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Données relatives au bilan préopératoire :

Matériels et méthodes

III. Données relatives au bilan préopératoire :

Tous les patients avaient bénéficié d’une radiographie pulmonaire et d’un scanner thoracique qui permettent d’orienter le diagnostic étiologique, en cas de pathologie néoplasique, le bilan radiologique permet de faire un bilan d’extension locorégionale et de réaliser une classification TNM préopératoire qui va orienter la conduite thérapeutique.

Une fibroscopie bronchique était proposée dans l’optique d’évaluer l’état trachéo-bronchique et de faire des biopsies des lésions suspectes.

En plus de l’examen clinique, l’évaluation de la fonction respiratoire se basait essentiellement sur la spirométrie pouvant parfois être complétée par une gazométrie à l’air ambiant. Les EFR (exploration fonctionnelle respiratoire) se basent sur l’analyse de volume expiratoire à la première seconde (VEMS), la capacité vitale fonctionnelle (CVF) et le rapport de Tiffeneau (VEMS/CVF). Une broncho-pneumopathie chronique obstructive a été définie par la présence d’un volume expiratoire à la première seconde (VEMS) inférieure à 80 % à la valeur théorique et/ ou un rapport VEMS/CVF inférieur à 70 % de la théorique.

L’évaluation cardiaque se basait sur un examen clinique minutieux et un tracé d’ECG. Une échographie trans-thoracique n’est pas systématique et justifiée par les données de l’examen clinique.

Quand il s’agissait d’une pathologie bénigne (inflammatoire ou infectieuse), observée surtout chez les sujets jeunes, l’évaluation cardiaque se basait essentiellement sur l’examen clinique et la capacité fonctionnelle. Par contre, dans le cadre de la pathologie néoplasique, l’évaluation clinique est complétée par

Un bilan biologique préopératoire standard était toujours demandé (NFS, bilan d’hémostase, ionogramme sanguin) avec une détermination du groupe sanguin. En cas de suspicion d’aspergillose pulmonaire, une sérologie aspergillaire était demandée.

IV.

Données relatives à l’étape postopératoire :

Une surveillance rapprochée d’au moins 24 heures au service de réanimation a été programmée pour la majorité des patients. Durant cette période, un examen physique était pratiqué 2 à 3 fois par jour, de même qu’un monitorage de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et de l’oxymétrie de pouls.

Le délai de l’extubation après la sortie du bloc, et le cas échéant, la durée de la ventilation invasive en salle de réveil ont été relevés.

La survenue d’une complication pulmonaire précoce spécifique à la pneumonectomie (empyème, œdème post-pneumonectomie, fistule broncho-pulmonaire) a été recherchée en pratiquant toutes les 48 heures une radiographie thoracique, et un bilan sanguin comportant la recherche d’un syndrome

inflammatoire biologique (augmentation de la C-Réactive Protéine,

hyperleucocytose).

Le recours à la transfusion, au remplissage vasculaire macromoléculaire et à l’administration éventuelle de drogues vaso-actives durant les premières 24 heures postopératoires a été recherché. Durant cette période, l’apparition d’une instabilité hémodynamique a été relevée et définie selon les mêmes critères que l’instabilité hémodynamique per-opératoire. La survenue de troubles du rythme

L’antibioprophylaxie était poursuivie durant 24 à 48 heures après l’opération, La survenue d'un épisode fébrile en postopératoire immédiat et durant le reste du séjour hospitalier, celle d’une surinfection postopératoire, son traitement, et sa documentation bactériologique ont été recherchés.

La survenue de complications ayant indiqué un re-transfert en réanimation ou une réhospitalisation a été recherchée, en relevant leur nature et leur délai de survenue. Enfin, le taux de mortalité et le recul ont été notés.

VI. Etude statistique :

Les résultats obtenus ont été calculés par le Logiciel SPSS version 21 pour Mac.

Le test χ2 de Pearson et le test exact de Fisher ont été utilisés pour la

comparaison des variables qualitatives. Le test de Student et le test de Mann-Whitney pour la comparaison des variables quantitatives.

Le test d’ANOVA à un facteur utilisé pour comparer plusieurs moyennes. Une valeur de p inférieure ou égale à 0,05 est considérée comme statistiquement significative.

Durant la période étudiée, 66 patients avaient bénéficié d’une pneumonectomie : dont 46 pneumonectomies gauches (69,69 %) et 20 pneumonectomies droites (30,31 %)

I. Caractéristiques démographiques et antécédents

médicaux de la population étudiée: 1] Age :

La population était jeune avec un âge moyen de 41.55+/- 14,08 ans. Les âges extrêmes étaient de 18 ans et 73 ans. En effet dans cet échantillon, 44 patients (66,66 %) avaient un âge inférieur ou égal à 49 ans, 19 patients (28,78 %) avaient un âge entre 50 ans et 70 ans et seulement 3 patients (4,55 %) avaient plus de 70 ans.

67% 29%

4%

age inferieur à 49 ans age superieur à 50 ans age superieur à 70 ans

2] Sexe :

Le sexe masculin représentait plus de la moitié de la population. En effet 38 patients étaient des hommes, soit 56,1 %.

56,1% 43,9%

figure 14 : répartition des malades dans notre série selon le sexe

homme femme

3] Antécédents et facteurs de risque :

Vingt patients (soit 30,30 %) présentaient un antécédent d’intoxication tabagique dont huit patients (12,12 %) étaient sevrés depuis quelques mois ou quelques années. Le reste des malades était toujours sous tabagisme actif (87,87 %). La plus longue durée de tabagisme était de cinquante paquets /années. Dans cette population le tabagisme n’a été trouvé que chez les hommes.

Deux patients seulement ont été suivis pour BPCO. Trente-cinq patients (53 %) ont été traités pour tuberculose pulmonaire depuis plusieurs années et des fois même à plusieurs reprises (deux patients traités à deux reprises).

L’historique de la maladie tuberculeuse n’a pas été précisé dans la majorité des dossiers (la durée du traitement antituberculeux, l’observance thérapeutique, le délai d’arrêt de ce traitement par rapport à l’indication opératoire, la notion de guérison ou non ainsi que la recherche de BK en pré ou en postopératoire).

Le pyothorax préopératoire a été retrouvé chez neuf patients soit 15,2 % qui ont été tous traités pour tuberculose pulmonaire avec des antécédents de pyothorax drainé ou pleurésies tuberculeuses et des ponctions évacuatrices itératives.

On notait une proportion minime de facteurs de risque cardiovasculaires (à part le tabagisme).

L’hypertension artérielle et le diabète ont été retrouvés respectivement chez un et trois patients. L’exposition professionnelle à des substances toxiques était présente chez un seul malade ancien mineur. Dans la catégorie des patients porteurs de pathologie néoplasique, deux malades ont bénéficié de cures de chimiothérapie néoadjuvante.

Tableau 3 : antécédents et facteurs de risque

Antécédents et fActeurs de risque Pourcentage Tuberculose pulmonaire (n=35) 53 % Pyothorax (n= 9) 15.2 % Tabagisme (n=20) 33,3 % Diabète (n=3) 4,54 % Hypertension artérielle (n=1) 1,51 % BPCO (n=2) 3.03 %

II. Les données relatives à la pneumonectomie :