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EMG Global UNITÉ

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En C, où l'inhibition vibratoire réduit le réflexe H maximum à 91% de sa valeur contrôle, l'unité réapparaît ( Fig. 39, F) lorsque la valeur du réflexe H est de 3.57 mV. On remarque que cette valeur est voisine de l'amplitude du réflexe H pour laquelle l'unité atteignait son seuil dans la courbe contrôle. Pour une vibration exerçant une inhibition de -5% ( non représentée dans la Fig. 39) l'unité apparaît pour une amplitude du réflexe H équivalent à 3,6 mV.

5. L'ORDRE DE DERECRUTEMENT DES UNITES MOTRICES PAR LA VIBRATION

La Fig. 40 compare, pour 19 unités différentes, les amplitudes seuils du réflexe H dans les courbes contrôles ( abscisses) aux amplitudes seuils du réflexe H mesurées dans des courbes établies sous vibration et telles que les unités considérées soient présentes (ordonnées). A titre d'exemple l'unité montrée dans la Fig. 39 donnera un point dont l'abscisse est de 3,73 mV ( Fig. 39 A, D) et l'ordonnée 3,57 mV (Fig. 39 C, F). Tous les points obtenus sont voisins de la diagonale à 45° du graphique, ce qui indique que l'amplitude du réflexe H à laquelle apparaît une unité est la même que l'on effectue la courbe de recrutement du réflexe H, sans vibration ou pendant la vibration. Ceci est cohérent avec l'observation que l'unité n'apparaît pas pour toute vibration telle que le réflexe H maximum reste

inférieur à l'amplitude du réflexe H seuil de la courbe contrôle (Fig. 39,B,D).

La Fig. 41 aborde le problème du dérecrutement par la vibration sous un autre angle. Pour chaque unité testée on a mesuré son seuil d'apparition par l'amplitude du réflexe H seuil exprimé en % du réflexe H maximum; de plus, en examinant pour chacune d'elles les différentes courbes de recrutement établies lorsque le muscle est soumis â diverses vibrations.

Fig. 40. Diagramne établissant pour 19 unités la relation entre leur anplitude seuil, déterminée dans les courbes de recrutement contrôles du réflexe H (abscisses) et leur anplitude seuil sous vibration (ordonnées).

Fig. 41. Dé-recrutanent des unités motrices par la vibration en fonction de leur seuil d’appartion. Le seuil de chaque unité est exprimée en % de l'anpli- tude du réflexe H maximum. Pour chaque urdté , on détermine l'inhibition vibratoire la plus grande

(parmi celles dont nous disposons) qui ne supprime pas l'activité de l'unité étudiée (cercles) et l'inhibition vibratoire la plus petite qui supprime l'activité de cette mâne unité (points). Le cercle et le point correspondant à une même unité sont réunis par un segment de droite. Plus une unité apparaît à un seuil élevé, plus il est difficile de la si:pprlmer par la vibration.

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on a déterminé l'inhibition la plus marquée pour laquelle l'unité envisagée reste présente (points) et celle à partir de laquelle l'unité disparaît

( cercles). Les différentes données recueillies pour 21 unités sont

rassemblées dans la Fig. 41. Le point et le cercle correspondant à une même unité sont réunis par un segment de droite. On voit que plus les unités ont un seuil bas plus il faut des vibrations puissantes pour les inhiber tandis que les unités à seuils élevés sont facilement inhibées, même par des vibrations faibles. ( Fig. 41). Deux unités qui apparaissent dans le versant descendant de la courbe en cloche ( toutes deux pour une valeur du réflexe H égale à 94% de l'amplitude du réflexe H maximum) sont inhibées même par un stimulus vibratoire qui ne réduit le réflexe H maximum que de 3% de sa valeur. Une unité dont le seuil est de 34% du réflexe H maximum semble avoir un comportement différent des autres. En fait, dans cette expérience le réflexe H atteignait la valeur seuil sous vibration alors que l'amplitude de la réponse M était déjà importante, de sorte que la conduction antidromique du potentiel dans l'axone alpha correspondant empêchait le recrutement de se manifester normalement.

Enfin, étant donné la sélectivité des électrodes utilisées, rares étaient les expériences où 2 unités ont pu être enregistrées simultanément. Un tel couple est cependant illustré dans la Fig. 42. La colonne de gauche montre le recrutement de 2 unités par un stimulus électrique de plus en

plus intense. La première unité est recrutée à 4 % de la valeur du H

maximum, la seconde à 42%. La colonne de droite illustre l'effet d'une vibration de plus en plus ample sur le comportement des 2 unités,

l'intensité de stimulation étant maintenue constante. L'unité recrutée au seuil le plus élevé disparaît pour ùne inhibition vibratoire peu marquée tandis que la suppression de l'unité à seuil bas nécessite la mise en oeuvre d'une inhibition très puissante.

Fig. 42. Dé-recrutement d'un couple d'unités par une vibration de plus en plus anple. Pour chaque couple de tracés, la trace supérieure correspond à l'activité d'unités isolées, la trace inférieure à l'EMG global correspondant. Seul le réflexe H est montré, ce qui se passe dans les 32 msec qui précèdent est omis dans ces tracés. A, B, C, D, recrutement par une stimulation de plus en plus intense du nerf sciatique poplité interne. A, 10,1 mA. B, 10,6 mA. C, 12 mA. D, 13,9 mA. L'unité 1 et l'unité 2 ont des seuils de 4% et de 42 % du

réflexe H maximum, respectivement. E, F, G, H, dé-recru- tement par une vibration (80 Hz) de plxis en plus anple: 0,6 nm (F), 1,2 imi (G) et 2,3 itm (H).

La vibration supprime d'abord l'unité 2 (G) avant d'inhiber l'unité 1 (H).

£ Contrôle P Vib:0.6mm Q Vib:1.2 mm PI Vib;2.3mm

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6. PATTERNS DES DECHARGES DES UNITES MOTRICES INDUITES PAR LA VIBRATION

AU NIVEAU DES MUSCLES DES MEMBRES. Vu le caractère inattendu de la nature désynchronisée des potentiels dans le réflexe tonique vibratoire des membres, nous avons étudié quantitativement ce phénomène à l'échelle d'unités motrices isolées ( GODAUX, DESMEDT et DEMARET, 1975).

Quarante-deux unités motrices ont été étudiées chez 7 volontaires de 20 à 27 ans. Des résultats similaires ont été obtenus dans les différents muscles testés : fléchisseur commun des doigts, biceps brachial, quadriceps,

I

soléaire, biceps fémoral, interosseux dorsal de la main et intercostal. Les potentiels ont été enregistrés à l'aide d'aiguilles concentriques

contenant 2 fils de platine dont les surfaces d'enregistrement de 300 ja de

diamètre étaient séparées de 50 Les décharges des unités ont été

obtenues par l'application d'un stimulus vibratoire de 1,5 mm d'amplitude. Différentes fréquences situées entre 50 et 140/sec ont été utilisées.

Chaque test durait plusieurs minutes. Un circuit électronique fournissait des impulsions à un moment arbitraire mais constant du cycle vibratoire

( cf chapitre III). A titre de comparaison, les unités ont aussi été activées à des intervalles de 5 secondes au moins par une percussion mécanique sur le tendon; dans ce cas, un dispositif électronique déclenchait le balayage de l'oscilloscope au moment où le marteau percutait le tendon.

Il est bien connu que la variabilité de la latence des réflexes tendineux est très faible ( MAGLADERY, PORTER, PARK et TEASDALL, 1951)

. Nous avons trouvé pour les unités motrices isolées des variations aléatoires de la latence qui n'excèdent pas + 1 msec

( Fig. 43). Durant le réflexe tonique vibratoire, les décharges des unités dans les mêmes muscles sont beaucoup plus désynchronisées. Afin d'objectiver

Fig. 43. Potentiels d'unité motrice enregistrés dans le muscle soléaire. A, balayages d'oscilloscope avec une unité motrice pendant une vibration à 133/sec (les cycles sans potentiel sont omis). Les iitpulsions carrées correspondent à un mcnient arbitraire mais constant du cycle vibratoire.

B, balayages d'oscilloscope avec une unité dont les pulsations sont évoquées par la percussion du tendon d'Achille toutes les 5 secondes. C, histogramme des mcments de décharge de l'unité A pendant le cycle vibratoire (r^234). D, histograintie des latences après percussion du tendon de l'unité en B (n=l97). Calibrations en msec et mV.

B 0.2mV

50

40

30

20

10

0

I I I I I I n

012345678 msec

100

80 I-

60

40

20

0

"I—T"

28 30

I I i"n—I—I—I

32 34 36 38

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cette dispersion, nous avons examiné le moment où puisait une unité déterminée dans le cycle vibratoire. Pour analyser de façon précise une telle relation temporelle, nous avons utilisé un enregistreur magnétique FM Hewlett Packard; sur une piste nous avons stocké les

pulsations des unités et les impulsions de temps fournies par le vibra- teur (piste 1) et sur une autre, nous avons inscrit seules les impulsions en relation avec le cycle vibratoire (piste 2). Dans un premier temps, le film d'une caméra Grass se déroulait à une vitesse continue de 0,5 m par sec devant le spot immobile de l'oscilloscope cathodique où étaient rejoués les résultats stockés sur la première piste. Sur un tel film, on repère les cycles où puise une unité et dans ceux-ci, on mesure la latence entre la puise arbitraire et le moment de pulsation de l'unité. L'histogramme de la Fig. 43 a été établi par ce procédé. D'autre part, afin d'illustrer le phénomène, un compteur digital permet de déclencher le balayage de l'oscilloscope pour n'importe quel cycle du test vibratoire. La Fig. 43, présente une séquence de balayages dont chacun s'étend sur tout un cycle vibratoire (133/sec) et comprend les impulsionsll-cbcrespon- dant à un point arbitraire mais constant dans deux cycles vibratoires adja­ cents. On n'a sélectionné dans cette séquence que les seuls cycles où était présente l'unité.

7. COMPARAISON DE L'ORDRE DE RECRUTEMENT DES UNITES MOTRICES PAR LA

VIBRATION (TVR) ET PAR LA CONTRACTION VOLONTAIRE DANS LE MUSCLE SOLEAIRE. 25 potentiels d'unités motrices ont été étudiés dans le muscle soléaire de 6 sujets âgés de 24 à 28 ans à l'aide des aiguilles bipolaires décrites dans le paragraphe précédent. Le réflexe vibratoire soléaire est faible

Fig. 44. Corparaison du recrutement d'une unité motrice dans la contraction volontaire d'une part ( A ), dans la TVR d'autre part ( D ) , au niveau du muscle soléaire. La prenière unité recrutée par la contraction volontaire

( B ) est la même que celle recrutée par la vibration ( C ). En A sont présentés les pulsations de l'ianité et le

développement conccmitant de la force. Noter la variation d'anplitude du potentiel d'unité motrice, qui est dû au mouvement de l'aiguille lors de la contraction. En D,

la trace inférieiare s'épaissit lorsque débute la stimulation vibratoire. Noter la latence du recrutement de l'unité.

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