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EFFETS SUR LES HABITATS NATURELS ET SEMI- SEMI-NATURELS, LA FLORE ET LA FAUNE TERRESTRES

Dans le document ANNEXE 8 : ÉTUDE D’IMPACT ACTUALISÉE (Page 197-200)

Enjeu 5 : Fréquentation de la rivière

7. ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT – PHASE TRAVAUX

7.6. EFFETS SUR LES HABITATS NATURELS ET SEMI- SEMI-NATURELS, LA FLORE ET LA FAUNE TERRESTRES

Centrale Hydroélectrique de la Sarenne

D O S S I E R D ’ E X É C U T I O N D E S O U V R A G E S PIÈCE C : ÉTUDE D'IMPACT ACTUALISÉE

7.6. EFFETS SUR LES HABITATS NATURELS ET SEMI-NATURELS, LA FLORE ET LA FAUNE TERRESTRES

7.6.1. Zone amont

Au niveau du secteur de la prise d’eau, l’essentiel de l’incidence des travaux sur les milieux, la flore et la faune terrestres sera consommé lors des opérations de déboisement de l’emprise des travaux et de mise en forme des voies d’accès et des plateformes de travaux en rive droite et en rive gauche de la Sarenne.

La végétation en bordure de la Sarenne, située dans l’emprise de la future retenue (330 m² au total), devra également être coupée avant la mise en eau de l’aménagement.

7.6.1.1. Effets sur les habitats naturels et la flore terrestre

 Aucun individu ou habitat d’espèce végétale protégée ou présentant un enjeu local de conservation n’a été observé dans le périmètre des travaux.

La surface totale de déboisement est d’environ 2 500 m². Elle s’inscrit dans un ensemble forestier d’une centaine d’hectares, bordant la Sarenne sur un linéaire continu d’environ 6 km, jusqu’à la cascade de Sarenne.

La végétation est homogène sur l’ensemble de l’emprise des travaux et correspond à une formation végétale de type « Érablaies à Alisier blanc du montagnard supérieur et du subalpin », habitat d’intérêt communautaire, en expansion dans les gorges de la Sarenne du fait de la déprise agricole.

La destruction ponctuelle d’une surface de 2 500 m² de cet habitat n’aura pas d’incidence significative sur son maintien à plus grande échelle (vallée de la Sarenne, bassin de l’Oisans). L’effet s’avère ponctuel et en partie provisoire.

Par ailleurs, le projet évite les habitats les plus sensibles identifiés lors des inventaires naturalistes de 2016, en particulier en rive gauche du Rif Brillant et en rive droite de la Sarenne, environ 400 m en aval de la zone de travaux.

 Dans le projet initial, la prise d’eau était implantée au même endroit et les emprises de travaux étaient similaires ; ainsi, l’incidence du projet modifié sur les habitats naturels terrestres est sensiblement identique.

7.6.1.2. Effets sur la faune terrestre

Le principal effet des travaux sur la faune terrestre aura lieu au moment des opérations de déboisement. Il se limite à une perte ponctuelle d’habitats potentiels, sur une superficie de l’ordre de 2 500 m², notamment pour :

1) Quatre espèces de chiroptères susceptibles d’utiliser comme gîte les arbres à cavités présents dans le périmètre : la Barbastelle d’Europe, le Murin de Daubenton, le Murin à moustaches et le Murin de Natterer ;

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2) Deux espèces forestières d’oiseaux, contactées en dehors de l’emprise des travaux lors des inventaires naturalistes et présentant un enjeu local de conservation modéré : le Bouvreuil pivoine et la Mésange noire ;

3) Deux espèces d’oiseaux, non contactées lors des inventaires naturalistes mais potentiellement présentes, ayant un enjeu local de conservation fort : la Chevêchette d’Europe et la Chouette de Tengmalm ;

4) Une espèce de papillon, contactée en dehors de l’emprise des travaux lors des

Parmi les espèces citées, 9 bénéficient d’une protection au niveau national : la Barbastelle d’Europe, le Murin de Daubenton, le Murin à moustaches, le Murin de Natterer, le Bouvreuil pivoine, la Mésange noire, la Chevêchette d’Europe, la Chouette de Tengmalm et le Semi-Apollon. L’emprise des travaux est modeste (2 500 m²) à l’échelle des habitats potentiels pour ces espèces, identifiés dans les gorges de la Sarenne.

 L’ampleur des travaux n’est pas de nature à remettre en cause le bon déroulement du cycle biologique ou d’induire une dégradation de l’état de conservation de ces espèces.

Les arbres à cavités présentent un enjeu pour les quatre espèces de chiroptères utilisant des gîtes arboricoles ainsi que pour les oiseaux (en particulier Chevêchette d’Europe et Chouette de Tengmalm). Quatre arbres à cavités, parmi les 46 recensés lors de l’inventaire du bureau d’études MICA Environnement, sont situés dans l’emprise des travaux ou à proximité immédiate. L’abattage de ces arbres induit un risque de mortalité pour les oiseaux ou chauve-souris présents au moment de l’intervention.

 Par ailleurs, les travaux sur la zone amont ne créeront pas de discontinuité du massif forestier susceptible de rompre les corridors biologiques existants, ni d’aggraver l’effet de barrière de la piste des gorges de la Sarenne.

En conséquence, l’incidence des opérations de déboisement auront une incidence négative faible à moyenne, en fonction de la présence d’individus à enjeu de conservation lors des travaux, en particulier dans les arbres à cavités abattus.

La perte d’attractivité de la zone de travaux pour les espèces sensibles, liée à son déboisement, se traduit par une incidence faible à nulle lors des phases suivantes de travaux.

 L’étude d’impact du projet initial n’identifiait pas de façon précise les espèces à enjeu de conservation et plus particulièrement les espèces protégées potentiellement présentes sur la zone de travaux autour de la prise d’eau. La comparaison de l’incidence sur les habitats et la faune terrestres des deux versions du projet n’est donc pas pertinente.

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Figure 94 : Localisation des arbres à cavités – Travaux préparatoires – Zone amont

ArbreType cavitéMarquageCommentaires A24Cavis naturellesouiCavi peu favorable aux Chiropres mais pouvant être inressante pour les oiseaux (passereaux). A25Écorces décolléesnonDéfavorabilisé (absence vérifiée de Chiropres au moment de la défavorabilisation). A26Fissures et cavisnonChandelle noe lors des premiers passages (psence de fissures et écorces décollées favorables au gîte des Chiropre) mais tombée au sol (plus d'int pour les Chiropres). A27Cavis naturellesouiCavi avec une petite entrée mais qui semble remonter vers le haut à l'inrieur du tronc. Ts favorable aux Chiropres. Impossible de rifier à l'endoscope car profonde et remonte vers le haut Emprise terrestre des travaux de la prise d’eau(~2 500m²)

Localisation des arbres à cavités favorables aux chiroptères / oiseaux (prospection 16 mars 2017)

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7.6.2. Secteur du Pont de Sarenne

Au niveau du secteur du Pont de Sarenne (pont de la RD 211a), l’essentiel de l’incidence des travaux sur les milieux, la flore et la faune terrestres sera consommé lors des opérations de déboisement des emprises nécessaires aux travaux :

- Ouverture de la piste en contrebas de la RD 211a sur laquelle portent les reconnaissances géotechniques (réalisés en 2017 / surface d’environ 1 400 m²) ; - Création de la plateforme d’attaque de la galerie intermédiaire (surface d’environ

1 500 m²) ;

- Création de la plateforme de montage des viroles le long de la RD211a (surface d’environ 7 000 m² avec talutage).

 Sur ce secteur, les modifications apportées au projet initial se sont traduites par un déplacement des emprises terrestres : abandon du point de sortie de la galerie 1 (à proximité du hameau du Rosay - tête du puits n°1) au profit d’un sortie aérienne localisée plus bas en rive gauche de la Sarenne, à proximité du pont de la RD 211a (où se situait la tête du puits n°2 du projet initial).

A noter que projet initial prévoyait le stockage des déblais de la galerie 1 sur 10 000 m² au niveau du hameau du Châtelard (pour 1/5ème en zone boisés et 4/5ème sur prairie d’alpage).

S’agissant du projet retenu, les déblais de la galerie intermédiaire sont quant à eux valorisés pour constituer la plateforme de stockage des viroles mobilisant 7 000 m² (avec talutage) en zone boisée.

Ainsi l’évolution du projet entraine un déplacement des effets sur le milieu naturel dans un rapport de surface équivalent.

Par ailleurs, l’étude d’impact du projet initial n’identifiait pas de façon précise les espèces à enjeu de conservation et plus particulièrement les espèces protégées potentiellement présentes sur cette zone initiale de travaux. La comparaison de l’incidence sur les habitats, la flore et la faune terrestres des deux versions du projet n’est donc pas pertinente.

7.6.2.1. Effets sur les habitats naturels et la flore terrestre

La surface totale de déboisement est d’environ 10 000 m². Elle s’inscrit dans un ensemble forestier d’une centaine d’hectares, bordant la Sarenne sur un linéaire continu d’environ 6 km et se raccordant, au sud-est de la zone de travaux, à la forêt de Maronne, feuilles d'Ortie des Alpes internes ». Ces formations végétales résultent de l’évolution spontanée de la végétation suite à la déprise agricole et tendent à une fermeture et à une homogénéisation des milieux.

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