au nom inscrit sur la tombe ou à la conservation
des organes, D.E. Derry (1923) accepte pour la plupart des os mesurés
ce qu’il appelle le "verdict anatomique" : ces ossements furent sexés en
appréciant visuellement "divers caractères dont l’expérience a montré
qu’ils ont la plus grande valeur" sans que l’auteur n’ait défini ces carac
tères .
Howells et Hotelling (1936) utilisent "différents caractères" pour sexer
leur matériel (71 bassins d’indiens provenant de sites archéologiques
récents de l’Arizona) et ne précisent pas lesquels.
A. Schultz (1949) détermine le sexe d’une partie de ses anthropoïdes à
à la méthode utilisée. On ne peut donc se fier qu'aux résultats concernant
les Cebidés, Cercopithécidés et Hylobatidés qui sont morts en captivité ou abattus et dont le sexe a pu être observé sur le cadavre avant la pré paration du squelette.
S. L. Washburn est un des auteurs dont les méthodes de diagnostic du
sexe sont les plus fréquemment citées dans la littérature (cf. chap. III.4.)
mais de ses travaux, il faut exclure les paramètres statistiques calculés
sur 55 Boshimans (1949) et 224 Esquimaux (1953) dont le sexe est inconnu. V. Davivongs (1963) prétend décrire le dimorphisme du bassin chez les
aborigènes australiens... après avoir déterminé le sexe des 100 ossements
de son échantillon à l'aide de l'angle sous-pubien et de la grande échan
crure sciatique sans donne d'autre précision sur sa méthode.
Enfin, le sexe des ossements mesurés par S. Zuckerman (1973)
a été déterminé de manière tout aussi peu rigoureuse, hormis les chim
panzés et les gorilles. La détermination du sexe des orangs est basée
sur "l'examen anatomique des caractères crâniens et dentaires habituels
qui tendent à être plus proéminents chez l'homme". Les bassins humains
furent sexés "en examinant les caractères reconnus dans les textes ana tomiques classiques comme montrant un dimorphisme sexuel appréciable
et incluant le contour du détroit supérieur (plus circulaire chez la femme), la grandeur de l'angle sous-pubien (plus large chez la femme), l’orientation
des tubérosités ischiatiques et des épines sciatiques (plus éversées chez la
femme), la largeur du sacrum (plus grande chez la femme) et les carac tères de l'échancrure sciatique (plus étroite chez la femme).
Il existe cependant des travaux offrant toutes les garanties
quant à l'attribution du sexe des bassins mesurés. Citons à titre d'exemple
W. L. Straus (1928) et S.L. Washburn (1948) qui ont mesuré 200 osse
ments d'Américains d'âge, de race et de sexe connus provenant des labo
ratoires de dissection de la Western Reserve University (USA). Thoms et Greulich (1940) qui se sont basés sur des radiographies.
S. Genoves (1959) qui a travaillé essentiellement sur des squelettes
provenant d'excavations de tombes récentes (St. Bride, Grde Bretagne,
19è siècle et Schoten, Belgique, 20è siècle).
concernant le dimorphisme sexuel du bassin, examinons maintenant les mensurations que nous avons prises.
ni.2 . Résultats expérimentaux
Quelle est l'importance du dimorphisme sexuel dans les di mensions que nous avons choisi de prendre ? Pour répondre à cette
question, deux séries d'ossements d'âge et de sexe connus nous furent
disponibles : l'une composée de Français, l'autre de Belges. N'ayant pas
observé de différences significatives entre ces 2 ethnies, nous les avons
regroupées et nous avons ainsi comparé les dimensions d'une série de 30 bassins féminins à 34 bassins masculins.
Les tableaux 18 et 19 ont permis d'établir un diagramme de
Mollison (fig. 20) j sur ce diagramme, les "écarts sigmatiques"
(=—---) entre la population masculine de référence et la population
féminine ont été placés dans un ordre croissant.
Nous voyons que certaines mesures sont plus grandes chez la femme j
au contraire, d'autres sont plus petites avec, en sus, un seuil de signi
fication plus élevé.
Les dimensions qui sont plus grandes chez la femme concernent le détroit
supérieur (diamètre sagittal et diamètre transversal) ; cependant la
distance A-S et la largeur du sacrum ne diffèrent pas significativement ;
en fait, c'est la courbure de la ligne innominée qui est plus accentuée
(distances M-O et A-M plus grandes, angles AMS plus petit). La fig. 21
qui reproduit les dimensions moyennes du détroit supérieur chez l'homme et chez la femme permet d'illustrer ces constatations j on y voit égale
ment que le promontoire est moins protubérant chez cette dernière.
En revanche la hauteur de l'os iliaque est très nettement supérieure chez
l'homme. Ce phénomène est plus accusé au niveau de la composante ischiatique (longueur de l'ischion : * * * ; distance AC-EPT : * * * j
distance AC-1 * *) que de la composante iliaque (longueur de l'ilion ;
* * * ; distance AC-EAS : * ; distance AC-EPS : non significatif). Quant
27.
même, la largeur de l'ischio-pubis (S-EPT) ne diffère pas significative
ment. La largeur de l'aile iliaque est plus grande chez l'homme (distance EAS-EPS : >t).
On observe aussi des différences au niveau de l'échancrure sciatique qui
est un peu moins profonde chez la femme j le triangle formé par les points ES, ECH et EPI y est plus isocèle ainsi que le montre la fig. 22.
Enfin, l'aile iliaque est plus déjetée vers l'extérieur chez la femme
(angle de torsion : *).
111.3. Discussion des résultats
Nous avons relevé dans la littérature les dimensions dont les
définitions sont les plus proches possibles des nôtres et nous avons
regroupé dans le tableau 23 les valeurs de t pour ces dimensions (quelques
chiffres ont été fournis par les auteurs eux-mêmes j nous avons calculé
les autres).
Malgré des différences non négligeables dans la façon de prendre les
mesures, les résultats relevés dans la bibliographie concordent étonne ment : la longueur totale de l'os coxal, de l'ilion, de l'ischion et la largeur
de l'ilion sont très significativement plus grandes chez l'homme j l'échan crure sciatique est plus ouverte et le détroit supérieur est plus large chez
la femme.
Nos différences vont dans le même sens mais sont en général plus faibles.
Cependant, avec Moeschler et Genoves, nous n'observons pas de différence
de longueur entre le pubis mâle et le pubis femelle, alors que les autres
auteurs trouvent qu'il est plus long chez la femme. Cette constatation est
peut-être à rapprocher du fait que les échantillons mesurés par Moeschler
et Genoves comprennent, comme le nôtre, les individus de Schooten.
En ce qui concerne les dimensions de la grande échancrure
sciatique, nous avons voulu vérifier les conclusions suivantes d'un travail
de Lazorthes et Lez ( 1939) :
"(. . .) Si on considère à la grande échancrure sciatic^ue un arc supérieur
et un arc inférieur, on peut dire que les variations sexuelles siègent
plus grand chez la femme que chez l'homme. L'arc supérieur de la grande
échancrure sciatique (...) dans le sexe féminin (...) est en général presque l'égal de l'arc inférieur ; il peut quelquefois lui être supérieur. Dans le
sexe masculin, au contraire l'arc supérieur est nettement plus court que l'inférieur". (cf. fig. 24).
Lazorthes et Lez ne fournissent que des moyennes (sans écart-type) et ne les comparent pas par un test d'homogénéité approprié j nous ne pouvions
donc pas reprendre leurs dimensions et nous avons alors fait sur nos séries
d'ossements un test de Student pour valeurs appariées sur les distances
EPI-ECH (corde supérieure) et
ECH-ES (corde inférieure).
Chez la femme, les deux cordes diffèrent au niveau 5 % ; chez l'homme,
par contre, la corde inférieure est très significativement plus grande
que la supérieure :
0,05 0,01 0,001 calculé
Hommes 39 2,042 2,750 3,646 - 9,469
Femmes 35 tf tt tt - 2,350 *
Nous pouvons ainsi argumenter en faveur des conclusions de Lazorthes
et Lez.
III.4. Estimation du sexe de l'os coxal
Pour la plupart des mesures que nous avons sélectionnées le
dimorphisme sexuel est évident. D'autre part, il est communément admis que la ceinture pelvienne présente des différences sexuelles plus marquées
que toute autre partie du squelette (Hrdlicka, 1939 j Krogman, 1962
;
Derobert, 1974 j Camps, 1976). Cette particularité notoire est à la base
des méthodes utilisées pour identifier le sexe d'un individu, ce qui pré
sente un grand intérêt tant pour le médecin légiste que pour l'archéologue.
Afin d'illustrer ce que préconisent les traités de médecine
29
tableau de O. Prokop et W, Gdhler (1976) (résumé
caractères masculins
allure générale du bassin haut et étroit
détroit supérieur triangulaire
cordi-forme petit bassin (= excavation pelvienne) il ion arcades pubiennes symphyse pubienne grande échancrure sciatique trou ischio-pubien cavité cotylolde diamètre antéro postérieur diamètre transversal (ou bi-sciatique) ressemble à un enton noir . inclinaison en pente raide. angulaires haute en forme de hameçon légèrement ovale + grande, dirigée vers l'extérieur 114 mm 109 mm de V. Hentschel, 1963) caractères féminins court et large transversalement ovale, presque circu laire.
ressemble à un cylindre
plus plat, incliné vers
l'extérieur. arquées basse en forme d'arceau + triangulaire + petite, dirigée vers l'avant 118 mm 135 mm 124 mm 126 mm 120 mm diamètres du détroit supéri^r diamètre antéro postérieur diamètre transverse maximum diamètre oblique
Ë''es du petit bassin
113-115 mm 127-130 mm
-diamètre antéro-postérieur 75 - 95 mm 90 - 110 mm (ou coccy-sous-pubien)
-diamètre transversal 82 - 115 mm 110 - 136 mm
(ou bi-ischiatique)
- angle du pubis 60° (38 - 77°) 74° (56 - 100°)
- hauteur du bassin (de la 220 mm 197 mm
crête iliaque à la tubérosité
ischiatique)
- hauteur de la pelle iliaque 104 91
- largeur de l'ilion 164 156
- largeur entre les épines 81 99
sciatiques
- largeur maximale du bassin 279 266
- indice de hauteur-largeur (moy.) 126,6 haut. 136,9 - indice de largeur-hauteur (moy.) 73,8 larg. 77,6
Prokop et GOhler (1977) ainsi que Dérobent (1974) et Camps (1976) citent
essentiellement des différences morphologiques et la diagnose serait faci
litée lorsque l'observateur est entraîhé. En fait, la plupart de ces critères
proviennent d'une tradition séculaire et souffrent d'une absence de quanti fication. Lorsqu'il y a quantification d'un caractère, il est rare que les
auteurs tiennent compte de la variabilité de la mesure et des valeurs com
munes aux 2 sexes. Enfin, la présence d'un des caractères n'est pas
nécessairement liée à celle des autres (Krogman, 1962).
Mais, si on utilise des traits quantitatifs ayant un grand dimoi—
phisme sexuel, il est évident que tout subjectivisme di~paraît (Pons, 1955).
Dans cet esprit, Washburn en 1948 mesure les longueurs de l'ischion et
les moyennes et les écarts-type. Pour l'indice ischio-pubien, 10 % seulement
des valeurs se situent dans la zone de recouvrement commune aux femmes et aux hommes blancs j le pourcentage est un peu plus élevé chez les noirs
(cf. fig. 25). L'auteur conseille alors d'utiliser cet indice comme "diffé renciateur du sexe" à condition de traiter séparément les principaux groupes raciaux, ce que Camps (1976), par exemple, interprète pratiquement de la
façon suivante :
Si l'indice ischio-pubien d'un blanc est
<90 = homme
90-95 = sexe ?
>95 = femme
Remarquons que Thieme et Schull (1957) ont appliqué la méthode de l'indice
ischio-pubien sur une collection de sujets de sexe connu et que 20
%
desindividus de leur échantillon n'ont pas été correctement classés.
Gaillard (1961) reprend cet indice, modifie légèrement sa définition et procède de la façon suivante :
- si l'indice ischio-pubien est < x^ - 2 , l'os est presque certainement
masculin
- si l'indice ischio-pubien est > x^ + 2 ^ , l'os est presque certainement
féminin.
Gaillard obtient ainsi 93 % de diagnostics exacts.
Entre-temps M.R. Sauter et F. Privât (1954-55) proposent "un procédé
commode de mise en évidence du sexe du bassin sur des os incomplets".
A l'aide de 2 dimensions, la hauteur sciatique et la largeur cotylo-sciatique,
ils calculent un indice :
l'indice cotylo-sciatique
hauteur sciatique
largeur cotylo- sciatique
X 100
Malheureusement, les au teurs fixent arbitrairement
le "seuil de détermination
sexuelle" soit à la valeur maximale observée dans
leur échantillon d'hommes Lea deux diam6lres proposés pour le calcul do l'indice cotylo-sciatique
1, hauteur sciatique; 2, largeur cotylo-sciatique.
soit à la valeur minimale observée dans l'échantillon de femmes. La validité de l'indice ischio-pubien a été abondamment discutée par
W.W. Howells (1964) qui s'interroge sur l'utilité qu'il y a à le remplacer
par une fonction discriminante. L'application de cet indice à un matériel provenant de salles de dissection conduit à 5,6 % d'erreurs et de cas indé
terminés. L'indice ischio-pubien constitue donc un bon moyen de détermi nation du sexe. Howells a cependant constaté qu'une fonction discriminante
combinant les 6 dimensions suivantes est plus efficace encore et réduit
le taux des "mal classés" à 3,5 % :
Gaillard, 1961
1 . longueur de l'ischion
2. longueur du pubis
)
3. largeur cotylo-pubienne
4. différence entre la distance spino-sciatique
et la distance spino-auriculaire
5. hauteur sciatique
6. largeur cotylo-sciatique
Gaillard, 1960
Sauter et Privât (1954-55)
Genoves (1959, a et b) a rédigé un travail riche en données sur les diffé
rences sexuelles de l'os coxal. Cet auteur a imaginé un procédé qu'il
appelle "fonction discriminante simplifiée" car elle ne tient pas compte des
intercorrélations présumées petites.
Des 36 mesures, 21 indices et 14 caractères morphologiques envisagés
initialement, il retient finalement :
3 mesures - la largeur médiane du pubis (n° 1 1)
- la largeur inférieure minimale de l'il ion (n° 26)
- le diamètre vertical maximal de la cavité cotylol'de.
un indice : 38 B
--- (38 B =distance en projection entre la perpendiculaire
op A
. ° au point le plus profond de la grande échancrure sciatique et le centre du tubercule piriforme.
38 A = largeur de la grande échancrure sciatique)
et 4 caractères qualitatifs
- l'arc composé
- le sillon préauriculaire
- la forme de la grande échancrure sciatique
- la forme du pubis.
33.
probabilités la "masculinité" ou la "féminité" d*un ossement. Par cette
méthode, Genoves arrive à faire 90 à 95 % de classements corrects.
A la lumière des considérations ci-dessus, que conseiller
comme méthode au médecin légiste qui tenterait d'estimer le sexe d'un os coxal ?
A première vue, la fonction discriminante de Howells avec 2 variables ou, mieux,
6 variables, devrait donner des résultats satisfaisants sur une population
belge ou française moderne, puisque nous avons vu qu'elles ne diffèrent pas significativement par la taille de l'os coxal ; l'indice ischio-pubien de
Gaillard s'avère également efficace.
Nous avons dès lors testé ces deux méthodes sur la population de Schoten
et nous avons obtenu les résultats suivants :
Méthode (n = 34) erreurs cas indéterminés total
indice ischio-pubien de Gaillard 4 9 38 %
fonction discriminante de Howells
à 2 variables 6 4 30
%
Ce qui est évidemment décevant quand on compare aux 5
%
d'erreurs etde cas indéterminés annoncés par Howells.
Il reste le travail de Genoves qui, rappelons-le, a fait minutieusement le
tour des possibilités qu'offrent la morphologie et la biométrie de l'os coxal
et qui, après traitement statistique des données intéressantes, propose
une méthode plus longue mais relativement simple.
Bien qu'initialement ce n'ait pas été notre but, nous avons quand
même pu retirer de nos données une contribution aux méthodes utilisées
pour estimer le sexe d'un os coxal. Pour cela, nous avons sélectionné les
2 mesures qui présentaient les valeurs de t les plus extrêmes soient :
- la distance M-O (profondeur de la ligne innominée) : t = - 6,42
- la longueur de l'ischion : t = + 8,42
Ces deux caractères combinés permettent d'établir une échelle de masculinité- féminité suivant la méthode imaginée par E. Defrise-Gussenhoven (1966) et
basée sur la théorie de la fonction discriminante. Sur la fig. 26 sont re
présentées les ellipse équiprobables renfermant 70 % de la
culine et 70
%
de la population féminine. La droite frontière entre les2 sexes passe par les points d'intersection de ces 2 ellipses. Le pourcen tage de sujets mal classés (c'est-à-dire d'hommes situés du côté féminin
de la droite ou de femmes situées du côté masculin) est de 13,7
%.
Les2 échelles perpendiculaires à la droite frontière (a^ et a^) permettent de
quantifier la masculinité ou la féminité d'un sujet quelconque : il suffit de