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Agriculture

La section a rencontré des difficultés, au début de ses travaux, à bien identifier et définir l’objet de la saisine. Il n’a pas été simple de comprendre les différences conceptuelles entre démocratisation culturelle et démocratie culturelle. Par conséquent, il était tout à fait essentiel de pouvoir explorer la totalité du champ de la saisine en travaillant à un rapport qui permet de présenter les différents aspects de l’accès à la culture.

L’avis rappelle cette évidence qui nécessite d’être rappelée et qui peut être exprimée de différentes manières : la culture est indispensable au vivre-ensemble et au bien-être de chacun.

En ce sens, bien entendu, tout ce qui peut aider à faire vivre la culture, à la faire connaître et à permettre son appropriation par le plus grand nombre, doit être encouragé. La question est particulièrement sensible dans le monde rural, qui souffre encore d’une inégalité de traitement, en particulier financière, dans le domaine de la culture.

Pour le groupe de l’agriculture, l’accent doit être mis plus fortement sur certaines initiatives. Nous pensons notamment aux modules de culture générale dans l’enseignement agricole, qui nous semblent toujours insuffisants. Nous pensons également à l’accès à la culture par le biais d’internet qui nécessite une couverture plus grande et plus stable des réseaux numériques. Il existe également des initiatives de bibliothèques ambulantes qui méritent d’être encouragées par les acteurs locaux.

La Profession agricole s’implique dans différentes actions pour amener la culture auprès des ruraux et leur donner envie d’en découvrir plus (spectacles théâtraux et séances de cinémas itinérants, séances de lecture pour les plus jeunes).

L’avis, dans ses préconisations, permet d’envisager de renforcer ces mouvements qui s’appuient sur les différents acteurs du monde rural  : collectivités, chambres consulaires, syndicats ou associations. Il faut ajouter également le rôle essentiel joué par les groupes de développement sur l’ensemble des territoires ruraux.

Le groupe souhaite exprimer quelques réserves sur le texte qui nous est soumis aujourd’hui. Le groupe de l’agriculture s’est interrogé sur la mise en œuvre concrète des propositions et notamment sur la source des financements.

Il s’est également interrogé sur la modification de la gouvernance des établissements publics ainsi que sur les développements consacrés à la diversité culturelle qui constitue un sujet en soi.

Malgré les réserves, le groupe a voté en faveur de l’avis.

AVISDÉCLARATIONS/SCRUTINRAPPORTANNEXES

Artisanat

Le succès des politiques conduites depuis plusieurs décennies pour favoriser l’accès de tous à la culture, reste encore très insuffisant.

Les études attestent en effet de la persistance de barrières sociales et géographiques, autant pour l’accès aux équipements culturels que pour la pratique d’une discipline artistique.

Or, cela contribue à nourrir, dans certains territoires, le sentiment des populations d’être laissées pour compte et cela peut même favoriser des replis culturels.

Les enjeux d’émancipation des individus mais aussi de cohésion sociale, attachés à la démocratisation culturelle, sont donc plus que jamais d’actualité.

C’est pourquoi, il importe de questionner les politiques publiques conduites en la matière, au regard des évolutions sociétales liées à la fois au développement du numérique mais aussi à l’essor de formes nouvelles d’expressions culturelles reflétant notamment la diversité de notre société.

La préparation de cet avis a donné lieu à de nombreux échanges autour du concept de

« démocratie culturelle » qui viendrait supplanter celui de la «démocratisation culturelle».

Si le groupe de l’Artisanat comprend l’intérêt d’une politique culturelle plus ouverte sur les habitants d’un territoire, et construite avec eux, il y voit aussi le risque de maintenir certaines populations durablement éloignées de la culture plus « classique », en confortant ainsi les inégalités.

Au-delà de ces réflexions, le groupe de l’Artisanat considère que l’attention doit se concentrer sur les réponses concrètes à apporter.

A ce titre, deux leviers lui semblent essentiels :

Tout d’abord, conforter la place de l’Education Artistique et Culturelle pour tous les enfants à l’école et au collège.

D’autre part, agir en faveur d’une offre culturelle plus équilibrée et plus dynamique sur l’ensemble du territoire, au moyen de politiques régionales volontaristes sur le développement culturel.

Bien souvent les réussites en ce domaine reposent non seulement sur la réalisation d’un diagnostic de la situation et des besoins du territoire, mais aussi sur la capacité des élus à mobiliser une pluralité d’acteurs locaux publics et privés, marchands et non marchands.

A titre d’exemple, le groupe de l’artisanat tient à souligner le rôle des artisans d’art - dont l’activité s’inscrit le plus souvent en lien étroit avec le patrimoine architectural ou culturel local. Ils peuvent être ainsi des « passeurs » de culture auprès des jeunes en particulier, et participer à la cohésion entre les habitants qui se retrouvent autour d’un patrimoine commun.

Déclarations des groupes

Le groupe de l’artisanat est convaincu que l’implication des acteurs du terrain peut largement contribuer à améliorer l’attrait de tous pour la culture et renforcer la diversité de l’offre culturelle dans les territoires.

Il est convaincu également que le levier financier ne doit pas occulter l’importance des actions partenariales permettant de coordonner les acteurs du territoire y compris au-delà du champ culturel.

Regrettant que l’avis se soit éparpillé sur un trop grand nombre d’orientations - au détriment de l’identification d’outils opérationnels pour répondre au défi de l’égalité entre les publics et les territoires dans l’accès aux arts et la culture - le groupe de l’artisanat s’est abstenu.

Associations

S’engager dans un rapport et avis sur la Démocratie Culturelle, en ce début de XXIieme siècle relève peut-être du défi, mais trouve parfaitement sa place dans les axes politiques du Conseil, intégrant les dimensions de transitions et transformations sociétales, mais aussi tout spécifiquement la dimension citoyenne, chère à notre section de travail!

Ce sujet n’était pas facile à aborder tant le concept peut être débattu et renvoie aux représentations individuelles. Mais les efforts et l’investissement de chacune et chacun ont permis de déboucher sur ce texte équilibré, certes imparfait, mais d’autant plus intéressant qu’il est l’un des premiers existants sur le sujet.

S’il fallait pointer à travers ces quelques mots un pilier majeur de l’important travail d’inventaire et de préconisation réalisé, ce serait probablement l’urgente nécessité de faire évoluer la « belle et forte » organisation politico-administrative de la Culture, encore très centralisée et actionnant des leviers majoritairement descendants, vers une authentique prise en compte de tous les acteurs, dans des démarches de co-constructions de politiques publiques culturelles, incluant la dimension territoriale et n’oubliant pas les plus écartés.

Les politiques antérieures de démocratisation ont déjà fait progresser le fait culturel, et elles permettent aujourd’hui d’aller plus loin...

L’avis met l’accent sur l’intérêt à revisiter la médiation. Nous avons besoin de passeurs ! Dans la Culture comme dans d’autres secteurs, les Associations s’inscrivent aisément dans cette démarche…

Je voudrais partager avec vous une belle image, empruntée au discours récent d’un ministre proche de la Vie Associative, positionnant l’action des associations :

« Là où d’autres montent des murs, les associations lancent des ponts…. »

L’image est signifiante, et pour prolonger, la solidité du pont sera proportionnelle à la capacité à rassembler, associer dès les phases d’émergence des projets, tous les acteurs : un service public fort, des professionnels et des amateurs reconnus, des associations bien identifiées, des financeurs éclairés et bien sûr des citoyens concernés, motivés …La récente loi création-artistique, architecture et patrimoine met en place une démarche de cette

AVISDÉCLARATIONS/SCRUTINRAPPORTANNEXES nature… pourquoi ne pas modéliser cette logique et l’étendre à l’ensemble des secteurs des

politiques culturelles ?

Enfin, pour réussir cette mise en synergie, l’avis souligne la nécessité de changer de cadre, de penser la complexité dans un environnement système, un éco-système riche de sa diversité, créatif et productif, un véritable investissement pour notre Société.

Parce que cet avis est porteur d’avenir, notre Groupe le votera !

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