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La péninsule coréenne se situe aux alentours du 38e parallèle au nord de l'Asie et, de ce fait, son climat est continental avec quatre saisons marquées sur une topographie montagneuse, vallonnée et en même temps cernée par la mer, subissant la mousson. La Corée du Sud est la partie sud de la péninsule. Appendice de la Chine entre la Mer Jaune et la Mer du Japon, elle est aussi la côte terrestre la plus proche du Japon. Cette situation géographique a eu une influence importante dans l'évolution de son histoire du fait du rôle géostratégique que le pays a dû jouer, rôle tampon, entre les deux grandes puissances Est Asiatiques. Le pays a dû défendre son territoire de différents types d'invasions: culturelles, commerciales et surtout militaires. La péninsule a donc subi, de manière contrainte, ou volontaire, selon les alliances politiques nouées, l’emprise culturelle chinoise et les différentes invasions militaires, notamment celles des Mandchoues, des Mongols, mais essentiellement celles des Japonais. En conséquence, la Corée s'est forgée une identité nationale très forte. Ces événements lui ont donné un grand sens de l’unité, construit face aux envahisseurs, et le sentiment d’appartenir à " une race, une culture et une langue propre ", qu'ils ont édifiés sur cette base identitaire. Cette unité date du VIIe siècle et fait de la Corée une des plus vieilles nations indépendantes.

Elle fait aussi de la Corée un pays très religieux, où se côtoient aussi bien le confucianisme que le christianisme ou le bouddhisme, aujourd'hui en proportions plus ou moins égales avec un mélange de shamanisme3, religion fondatrice de la Corée. Toutefois, la culture coréenne est avant tout marquée par le confucianisme4. Cela est important pour comprendre les normes sociales qui régissent le pays,

3 Le shamanisme est la religion "traditionnelle" de la Corée. Il s'agit d'un culte aux dieux et déesses représentés notamment par les ancêtres. Ces rites sont extrêmement importants car les ancêtres dictent le comportement des vivants à travers leurs messages et les soumettent à l'acceptation des traditions sous peine de les rejeter après la mort. Il s'agit d'une pression sociale et morale extrêmement forte, tout en notant qu'il y a plus de déesses que de dieux. Donc il y a plus de pressions morales sur les femmes que sur les hommes.

4 Confucius (551 av. J.C. - 479 av. J.C.) était un philosophe chinois et a mis en place un certain nombre de principes à respecter pour la société. Les valeurs confucéennes peuvent être résumées comme suit: respect, tolérance, pardon, fidélité, dévouement, confiance, contrôle de soi ("un homme qui sait se gouverner peut gouverner un pays"), avec un accent particulier sur les questions de respect de la hiérarchie (respect du chef, respect des parents, respect de la femme envers l'homme). Ainsi ces principes confucéens mettent en exergue une hiérarchie des liens politiques et familiaux très précise où la société et sa stabilité passe avant les besoins de l'individu (l'égoïsme est un défaut, voire un vice, contrairement au système capitaliste où c'est à travers l'égoïsme que passe la richesse de la société, voir la fable de Mandeville qui a donné notamment lieu à la justification de la poursuite des intérêts individuels en vue de l'enrichissement de la société).

comme l’acceptation de l’autorité, la stabilité de la société passant avant les intérêts individuels, le respect de la hiérarchie, le sens prononcé de l’honneur ou encore la place de la femme dans la société coréenne5. Le confucianisme est surtout pratiqué en Chine d'où il est originaire, mais également en Corée et au Japon. Cependant, son importance dans la société coréenne souligne la considérable influence culturelle chinoise dans la construction de la société moderne coréenne, alors que le Japon a surtout eu une influence institutionnelle et économique. En ces termes, l'annexion japonaise est celle qui a eu le plus d’effets. Elle poussa la Corée vers une entrée forcée dans la modernisation industrielle du début du 20e siècle et lui permit de mettre en place des structures industrielles et d’amorcer un développement économique, mais sous la tutelle d’un colonisateur des plus impitoyables. La combinaison de tous ces événements a fait la Corée du Sud d’aujourd’hui, avec ses réussites comme avec ses contradictions et ses faiblesses.

Ce chapitre soulignera également l'importance du rôle de la colonisation japonaise dans le processus de développement coréen; non seulement d'un point de vue de la construction historique, mais également politique et de choix de modèle de développement économique.

1.1. - Civilisation et histoire

1.1.1. - Un survol historique: une société hiérarchisée mais moderne ?

Les origines6 de la Corée proviennent de peuplades nomades: les tribus ouralo-altaïques venues s’installer dans la Chine du Nord, en Mandchourie du Sud et jusqu’au Japon. La branche Tugunz serait à l’origine des peuplades très différentes de cette zone géographique: mandchoues, japonaises et coréennes. Le premier Etat coréen, Chosun, se serait constitué vers 2400 avant J.C.; ce qui fait de la Corée un des plus anciens pays constitués en Etat. Cet Etat était aussi prospère que les différentes provinces chinoises se disputant l’hégémonie en Chine. Par la suite, entre le IVe et le VIIe siècle, il s'est constitué en Corée trois royaumes

5 Nous pourrions également comprendre en quoi le confucianisme permet de mieux adhérer aux valeurs du développement durable du fait du principe de respect à la nature. Cependant, nous allons également voir que la Corée a un esprit syncrétique très fort, et donc tend à intégrer dans son système de valeurs une sélection d'éléments. Si l'obligation de soumission à la hiérarchie est prégnante dans la société et a perduré à travers les siècles, celle du respect à la nature a été reléguée en arrière plan face aux impératifs économiques actuels, tout en soulignant les difficultés à évoquer les valeurs culturelles sous-jacentes à la notion de "nature". De plus, la recherche sociologique et historique des choix de valeurs sud-coréennes serait trop vaste pour se faire dans le cadre de cette thèse.

6 Les sources historiques sont tirées de plusieurs ouvrages: Cumings Bruce (1997); Eckert Carter J.

(1991); Lee In-Sang (1959); Li Ogg (1969); Fabre André (2000); Postel-Vinay Karoline (2002); Pratt Keith (1999); Shin Gi-Wook and Robinson Michael (ed.) (1999)

(originellement, Koguryo au Nord, Paekche au Centre et Silla au Sud, puis Paekche au sud-ouest et Silla au sud-est, comme désigné par la carte suivante), et ceux-ci se disputèrent la domination de la péninsule. Une des tribus chinoises, les Hans, profita de cette rupture de cohésion interne pour tenter de conquérir le Nord de la Corée (le royaume de Koguryo), mais elle ne put en assumer le contrôle. Cela marqua le début d'une période historique faite de coalitions et de différentes tactiques afin de contrôler cette péninsule prospère et stratégique d'un point de vue géopolitique.

Figure 1: Carte tirée de Fabre André (2000), p. IV

Les trois royaumes: Koguryo, Paekche et Silla, ont combattu pour l'hégémonie, cherchant notamment des alliances avec les puissances extérieures comme la Chine ou le Japon. La Chine étant l'ennemie de Koguryo du fait de sa proximité géographique et de sa taille, plus importante que les deux autres royaumes (voir carte ci-contre), elle s'allia donc à Silla pour renverser Paekche et ensuite Koguryo.

Entre 682-918, Silla devint vassal de la Chine mais garda son indépendance. Ainsi, suite à la coalition entre la Chine et le royaume de Silla, ceux de Koguryo et de Paekche furent envahis et dominés par Silla. Cela permit une unification du territoire coréen qui dura trois siècles. Cependant, la prospérité de la Corée resta fortement liée à l’influence de la Chine, commercialement et culturellement.

A partir du Xe siècle, moment du déclin de Silla, et ce jusqu'en 1392, la dynastie de Koryo (contraction de Koguryo) prit le pouvoir après la chute du royaume de Silla en 936. La nouvelle dynastie régna sur la péninsule, apportant un certain nombre de

progrès tels que la création de la catégorie sociale des fonctionnaires, dont l'accès était régit par des examens ouverts aux civils dès 958, soulignant l'administration moderne de ce pays et son niveau d'instruction.

La dynastie Koryo, permit ainsi une prospérité commerciale et artistique (les céramiques de Corée étaient louées dans toute l’Asie). La Corée était à l’époque très avancée et très créative dans les inventions: le métal d’imprimerie, l’astronomie, les céramiques, la construction de ponts. A noter que ce fut sous le règne de Koryo que le confucianisme détrôna le bouddhisme comme principe de conduite sociale dominante. Cette période de prospérité dura jusqu'au XIIe siècle, lorsque les Mongols envahirent la Chine, puis la Corée. Cette première invasion mongole sonna le glas du pouvoir de Koryo, et par la suite la dynastie chinoise des Mings renversèrent les Koryo (1392) et installèrent la dynastie des Yi. Le royaume s’appela alors à nouveau Chosun et prit pour capitale Han-Yang (Séoul). La dynastie des Yi (ou de Chosun) amena une nouvelle période de prospérité appelée "le siècle d'or", notamment sous l'avènement du roi Sejong (1419-1450). La machine administrative et les structures sociales permirent le maintien d'une société rigide et contrôlée7. Sous le règne de Sejong, les terres royales de l’aristocratie foncière furent confisquées et les charges distribuées à des lettrés. Le commerce se pratiquait toujours avec la Chine et le Japon, mais le bouddhisme fut interdit pour être remplacé par le confucianisme. Ce fut sous l'emprise du néo-confucianisme8 que se mit en place de manière plus solide la hiérarchie sociale. La créativité et la modernité du pays sous cette régence permirent une série de nouveautés scientifiques comme l'invention du pluviomètre en 1446 (inventé seulement en 1639 en Europe), et surtout la création d'un alphabet, entièrement nouveau, construit sur 28 lettres la même année. Il fut appelé les "sons corrects pour l'instruction du peuple"9 afin de permettre au peuple coréen l'accès au chinois classique,

7 La population masculine fut divisée en 5 catégories, et si les deux premières sont interdites de travail (les Yangban classe civile et militaire), les Chung'in, ou gens du milieu, peuvent devenir fonctionnaires par examen, puis les Sang'in, ou gens du commun, sont les producteurs et artisans, et les Ch'onin sont les esclaves.

8 Les différentes religions pratiquées étaient donc le chamanisme, remplacé progressivement par le bouddhisme lors du règne de la dynastie de Koguryo dans le cadre de relations diplomatiques avec la Chine, puis le confucianisme avec le reprise du règne du royaume de Silla unifié. Le catholicisme n'est apparu que plus tard après que des lettrés l'aient étudié sous le nom de science occidentale en 1776.

Mais les adeptes de cette religion furent persécutés (3 prêtres français et 84 coréens exécutés en 1839). La majorité des Coréens était donc imprégnée de trois religions: le chamanisme, le confucianisme et le bouddhisme, mais le chamanisme fut combattu à la fois par le confucianisme et les religions chrétiennes qui s'installèrent dans le pays.

9 Il s'agit du premier alphabet asiatique, de plus, l'origine et la date de création sont connues; l'amkhul était l'écriture des femmes, le sukhul, l'écriture des hommes.

transformé par une méthode d'apprentissage plus systématisé. Cela avait en particulier pour but de diffuser de manière plus large les cinq principes de base du confucianisme10. L’Etat devint extrêmement centralisé et le Hangul remplaça définitivement les idéogrammes chinois, bien que le chinois classique resta la langue officielle jusqu'en 1894 parmi les lettrés. Une autre expression de la modernité de ce pays fut l'invention de l'imprimerie entre 1234, pour l'invention des caractères mobiles, et 1403, pour la finalisation de l'imprimerie, plus tôt qu'en Europe11. Les caractères mobiles avaient pour mission de permettre l'alphabétisation du peuple, notamment des femmes afin de les instruire aux principes du confucianisme.

1.1.2. - La situation géopolitique: des invasions à l'Etat ermite

Les Japonais percevaient la péninsule coréenne comme un danger à leur puissance du fait de sa position : "The dagger thrust into the heart of Japan", tout en reconnaissant les perspectives que sa conquête leur permettrait en termes de position stratégique sur le continent. Les différents pays autour de la Corée se disputèrent ce territoire, la lutte se jouant surtout entre la Chine, le Japon, la Mandchourie, la Mongolie et plus tard la Russie. C'est cette situation géopolitique qui valait ainsi à la péninsule des intentions différentes mais marquées de la part de ses voisins, belliqueuses ou commerciales selon les périodes et les stratégies.

Avant et après l'avènement de Sejong, la Corée essuya de nombreuses tentatives d'invasions de leur part12.

Si nous reprenons la chronologie des différentes invasions, commençons par celle du XIIIe siècle lorsque les Mongols envahirent la Mandchourie et la Chine. Le royaume de Koryo (Koguryo) devint le vassal de l'empire Jin et lui apporta même de

10 Rappel: obéissance entre le souverain et ses sujets, le père et fils, maris et épouses, aînés et cadets, amis et fidélité. Soulignons ici le fait que la femme était considérée par Confucius comme étant d'extraction encore plus basse que les esclaves et de ce fait devaient être ignorées. Mais comment ignorer la moitié de la population, il faut les soumettre. C'est ainsi qu'a été rédigé "The book of rite", permettant de dicter la conduite d'une femme dans le but d'être appréciée par un homme (sagesse, discrétion, endurance, travaux ménagers…). Cela explique l'utilité d'instruire les femmes afin qu'elles puissent apprendre les principes du "book of rites" ainsi que la position hiérarchique de la femme dans la société, soumission encore aujourd'hui prégnante. Dans cette thèse, je n'appuierai pas ma démonstration sur une argumentation genrée des problèmes environnementaux, mais il reste important de garder cette différenciation à l'esprit.

11 Il semblerait que le premier ouvrage imprimé grâce aux caractères mobiles ne fut pas la bible en 1456 mais le recueil de Confucius par la Chine (en peu d'exemplaires), puis par la Corée.

12 L'histoire de ces invasions multiples, et des paranoïas qu'elles ont pu développer dans le pays, se perçoit sur les sites historiques de Kyongju, lieu de résidence des empereurs durant l'empire Silla, où les "trésors nationaux" sont enterrés afin d'être soustraits à l'envahisseur japonais à travers l'ensemble du site.

l'aide. En 1222, suite à la rupture de leurs liens diplomatiques, la Corée construisit une muraille de protection contre les Mongols. De là, s'ensuivirent une série d'invasions mongoles entre 1231 (pour la première) à 1254 (pour la quatrième invasion), qui se termina par la mise sous protectorat de la Corée avec le règne des Solangis.

Les Mongols se retirèrent suite à leur tentative avortée d'invasion du Japon en 1274.

Mais la Corée n'en avait pas fini avec les différentes agressions extérieures. Durant l'avènement de Sejong, et même après, la péninsule connut une période calme concernant les relations extérieures. Les agressions reprirent cependant entre 1590 et 1597, de la part des Japonais cette fois. En 1587, Hideyoshi13 avait voulu pactiser avec la Corée dans l'intention d'envahir la Chine. Mais une mauvaise coordination des missions coréennes, couplée à une mauvaise interprétation des intentions réelles des Japonais, fit échouer ces négociations. Dès lors, en 1590, les Japonais ne cachant plus leurs desseins réels, les troupes envahirent la Corée sur terre, mais aussi sur mer. Les Coréens réussirent à repousser une première fois les velléités japonaises grâce à la création du premier bateau blindé de l'histoire: le bateau tortue14. De son côté, l'armée terrestre ne tint pas, mais il se mit en place une structure de guérilleros en attendant l'intervention de la Chine. Malheureusement, celle-ci signa une trêve, et le Japon resta à Pusan jusqu'en 1597 avant de tenter une seconde invasion qui prit fin assez abruptement avec la mort de Hideyoshi.

Par la suite, le pays fut de nouveau laissé tranquille par ses voisins jusqu'en 1627, date de la première invasion mandchoue. Après quelques années de lutte, en 1637, le roi, humilié, dut s'enfuir et partir en exil.

Suite à ces différentes agressions, invasions et colonisation, le pays devint la nation ermite que l'on sait et construisit sa société du XVIIe au XIXe siècle en se fermant totalement à l'étranger, exception faite de la Chine avec laquelle il garda des relations commerciales. Ces dernières eurent donc dès le début une influence très étroite sur la Corée dans le domaine de la religion, de la culture, de l’écriture et du commerce, que ce soit par adhésion ou opposition. Ce qui explique que malgré la peur de l’étranger, les Coréens eurent toujours le désir de garder des contacts

13 Toyotomi Hideyoshi, général japonais, premier unificateur du Japon, reçut le titre de roi du Japon par la Chine, mais fut considéré par beaucoup d'historiens comme un grand mégalomane doublé d'un grand génie militaire (comparaison avec Napoléon) (Fabre André (2000)).

14 Jonque de guerre recouverte de plaque de blindage et hérissée de piquants d'acier qui tirait au canon, lançait des flèches et crachait du feu ou du souffre par la gueule de son dragon à la proue (description de Fabre André (2000)).

culturels et commerciaux avec la Chine

Cependant, le pays stagna socialement et culturellement jusqu'au moment de la colonisation japonaise, et peu de changements sociétaux notoires furent à souligner pendant ces trois siècles d'isolationnisme, contrastant avec le siècle d'or et la créativité de la société des siècles précédents. Le pays, fortement marqué par ces agressions, ne communique plus avec l'extérieur et ne profite donc plus des échanges et transformations du monde autour de lui. Cela résultat en un sentiment profond de xénophobie, qui suscita aussi un nationalisme patriotique à toute épreuve.

Ainsi, au moment où les Occidentaux se mettent à voyager et à découvrir le monde, ils n'avaient jamais vu cette nation ermite, exception faite d'un jésuite portugais, témoin des campagnes japonaises de 1592, et de naufragés hollandais accueillis à Séoul. La Corée, isolée du reste du monde, eut cependant quelques contacts avec l’Occident par le biais de missionnaires ou de prisonniers européens qui s'aventuraient chez eux et réussissaient à s'enfuir par la suite. Ceux-ci purent donner à leur retour quelques informations sur les coutumes et les mœurs de ce pays, malgré le fait que les Coréens évitaient toutes relations avec eux. Cependant, par la suite, ce pays mystérieux attira de nombreuses convoitises. Les étrangers ne pouvaient point entrer, et s'ils y parvenaient, ils étaient gardés en "otage" dans le pays15. Les Anglais et les Français tentèrent sans succès de prendre contact en 1845, et les Russes échouèrent à faire ouvrir la frontière en 1864. Les Américains s'obstinèrent aussi, parfois avec violence. Ils rentrèrent dans le pays par voie fluviale en 1866 et s'introduisirent jusqu'à Pyongyang et ce, malgré les nombreuses injonctions de départ données par la population. Ils parvinrent à sillonner le pays pour y prendre des vivres, pénétrant à l'intérieur des terres malgré les interdictions et perpétrant des violences sur la population. La réponse coréenne fut brutale: le navire et ses occupants furent brûlés. Cet acte condamna la Corée à une réputation de pays hostile et peu civilisé. De plus, les tentatives de représailles américaines ayant été repoussées avec succès par les Coréens, ceux-ci surévaluèrent leur capacité à combattre les étrangers.

Cependant, la Corée est donc apparue aux premiers Occidentaux comme un pays sauvage et peuplé de gens rudes, peu accueillants. Cette impression a été

15 En 1627, un Hollandais resta en Corée, en 1653, un navire hollandais fit naufrage et les rescapés

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