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Un jour, lassé de nos demandes répétées l'adjudant responsable du chenil refusa de laisser partir ses animaux : « Faites faire les patrouille par des appelés, on en a tant qu'on veut, et

s'ils se font buter ça coûte moins cher qu'un chien ». Ce qui était tout à fait exact, car l'armée

soucieuse des deniers de l'état, n'envoyait en mission dangereuse des militaires qui auraient

pu coûter très en pension pour veuve et enfants. Un appelé célibataire ne coûtait

effectivement rien qu'une médaille militaire et éventuellement une légion d'honneur. De

toute façon, si la famille voulait la médaille comme colifichet, il fallait la payer.

Les deux piliers de l'évanescente démocratie, la liberté de conscience et la liberté de pensée n'ont d'ailleurs jamais été que des leurres. Quand les prédateurs de l'humanité ont besoin de chair humaine pour assouvir leur soif de pouvoir et de richesse, le masque est jeté, et de virtuelle la liberté, ou plutôt son idée s'évanouit comme un rêve qui se dissipe.

La vérité est que la démocratie et la liberté resteront à jamais des à l'égales des mythes à l'égales des morales de toutes les religions. L'alliance de l'épée et du goupillon qui ne s'est jamais démentie depuis que l'homme vit en société illustre bien la double nécessité des deux maux qui font le malheur de l'individu: la contrainte par la force pour maintenir les structures sociétales, une main invisible maître des destins. Hier, Dieu, aujourd'hui l'ordre économique nécessaire aux puissants pour accaparer pour eux seuls les richesses du monde. Ce qu'on demande aujourd'hui au système éducatif c'est de sortir des classes soumises ceux qui pourraient être des ferments d'une révolution. Ce n'est l'alliance du sabre et du goupillon qui est essentielle, mais celle du fric et de l'intelligence. C'est cette dernière qui pourrait bien faire basculer le monde dans le chaos. Car nous retrouvons alors le Complexe de Wotan. Si des individus bornés comme Bush et ses mercenaires, sont incapables de ressentir la moindre honte à vouloir imposer au monde des règles infâmes, ce n'est certainement pas le cas pour la majorité de ceux qui profitent de l'ignominie du capitalisme sauvage. L'idée des hommes libres qu'ils ont rêvé d'être pourrait bien les amener, à l'instar de Wotan à désirer la fin décidément sordide. Choisir de céder à la raison des plus fort, comme Wotan à Fricka, mais agir souterrainement pour donner une chance à l'Homme libre de les briser s'il le faut.

Réforme

C'est le monstre du Lockness du système éducatif. On impute les difficultés que rencontre dans ce domaine tout projet de réforme au conservatisme des enseignants ; cela est d'autant plus facile que c'est en partie vrai. Mais l'expérience montre que les réticences du corps enseignant ont toujours été justifiées. On peut accuser les enseignants de se comporter de telle manière que toute réforme est condamnée d'avance. Après tout ceux qui sont en contact direct avec les élèves des premiers cycles sont les moins doués proches du niveau 0 des connaissances et du savoir-faire, ils refusent ce qui est nouveau par paresse et incapacité à comprendre les fabuleuses nouveautés qui naissent dans le crâne d'individus vraiment compétents.

Comme à l'armée, ceux de la base sont là pour obéir et non pas pour penser.

J'ai cependant deux remarques à faire. La première concerne les motivations de ceux qui tentent d'imposer les réformes qui ne sont que des rafistolages de vieilles théories qui ont déjà fait la preuve de leur inefficacité ; dans un monde qui bouge la meilleure façon de se distinguer pour progresser dans la hiérarchie est de manifester des motivations innovantes. De toute manière les supérieurs hiérarchiques dont dépend leur carrière ont déjà atteint, selon le principe de Peter leur optimal optimum d'incompétence, et qui plus est se moquent totalement de ce qui se passe loin au-dessous d'eux. La seconde est que personne, parmi les hauts responsables n'a d'intérêt à améliorer les qualités du système. Pour que les gens continuent à rêver et à croire à un système démocratique il faut donner le change et pour cela prouver que l'on met tout en œuvre pour assurer la réussite de tous. Mais en fait, tout vrai progrès ne ferait que rendre la situation du marché du travail

plus difficile : des diplômés exigeants sur leurs salaires, leurs conditions de travail, l'intérêt de ce travail créent une situation dangereuse. Ces gens là, dont on n'a besoin qu'en petit nombre pourraient tenter de tous vouloir monter sur le frêle esquif des privilégiés et tout faire chavirer. E puis un système défaillant a deux vertus essentielles. La première est d'effectuer un tri plus efficace à deux niveaux, celui des capacités pures, celui du milieu : ceux qui sont issus de milieux favorisés, et qu'il importe de maintenir peuvent plus facilement pallier les insuffisances du système. Quant à ceux des milieux sans intérêt pour la bonne marche de la société, s'ils méritent d'être aidés, je veux dire s'ils sont jugés utiles, on peut toujours leur faire payer l'aide dont ils ont bénéficié par une obéissance sans faille. On leur donne ainsi un billet d'entrée pour le monde des privilégiés, regarder ensuite derrière eux serait considéré comme une trahison, et puni comme telle. En particulier la pauvreté ne doit avoir d'autre existence que théorique et n'être plus considérés que comme un paramètre, parmi d'autres dans l'organisation et la gestion de la société.

Nous sommes fin novembre 2004, une nouvelle réforme est, paraît-il en gestation. Un incertain Fillon, ministre parmi tant d'autres qui débite des banalités comme celles de tous ses prédécesseurs : les apprentissages fondamentaux voilà la panacée (universelle comme aurait dit Pompidou, agrégé de lettres). « Ils » ne savent plus lire, « ils » ne savent plus compter.

Pour lire quoi ? Pour compter quoi ? A supporter les banalités énoncées par nos grosses têtes, on se demande s'ils savent lire, à prendre connaissances des statistiques et prévisions de nos éminents économistes, on se demande s'ils savent compter, et si l'on constate qu'ils peuvent encore calculer 3 fois 5 sans calculette se demander à quoi cela leur sert de connaître leur table de multiplication ! La vérité est que l'on sait, en gros ce qu'un futur énarque doit savoir pour occuper sa place dans le grand bluff du monde politique et économique, mais pour le commun des mortels, celui qui devra obéir sans broncher, et accepter le premier boulot de merde sans chicaner s'il ne veut pas devenir un éternel chômeur.

La vraie réforme celle que veut, de toutes ses forces, promouvoir les privilégiés de la planète, c'est d'en finir avec l'illusion de la démocratie qui coûte à leurs yeux beaucoup trop cher. A quoi bon en effet dépenser de l'argent à éduquer et instruire des individus qui n'en valent pas la peine.

D'autant plus que le danger est grand que ces mêmes individus, qui, pour beaucoup risquent de découvrir qu'on leur a menti, fomentent des complots, à la manière de ces terroristes que l'on n'a pas voulu, pour des raisons de déontologie vulgaire, détruire quand il en était encore temps ; autrement dit laisser des défenseurs passionnés, comme un certain général Sharon, écraser dans le sang ceux qui n'acceptent, ni leur pauvreté, ni leur statut de rebut de l'humanité. Sharon a le courage d'être un nouvel Hitler, c'est son modèle qu'il faut suivre ; demander à Bush, dont l'équipe de choc qui le maintient au pouvoir à depuis longtemps fait sienne les méthodes du tyran honnis entre tous.

Le devoir de mémoire

Ou comment occulter notre propre ignominie. J'avais 11 ou 12 ans lorsque je me suis vu offrir, ainsi que mes petits camarades de l'époque (nous sommes en 1945), une séance cinéma : Blanche neige. Le film était accompagné d'un documentaire (je comprends maintenant que le montage

avait été réfléchi), sur la découverte des charniers dans les camps de concentration. C'était donc une leçon : regardez, gentils garçons encore purs les fruits de la barbarie. Il ne faut surtout jamais faire de telles vilaines choses ? Malheureusement peut-être certains de ces petits anges de l'époque, se sont livrés, en Algérie, 10 ans plus tard, à des atrocités du même genre.

Soixante ans plus tard on traîne les gosses dans des expositions sur les camps de la mort, et certains profs d'histoire en rajoutent une louche en emmenant les gosses sur les lieux même des génocides. Pour pas que ça recommence, sans doute ? Bien sûr la télé est dans le coup.

Les camps c’était, personne n'en doute, le comble de l'horreur. Les tentatives de révisionnisme sont déplacées et stupides, car malheureusement, pour une fois l'histoire nous révèle une incontournable vérité. Cela mérite d'être souligné, car c'est assez rare. Donc il y a eu les chambres à gaz, les exécutions sommaire, les tortures pour le plaisir, et les fours crématoires. Ces crimes sont impardonnables, et il est juste qu'ils ne soient pas oubliés.

Supposons maintenant que pour d'obscures raisons une nation, aujourd'hui, fasse la même chose à une échelle mondiale, que les chambres à gaz coiffent des pays tout entier, ainsi que les crématoires, qui ne sont plus des fours mais des pans entiers de territoire, que cette même nation encourage les tortionnaires pour s'amuser, de nations dites amies. Par exemple le produit toxique pourrait s'appeler l'agent orange, un savant mélange de dioxine et l'arsenic, provoquant 20 ans plus tard de nombreuses malformations des nouveaux nés, et laissant de vastes plaines naguère fertiles, incultivables. Pour les crématoires, on pourrait utiliser du napalm. La différence quand même c'est que les nazis ne brûlaient que des cadavres, alors qu'avec le napalm ce sont des vivants que l'on incinère150. Et bien apprenons à nos enfants que ces atrocités sont commises par un pays, aujourd'hui, et que contrairement à l'Allemagne nazie, ce pays prétend lutter pour le Bien. Je laisse le lecteur deviner le nom de cette nation. Pour ceux qui n'ont pas trouvé qu'ils se rapportent au livre déjà cité de N Chomsky, La fabrique de l'opinion publique. Mais bien évidemment ce pays n'existe pas ; comment le pourrait-il dans un monde qui a été débarrassé de la barbarie voici maintenant 60 années. Car il ne faut pas confondre les sacrifiés pour la liberté et les victimes d'une idéologie raciale. Les victimes du nazisme étaient des innocents injustement sacrifiés, celles d'aujourd'hui sont, soit des terroristes, souvent âgées de moins de quatre ou cinq ans (ce qui prouve quelles sont nées avec le mal dans la peau), soit des citoyens ne demandant qu'à vivre tranquillement, mais que la non-violence entraînait à devenir victimes du communisme. Et il est dans la bonne conception du Bien qu'il vaut mieux être mort que communiste. C'est une façon comme une autre de rendre les hommes libres. La liberté étant la valeur suprême, mettre ces âmes en danger en sécurité dans un cercueil est la solution la plus conforme à la morale.

Car la vérité est là. Montrer aux jeunes enfants les atrocités du passé, en tenant un discours laissant entendre que ces temps de barbarie sont révolus, c'est leur fermer les yeux sur ce qui se passe aujourd'hui. J'ai toujours

150

Il ne faut oublier non plus que ce pays, soucieux de la liberté des peuples a aidé les

dictatures les plus sanguinaires, comme celle des généraux argentins. Une gâterie qu'Hitler

n'a pas utilisée et qui était monnaie courante en Argentine était de jeter les condamnés,

c'est-à-dire les opposants au système d'un avion. Il faut dire que les alliés ayant totalement détruit

l'aviation allemande, ce jeu innocent n'était pas à la portée des tenants d'une humanité forte et

sans défaut.

eu une répulsion naturelle pour l'histoire (les mauvaises langues diront, et elles n'auront pas tout à fait tort, que j'étais un élève fainéant n'aimant apprendre une leçon), mais le travail des profs a cependant été assez efficace, car j'ai cru longtemps que nous vivions ; après les boucheries nazies, dans un monde de liberté et de justice. Sans des parents conscients de ce qu'il en était j'aurais sans doute cru aux missions civilisatrices de mon pays en Afrique et en Indochine. J'aurais peut-être, contre toute évidence, cru à l'Amérique terre de liberté et championne du monde libre.

Une école de la réussite pour tous

Au milieu des années soixante, nombreux étaient les enseignants qui croyaient dur comme fer que l'inégalité dans la réussite était une conséquence des inégalités sociales. Prenez n'importe quel petit pauvre, confiez-le à une famille riche et sa réussite sociale est assurée.

J'ai quand même un peu d'expérience dans ce domaine. Un cas que je connais assez bien pour y avoir pas mal réfléchi, c'est le mien. Aussi loin que remonte mes souvenirs je me sens confronté à un sentiment d'échec. A l'école maternelle, déjà, je me souviens de cartes perforées où je devais réaliser des laçages qui, achevés ne correspondaient jamais aux modèles ; surtout ce satané lacet qui enjambait le bord du carton au lieu de traverser directement.

Puis l'écriture qui ne suivait jamais la ligne et qui bavait de tout côté. Puis l'orthographe, et cette confusion des R et des L, qui me faisait écrire blanche au lieu de branche et réciproquement, cruelle ironie du sort, et je ne parle pas de la fatalité dans l'application des règles de grammaire, et des pluriels que j'oubliais systématiquement, ce qui faisait dire à mon père, hélas prof de français que je le faisais exprès. Bref de 10 à 15 fautes dans toute dictée, alors que 5 suffisaient pour avoir 0. Du gâchis donc.

Puis il y a eu les impénétrables mystères des mathématiques. Près de trois années à me demander ce qu'il fallait faire au juste, et ce que signifiaient ces bizarres formules qu'on nous demandait d'apprendre. Pourquoi un jour je me suis pris de passion pour les maths et les sciences, ça c'est un mystère que je n'ai jamais compris. Et une calamité qui me poursuit encore aujourd'hui, puisque sans ce stupide intérêt j'aurai pu, avec un peu de chance être cantonnier ou éboueur et échapper à toute culture. Mais quand le désir de connaître vous a pris aux tripes, vous êtes fait comme un rat, car vous ne pouvez plus oublier le monde immense qui s'est découvert à vos yeux.

Impossible de reculer, vous avez beau avoir sous les yeux les preuves flagrantes de votre médiocrité, au moment de l'effort vous oubliez votre infériorité, il faut qu'à un moment un pan de voile se soit levé pour croire de nouveau que quelque chose est possible. J'étais un très bon élève en algèbre ; je n'ai pas le souvenir d'avoir échoué dans la compréhension des notions algébriques, mais ce n'est pas un don, et cela n'a rien à voir avec la compétence mathématique ? Cela j'ai au moins le mérite de l'avoir vite compris. J'ai donc pris rapidement conscience que je ne pouvais qu'échouer dans les domaines qui m'importaient le plus. Mon intuition était quasiment nulle en géométrie, la science qui ouvrait vraiment à la connaissance du monde et des vraies mathématiques. La discipline intermédiaire entre algèbre et géométrie est la topologie générale. C'est elle qui permet la construction des grandes théories qui s'applique à la physique. La fusion des structures algébriques et topologiques donne la topologie algébrique ; domaine magique où j'ai perdu mes dernières illusions.

Messieurs les pédagogues, vous pouvez cogiter toutes les réformes que vous voulez, vous ne pourrez rien absolument rien pour des individus comme moi, et enlevez-vous de l'esprit que je suis un cas particulier. Il ne suffit pas de réussir un examen, il faut que les désirs de l'être soient compatibles avec ses possibilités, et ce n'est presque jamais le cas.

Je n'étais pas au degré 0 des facultés intellectuelles, simplement largement au-dessous de ce qu'il m'aurait fallu pour simplement tenter d'être à la hauteur de mes désirs. Laissez-moi vous parler de Jean-Michel, un garçon de sixième dont j'ai vainement essayé d'initier aux opérations élémentaires.

Durant une heure, seul avec lui, j'ai tenté de lui faire diviser 12 par 3. Jetons sur la table, dessins au tableau, situations concrètes, avec des bonbons, des billes, des rangées d'élèves ; échec sur toute la ligne. Rien la notion de partage lui était impénétrable. Je pourrais multiplier les exemples de ces gosses, qui ressentant l'intérêt que je prenais à leurs difficultés faisaient des efforts désespérés pour ne pas me décevoir, mais échouaient tout aussi désespérément. Et je les comprenais d'autant mieux qu'à un autre niveau certes j'avais ressenti le même désespoir.

Réformez tant que vous voulez, vous ne pourrez rien contre la fatalité d'être et de se sentir intellectuellement inférieur. C'est un truisme : pour réussir, il faut être doué. Qu'importe la nature du don. Malheur à celui qui est normalement intelligent mais qui ne possède aucun don ; son destin sera d'être esclave s'il veut connaître un peu de sérénité. Tout bien pesé, le rôle de l'éducation est de former des esclaves consentants. Pour l'individu privé de don l'aliénation de la liberté est le prix à payer pour obtenir une place honorable dans la société. Rien n'a changé depuis le Léviathan de Hobbes. Ce n'est pas par hasard que ce dernier a choisi le nom du monstre récurrent de la bible à sa vision anthropomorphique de sa république. Elle dévore tous ceux qu'elle protège. Le système éducatif ne sera jamais rien d'autre qu'une entreprise de dressage pour fournir de la chair fraîche au Léviathan.

Reformer ne reviendra jamais à rien d'autre que l'affiner et perfectionner des méthodes de dressage. A moins que le recours à la force ne soit finalement jugé la meilleure solution. N'est-ce pas cela qui se dessine sous le thème du retour à l’autorité ? Ce que système actuel doit conjurer c'est la lente évolution vers une vraie liberté. Il ne faut pas oublier deux choses :

- l'école publique et obligatoire a été créée pour fabriquer des citoyens obéissant, prêts à se sacrifier pour la patrie.

- que nous continuons à vivre sous un régime toujours plus ou moins régit par des règles napoléoniennes, c'est-à-dire de type militariste.

Une lente dérive nous a éloignés de ce modèle, que chaque guerre permettait de réactiver. Il faut donc de nouvelles méthodes, une réforme qui serait en fait un travestissement des bonnes règles savamment mises au point par les barbus de la troisième. On ne légifère par contre la liberté, mais le laxisme. La réussite pour tous est seulement un euphémisme pour promouvoir un système où chacun accepte sa place sans broncher. Je me souviendrais toujours de ce chef d'établissement de gauche manifestant sa satisfaction à la suite d'un conseil d'orientation. Tous les parents avaient accepté, pour leurs enfants les sous orientations alors proposées ; je ne veux pas dire par là qu'il s'agissait d'une sorte de forfaiture, après tout les décisions étaient sages, mais cela illustrait bien l'idéal que les responsables d'aujourd'hui cherchent à

Une lente dérive nous a éloignés de ce modèle, que chaque guerre permettait de réactiver. Il faut donc de nouvelles méthodes, une réforme qui serait en fait un travestissement des bonnes règles savamment mises au point par les barbus de la troisième. On ne légifère par contre la liberté, mais le laxisme. La réussite pour tous est seulement un euphémisme pour promouvoir un système où chacun accepte sa place sans broncher. Je me souviendrais toujours de ce chef d'établissement de gauche manifestant sa satisfaction à la suite d'un conseil d'orientation. Tous les parents avaient accepté, pour leurs enfants les sous orientations alors proposées ; je ne veux pas dire par là qu'il s'agissait d'une sorte de forfaiture, après tout les décisions étaient sages, mais cela illustrait bien l'idéal que les responsables d'aujourd'hui cherchent à

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