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4. Méthodologie

4.4. Conditions de l’évaluation

« There is no such thing as a best system, but a best system for a particular situation. » (Rico, 2001, p.2)

Cette citation de Celia Rico illustre très bien le processus qui nous a amenée à définir les outils choisis pour cette évaluation. En effet, nous ne cherchions pas nécessairement les meilleurs outils sur le marché de la TAO, mais plutôt les outils les plus pertinents dans le cadre de la traduction des jeux vidéo. Le choix de MemoQ apparaissait comme une évidence, car c’est celui que nous avons utilisé au cours de notre stage, dans une société de traduction de jeux vidéo. C’était donc celui que nous connaissions le mieux et dont nous maîtrisions le plus les différentes fonctionnalités.

Alors que nous cherchions des sources fiables pour déterminer quel outil pourrait faire l’objet d’une évaluation parallèle, nous avons consulté différents sites, dont celui de Nimdzi (Nimdzi, 2019a), qui propose un schéma récapitulatif des outils les plus communs parmi les sociétés qui travaillent dans les langues et dont font partie les systèmes de TAO.

Figure 8 : Schéma récapitulatif des technologies disponibles pour le domaine des langues

Parmi les systèmes figurant à la fois dans les outils de TAO et de gestion de projet, on trouve bien MemoQ (ou anciennement Kilgray), mais on trouve également Memsource. Dans les deux cas, il s’agit de logiciels payants, mais offrant dans certains cas des périodes d’essai ou des versions gratuites avec des fonctionnalités limitées. Ils se distinguent cependant sur leur forme, car l’un nécessite l’installation du système (MemoQ) tandis que l’autre fonctionne en ligne (Memsource). Ces particularités signifient qu’il y a une différence assez nette de leur interface et de leur présentation, ce qui nous intéresse car si nous travaillons sur l’intuitivité et la facilité d’utilisation des outils, il est plus intéressant de comparer des outils qui ne sont pas trop semblables.

Toutefois, pour qu’ils soient comparables, il faut tout de même qu’ils aient des points communs, et ceux-ci se retrouvent dans leur volonté de s’adapter aux besoins des traducteurs. En effet, chacun offre des fonctionnalités de plus en plus nombreuses, et propose même des solutions adaptées à la localisation des jeux vidéo (MemoQ, 2016) (Memsource, 2019). C’est notamment pour cette raison que nous avons arrêté notre choix sur ces deux outils, car s’ils visent les mêmes objectifs, ils se présentent de manière assez différente. Ce ne sont donc pas nécessairement les outils de TAO les plus connus, et ce n’est pas ce qui nous intéresse ici, mais bien deux outils qui répondent à un environnement et à un contexte bien particulier : la traduction des jeux vidéo.

4.4.2. Participants

Les points qui font l’objet d’étude dans cette évaluation reposent principalement sur la facilité d’utilisation et l’intuitivité des outils. Puisque ce sont des points qui entrent dans un modèle de qualité qui s’appuie sur le point de vue des utilisateurs, il semblait judicieux d’impliquer les utilisateurs eux-mêmes dans cette étude. Dans notre cas, les utilisateurs sont principalement des traducteurs (Quah, 2006, p.134). Or tous les traducteurs n’ont pas la même formation ou la même expérience en ce qui concerne les outils de TAO, et c’est là un point important qui nous intéresse dans le cadre de cette étude. En effet, l’une des façons d’évaluer la prise en main d’un outil est de comparer le temps qu’il faut pour réaliser une même tâche entre un débutant et un expert. Ici, les experts ne seront pas nécessairement

experts de l’outil en question, mais des personnes ayant de l’expérience sur un autre outil ou une bonne connaissance des outils de TAO en général.

Afin de ne pas pénaliser les participants débutants, et d’étudier l’utilité d’un protocole dans le cadre d’une prise en main d’un outil nouveau, nous avons fourni au Groupe 1, un protocole détaillé (Annexes 3 et 4) des tâches à effectuer. Le Groupe 2 n’a reçu que les instructions simples (Annexes 1 et 2), également remises au Groupe 1. Chaque groupe a ensuite été divisé en deux puisque chaque participant doit travailler sur les deux outils. Il nous a donc semblé préférable de ne pas faire réaliser toutes les tâches à tous les participants, mais plutôt de diviser les groupes, afin que la moitié travaille sur une partie des tâches, et l’autre moitié sur les tâches restantes.

Nous aurons ainsi quatre sous-groupes parmi deux catégories de participants, et deux participants par sous-groupe :

Groupe 1 Groupe 2

Débutants ayant une formation dans la traduction, mais assez peu d’expérience avec les outils de TAO. Les participants de ce groupe devront suivre la fiche d’instructions et le protocole liés aux tâches qui leur ont été assignées.

Experts, soit par leur formation, soit par leur expérience professionnelle. Peuvent avoir eu une formation approfondie sur les outils de TAO de façon générale, ou bien être formés sur un outil en particulier. Ce groupe n’aura accès qu’aux instructions.

2 participants 2 participants 2 participants 2 participants

Tableau 5 : Tableau des groupes de participants

Les participants du Groupe 1 sont en majorité des traducteurs encore en formation, ou bien des traducteurs qui sont entrés récemment dans le monde professionnel. Les participants

du Groupe 2 sont des traducteurs plus expérimentés ou bien ayant reçu une formation appuyée dans le domaine des technologies de la traduction.