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La « Paratextualité », une notion baptisée et mise à l’honneur dans les études littéraires suite aux travaux fructueux de G. Genette. Il l’a utilisée pour la première fois dans « Introduction à l’Architexte », Seuil, 1979 et l’a reprise dans « Palimpsestes », Seuil, 198235.Il s’agit selon lui de la relation que « le texte proprement dit entretient avec ce que l’on ne peut guère nommer que son paratexte : titre, sous-titre, intertitres ; préfaces,

post-faces, avertissements, avant-propos, couvertures … etc . »36.

« Paratexte » composé du préfixe : para « à coté de » et du « texte », provenant du latin textus formé sur le verbe texere : qui signifie « tisser », désigne l’appareil textuel qui entour un texte, le présente et l’annonce. Il se présente comme un outil indispensable pour cerner la signification de l’œuvre littéraire et livrer les clés de sa compréhension. Il participe à l’édification d’un lieu d’échange entre l’auteur et le lecteur en établissant « un pacte de lecture » qui vise à orienter le processus de la réception de l’œuvre dès le départ.

Ces éléments paratextuels procurent au texte un entourage « variable et parfois un

commentaire, officiel ou officieux »37. G. Genette écrivait aussi à ce propos :

Je m’apprête aujourd’hui à aborder un autre mode de transcendance, qui est la présence, fort active autour du texte, de cet ensemble, certes hétérogène de seuil et de sens que j’appelle le paratexte : titre, sous-titre, préface , notes, prières d’insérer, et bien d’autres entours moins visibles mais non moins efficaces, qui sont, pour le dire trop vite, le versant éditorial et pragmatique de l’œuvre littéraire et le lieu privilégié de son rapport au public et par lui au monde 38.

35 SIOUFI, M. « « la paratextualité » une éventuelle « entrée en littérature » en classe de langue », URL : www.damascusuniversity.edu.sy/mag/human/images/.../38300000.pdf (consulté le 16/04/2014).

36 Ibid.

37 Genette, G. Seuil, Ed, du Seuil, Paris, 1987, PP.14-15.

38 Genette, G. cité par Achour, C. et Bekkat, A. in Clefs pour la lecture des récits convergences critiques, II édition du Tell, 2002, p.70.

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Le paratexte est ce par quoi un texte se fait lire. Il entoure le texte en soi, se situe dans ses marges, constitue le seuil ; son effet, comme l’explique Gérard Genette, est diabolique.

La fonction la plus évidente du paratexte est de « cautionner » le texte qu’il ouvre ; il rend visible et surtout lisible le texte, il ne s’efface jamais, il est trace : trace signifiante.

Le paratexte place le roman en situation de marché et de communication. Cette dimension pragmatique se manifeste dès la couverture, « il s’agit pourtant, d’un des lieux privilégiés de la dimension pragmatique de l’œuvre, c’est-à-dire de son action sur le

lecteur »39, mais le paratexte est également tourné vers le texte qu’il enveloppe, et avec qui

il entretient des rapports de « conformité ou de tension ».

L’appareil paratextuel donc, informe le lecteur de façon non négligeable, importante et participe à une entrée en littérature qui réunit et permet un entrecroisement entre le code linguistique et le code iconique.

En effet, le paratexte englobe « tout ce qui se trouve autour du texte lui-même et qui a été ajouté par l’auteur ou l’éditeur pour apporter une complémentarité au texte. Procédés liminaux accompagnant un livre soit à l’intérieur (péritexte), soit à l’extérieur (paratexte).»40.

Cet espace textuel selon Genette se compose d’un :

2.1.Le

péritexte

: constitue la catégorie spatiale, il occupe un emplacement « que l’on peut situer par rapport à celui du texte lui-même : autour du texte, dans

l’espace du même volume… » 41

,

2.2.

L’épitexte

: gravite aussi autour du texte, mais « à distance », il s’agit de « tous les messages qui se situent, au moins à l’origine, à l’extérieur du livre : généralement sur un support médiatique (interviews, entretiens), ou sous le couvert

d’une communication privée (correspondances, journaux intimes, et autres) »42

.

39 Genette, G. Seuil, op, cit.

40 SIOUFI, M. op, cit.

41 Sioufi, M. op cit.

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Cependant Genette distingue entre deux types de « paratexte » ; le paratexte auctorial et le paratexte éditorial.

a) Le paratexte auctorial contient tout ce qui est sous la responsabilité de l’auteur. b) Le paratexte éditorial qui se trouve « sous la responsabilité directe et principale

(mais non exclusive) de l’éditeur, ou peut-être, plus abstraitement mais plus

exactement, de l’édition… »43

.

En fait, le paratexte, rappelons le, comprend un ensemble « hybride » et varié de signes qui nous servent de point de départ pour aborder les aspects généraux de l’œuvre, livrent les clés pour permettre d’aborder et d’entrer dans le vaste univers crée par l’écrivain.

De ces éléments « hétérogènes », nous n’allons traiter que : les composants de la première de couverture des trois romans. C’est pourquoi nous, devons donner la définition de la couverture du roman et de ses composantes.

3. Définition de l

a couverture

« La couverture est aussi cet écran très surveillé où se déploie le titre »44.

La couverture qui sert à protéger le livre avant tout, fait partie de ce qu’on appelle le « hors-texte », ou le « paratexte » et comprend donc, les éléments péritextuels. Il s’agit de cette première présentation matérielle qu’on touche, palpe, retourne, feuillette, caresse de la main et du regard. Nul ne peut nier l’importance de cette sensation première qui nous met en appétit de lire ou, au contraire, qui nous répugne, nous décourage et nous éloigne du livre.

Or, la couverture, ou ce lieu de croisement entre « le linguistique et l’iconique » peut être considérer comme une représentation visuelle car, à l’instar de n’importe quelle image, elle comporte des signes iconiques (illustration), plastiques (couleurs, format…) et linguistique (titre, nom de l’auteur, résumé…) qui vont être analysés et utilisés lors de la décision de lecture ou d’achat puisqu’ils véhiculent les promesses faites par le roman à son lecteur potentiel. Par ailleurs, la couverture se présente au consommateur comme figure identitaire du roman. C’est grâce à cette image qu’il portera son attention sur lui ou le

43 Ibid.

44

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reconnaitra. Nous appréhenderons donc, la couverture du roman comme un système de signes, par ailleurs englobé dans un système de signes plus vaste représenté par les couvertures des autres romans.

La couverture est, en outre, la porte qui s’ouvre au lecteur, elle lui donne une idée de l’auteur, du sujet du livre, lui vendre le livre en suscitant sa curiosité. Elle lui donne aussi, son identité et sa singularité en le distinguant d’un autre livre. Or, tout se passe comme si cette première page en carton qui jouait un rôle de porte d’entrée, une fois franchie l’unique entrée du texte, le lecteur est convié à suivre le corridor jusqu’à l’unique sortie, tout au bout.

Une couverture de livre est composée de 03 éléments :

1) La première de couverture (notre objet d’étude). 2) Le dos de la couverture.

3) La quatrième de couverture.

3.1. La première de couverture

La première de couverture représente la première page extérieure d’un livre. Elle comprend généralement un titre, parfois un sous-titre, inclut le nom de l’auteur, le nom et le sigle de la maison d’édition, la mention du genre (poésie, conte, roman…), et une illustration ayant de l’impact. Les éléments de la première de couverture ont ainsi une fonction d’information et viennent donner des indications sur le contenu du livre de son auteur, que ce soit sur la nature, le genre et le style de l’ouvrage. Mais plus que cela, l’illustration de la couverture vient également placer le lecteur au centre d’une sensation culturelle, dont l’intensité va varier selon l’objectif recherché.

La première de couverture est le premier contact du lecteur avec le livre. Elle synthétise le livre en introduisant son intérieur et reflète une promesse. Elle éveille ainsi la curiosité. Grace aux informations qu’on y trouve, le lecteur va pouvoir commencer à imaginer l’histoire du livre et formuler des hypothèses. Cette anticipation va alors l’inciter à commencer la lecture pour vérifier si les hypothèses qu’il s’est imaginées à partir de la première de couverture sont exactes. C’est pourquoi on pourra dire que la première de couverture représente en quelque sorte la « carte d’identité » d’un ouvrage.

37

3.2.

Le dos de la couverture

Le dos de la couverture, « c’est la tranche visible d’un livre rangé en

bibliothèque »45. C’est la partie de la couverture qui unit les deux plats (la première de

couverture et la quatrième de couverture). Il porte ces inscriptions : nom (et parfois prénom) de l’auteur (ou des auteurs) ; titre de l’ouvrage, sous titre (exceptionnellement) ; figures aussi le nom ou le logotype de la maison d’édition.

3.3.

La quatrième de couverture

Elle est la dernière page extérieure d’un livre. Elle apporte des informations complémentaires par rapport à la première de couverture.

On y trouve toujours : un résumé ou un extrait du livre, un code barre. Mais il y a aussi d’autres renseignements possibles : des informations sur la collection, des indications sur la catégorie d’âge, le nom de l’illustrateur, le prix…

La quatrième de couverture permet au lecteur de se faire une idée plus précise de l’histoire du livre.

45

38 4.

La titrologie

« Le texte est un temple et le titre est son portique » 46

Un titre ne fait pas un livre, encore moins une œuvre… mais, indiscutablement, il reste l’élément le plus important de l’ensemble qui constitue le paratexte, car on l’en détache difficilement, et plus encore avec le temps. « Le titre du livre est un paratexte

linguistique qui relève de l’ordre du scriptural ». 47

Le titre qu’il semble trôner d’une façon majestueuse sur l’ensemble des éléments paratextuels éveil la curiosité et du lecteur, et de nombreux théoriciens qui s’interrogent sur la notion du titre. Cette dernière fait l’objet de nombreuses analyses dans différents domaines. Elle déploie des stratégies langagières spécifiques dans des champs différents : linguistique, rhétorique, sémiotique, discours social, pragmatique…etc.

L’étude du titre ne date pas uniquement de l’époque contemporaine, elle remonte jusqu’à la renaissance. Cependant, on ne faisait que des brèves allusions au titre à cette époque en lui prêtant les propriétés de brièveté, d’intrigue pour faire surprendre le lecteur.

Or, les chercheurs dans les domaines de la littérature ou de la sémiolinguistique ne s’y intéressent à l’étude du « titre » qu’après 1970. Et les premiers travaux substantiels sur cet objet sont celles des théoriciens et sémioticiens Claude Duchet, Léo H. Hoek, Roland Barthes … et G. Genette. Cependant, on doit le néologisme « titrologie » à Claude Duchet qu’il l’emploie en 1973 pour désigner cette nouvelle discipline. Une discipline qui s'intéresse à l’étude du premier signe imposer à l’œil du lecteur « le titre », elle permet de lire et d’interpréter les titres des œuvres. Elle sert à apporter des outils de lecture, d’informations et toutes les réflexions imposées entre le titre, l’écrivain, le lecteur et les constats qu’il peut résoudre.

Placé au seuil ou à la lisière de l’œuvre qu’il nomme et sociabilise, le titre s’exhibe à l’avant scène du texte qui lui est propre. Il en est la métaphore et la métonymie. En ce sens, il est doté d’une valeur discursive révélatrice des intentions de l’auteur. Dans son article sur la titrologie romanesque, C. Duchet fait remarquer que le titre doit

46URL :http://www.jstor.org/discover/10.2307/40532937?uid=3737904&uid=2129&uid=2&uid=70&uid=4& sid=21104067020543 (consulté le 26/04/2014).

47 Sémiotique : devenir du sens, URL : http://www.data0.id.st/ciel/perso/didactisation/chapitre%201.2.pdf. (consulté le 12/03/2014).

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s’analyser tout d’abord comme un « microtexte autosuffisant, générateur de son propre

code »48. Le lecteur du roman peut comprendre quelle idée l’œuvre se profile à travers le

titre et les sous- titres de l’œuvre.

Or, Hoek a fait une étude sémiotique « des marques laissées par le titre sur le

texte » ainsi que « des marques distinctives, propres au titre » (…) dans son ouvrage

intitulé La Marque du Titre (1981, p.11)49.

Léo Hoek, envisage le titre, comme un phénomène psychosocial, une insertion dans la société et l’historicité « découvrir l’idiologie du titre signifie en même temps

dénoncer son imposture et mettre fin à son autorité »50. Selon lui, lorsque nous nous

servons d’un titre pour désigner un référent, nous participons à une interaction sociale et le titre devient acte de parole. Il est intéressant de savoir dans quelle situation, quand, pour qui et sur quels présupposés les interlocuteurs se servent des titres.51

Dans son analyse sémiolinguistique Léo H. Hoek, fait une description syntaxique, sémantique, rhétorique, sigmatique et pragmatique du titre principale et des sous-titres.

Pour G. Genette « le titre est une construction et une chose, construites dans le

but de la réception et de la connotation »52. Ces propos attestent que l'élément du titre est

fort actif dans l'ensemble du produit littéraire. Le titre c'est ce lieu favorable du rapport du lecteur (récepteur) au monde du texte par la prise en compte des traits transcendants et des clés pour mieux entrer dans l'œuvre.

R. Barthes va plus loin dans sa définition ; il soutient que le titre « est une contrainte interprétante et un index qui dirigent l’attention sur l’objet du texte, en donnant

sur lui plus ou moins d’informations »53

. Pour lui ainsi que pour le lecteur pour atteindre l'objet ultime du titre, il faut le chercher dans sa vérité textuelle, en le concevant non seulement comme représentation du roman mais surtout comme une version du contenu.

48 Grivel, C. Production de l’intérêt romanesque « puissance du titre », Mouton, 1973, p.169.

49 URL : http:// www.dialnet.unirioja.es/descarga/articulo/1011557.pdf (consulté le 10/03/2014)

50 Hoek, L, H. Les marques du titre, dispositifs sémiotiques d’une pratique textuelle, Mouton, 1981, cité in

introduction aux études littéraires, Ducultot, Paris, 1987, p.204.

51 Ibid.

52 GERARD, G. « La structure et les fonctions du titre dans la littérature », in critique n°14, 1988, P.692-693.

53 Roland, Barthes, L’analyse textuelle d’un conte d’E.PŒ, dans l’aventure sémiologique, Seuil, 1985, p. 329-359.

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Aussi, le titre pour Barthes est le lieu privilégié de rassemblement et de la valorisation des échanges entre l'auteur et le lecteur dans le champ du texte littéraire. Le titre entreprend fait dans sa construction la rencontre d’un énoncé romanesque et d’un énoncé publicitaire.54

D’après ces définitions, nous pouvons dire que « le titre » est « un nom » d’une production choisie par un auteur afin de la nommer, de la préciser, de la montrer et de la distinguer par rapport à un autre produit littéraire. Ainsi, et en tant que « nom » de l’œuvre, le titre peut désigner le contenu ou en dénoter la forme donc, il annonce le roman et le cache à la fois : il doit trouver un équilibre entre « les lois du marché et le vouloir dire

de l’écrivain »55. Claude Duchet dit à ce propos :

Le titre du roman est un message codé en situation de marché : il est le résultat de la rencontre d’un énoncé romanesque et d’un énoncé publicitaire ; en lui se croisent nécessairement littérarité et socialité : il parle de l’œuvre non pas en terme de discours social mais le discours social en terme de roman 56.

Effectivement, cette définition prouve que le titre a une relation étroite avec le roman, parce qu’il annonce ce qu’il va être expliqué et développé. Il affiche nécessairement au public le mot clé du texte qui assure son ouverture.

5.

Fonctions du titre

Le titre est choisi, conçu, ou travaillé par l’auteur et l’éditeur pour faire en sorte qu’il remplisse les rôles qu’on attend de lui. Il doit d’abord satisfaire au besoin du « marché littéraire ». C’est le sésame de l’univers livresque qui sert de médiateurs entre auteur et lecteur.

Ainsi, tel que le message publicitaire, le titre remplit trois grandes fonctions. Pour les présenter nous avons opté pour la définition proposé par Hoek : « ensemble de signes linguistiques (…) qui peuvent figurer en tête d’un texte pour le désigner, pour en indiquer

54 MARIR, A. « Dans L'Enjeu De L'Intertextualité/Dialogisme, Etude Onomastique Et Comparative Du Privilège Du Phénix De Yasmina Khadra Et De L'As De Tahar Ouettar », mémoire de magister, université de Kasdi Merbah Ouragla,2008-2009, p.20.

55URL : http://www.memoireonline.com/01/13/6714/m_Lexpression-de-la-Liberte-dans-sous-le-jasmin-la-nuit--de-Massa-Bey19.html (consulté le 15/03/2014).

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41 le contenu global et pour allécher le public visé »57. De ce fait, le titre a les fonctions suivantes :

5.1. La fonction Désignative ou identificationnelle

La première fonction du titre est donc désignative, car «intituler signifie baptiser le texte, le titre est le « nom » de l’œuvre, […], il sert à identifier l’œuvre aussi

précisément que possible »58 ; de ce fait il prend en charge la dénomination de l’œuvre, il

fonctionne à la fois comme un nom propre, puisque « Le titre ne renvoie par à un référent qu’il semblerait dénoter, il renvoie au livre qui porte ces mots comme titre et le montre en tant que marchandise »59, donc le titre constitue une incitation à la lecture. Il représente également la structure profonde d’un texte « c’est un microtexte autosuffisant, générateur

de son propre code »60. Cette fonction nomme l’ouvrage et permet de le rendre unique.

En effet, pour Léo Hoek, cette fonction, n’est autre que la fonction référentielle, qui est pour Charles Grivel « la Fonction appellative » ou « carte de route du texte ». Barthes et Bokobza quant à eux préfèrent parler de « fonction déictique ».

5.2. La fonction conative ou publicitaire

Fonction orientée vers le destinataire ou lecteur, le titre vise à attirer une certaine réceptivité. Il doit provoquer chez lui une envie de lecture. Dans ce sens: « Le titre définit,

évoque, valorise » (Grivel, 1973, p.170). Hoek, qui étudie les fonctions des titres, parle

d'une part de la fonction publicitaire et d'autre part de la fonction persuasive dont il dit:

« Le titre sert à solliciter le lecteur à lire le contexte; cela veut dire qu'il sert à accrocher

l'attention du lecteur, à l'appâter (...). », (1981: 275). Le titre doit attirer l'attention du lecteur en tant que produit de consommation.

Aussi, pour Bokobza le titre est un projecteur, précisément « chargé d’attirer les regards (et) de créer le relief », et il ajoute :

[…] changé l’éclairage ce sera aussitôt changer la profondeur et la forme du relief. De ce point de vue, le titre qui accompagne un énoncé littéraire devra être analysé non seulement en fonction des relations qu’il entretient

57

HOEK, L. La marque du titre, la haye, Mouton, 1982, p.17.

58 Camprubi, J.B. Les fonctions du titre, in nouveaux actes sémiotiques, dans nouveaux actes sémiotiques, Limoges : presse universitaires de Limoges, 2002,p. 8.

59 URL:http//www.books.google.fr/books?isbn=2600043446. (consulté le 10/04/2014).

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avec le contenu même de l’œuvre (auteur), mais aussi face à sa position vis-à-vis du public (lecteur). (1986 :37).

Il affirme donc, qu’ « en lisant le titre, le lecteur sera, en somme, conditionné

dans l’optique de l’événement à venir » 61 puisque « Le titre est un texte à propos d’un

autre texte»62. Mais il avance également que la lecture d’un roman passerait « d’abord par

la compréhension de son titre »63 parce que ce dernier dit quelque chose du texte, il promet

donc savoir et plaisir, il ne dévoile pas tout, il oriente et programme l’acte de lecture, donc il n’est pas arbitraire c'est-à-dire qu’il est choisi en fonction de la lecture du texte qu’il annonce.

5.3. La fonction poétique ou séductrice

Cette fonction a pour de conquérir le lecteur, de solliciter sa curiosité pour le texte, c’est une fonction qui permet au titre de jouer un rôle de séduction qui a un objectif spécifique : la consommation du produit littéraire, c’est donc un appât qui attire en flattant les sens et encourage l’acquisition de l’œuvre. En effet « des lecteurs affirment avoir choisi

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