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cause ils ne peuvent être ignorés par une philosophie et une épistémolo-gie qui se penchent sur l’organisation et le fonctionnement de l’esprit hu-main.

(irréa-liste ?) que de travailler avec, en quelque sorte, deux fondements philo-sophiques différents, pour tenter, rigoureusement, d’en saisir les possibi-lités respectives de validité ? Ainsi, dans le cadre de l’approche conventionnelle séparant le physique du mental, ne pouvant éliminer le monisme (matérialiste en général), il nous faudrait par souci de rigueur scientifique tenir pour possible (et même productive) l’hypothèse d’un dualisme même si nous ne pouvons, en l’état, concevoir les liens entre un esprit séparé d’un corps ni même envisager de la tester.

Pourrait-on alors dire que le monisme est actuellement prédominant au seul titre qu’il est scientifiquement concevable, ou plus simple à pen-ser (comme les fonctions cérébrales…) ? Mais que penpen-ser alors de la va-lidité d’une positiona priorisimplificatrice (parce qu’on ne peut penser l’autre, ou les deux), pour aborder le redoutable problème de l’esprit ? Le monisme matérialiste (avec son physicalisme réductionniste) est fi-nalement problématique, nous l’avons vu, pour deux raisons principales.

La première est que, majoritairement, le paradigme physicaliste standard des sciences cognitives utilise une physique « simple » qui, bien qu’elle commence à intégrer le paradigme de la complexité, ignore la réalité et les conséquences scientifiques et épistémologiques de la mécanique quan-tique. Celle-ci, on l’a vu, dissout notamment la notion classique de ma-tière et, partant, de matérialisme standard. Par cette négligence sont ainsi refusées aux sciences cognitives des ouvertures épistémiques qui seraient particulièrement fructueuses, si l’on prenait soin d’éviter les transposi-tions brutales des concepts de la physique quantique au domaine de la philosophie de l’esprit, comme on l’a fait si légèrement avec la physique galiléo-newtonienne (Lurçat, 1995). La seconde raison, à notre sens réd-hibitoire, est que le paradigme physicaliste standard, veut, au nom de l’ob-jectivité éliminer l’expérience vécue du domaine de l’analyse scientifique.

Une possibilité de dépasser la problématique du monisme versus le dualisme (ou celle de l’objectivisme versus le subjectivisme) est propo-sée par Bitbol (2000). Celui ci suggère, pour abandonner tout schéma de pensée incluant une partition entre physique et mental (et l’inévitable ten-dance à réduire l’un à l’autre, ou à les faire interagir de manière discu-table), de retourner à l’expérience subjective selon le geste initial même de la phénoménologie husserlienne. Bitbol, soulignant l’isomorphisme entre mécanique quantique et philosophie de l’esprit en ce qui concerne l’incomplétude descriptive et la complétude performative, suggère la

pré-sence de deux modes d’accès : l’un objectif-physique (assertotif descrip-tif, en 3èmepersonne, scientifique), l’autre subjectif-expérientiel (en pre-mière personne), plus large, incluant le premier et relatif à l’engagement effectif dans une vie, inassimilable par quelque ordre descriptif que ce soit. Dès lors, « non seulement les problèmes de la philosophie de l’es-prit se trouvent de fait résorbés par une certaine forme de vie , mais ils font partie de ceux dont la « solution » n’est en principe accessible qu’à condition de la vivre » (Bitbol, 2000, p 328). Ainsi, Bitbol propose une modalité d’être au monde, plus vaste que l’attitude scientifique, parce, qu’incluant cette dernière comme un cas particulier de l’expérience per-sonnelle. Cette position, intégrant à la fois la phénoménologie, une phi-losophie wittgensteinienne et une réflexion scientifique de type neurophénoménologique, permet de penser autrement et à nouveaux frais les problèmes de la philosophie de l’esprit et de dissoudre, si l’on veut res-ter moniste, le difficile problème des relations entre corps et esprit (com-pris comme en partie lié au langage), dans une réalité d’abord vécue et incarnée, puis éventuellement et (très) partiellement objectivée sous le mode scientifique, partageable en 3ème personne. Une autre manière de dire cela est d’affirmer, en fait, que la conscience existe avant les neu-rones, car ceux-ci n’existent que parce que nous sommes capables, nous êtres conscients, de les imaginer et de les voir (Bitbol, 2008).

Si nous revenons à notre question initiale, nous voyons que la conception de l’esprit que promeuvent les sciences cognitives et la phi-losophie de l’esprit est finalement une conception assez théorique de l’es-prit, désincarnée dans laquelle l’homme n’apparaît que comme un robot informatique (sophistiqué) ou un zombie (tel que le pense Denett). Cette attitude, nous l’avons vu au § 7.1, est appelée par Dupuy (2002, 2004) la

« mécanisation de l’esprit». C’est en ce premier sens qu’il nous semble que nous ayons à craindre des sciences cognitives : de leur idéologie sous-jacente (réductionnisme réfutant les approches subjectives) et plus en-core d’une vulgarisation malhonnête qui escamotte la complexité des concepts et la véritable question des limites de notre science. Car selon la conception computationnelle de l’esprit poussée jusqu’au paradoxe, un dément n’est rien de plus, au bout du compte, qu’un système informa-tique qui a un problème irréversible d’unité centrale et l’embryon un « sac à cellules » dans lequel le programme cognitif n’est pas encore implanté.

On conçoit alors les conséquences éthiques de telles conceptions.

Ajou-tons que, face à un malade cérébro-lésé, comme nous l’avons mentionné pour les démences, on souvent a beaucoup de mal à faire « coller », au cours de l’évolution parfois erratique de la maladie, les modèles des sciences cognitives et parfois même de la neuropsychologie parce que le malade n’est pas un schéma dans lequel des flèches reliant des boîtes se-raient effacées, ou les boîtes abîmées, et qu’ils nous faudrait des appa-reils conceptuels plus sophistiqués que ceux de la classique neuropsychologie.

Ainsi, osons-nous poser la question suivante. Malgré les acquis considérables permis par les modèles C-E (performants en intelligence artificielle et bientôt dans les neuroprothèses), par les méthodes d’ana-lyse des réponses et comportements de groupes neuronaux (neurocalcul), par les nouvelles méthodes d’imagerie fonctionnelle et d’électrophysio-logie, le modèle actuel dominant des (neuro)sciences cognitives comme les approches actuelles des neurosciences cognitives sont-elles vraiment pertinentes dès lors qu’elles échouent à donner une explication, même embryonnaire, à la conscience et à la subjectivité ? Nous voyons ainsi se dessiner la difficulté qu’il y a à comprendre à la fois scientifiquement et philosophiquement les problèmes de la genèse de la pensée, c’est-à-dire ce qui caractérise notre condition d’hommes. La difficulté de ces pro-blèmes est telle que, dans le tréfonds des laboratoires de neurosciences (notamment cognitives), le questionnement philosophique sur la perti-nence des paradigmes utilisés jusqu’alors émerge, lentement. Il ne serait pas impossible que nous fussions alors à l’aube d’une révolution concep-tuelle qui garderait ce qu’il faut (sans plus) d‘imagerie et d’intelligence artificielle et qui s’enracinerait dans une neurophénoménologie, complé-tée par les concepts la physique quantique et la co-productivité des des-criptions subjectives vécues et des analyses objectives externes.

En même temps le paradigme physicaliste et objectiviste est telle-ment prégnant et par ailleurs, en apparence, telletelle-ment conforté par l’om-niprésence des nouvelles méthodes d’imagerie, qu’il n’est pas impossible qu’il cherche à marginaliser toute approche incluant la subjectivité et la prise en compte de l’incarnation. La mécanisation de l’esprit n’irait-elle pas alors sans une position dogmatique qui nous amèneraient aux confins d’une sorte de totalitarisme ? Traverso (2002) a montré comment une sim-plification et une déformation des thèses darwiniennes avaient contribué à la genèse des grands totalitarismes du XXèmesiècle et plus

particulière-ment à celle du nazisme. Rien n’indique qu’il n’en sera pas de même avec les neurosciences cognitives, comme le concept d’« intelligence cogni-tive » peut nous le faire craindre (cf Hamon et Pichot-Duclos, 2005). C’est en ce second sens également que nous répondons positivement à la ques-tion de Maldamé.

En somme, dans le domaine des neurosciences cognitives, nous avançons dans un brouillard intense et chacun se débat dans l’obscurité de son inconnaissance. Il nous faut abandonner tout triomphalisme scien-tifique (ou scientiste ?), pour nous arrêter et réfléchir avec humilité. Les bougies du savoir neuroscientifique nous éclairent à peine ; elles nous donnent l’impression de n’être pas totalement aveugles, ce qui n’est d’ailleurs pas négligeable. Mais elles ne nous disent même pas si nous conceptualisons et travaillons dans la bonne direction pour comprendre les véritables questions posées par l’esprit. La question, qu’on peut juger scandaleuse et qui, finalement, reste entière, est de savoir si nous, hu-mains, avons les moyens conceptuels (cérébraux) d’avoir accès à la com-préhension de la conscience et de la pensée. Après tout, on l’admet maintenant, les singes ne font pas de mécanique quantique…

Remerciements

Ce texte a été élaboré dans le cadre a) du séminaire d’Epistémologie et Phénoménologie des Neurosciences Cliniques et b) s’enrichit des travaux du Groupe d’Etude Neuroexpérientielle (ou groupe de Buoux), l’un et l’autre groupes de travail duRéseau Philosophie et Neurosciences (ré-seau réunissant des chercheurs de plusieurs unités CNRS de la Région PACA et de Paris).

Je tiens à remercier mes collègues et amis de l’équipe Langage Musique Motricité (de l’Institut des Neurosciences Cognitives de la Méditerranée ; UMR-CNRS 6193) pour les nombreuses discussions qui, depuis 5 an-nées, ont enrichi ma réflexion dans les neurosciences cognitives.

ABSTRACT

Between mecanisation and embodiment: comments about funda-mental and clinical cognitive neurosciences

Contemporary cognitive neurosciences display an increasing develop-ment with an extended pluridisciplinarity. Nevertheless, their philosoph-ical foundation (physphilosoph-icalist monism) has some significant consequences on research programs which are favoured, neglected or rejected. Cogni-tive sciences have been historically constructed over the cognitivist par-adigm (brain is a computer, and this computation is performed on symbols). The consequences are that neurobiologists consider the brain as an information treatment system. In clinical neurosciences these propo-sitions are generally accepted and, in neuropsychology, the information treatment is postulated to be performed in modules localized in brain structures. Such hypotheses about mental functioning are discussed or re-jected by other scientific or philosophical propositions, mainly because the current concepts in cognitive neurosciences and cognitive philosophy do not allow to solve the “hard problem” of consciousness. Phenome-nology suggests that taking into account the subjective dimension of ex-perience might help us to reduce these difficulties. In addition, in clinical cognitive neurosciences, to pay attention to subjective experience has eth-ical consequences that must not be neglected.

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