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DIMENSIONS CLASSIQUES DE L'OS COXAL

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V . DIMENSIONS DU DETROIT SUPERIEUR

VIII. DIMENSIONS CLASSIQUES DE L'OS COXAL

Nous avons également comparé nos échantillons à l'aide de

quelques mesures classiques.

VIII. 1 . Résultats expérimentaux

Le tableau 54 reprend les paramètres statistiques observés pour

la hauteur maximum, la hauteur de l'il ion et la longueur de l'ischion.

En ce qui concerne la largeur de l'il ion (distance EAS-EPS) et la longueur

du pubis (distance AC-S), les donnés se trouvent respectivement dans les

tableaux 38 et 39 j en effet, ces dimensions ont déjà été décrites au

Chap. VI , la première participant à la formation de que nous avons appe­ lé le "triangle iliaque", l'autre à la formation du "triangle ischio-pubien".

Toutes les variances du tableau 54 diffèrent significativement entre elles

sauf lorsqu'on compare celles du chimpanzé avec l'orang. Partout les

variances du gibbon sont les plus petites et celles du gorille les plus

grandes avec un seuil de signification inférieur à 1 %o .

La figure 55 met en relation la hauteur de l'os coxal avec sa

largeur au niveau des épines iliaques supérieures (distance EAS-EPS).

On y voit se profiler la lignée des Anthropomorphes. Les Hylobates ont les plus petites dimensions, les gorilles les plus grandes j les orangs et

les chimpanzés occupent une position intermédiaire mais pour une même

largeur de l'il ion (t = 0,877 NS) les chimpanzés ont cependant un os coxal

plus long (t = 4,032 5tefc*) que les orangs. A gauche de la lignée des Anthro­

pomorphes se trouvent les Hominidés : en moyenne leur os coxal est rr.oins

haut que celui des orangs, mais la largeur se situe entre les grands chim­

panzés et les petits gorilles. Autrement dit, à longueur égale l'os coxal

humain est beaucoup plus large.

Sts 14, de petite taille, a cependant des proportions humaines.

Nous avons ajouté sur ce graphique les dimensions do l'os coxal de l'Oréopithèque (voir tableau 54). L'Oréopithèque est un Primate fossile du Pliocène présentant une association de caractères simiens et humains

55,

(Genet - Varcin, 1969) telle qu'on le classe dans une super-famille bien

distincte : celle des Orèopithecolüea (Simons, E.L. 1972). Schultz (1960) en a étudié le bassin ; à l'aide de caractères morphologiques et de rapports

(associant des longueurs et des largeurs du bassin, ainsi que la longueur

du tronc), il a constaté que l'Oréopithèque est très proche des Hominoldea et différent des Cercopithecotdea. Malheureusement, ses mesures ont été faites sur un ou deux individus par genre seulement. Grâce à des

effectifs plus élevés, nous pouvons apporter une information supplémentaire

pour les dimensions de la fig. 55, on voit que cet Oréopithèque n'est guère différent d'un petit orang-outang.

En associant la longueur de l'il ion avec la longueur du pubis

(fig. 56), on obtient une bonne séparation des cinq genres considérés et

plus particulièrement de Homo, Pongo et Pan, ce qui n'est pas le cas à

la fig. 57 où se trouve en abscisse la longueur de l'ischion et en ordonnée

la longueur du pubis (AC-S) j le nuage de points des orangs y chevauche

celui des Hominidés et surtout des Pongidés. Ceci est dû à la longueur

de l'ischion qui est fort proche dans ces trois groupes. Plus précisément,

nous avons obtenu les valeurs suivantes en faisant des tests de Student :

comparaison Pan/Pongo

Hauteur de l'il ion + 4,032 ***

Longueur du pubis (AC-S) - 4,008

Longueur de l'ischion +0,232 N.S.

Vlll.2. Discussion à propos des données bibliographiques

Ainsi que nous l'avons déjà signalé au Chapitre II , il y a peu d'homogénéité dans la façon de prendre des mesures sur l'os coxal.

Néanmoins, la largeur et la hauteur de cet os sont deux dimensions définies

sans ambiguité et assez fréquemment mesurées par les anthropologistes.

C'est pourquoi, nous intéressant plus particulièrement à l'es­

pèce humaine et à ses variations dans le temps et dans l'espace, nous

avons refait à une autre échelle le graphique 55 et nous y avons rassemblé

la bibliographie. Soient :

- 76 Belges et Français contemporains

-160 individus de la population moyenâgeuse de Coxyde

- une population de 171 Amérindiens (Emmons, 1912)

Ces 3 premières séries avaient un effectif suffisant pour les représenter

par une ellipse équiprobable (en l'occurence celle de 95

%).

A ces séries nous avons ajouté des valeurs individuelles et moyennes :

FVg'^éss (P. Moeschler, 1966 et Or ban, R., 1977), Néandertaliens,

fossiles du paléolithique supérieur (Endo, B. et T. Kimura, 1970) et de

l'épipaléolithique (D. Ferembach, 1965), Bochimans et Bantous

(M. Orford, 1934), Australiens (Davivongs, V., 1963).

Nous avons chaque fois regroupé les hommes et les femmes d'une même

population. En effet, on peut logiquement supposer que dans un cimetière

ou un site préhistorique, les deux sexes sont également représentés.

Remarquons cependant que les Amérindiens sont, d'après l'auteur, de

sexe féminin, mais celui-ci n'en avance aucune preuve.

Nantie de ces données (tableau 58), nous avons pu esquisser

une brève confrontation d'ossements fossiles et modernes (fig. 58).

L'ellipse des Franco-belges chevauche largement celle de Coxyde où les

individus sont les plus grands et celle des Amérindiens de taille beaucoup

plus petite et chez qui, proportionnellement l'aile iliaque est un peu plus

large. Les Pygmées et les Bochimans ont les plus petites valeurs et

confinent aux valeurs inférieures des Amérindiens

;

les Bantous sont plus

petits que les Européens, mais leurs proportions sont semblables j le

point moyen des Australiens est très proche de celui des Amérindiens.

Chez les fossiles du Paléolithique supérieur et de l'épipaléolithique, l'os

iliaque est grand, dans l'ensemble de taille plus élevée que la moyenne de

Coxyde ; quant aux rares Néandertaliens, ils montrent une tendance à une

aile iliaque large pour la hauteur de l'os coxal.

Signalons enfin que nous avons placé en plus sur le graphique les points

moyens de la population européenne mâle et de la population femelle afin

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