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EPREUVE DE RAPIDITE

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JEUNES FILLES NON HANDICAPEES N = 103

VIII. EPREUVE DE RAPIDITE

A. De la main dominante

a) Comparaison entre sujets normaux :

Cette épreuve révèle une liaison étroite avec l'âge au sein de la population normale. En effet, les âges moyens étant de

13.86 pour garçons normaux la rapidité est de 13.17

13.84 pour filles normales la rapidité est de 13.65

Nous pouvons donc considérer que notre population correspond parfaitement à l'étalonnage réalisé par M. STAMBAK.

Dans la comparaison, les résultats obtenus par les filles et les garçons sont de :

F = 1.188

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T = 1.28

Degrés de liberté 205

Différence non significative au seuil .100

Ainsi, malgré la différence d'âge et de sexe, la similitude des résultats est totale.

L'examen des coefficients de variation révèle une fois encore une moins grande variabilité de réponse des filles qui dans ce cas encore apparaissent plus

appliquées (21.35% contre 18.91%).

b) Comparaison entre sujets arriérés ;

La similitude des résultats apparaît ici encore :

F = 1.095

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T = .88

Degrés de liberté 93

Différence non significative au seuil .100

Ainsi, dans le retard de performance de rapidité, nous trouvons une similitude entre garçons et filles qui réalisent des performances non significativement différentes.

Tout en faisant preuve d'un niveau plus élevé de variation que chez les normaux, le coefficient de variation des filles révèle une supériorité par rapport aux garçons (32.65% contre 36.42%).

c) Comparaison entre normaux et arriérés :

100.

1) entre garçons normaux et handicapés : F = 1.008

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T =11.68

Degrés de liberté 159

Différence significative au seuil .005

2) entre garçons normaux et filles arriérées : F = 1.087

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T = 9.31

Degrés de liberté 140

Différence significative au seuil .005

3) entre filles normales et garçons arriérés : F = 1.197

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T = 13.39

Degrés de liberté 158

Différence significative au seuil .005

4) entre filles normales et filles arriérées : F = 1.093

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T = 10.87

Degrés de liberté 139

Différence significative au seuil .005

Ainsi, pour cette épreuve, les résultats démonttent une très nette supériorité hautement significative des sujets normaux sur les arriérés.

Une fois encore, cette déficience motrice manuelle pourrait être imputée à l'arriération mentale elle-même ou aux conséquences de celle -ci, c'est-à- dire l'éducation et la formation qui leur sont données, estimées comme adap­

tées à leur cas.

Les coefficients de variation démontrent une fluctuation moins importante chez les normaux et en tous les cas une application plus grande des filles par rapport aux garçons.

B. De la main non dominante

a) Comparaison entre sujets normaux :

F = 1.184

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T = 1.73

Degrés de liberté 205

Différence significative au seuil .050

Cette différence est favorable aux filles qui réalisent ainsi une performance légèrement supérieure à celle des garçons alors que la différence de latéralité manuelle n'était pas significative entre ces groupes. Par conséquent, nous devons constater que l'attitude devant l'épreuve, c'est-à-dire l'aspect carac­ tériel, connne nous le soulignions précédemment, influence plus favorablement la réussite des épreuves par les filles.

Les coefficients de variation démontrent une fois encore la moindre variabili­ té des résultats chez les filles (18.71% contre 21.35%).

b) Comparaison entre sujets arriérés :

F = 1.391

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T = 1.27

Degrés de liberté 93

102

L'homogénéité apparaît cette fois encore au sein des groupes, le sexe n'exer­ çant aucune influence sur la performance de rapidité.

A l'examen des coefficients de variation, il se confirme aussi la plus grande constance des filles autour de la moyenne obtenue (38.20% contre 29.59%).

c) Comparaison entre sujets normaux et arriérés :

1) entre garçons normaux et arriérés : F = 1.087

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T = 11.68

Degrés de liberté 159

Différence significative au seuil .005

2) entre garçons normaux et filles arriérées ; F = 1.281

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T = 9.21

Degrés de liberté 140

Différence significative au seuil .005

3) entre filles normales et garçons arriérés : F = 1.287

Test F significatif au seuil .050 Cas des variances inégales

Degrés de liberté 105

Différence significative au seuil .005

4) entre filles normales et filles arriérées : F = 1.081

Test F non significatif au seuil .050 Cas des variances égales

T = 11.15

Degrés de liberté 139

Il apparaît immédiatement à l’examen des performances que la main non dominan­ te réalise un score moins élevé; les différences chiffrées sont de :

- chez les garçons normaux : 2.03 an

- chez les filles normales : 1.96 an

- chez les garçons arriérés : 1.26 an

- chez les filles arriérées : 1.15 an

Cette différence logique est toutefois moins élevée chez les arriérés qui trouvent ici une compensation à leur manque d'affirmation de la latéralité manuelle.

D'autre part, au sein des groupes, nous devons souligner chaque fois la meil­ leure performance des filles qui, grâce à leur application et précision plus grande réussissent mieux l'épreuve de la main non dominante, alors que les garçons se laissent emporter par leur impulsivité.

Si l'importance d'affirmation de latéralité manuelle ne peut échapper dans le processus éducatif, nous pouvons constater que la lacune favorise la rapi­ dité de la main non dominante.

Sur le plan des variations, les coefficients démontrent une supériorité des sujets normaux et au sein des groupes, une moindre variabilité dans la réponse des filles :

- garçons normaux : 21.35%

- filles normales : 18.71%

- garçons arriérés : 38.20%

- filles arriérées : 29.59%

La comparaison des performances réalisées par les normaux et les arriérés tant de la main dominante que non-dominante fait apparaître une nette infério­ rité des handicapés que l'on pourrait imputer à plusieurs facteurs :

a) une moindre compétence dans les épreuves écrites due à un manque d^entraîne­ ment ou de motivation,

b) une organisation moins rigoureuse et moins efficace de la tâche qui entraîne des pertes de temps et nous verrons que cette épreuve requiert une interven­ tion de l'intelligence,

e) un contrôle moteur moins efficace mais nécessaire à la manipulation du crayon et au maintien de la feuille.

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d) une manipulation plus difficile des symboles écrits,

e) une difficulté de maintenir l'attention durant le temps de l'épreuve,

f) un choix effectué par l'arriéré entre précision et vitesse : en effet, bon nombre de sujets ont opté pour la réalisation correcte du trait alors que d'autres pouvaient se satisfaire d'un point.

Il apparaît cependant que l'épreuve de pointillage de M. STAMBAK peut estimer valablement la rapidité manuelle d'un sujet sans vouloir en comprendre les motifs ou motivations caractérielles.

Par conséquent, au cours de cette épreuve alliant vitesse et précision, il est logique que l'arriéré accuse une infériorité (ZAZZO et DAURAT déjà cités). S'il choisit la vitesse d'exécution, il est défavorisé dès le départ car

marqué par une difficulté de précision et s'il opte pour cette précision, l'épreuve ne répond plus au but précis poursuivi. Cependant, le lien étroit qui existe entre les résultats obtenus à cette épreuve et ceux remportés aux mesures de T.R. confirme la validité d'évaluation.

Cette infériorité ou ce retard dans la capacité de rapidité manuelle est con­ sidérable si on considère les moyennes d'âge

Age Rapidité-Main dominante Retard

- garçons arriérés 16.04 7.75 8.29

- filles arriérées 16.61 8.26 8.35

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