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Les COUPLES :

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Dans la problématique de l'affiliation , il y a donc une variable très importante; vivre le séjour d'études en état conjugal.

Nous n'avons pas organisé nos épreuves techniques pour étudier él'une manière approfondie cette variable ,mais le matériel acquis au cours de nos multiples entretiens nous in forme suffisamment à cc sujet pour nous permettre de faire les commentaires suivants

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PLEKITUDF, AFFECTIVE st JUGEr-"EHT SOCIAL

Pour be.aucoup : "le mariage" semble etre la seule manière acceptable de vivre une plénitude affective es accord avec le r e g ra r d de l'entour a g e .

Cette façon de voir est pra11qu1ièrement ancrée chez, les Latino-Américains qui se réfèrent dès lors au problème de la dignité sociale ainsi qu'à la crainte du jugement d'autrui: "El que diras",

La surveillance morale du groupe £,atino-amer icain s'exerce avec vigilânce lorsqu'une jeune fille exprime son af­ fection en dehors du mariage , celle-ci risque d'être mal consi­ dérée. par ses relations ptot&ias.

L'incidence de cette conception est mise en éviden­ ce dans la plainte qu'une étudiante Catino-àméricaine nous rap­ porte en ces termes : "les garçons racor,tent à leurs amis nos re­ lations amoureuses, ce qui leur permet de se valoriser,ce qui en .même temps nous fait déprécier". Comme si l'affection exprimée en deliors du mari.age avait pour les garçons un sens de prestige .social et n'était pas l'expression de la tendres.se ou de l'a.mour'. La PARTICIPATION

Il faut signaler l'absence quasi totale des couples tant aux activités universj.t.aires en deliors des cours,qu'à la vie soc io-c ul tur el 1 e du. pays hôte.

Aux fréquentes et pressantes invitations les couples mariés se contentent souvent de donner des réponses vagues du gen­ re : "y para que" "al final siempre lo mismo"‘'que le vas a ha-cer", ce qui signifie à peu près ceci : "A quoi bon faire quelque chose si finalement c'est toujours la .même chanson", ou "Pourquoi y aller? c'est quand même toujours la même chose".

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Ces réactions nous donnent donc une image éloquente de leur esprit de pai'’t i o i pa t i o n et d'engagement.

Le SCHEldA

Nombreux sont ceux qui croient qu'on ne peut rien faire d'intéressant avec les couples , parce qu'ils ne pensent q.u_Là—1 e u r s c-o u-r-s—e-t—à—le u-r-s—v-e-y-a.-g-e s , 11 s—n e—s-o-n-t—:j a-nia-l s -d-l-s-po n i blés :

- "d'abord ils doivent s'installer et établir leur programme d'études.

pendant les vacances de Noël ils visitent les pays proches ;

entre Noël et Pâques les cours sont le grand pro­ blème ;

à Pâques ils explorent les pays de l'Est; ensuite il y a les soucis d'examens;

et, en été ils partent dans les paj^s chauds de 1 a M é d i t e r r a n é G ” .

Nous croyons opportun d'ajouter que ce schéma con­ cernant les couples, établi par des universitaires engagés avec la réalité sociale d'Amérique Latiiie, peut aussi bien s'appliquer à de nombreux Latino-Américains non mariés.

D'autre part une certaine gène s'établit chez les au­ tres lorsque la participation des couples se fait à travers l'ac­ tivité d'un seul de leurs membres. Dans ce cas, en effet, le par- tenaii’e passif devj.ent une charge: soit à cause de son silence , de son inertie ou encore par le frein qu'il exerce sur le parte­ naire actif ou même sur le g;roupe, du seul fait qu'il faut tenir compte de sort existence.

Cette réalité, qui se remarque sui;tout à l'occasion

des séiTiinaires d'études, se per'çoit également dans les loisi.rs

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L'exemple qui suit est a;.;,se.7, éloquent :

Il s'agit d'un ingénieuir de 27 ans, marié juste a-V a !'i t de q ü. i 11 e 1’ son p ; • y s > venu pour d e .s cours et des stages de

-p.e.r-f.e-c-t-i.o n n .0 m e n t -,—q.u.i-,—a.f).r è s—s i x - .ii o.i-3_d.e_3 s j o.u r_,__axea.i.t_pr i s 17 h a

seule

bitude de laisser .sa feiume/a la imi.son, .a i i n d aller se divertir *! . . se libérer ...” avec so.s copains, avec lesquels il se condui­

sait en célibat .a i X’ e . I n t e r v i e vjé .s u r .son a t-1 i t u d e , il a répondu : "... Ainsi je peux me sentir vraiment -appartenir .au groupe; et par­ ticiper à la vie soc i1 e coinrne tous les .autres”,..

En c o n t r e-P a r tie, nous avons rencontré des plaignant d'etre réduites au rôle de "fem.'ne de quelqu

épouses u n " ou de "femme de stagiaire”

V e r .3 leu r :n a r 1.

comme si elles n'étaient perçues qu'à tra­

ces diverses a p p r o c h es nous c o n ±' i r rn e n t que les non mariés,' eu.a aussi, se montrent peu enthou.s iastes pour faire part^ de ]. e u r 3 initiatives aux couples et pour' les i ni t é g r a r à 1 e u rs gro u -p e m e n 't.

Cette attitude d ' évitement, proven-ant tant de la part de.s cou pie.s ou.:; des autres, conduit le,s mariés à rechercher d'au­ tre .s a j u s t e m e n t .s : souvent c'est 1 ' a .m i t i e étroite et isolée avec un autre couple. Il .ar'r: u s 3i que le ménage se replie sur lui meme, et nou.s connaissons le cas o'ù la procréatiot; d'un enfant est fortement liée a. cette problématique. L'enf.ant -a été appelé pour fortifier le foyer. En effet, le nouve-au-né, par les soins et l.a présence qu'il exige, devient le point d'attache du couple,en mê­ me temps qu'il ouvre une nouvelle forme de ï'’el.ation vers le monde extérieur.

RENDEMENT du TRAVAIL UNIVEh.oITA IRE

La faible participation des couples .aux activité pa­ ra-uni ver si ta ire.s a souven't pour’ conséquence leur plus grande ap­ plication aux devoirs académiques. Ce qui ,a -amené souvent la

réfie-119

X ion suivante: " L e .s g e n a in n ries sont pi u s s t a b les et plus mûrs, 11 s profit e n t m i e u ,x d o s e 'b u d e s . . , " , a i.i p o 1 n t rn e m e <] ' e n fa i r e u n critère d'octroi de bourses.

N O u s n e p o s s. é d o n s p a s u î I:' i s a rn m e n t d ' é 1 é m e n t s pour approuver ou réfuter de façon catégorique cette façon de voir : n é a n ni o i n s j nous c r' o y o n s o p p o r t u n ~cl"ë sô u l'i g n e f que s ' i~I 'ë^t vraTi”

que, très souvent, les méti b i 1 i t é , j, 1 est tout a u s s i sur les études -conrséquenc r a - u n i V e r s 11 a i. r e - n ' a b o u t i réussite mais bien souvent

âges présentent une plus gr<ande sta-

V J’rc. i que 1 e u r c o n c e ri t r a t i o n exclus! v e e directe de 1 e u r- a 13 s e n c e ■,<à. 1 a v ic p a - t pas née essa irement à une meilleure

à une regrettable situation marginale "d'intellectuels en boîte".

Le REFUGE CHALEUREUX

Nous avons trouvé, chez un grand nombre de nos in­ terlocuteurs, le reflet d'une image de couples .iouant le rôle dG "foyer refuge".

.c'est-à-dire que certains célibataires en proie à d e s diîfic u11 é 5 a f f e c 11v e s, de meme ce u x qui ont une v o c a tio n re■ ligieuse, trouvent chez ces ménages réconfort, affection et tran- quilité; car la présence de l'autre sexe dans ce cadre ne crée pas pour eux une rencontre hétérosexuelle "dangereuse".

Le RETOSJl du COUPLE

Le'mai'iage a aussi une influence sur le problème du retou7:’. La double liaison familia.le avec leur pays, et le besoin plus aigu d'installation définitive, multiplie, par différentes raisons et par diverses voies, le s a p p e1 s au retour.

FINALEMENT

Soulignons urio fois encore que nous ne parlons pas du sens int-i'insèquc du mar'iage mais que nous nous bornons à rap­ porter les impressionr3 recueillies quant à ij alternative des uni­ versitaires ;^atino-(\méricains de vivre leur séjour d'études en état conjugal.Ce qui permet de mieux comprendre les multiples va­ riables du grand problème de l'affiliation qui se pose dans le processus d'acculturation.

9 ) B E .s 01N C3 ' A TJ T 0 N 0 i'-l I Ii , d e l-; E J E G 10 N :

Ce besoin est le p ]. u s i' o r t e rn e i vt r e s s e 111 j. par les Belges. Si nous comparons -dar;s le tableau des BESOINS: Pg.93- les chif-_____ I lie 3__o-b tenus p a x’ c h a q-u.e —g-rxo-u-p.e—e-n—o-b.s.e.xiv-a.-t.i.o.n-j—n o-U-s—^v-c-jio-n.s---q-u e —

les Belges expriment ce besoin trois fols plus souvent que les

L A T . A M . -1, et li u ;i. t f o i s. p 1 u s que les LA T , A M . + 1.

Ces résultats révèlent une nécessité de se débarrasser de certaines tutelles. Voici quelques reflets assez illustratifs:

A l'image I -(soi-meme)- une étudiante universitaire de 2 2 a n 3 r a c o n t e ;

"En larmes. Oscar rêve. Malheur des malheursj en ren­ trant aux petites heures du jour de la surprise p.arty, il a as- s i. s t é à une bagarre e n 11'e ses a r e n t s et il a fait déborder le vase par son a r x' 1 v é e tardive. Il va être envoyé en pension. Il va en pension, aussi il perd sa petite amie''.

Ce comportement r é a c t i f aun«,t e 11 e empreinte de réjection que le sujet se fait une totale -'.utopr i vat i o n, même du personna­ ge g r a t i X i a n t - s a petit e a mie-, il se s e n t d a ii s une c h a î n e a v e u -gle de refus: les parents entre eux, les parents au fils,le fils àsacopine.

Le suivant vient d'un étudiant en sciences de l'Educa- t i o n à 1 ' i m. a g e I - ( G o i - in 6 m e ) - : :

"Cet étudiant sc pose des problèmes à propos de la va­ leur et de la r é a1it é d u cours qu'il a devant lui. Le dégoût s'empare de lui et pou à peu il va rejeter ses cours pour s'orien­ ter vers des r é a 1 i s a t i o ri s p r ca t i q u e s " .

Voilà donc, que le inonde u n i ver s 11 a ir e , a u t a n t que l'at- mosphèi’e familiale sont des milieux -représentatifs d'une même so­ ciété- vis-à-vis desquels les universitaires éprouvent un grand besoin de réjection.

Il y a une situation de contrainte que ces univers! taires trouvent partout, si elle était concentrée dans un seul inilieu il serait |acile de trouver^'^ompensation dans un autre, mais le degré élevé apparu dans nos épreuves nous montre un____ état de besoin non satisfait assez généralisé.

Ce besoin de réjection se manifeste le plus souvent sous la forme de "fairej[jl ’ opposlt ion” .

Cette attitude de rouspéireur est une décharge bien intégrée à la réalité universitaire en tant qu'esprit critique -si rationnellement justifié au nom du progrès des sciences- ; mais qui ne suffit pas pour assainir le besoin d'autonomie tou Jours présent chez ces universitaires au niveau même de la ré­ jection.

Nous signalons aussi que nos épreuves ont été rele- : vées entre 12 et 6 mois avant la contestation de mai 1968,Nous- avons suivi cefc événement de très près, et nous avons pu remar quer que principalement il s'exprimait là une contestation con tre l'autorité. Les revendications visaient à détruire le pou voir autoritaire. Un exemple radical de ceci fut; que la fameu se”A ssemblée ‘Libre” de l’Universlté Libre de Bruxelles s'estc’. caractérisée par le refus d’élire une autorité individualisée ou institutionnelle^, elle a fonctionné comme modèle de démocra tie directe où l’autorité appartient en part égale à tous.

10) BE3C11!

L ' épanouisscnent de^ un i vor-j 11 a i r f: r; bel;;eo apparaît in- t iiiiemcHt 1 :i e à un per::;aviünt b os oit: cl ' ac c o'.v.pl i ssenien t.

Cette ur^eî.ce Ce vivre dan?; une chaîne de "choses à fa. i-

fi ' • Comme 1 ' e x p r i m e b i e r ; le récit suivant; d'un universitaire de

,2.2_a.n-s , à 1—i ma-g-e—T-I -l'homme au—buvea-u-^—:--- ' ~ "Ce Monsieur est un directeur- qui à son arrivée au bu­ reau a été i n t e i" c e p t é p a r s a soc r étaire, qui lui a remis une let­ tre u)-gente, laquelle demandait une réponse i mméd i ate , C e que fait le M O r; s i e U r £\ v e c une é v i (i e n t e bonne volonté. La lettre t e r m i n é e ^ il la remet entre les mains de sa secrétaire qui se charge de la faire parvenir à qui de droit".

d’ACCOMPLiaSEMENT, oe REALI3ATICH ;

Dans le récit suivant nous pouvons remarquer Te choc cau-s é p 3. X 3 p ris e de conscience de la réalité exigée par la "Socié -té des ad U11 e s " .

Un étudia-f! t e r. scie n- ces pé d a g O giQ u e s nous écrit à l'ima-ge IV -Ô.a relation ver tic al e)- : «r

"L'homme " fait" dit au jeu ne. Quand j'ava is votre âge , j' ai fait e x.a G te me n t 1a même cho 3 G que vous. Vous verre-z dans dix ans, vous aurez perdu vos illusions.' Le dialogue est coupé.'"

Le jeune u n i v er s i t a i re tombe devant un "homme" -représen­ tatif de la société- qui lui fait noter les exigences de la so­ ciété.

Malgré la brièveté de ce récit nous pouvons aussi consta­ ter, üv.e fois encore, comment s'entremêlent les besoins p r i ni o r - diaux qui forment l'axe motivationnel d'un groupe culturel,En ef

fet: le besoii') d'accomplissement si bien remai'qué- par "l'homme fait" est accompagné d'un rejet bien explicite par la fin "... le dialogue est coupé,,.".

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N O U.s croyoï^K saisir- ainsi Les traita qui montrent le mieux 1 ' intsr’iorisation faite par les i tidiviclus des caractéristi­ ques propres à la société dans laquelle ils vivent.

Le champ culturel fournit le modèle d G s as pir a tio n s

que l'individu doit faire siennes pour sc- sentir fier de lui-même. S a y a 1 gu r p e r: s o n n e 11 e e t son Pi v e n i r s o n t j. d e n t i f i é s au critère

pî'^edorni !~;ant de leur milieu s o c 1 o - c. u 1 tur e ]. ; d a n s ce c a s - c i il s'a­ git de "faire".

Ainsi, le passage par l'université devient un stage

d ' é q u i p e m e !' t technique qui sert à les a î’ m e r pour le. lutte dans

la société de production-Gonsommatiorï.

M a 1 s cette o p t i o u e e n t t' aîné l'individu à ne v o i r dans ses études un i ve ^’s ita i r e s que le moyen d'obtenir un diplôme et des c o n n a i .s s e c e s p a t i q u e s , et à néglige]:- trop souvent 1 a r é -

flexion i nd i s p e n .s ab 1 e à la prise de position devant les grandes al t e r n.?, t i ve sd e l.r- société contemporaine ainsi qu'à la c o !ri p i- é -

h e n s i 0 n du rôle c: u ' i 1 doit y jouer .

, Si l'on reste au niveau de l'outil, on est réduit à u t'i chaînon de la c i i 1 i s n t i o n positive et il est t ï- i s t e de v o i r des universitaires renier leur rôle d'homo-cogit.^us, en se limi­ tant -eux aussi- aux personnage.s d ' ho nio - f abe r .

Nous souhaite ri s parler trop vite lorsque nous affii-- inons que les universitaires acceptent le jeu d'une société cloi­ sonnée, constituée pa'^' des horno - pol i t i eu s qui décident de la so­ ciété, des homo-faber qui produisent et des honio-ludens qui amu­ sent; et où cliacun à son tour donne sori coup de pouce à la .machi­

ne sociale, san.s avoir jamais assez de temps pou?.- la réflexion libre qui lui permettra de se détacher de la chaîne mécanique (l).

(1) adj. du méoanisriie : Théorie philosophique qui l’amène la vie à un ensemble d'organes fonctionnant comme les rouages d'une rnac hi n e .

Mais a V a n t de c 1 o t u !■ e r ces p r o p o s ^ r e g a r d o n s de près le récit suivant,-, donné à l'image ï -(soi-même)- par une univei'si-t a i T o e n f in d'études ( 2 è ü'; g 1 i. c e n c e ) :

' ' U n g a r' ç o it é t u d i e d a n s .s a c .h é\ ;ri b r e j il r e v i e n t des cours. Il est s t u d i e u xs o u d a i n u ii e p o r' t e claque et il entend du bruit, il se r e t o u r n e i n o u. 1 e t et s c demande ce__g u i se Passe.___ I.l___ hésite, puis il se lève et va voir’, ce .sont des cris dans la rue, des m-a n i f e s t a n t s . Il refer.me la porte qui avait claqué par 'un c ou- r a n t d ' a i et r e t o u r' i': e à sa table où il se plonge à n o u v e a u dans s e -J b o u q u i ns, car les b .a g a r res ne 1 ' 1 n t s r e s s et%tp a .s " .

P e u t - ê b S'e avons ri o u s ici le plus r e p r’ é s e ri t a. t i f des nombreux récits à l'ima.ge I -(soi-même)- où l'on voit un étudiant, assailli pai" diverses préoccupations, .mais qui fait un effortpcu-r s ' a b s o r b e f à n o u v e a u d a rr s son d e voir.

Remarquons néa.nmoins à l'occasion de ce même exemple, que si la nira.jorité des étudiants sorit "plongés dans leurs bouquins" il s'en trouve qui réagissent et "contestent" ouvertement. Cecf laisserait pointer une lueur d'espoir quant à la constitution de

1 a s o c i é t é d e d e rn a i i i.

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11) CONDUITES :

Qun'.nd on parle de conduites , il Ituit Giitendi’e les mO y e ï^ s ni 1 s e n o e u v f o p o u v- a 11 e i. n d r e u n b u t ^ o u a u t r e m e n t d i t ^ 1 e s déma.-ches faites pour sa. tin faire un besoli'i.

C e r t a i n us s e n :s j pas s ivé s et dépend .a n t£-s, c^. 11 e n d e n t s a n s rien faire; d'a.utres velléitaires, ruminent, pensent et supputent

sans alle> plus loin; d'autres s ' i niag i e n t i nnnéd i a t e me n t un tas

de c la o 3 e 3 m a. i s n ' e n t r e p e n n e n t l’i e n ; d'autres, initiateurs insta­ bles, prépaient, mettent en train sans jam.ais aboutir; d'autres

réagissent impulsivement trop tôt, sans s'arrêter à la réflexion

ni à la pré-pa^^ation nécessaire; q u e lou e s-u n s enfin, réalistes et

bien adaptés, manifestent le souci d'une élaboration mené'e jus­

qu'à 1 ' a b o u t i o s e m e ir t.

Ces différents stade.s opérationnels peuvent s'explici­ ter ou même se fusiormer à des degrés variables.

ination du niveau de performance, at-e^it les opérations dans un récit, fournit un trait c .a r a c t ér i s t i q u e important de la personnalité des sujets.

N 1V e a u x__ope ■ a t i o n n e 1 s :

La fonction d'une conduite est, en priricipe, de résou­ dre un P j ■ o b 1 è in e q u j. se pose d a ns une s i t u a t i o ri d o n e e . Générale­ ment les conduites efficace-; doivent àépas.ser le iiive.au de l'ac­ te purement réflexe et compo'"ter toute une élaboration; il faut o b s e r' V e r et attendre, r é f 1 é c h i r , supputer ]. e d é v e 1 o p p e in e n t de l'événement, imaginer' une démarche, se livrer.’ àd e s c o n d u i t e s P l'rS- paratoiT'es pour atteindre 1:. la conduite finale dite consommative, qui l’ésoudra le problème.

Ainsi, selon le développement manifesté dans les récits

nous pouvons les classer dans les niveaux opérationnels

teigne n t

La déterm ou'' s ' arr'êt

126 d e s c i P t i 01' ,'i. :[' f e c 11 v e s U s P G n R i V e prépar atoire3 c O n s 01 n m a t i v e s ______ i V e R

Mous dénommons ainsi les conduites qui se limitent aux érnotioi'îs et aux serrtirnents. L'ir.dividu --dans son récit- ne dé^axïse pa.s la simple constatation d'un état d'ame ou d'esprit. Nous rangeons dans cette rubrique ; c^-'ier, etre triste ou joyeux, serrer les poings, .,. Voici un exemple :

"Un jeune homme inquiet par sui.te d'une difficulté , trouvera .consoil et des paroles d ' e n c ou r e me n t, au^fis del ' e xpé r i e n- ce de la personne chenue. Le scepticisme reflété par le visage du .jeune disparaîtra car, l'expression calme et confiante du p e r- s o n - nage âge, ainsi que son conseil, lui enlèveront toute crainte et bientôt t o u t 1 u i. p a n î 11-’ n sou r i a n t et ±1 sera plein de confia n c e et d'espoir".

]i é c 11 d o n n é à l'image IV -(relation verticale)- par un etudiant de 24 ans, peralant son premier mois de sé jour, stagiai­ re en sciences de communication sociale.

- Conduites suspensives ;

Ce sont des conduites qui impliquent à la fois un ar­ rêt des c o mpo r't e me n t s en cours et u!;e expectative de ce qui peut arriver: on atteiui que, on écoute ,fttdoute:,Je. . . bref, il s(agit d'une constatation réfléchie. Voici un exemple :

"L'enfe.nt est à 1 ' é c o 1 e , pi-éoc c u pé par un problème au­ tre que ceux '^elatifs à son activité scolaire i mméd ia t e . Peu t —e t r e

ff-nii liai

a-t-il posé un acte rép j’éîie n s i bl e sur le plan .■•loral.

Le dénouement de cet acte est l'ob,jet princj.pal de sa réfle­ xion actuelle; il iniagine difféi’entes conséquences dont il ignore encore laquelle sera la "bonne’’ ou la " ma u va i s e " . 11 ne sait pas plus que :r;ol comment cela va "finir''.

Donné pai- un u fi i. v er s i t a ir e de 2? ans, à l'image I : “("s o”i- - rn ê in e ) ~~

- Conduites préparatoires :

Ce sont des voies vers le dénouement de la situation. Elles préparent ou facilitent la consommation eventuel1e; pré- voir, projeter, discuter le pour et le contre, se préparer , s'équiper, essayer ... Comme l'exemple suivant :

"On a proposé aux deux mécaniciens la réparation d'une pièce mécanique. Ils discutent err cherchant la meilleure manière possible de faire le travail. Ce sera une réparation bic n f aite".

î^.écit donné; à l'image V -(la relation horizontale),- par un étudiant en polytechnique, âgé de 23 ans, après deux a n s e t d e !;i i d e 3 é j O U r.

- C O n d U i t e s c O n s o m m a t i V e 3 ;

Il s'agit d ' U r; d é v e 1 o p p e m e; n t opérationnel qui per­ met la c a t h e X i e de l'objectif et assure de ce fait la s a t i si a c- tion d'un besoin. Il suppose qu'on surmonte des obstacles, qu'on accepte des risques, qu'on choisisse des options... c'est- à-dire en êt're arrivé à faire, à frapper, à se faire aimer, à fabriquer,.. . Tel cet exemple ;

"Le jeune homme raconte à son père ses déboires pro­ fessionnels. Il est employé dans une entreprisses et ce matin il a fait remarquer à son chef qu'il avait fait une errsur.Lechef

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a très mal pris la chose et la discussion s'est envenimée. De­ puis longtemps le jeune homme souffrait de la bêtise, du man­ que de compréhension et de chaleuï- ;iumaine do sen chef. Cet in- .c.ide.n.t l-!_a_d.éc id-é- à-tl-o-ra-n-e-F- s? -dé-itri-s-s-j-on . - Jl ^a■t■t■eT^dyihofu iëTry"râ~ réaction do son père. Son père prend cette affaire très au sé­ rieux et pèse- toutes les c o ns équ. enc es financières de cet acte. Cependant il est d'accord rsvec la décision prise par son fils car’ il connaît bien le type de personnalité de ce ciief. Ils vont décider ensemble de la meilleure chose à faire et chercher immédiatement un nouveau travail".

Récit donné à l'image IV -(la relation vorti c a 1 e )-pa? une étudiante en sciences psychologiques, âgée de 23 ans.

- C O n d U j. t e s fi c t i v e s :

Parfois une situation peut devenir tellement "stres-' santé" qu'elle provoque che?, lo sujet un déplacement du stade opérationnel vers une manifestation fictive -néanmoins tou - jours pleine de signification- : par exemple une sorte de rê­ verie, parfois inêrne affleurant au délire, ce qui serait le si­ gne d'un d s 3 a. j U s t e m e n t c o n s i d é r a b 1 e .

Voyons notre exemple : "Cela se passe dans le bureau d'un patron qui veut engager de nouveaux employés. Il passe en revue le dos-fier d'un postulant qui vient de sortir. C'est à moi d'être interviewée maintenant. Cet endroit ne me plaît pas.

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