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CONSIDERATIONS PARTICULIERES :

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On attend toujours des La t i no-A. inér i c a i n s qui font un süjour d'études à l'étranger qu'ils deviennent les futurs cadres des Sociétés La t i no-A inéri c a i n es , qu'ils soient les pionniers du développement de celles-ci. D'autre part il est assez reconnu qu'uij vrai progrès exige une aptitude à 1 ' au tod é t er rni na t i o n , c'est à-dire ipndée sur l'autonomie.

Or, comment obtenir une réelle autodétermination avec une population universitaire qui montre Justement de telles ha­ bitudes de dépendance?

Cette dépendance -dont nous connaissons la c a.us e - n'est pas un caractère propre aux universitaires en géi'.éral. Le groupe belge ne présente pas ces memes caractéristiques.

Il est certain que l'état d'universitaire implique toujours une certaine dépendance prolongée, mais le poids de la i é r a r O h i e universitaire n ' e s t p a s suffisant en soi pour empêcher l'acquisition de modes de comportements d'autodétermi­ nation (dos conduites c on s o mrna t i vo s , des issues à choix défini­ tif), que nous pouvons trouver chez les universitaires belges.

Il s'agit plutôt d'une relation de subordination plus globale, non limitée a.u domaine des études. Et nous revenons aln si aux r e ]. a t i O n s paternalistes qui d o m i n e t tant dans le s s o c i é -

tés à ré'gime colonisateur, que dans l'atmosphère de surveillance étroite et continue des etudiants étrangers, surtout s'ils sont boursiers.

Pourquoi ne pas alors donner aux un iversitaires E.at i -n o -C^m é r i c a i -n s__l'occasio-n u-nique de ( p o li v o i r ) p r o i' 11 e r de le u i’ s é j o U r’ d ' é t u des_à l'etranger pour se débarrasser des séquell es d'uae culture de colonisé^, et pour faire une expérience d'autodétermi- nation d ' e ri g a g e ment dans un 1 Ibre choix d'expérimenter ses pro -près résolutions en face de ses px-ob 1 fe me s. -G'est le chemin pour devenir autonome, être responsable de son *' MO DU 3 VI VEN 1? I " .

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Et ceci nous amène à la conclusion d'un séminaire de Latino-Américains, qui s'est expi'iméeà peu près en ces termes:

" La valeur- essentielle d' un séjour d'études en Europe réside dans la pos.-^sibilité, pour les étudiants £atino-âméricains, de se dé ta elle r des pressions du contexte socio-culturel de leur pays et d'avoir ainsi une compréhension plus mâre de leui' réa-1 i té ; et de s'expérimenter dans la prise en charge de leurspro pros réalités .jusqu'au bout ".

Nous croyons que, pour ces étudiants, c'est le meil­ leur moyen de prendre conscience de leurs responsabilités et des possibilités d’exercer leur engagement personnel.

Un autre aspect à remarquer dans la relation condui- tes-lssuesetstructurementale:

Chez nos groupes .fiatino-ftméricains nous trouvons une grande proportion d'issues "succès", malgré lé peu de conduites

"c o n s O mma tiv e s",

c'est une preuve qu'interviennent pour la détermina­ tion des issues, d'autres éléments que les conduites qui les précèdent.

Les issues "succès" nous informent d'une attente po­ sitive pour- que se résolvent favorablement les conflits preæn- t é s,

On peut y arriver par un processus logique: en réfié chissant aux circonstances, aux conditions réelles et en

adop-%

tant des résolutions appropriées; mais on peut aussi faire un saut fantaisiste et passer de la simple constatation sentimen­ tale à une fin "ilappy end", sans avoir parcouru les étapes né­ cessaires qui permettraient d'espérer la réussite.

14S

Voici des exemples:

Un Latino-Américain 28 ans^ premier mois de séjourna 1*image V: -(deux hommes dans un atelier)- :

*'0n a commencé un travail dans un atelier de bois (me nuiserie). L'achèvement de ce travail a été négligé et c'est la raison pour laquelle l'employé se fait admonester par le patron, mais tout se terminera bien".

Un autre universitaire Êatino-Clméricain, deux ans et deux mois de séjour, à l'image I -(soi-même)- ;

"Un étudiant qui a eu un accident, vient devant un type qui lui fait payer une somme d'argent; ou lui donne desmau valses nouvelles quant à la solution de ses problèmes. Cela se terminera par une bonne solution".

On voit clairement ici l'optimisme gratuit,il s'agit d'un problème de structure mentale. Attitude mentale qu'il se­ rait nécessaire de modifier dans la mesure où l'on veut former des pionniers du progrès en Amérique Latine.

Il est beau, humain et souhaitable.d'être un optimis te rêveur et c'est là peut-être un idéal en matière de relations amicales et amoureuses. Mais il n'en va pas de même dans d’au­ tres domaines, où le vie se présente comme une lutte qu’il faut affronter en ayant bien préparé ses armes.

Ces armes sont les connaissances, la capacité techni que, mais aussi une structure mentale adaptée à l'époque. Une structure mentale qui soit apte à a-ssurer une efflcacité au mi­ lieu de la structure socio-économique de la civilisation actuel le. D'autant plus si nous souhaitons de vrais changements.

CHAPITRE III) REMARQUES ;

17) K Q G a Pit U1a tiO n

18) Illustration des ATTITUDES.

---0

---17 ) R E C A P I T U I, A T I 0 N

Nous n'allons pas reprendre ici tous les phénomènes trouvés et analysés dans ce travail d'approfondissement sur le pi’ocessus Q ' acculturat i on .

Nous préférons vous rappeler br i èv e t7ie n t ce qui nous a semblé essentiel ;

■ A ) ]. e ,p r O l'. 1 è r;i e d u b e s o i n d ' a f l'i 1 i a t i o n

b) le problème de la structure inentale lion formée à 1'autodétermination.

r

A) Nous vouloirs relever comme problème aigü.chez les universitaires au long séjour d'études à l'étranger: les ris­ ques d'un, d é s a r r o 1 a f f e c t i i' : étant donné la difficulté énorme

^combler les lacunes d'appartenance affective. C'ost-à- dire que le besoin d'affiliation n'est pas satisfait.

Ot, faire le perfectionnement des universitaires au prix d'un déséquilibre psycho-a 1fectif ne semble guère souhai­ table.

B) Dans une perspective surtout sociale^ nous nous inquiétons des répei’eussions j-iossibles lorsque nous pensons à une population cjui n'est pas habituée à un co.mportem-ent

d'in-%

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Or, le mieux qu'on puisse faire pour l'avenir des So ciétés de l'Amérique Latine c'est de favoriser la maturation de ses futurs cadres, de sorts qu'ils prennent en charge -librement et entièrement- leurs réa,lités„ C'est-à-dire ; assumer la

res-^ <2 n s U1 te ^

ponsabil lté d'eux-mêmes, ainsi gu'assumerV/ celle de l'évolution de__leur pa^^-s .

Ce qui doit se faire notamment au niveau de la con­ formation d'une structure mentale d'autodétermination totale » Conformation qui, en pratique, exige de dépasser les modes rela tionnels d'une culture paternaliste, tant en Europe qu'en Améri que Latine, bien entendu.

Finalement dans ce sens-ci, permettez-nous de rappor ter encore un témoignage, cette fols vécu par nous personnelle*' ment ;

18) ILLUSTRATION des ATTITUDES

A propos de la première partis de notre étude "séjour d'études acculturation", il y eut ceux qui nous reprochèrent d’en être resté aux aspects critiques de la situation sans en donner ni les pourquoi ni les solutions.

Dans cette seconde partie, nous avons approfondi cer tains phénomènes, mais on pourra certainement nous faire la rnê me objection car: "nous laissons les fleurs pour les cérémonies". Ce qui nous intéresse, c'est de relever les éléments clés qu'il faut creuser pour améliorer la situation. D'autre part, les so lutions ne s'imposent pas, il faut les découvrir ensemble avec tous ceux qui sont touchés par le problème. Il'est indispensable qu'on réunisse les apports simultanés tant de ceux qui s’occu - pent des universitaires qpe des Latino-Américains eux-mêmes.

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Il ne su 1 f j. 'l P a s q u ' u n e p e r s o n n e e n t r e v o i e des sol u - lions pour que pratiquement le système change. Car f 1 n a, 1 e n i e l’i t

le noeud du pr obi ème se .situe au P:!. veau des attitudes personnel

e s Et pour changer un .systèine de relations il faut s'y pren­

dre on corntnun. La démarche personnelle de chacune des personnes

concernée est primordiale: soit à cause de la place qu'elle oc­

cupe j soit à cause du rôle qu'elle joue dans la constellation ,

Il faut transiter le statu-quo rigide moyennant la modification

de la structure d'organisation.

Nous pouvions étayer nos dires par deux exemples, qui ont été fournis simultanément à partir de la discussion de la P r e in i è r e partie de notre travail.

1) Dans une institution bien réputée, nous avons dis­ cuté lor'iguement avec le D ir ec t eur-A d mi n i s tr a t eur et nous en som mes arrivés à ce qu'on peut appeler une "bonne entente", comnre il y avait des dispositions très pratiques à prendre, c'est avec 1 ' a s 3 i t a n i; e sociale que nous avons traite les détails o c n c r e t s . Apparemment tout était très bien; l'accord avec 1'Administra -

t eur-S u pér i e ur laissait supposer que- les relations se déroulaient en toute dignité avec la reconna.issance du rôle professionnel propre à chacun, et qu'on avait enterré les vieux clichés hié - rarchiques et paternalistes de l'organisation qui méprisaient

iss jeunes universitaires. Mais, évidemment les habitudes sont

difficiles à détruire et comme l'assistante sociale gardait tou jours l'attitude de " da me - pa t r o n ne s s e " , les relations devinrent incompréhensibles et l'accord s'effondra. Conclusion : A_quoi bon dès lors, modifier l'attitude de Monsieur le Directeur si celle de son assistants_sociale reste inciiangée" .

2 ) P a r' G O n t r e . .nous avons voeu un tout autre dénoue­

ment dans un organisnie universitaire^ où nous avons pu discuter

le problème avec les dii'férentes personnes responsables des étu-

d j. a ï ! t s t a t i n O - a rn é r i c a i n s . Les décisions pratiques n'ont p a s ét é

prises en fonction d'une hiérarchie de rôles, mais comme consé­

quence de la mise en coîninun des idées des responsables concerné

y compris les étudiants C-n t i no-àmér i c a i ns , Cola a exigé que cha­

cun se rende disponible pour plusieurs réunions, qui ont abouti

à 1 a réalisation d ' u t;i s é üi i n a i r u qui tire son importance de ce

fait; c'est la première fois qu'un orgranismo rie service aux étu­ dia n t s r é P O n Q a li x n é c e s s i t é s des universitaires sans les diri­

ger, et leur permet d'aller jusqu'au bout de leurs idées. Ils ont pu établir.et développer un programme à leur propre guise, en toute respons.a.bil ité, sans devoir se pî'osterner devant les "patrons d'aide aux universitaires" pour en obtenir "l'accord" sur les conférenciers, les tlièmes et le budget.

En bref : on leur a fait confiance, et on a reconnu une valeui'■ propre aux. universitaires .êat i no-iunér i ca i ns , ce qui est très Ce n'est qu'à partir d'une telle attitude qu'on peut i' o n d e r q l; e 1 Ci ue chose d e v a 1 a b 1 o .

Air’Si, nous croyons qu'on pourra briser le système aliénant des relations interpersonnelles, uniquement dans la me­ sure où l'on sera capable de miser sur la confiance, née de la reconnaissance d'autrui.. Il s'agit, en d'autres termes, de re­ connaître aux étudiants .£a t i no-û.rnér i c a i riS le droit de gérer leur’ vie à leur façon, de même que leur programme universitai­ re, et en premier lieu leur bourse, C'est 1'auto-administration de leur se,jour d'études qui leur apprendra à vivre en AOTODETER I^IÎ^ATïON .

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D’autre pa.rt, comme il n’y a pas de ''patrons® qui soient disposés à libérer ses protectorats; il convient aux Latino-Américains d’assumer cux-memes leur réalité personnel­ le, ainsi que la réalité Satino-américaine jusqu’à ses consé­ quences extrêmes. D’oser jouer l’Avenir Latino-Américain sans tomber dans le piège du’’confort scientifique" que l’on peut leur offrir comme "prix" d'une ACCULTUR.ATION.

Remarquons encore, que l’AUTOMOKÎE n’est pas le ré sultat d’une grande décision prise un jour; mais qu’il s’agit d'un apprentissage qui ne s’acquiert que dans le jeu relation nel de tous les jours. Car, les rapports quotidiens (du mol - io semblent si peu importants sont, fi ^ £ s grands bâtisseurs de no tr e structure comportmen-t s. 1G .

III ème PARTIE LA REENCULTURAÏION. S_0_M_M_A_I_R_E I) introduction : ---^--- ---pag. I55 1) PRESENTATION 2) METHODOLOGIE (population, échantillonage, méthode d’approche).

II) RESULTATS : --- pag.l66 A) L’ADAPTATION PERSONNELLE... pag.;.l67

3) La ré-lnsertion de latinos. 4) Les privilégiés.

B) La STRUCTURE COMPORTEMENTALE ... pag.lSl

5)

Les besoins dominants. 6) Evolution des besoins.

7)

Les niveaux opérationnels. 8) Les Issues conséquentes.

C) L'ilviAGE du ROLE SOCIAL... .. pag.,2E8

9)

Les traits des dirigeants.

D) TEMOIGNAGE des SATISFACTIONS... pag.;242

10) Satisfaction du séjour. 11) Satisfaction actuel],©.

III) REMARQUES --- --- ---

---12) Des sociétés dans l'attente.

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CHAPITRE I : INTRODUCTION ; " ■ rg:ji"iA.Vi’::-r.,nj,r,ac 1 ) Pr é H e n t a 110 n 2) r4é thodologie --- --- 0 ---1) PRESENTATION %

Une fois approfondis les phénomènes se rapportant au sé­ jour d'études, -c'est-à-dire à l'ACCULTURATION-, il nous a été im­ possible d'arrêter la recherche. Toutes nos questions se portent dès lors sur le retour à la société d'origine, et nous voici,donc, lancés dans l'étude des phénomènes de la RE-ENCULTURATION.

Que signifie RE-ENCULTURATION; c'est un mot composé d'une part par le préfixe RE qui exprime la répétition, ou qui si ■ gnlfie faire à nouveau le même acte, mais sans avoir pour autant

la même répercussion du processus chez le sujet; et d'autre part le mot ENCULTURATION, qui veut dire le processus d'assimilation de sa propre culture. Donc, réenculturation signifie se replonger dans sa culture d'origine, c'est-à-dire reprendre l'échange vital entre l'individu et son milieu de culture d'origine. Afin d'être plus Précis, nous entendons "CULTURE" comme la façon de vivre par ticulière d'un groupe social, contenant le "comment" les gens utl lisent la nature, comment ils structurenVleur échelle de valeurs éthiques, comment ils partagent leur vie, leur système de moeurs et de relations, bref : la façon de communier avec le monde et avec les autres.

Donc nous nous Intéressons aux gens, plus précisément aux universitaires Latino-Américains, qui après avoir grandi dans une culture (leur société Latino-Américaine), et avoir vécu dans une autre (société belge), retrouvent maintenant leur culture d'orl gine. Successivement ils ont passé par des périodes nettement dis

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tinctes de la relation individu-milieu socio-culturel. D'abord leur Enculturation en Amérique Latine, période de vie dans leur propre culture d'origine, interrompue, dans nos cas, au moment du postgraduat universitaire. Puis l'Acculturation; séjour important dans une culture qui n'est pas la leur; dans nos cas, il s'agit d'un séjour d'études d'un minimum d'une année calendrier. Actuel­ lement en Réenculturation, c'est-à-dire le retour et la ré-inser­ tion à leur culture après avoir vécu d'importantes interactions avec une autre culture.

Mais, pourquoi nous appliquons-nous à l'étude de ces universitaires à cette époque précise? Il faut en revenir aux ori glnes de notre recherche (l) où nous exprimions une inquiétude qui nous conduisait à éclairer les profits réels des séjours d'études programmés en fonction de l'avenir de ces universitaires dans leurs sociétés latino-américaines, alors que tout est fait au nom de la coopération au développement de ces sociétés.

Avec le retour commence l'épreuve du -feu, tout le pro­ cessus de ré-insertion aux sociétés natives est un test du rôle des cadres au service du développement que des universitaires sont censés jouer dans leur milieu. C'est aussi la rencontre entre le passé "back-groung" culturel d'où on est issu et le nouveau per­ sonnage "acculturé"; c'est la réadaptation aux "patterns"des corn portements; la ré-assimilation des images culturelles; la ré-in­ tégration aux structures et aux institutions en place.

Les références qui induisent les conduites sont chan­ gées en eux et peut-être aussi fortement dans l'ancien milieu .

(l) Voir Présentation de notre 1er : Séjour d'Etudes ... Acculturation.:

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Y aura-t-il affrontement, ou toute différence sera bientôt absor­ bée dans un compromis paisible de récupération mutuelle? L'indivi du récupère une place, comme ,ses anciens condisciples ont la leur, le système récupère un individu qui pourrait sinon Être gênant par ce qu'il apporte des éléments et des idées étrange'Zéi.

Il y a aussi peut-être un être attendu avec toutes ses nouveautés, qui à cause de ses nouveautés mêmes tôt ou tard va de voir faire face à une situation d'adaptation qui aboutira finale­ ment à une prise de position plus ou moins conformiste, imprégnée de l'inertie qui rejette le renouveau, ou à une consécration des apports nouveaux qui font ré-évoluer le statu-quo Installé.

Voici tant de questions que nous espérons élucider au fur et à mesure que nous analyserons les enquêtes, les épreuves techniques et à mesure que nous contactons des gens en réencultura tion, A ces gens qui ont prolongé leur formation universitaire et qui actuellement sont à même d'en donner le fi-’uit, nous demandons sans ambiguité de nous dire -et d'expliquer- s*ils sont satisfaits de leur supplément d'études fait à l'étranger, et aussi de leur situation présente, situation pour laquelle on -a tellement inves tietfaittantdebruit.

Sans doute, ce travail aura-t-il d'autant plus de signi fication à nos yeux, qu'il est fécondé par nos inquiétudes person nelles, par nos angoisses et par nos joies nées des difficultés comme des prises de positions que nous sommes amenés à prendre . Ce fut par moments très pénible pour doux grandes i-aisons: prino

parce que recueillir le matériel n'a pas été facile et secondo par ce que n)us-rnêmes avons parcouru et vécu la même route que celle du groupe objet de notre recherche.

fJûe fd ■ entre nous et noiii’e objet d'études a été une

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humaines est fait de cette lutte pour s'objectiver, pour se voir en face, c'est-à-dire se situer selon les donn'<5es des épreuves techniques et ainsi essayer de"se comprendre grâce à l'interpréta tion qui s'en suit.' Peut-être le mieux placé finalement est-il un troisième, "c'est vous".

---

0---2) METHODOLOGIE *

Dans cette Illème partie de notre recherche nous appli­ querons à une population d'universitaires La tino-A mér f ca-i‘ns en RE-ENCULTURATION les épreuves déjà pratiquées' aux groupes en AC­ CULTURATION, et nous en déduirons les conclusions fondamentales grâce à la comparaison des données fournies par chacun des grou­ pes étudiés.

POPULATION

Nous avons essayé de contacter -soit par lettre d’enquê te., soit personnellement- environ 200 universitaires Latino-Améri cains qui sont rentrés chez eux. D'une part nous sommes arrivés à interviewer plusieurs d'entre eux sur place dans différentes vil­ les de l'Amérique Latine et d'autre, part nous avons pu recueillir une trentaine de protocoles d'épreuves techniques, ce qui nous a permis d'instituer un groupe réenculturation suivant les critères d'échantillonnage et de méthodologie de notre recherche.

D'abord nous avons envoyé I50 formulaires -comprenant les épreuves d'enquête et de testing projectifs- à un groupe choi si au hasard parmi ceux qui avaient été inscrits aux universités de Louvain et de Bruxelles (avec réponse postale payée).

Environ 15 de ceux-ci nous sont revenus pour cause de mauvaises adresses, et seules 22 réponses nous sont parvenues ,

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mais en réalité l8 valables, parce que 4 réponses correspondaient à des gens qui se trouvaient dans un autre pays où ils étaient allés faire un autre, se jour plus ou moins prolongé, c'est-à-dire qu'ils ne nous convenaient pas parce que en ce moment pr«cls,ils n'étaient pas des sujets en réenculturation, mais peut-être bien en réacculturation.

Cette faible collaboration -seulement lesl6^ des rénon ses- nous a ipduit à envoyer encore environ 50 formulaires, en prenant cette fois des adresses auprès des diverses personnes et services universitaires qui avaient des renseignements plus pré­ cis concernant les gens retournés au pays. C'est ainsi que fina­ lement nous avons pu constituer l'ensemble des épreuves techni - ques concernant notre groupe témoins de la RE-ENCULTURATION avec un nombre et de^conditions qui s'accordent avec les autres grou­ pes de notre recherche.

L'information reçue au' cours des interviews et des ren • contres Interpersonnelles, bien qu'elle ne soit pas prise comme source des conclusions ca.r elle n'est pas traitée systématique - ment, nous permettra néanmoins à l'occasion de mieux faire la "peinture" du tableau situationnelde la réalité dans laquelle s’inscrit le vécu'*réenculturatlon"

ECHANTILLONS.

Nous avons donc pu constituer plusieurs groupes, à sa­ voir :

1°) Groupe RE-ENCULTURATION : des universitaires Latino-Amé

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